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blog m kiwaïda

27/01/2023

ℚʊεℓⓠʊℯ ¢ℌøṧ℮ ∂‷Åłḯ¢℮



Alice (en tchèque : Něco z Alenky, littéralement Quelque chose d'Alice) est le premier long métrage de l'artiste multiforme tchèque Jan Švankmajer, de 1987 réalisé à partir de l’œuvre de Lewis Carroll.

Fabuleuse découverte, il y a quelques années de découvrir ce film, et tous les autres de cet artiste tchèque. Il y a quelque chose d'inoubliable, lié aussi aux sons étranges, aux précipitations, je me souviens d'un aller-retour entre le muet (le mutisme) et les cris, les bruits des articulations, les gesticulations, et toutes les formes de liquides gustatifs, et les dérèglements notoires de l'histoire d'Alice. Lorsque les marionnettes continuent de bouger, et que le son disparait, on ne peut que contextualiser ce film avec l'histoire de l'artiste pris dans la dictature communiste de 1968 à 1989. Il subit, comme de nombreux artistes une censure, cette sorte de langue coupée, qui est imagée dans ce film d'animation. Il y a aussi dans ses fictions une mise en scène de traumatismes. Beaucoup de ses scénarios ne voient pas le jour et un grand nombre de ses films sont censurés dès leur sortie. Il lui est d'ailleurs interdit de filmer durant 7 ans. La censure communiste a aussi influencé le travail de Jan Švankmajer d'un point de vue formel et thématique : l'animation et le théâtre de marionnettes subissaient moins le joug de la censure que la fiction réaliste.
Jan Švankmajer se tenait à distance de la dissidence et aussi du régime, cette position fut théorisée comme la « double isolation ».
En 1970, il rejoint avec sa conjointe Eva Švankmajerovà, artiste et écrivaine, le groupe surréaliste de Prague. Le surréalisme tchèque se caractérise par ses positions politiques de gauche anti-dogmatiques. Il a été banni dès 1948, suite au putsch communiste, en raison de la publication en 1938 d’un texte de Karel Teige paru dans Surrealismus proti proudu (Surréalisme contre le courant) dans lequel il compare les dictateurs stalinistes aux fascistes. Pour Švankmajer, le surréalisme représente bien davantage une position rebelle anti-totalitaire qu’un courant esthétique.

 Jan Švankmajer explique : « Je n'ai pas vraiment souffert d'être empêché de faire des films pendant sept ans ; je continuais mon travail de plasticien. Je ne suis pas un cinéaste. »

Quelque chose d'Alice fut tourné dans ce contexte historique. À la fin des années 80, la République Tchèque était encore sous le joug d'une dictature communiste qui contrôlait la culture et le cinéma, et n'autorisait que les films de propagande ou pour enfants. Anti-communiste, Jan Švankmajer refusait de se plier à la propagande mais pour voir ses films distribués, il était obligé de se tourner vers les œuvres enfantines. La liberté prise, dans ce film, et même par rapport à l’œuvre de Lewis Carroll, a été possible par le soutien de producteurs étrangers. Sont exprimés les rêves, l’inconscient, le jeu avec les cadres et normes et morales, tout se décale et s'invente dans des bribes de souvenirs d'enfance, où le mélange est possible, de matières, d'organiques, de végétaux, d'objets du quotidien, dans une vétusté très créative, onirique. Ses techniques sont aussi extrêmement variées et font appel aux 5 sens, c'est sensoriel, c'est tactile, et cela touche à ce qui loge dans le secret de notre intimité.

« Mes expérimentations tactiles ont commencé un peu par dépit. Mon premier objet tactile a pris forme peu après que j’ai dû cesser de travailler à mon film Le Château d’Otrante (1973-1979). J’ai fini par refuser de refaire une scène pour obéir aux ordres de la direction de Krátky Film. Comme ce n’était pas ma première confrontation avec la censure consécutive à l’occupation soviétique, j’en suis venu à conclure que je ne pourrais effectivement plus réaliser mes propres films. Cette situation a duré sept longues années, durant lesquelles je me suis consacré à l’étude approfondie du toucher en relation avec l’imagination. Je me suis orienté vers un domaine de création qu’on pourrait presque considérer comme l’extrême opposé du film audiovisuel. Sans cette interdiction, les expérimentations décrites dans ce livre n’auraient probablement jamais eu lieu : voilà pour l’idée selon laquelle les systèmes totalitaires et la censure exerceraient un frein sur la création originale. C’est, en un sens, exactement le contraire. Les difficultés à surmonter et les interdictions à contourner donnent un coup de fouet à la méfiance et à la subversion, ressorts inhérents à toute création digne de ce nom. »


Par kiwaïda at 02:53

30/12/2022

ℱεLʟїᾔi ∂℮ṧ εṧ℘ґїтṧ

Fellini des esprits

A partir de "Huit et demi", le cinéma de Federico Fellini a pris une nouvelle direction, s'éloignant du réalisme pour intégrer des manifestations de l'imaginaire. Ce tournant a été favorisé par sa découverte de la pensée de Carl Jung. Les films à venir de Fellini vont se faire l'écho de cette vision du monde, à commencer par "Juliette des esprits". Le maestro fréquentait des parapsychologues, faisait tourner les tables et consultait l'oracle ancestral chinois Yi Jing. En explorant sa passion pour ce qu'il nommait le "mystère", ce documentaire propose un portrait de Fellini hors des sentiers battus, éclairé par les témoignages d'universitaires, de proches, et illustré par les propres dessins du cinéaste et les extraordinaires images de ses films.


Documentaire de Selma Dell'Olio, sur les filmes de Federico Fellini, à voir sur Arte (1h 40min)
Titre original : Fellini degli spiriti

Magique !

Par kiwaïda at 00:01

28/12/2022

Ḻε ⊥їℊґℯ ∂υ ♭εη❡@ℓ

La danseuse et actrice Debra Paget dans le film allemand réalisé par Fritz Lang : Le Tigre du Bengal, (Der Tiger von Eschnapur) sorti en 1959. Premier volet d'un diptyque qui se poursuit avec Le Tombeau hindou. En ce moment sur Arte ! Sublime !

Par kiwaïda at 19:25

20/09/2022

F☺ℊ☺➸ḟá☂ʊ◎

Imagem do filme Fogo-Fátuo de João Pedro Rodrigues

Sinopse :
2069, ano talvez erótico – logo veremos – mas fatídico para um rei sem coroa. No seu leito de morte, uma canção antiga fá-lo rememorar árvores; um pinhal ardido e o tempo em que o desejo de ser bombeiro para libertar Portugal do flagelo dos incêndios, foi também o despontar de outro desejo. Então príncipe, Alfredo encontra Afonso. Com diferentes origens e diferentes cores de pele, encontram-se, socorrem-se e o léxico do abuso fica farrusco de desejo. Mas a exposição pública e as suas expectativas interpõem-se e Alfredo abraça um outro estado de prontidão para uma realidade improvável.

Musicas :
Paulo Bragança - Embuçado (author: João Ferreira-Rosa)
Joel Branco - Uma Árvore Um Amigo (author: Carlos Paião)
Der Zauberflöte (author: Wolfgang Amadeus Mozart, directed by Otto Klemperer)
Ermo - ctrl + C ctrl + V
Amália Rodrigues - Mané Chiné

Fantasia, filosofia, ecologia, cultura, alegria, loucura, erotismo, obras de arte, história da arte, bombeiros, fumo, corpo a corpo, tradições, fado, adorei este filme, que é oportuno! O cinema português é o mais contemporâneo e o mais inovador ! Branco e preto, que infinitas danças, socorros e cuidados, toda uma história de amor, sob as chamas dos acontecimentos atuais e das brasas históricas que nunca se extinguiram. Que surpresa inesperada de volta às aulas ! Não vi a proibição de menores de 16 anos, era a única mulher e a única espectadora, uma artista de olho afiado, humor nas partes masculinas. muitas alusões a tantos outros filmes portugueses que pude ver nos últimos anos, com prazer...

Par kiwaïda at 20:00

11/09/2022

A ḉiⅾ@ⅾℯ ♭ґAn¢A


Título original: Dans la Ville Blanche ou In the White City ou A Cidade Branca Realização: Alain Tanner (Suíça, Portugal, Inglaterra, 1983); Argumento: Alain Tanner; Produção: Paulo Branco, Alain Tanner, António Vaz da Silva; Música: Jean-Luc Barbier; Fotografia (cor): Acácio de Almeida; Montagem: Laurent Uhler; Direcção artística: Maria José Branco; Som: Jean-Paul Mugel; Companhias de produção: Channel Four Films, Filmograph S.A., Metro Filmes, Télévision Suisse-Romande (TSR), Westdeutscher Rundfunk (WDR); Intérpretes: Bruno Ganz (Paul), Teresa Madruga (Rosa), Julia Vonderlinn (Élisa, a mulher suíça), José Carvalho (o patrão), Francisco Baião (o ladrão), José Wallenstein (outro ladrão), Victor Costa (rapaz do bar), Lídia Franco (rapariga no bar), Pedro Efe (amigo na taberna), Cecília Guimarães (senhora no comboio), Joana Vicente (jovem no comboio), etc. Duração: 107 minutos; Distribuição em Portugal: Atalanta Filmes; Classificação etária: M/ 12 anos; Estreia em Portugal: 21 de Abril de 1983.

“Sonhei que a cidade era branca, o quarto era branco, a solidão era branca, o silêncio era branco.”

Par kiwaïda at 23:03

21/08/2022

ʟα ⅾ◎ℓ¢ε ṽiTα

Par kiwaïda at 13:30

26/06/2022

ł℮﹩ ℘℮⊥i☂ṧ ρ☺η☂﹩

La fête des ponticauds à Limoges : bouquet final !

Par kiwaïda at 14:46

08/03/2022

✔ěяα ℃♄⑂☂☤ʟ☺♥á


J'avais adoré ce film-collage, vu, il y a quelques années... et j'avais écrit dessus.

Sedmikrásky

Les Petites Marguerites : un film tchécoslovaque réalisé par Věra Chytilová (1966)

Marie I et Marie II, deux jeunes amies pragoises qui s’ennuient, cherchent à se distraire et bousculent les codes moraux de la société sclérosée et corrompue de la Tchécoslovaquie des années 60. Avec ce film décapant qui met en scène deux amies nihilistes n’ayant peur de rien, la cinéaste signe un des films phares de la Nouvelle Vague tchécoslovaque. Le film est censuré en Tchécoslovaquie à cause de scènes de gaspillage alimentaire. Věra Chytilová a été accusée de nihilisme, entraînant un chômage forcé de sept ans de 1969 à 19765. Elle est aussi considérée comme « la première dame du cinéma tchèque » et était engagée dans des causes telles que l’opposition au projet d’implantation de la base radar militaire américaine en République Tchèque, mais elle s’est également portée candidate aux sénatoriales dans un parti féministe.

«Si le monde est dépravé, alors soyons-le aussi.»

Ce mot d’ordre est celui de Marie I et Marie II, deux jeunes pragoises décidées à ruiner avec insouciance à peu près tout sur leur passage: la nourriture, les rendez-vous avec les hommes, leur temps, leurs habits. La cinéaste met à mal les conventions sociales et celles du cinéma de ses contemporains.

Par kiwaïda at 20:29

16/02/2022

ÉLéℊαᾔ¢ℯ

Par kiwaïda at 22:41

30/01/2022

℃❝мøη ℃❝μ◎η


Joaquin phoenix toujours en lâcher prise

C'mon C'mon
, : « Allons-y, allons-y ») est un film dramatique américain écrit et réalisé par Mike Mills, sorti en 2021 (nom du film en France : Nos âmes d'enfant) ces jours-ci en salle.

Johnny is an emotionally stunted and softspoken radio journalist who travels the country interviewing a variety of kids about their thoughts concerning their world and their future. Then Johnny's saddled with caring for his young nephew Jesse....

+

Beau film, humaniste... Quand le son prend le pas sur l'image, dans les gris atones, de très belles images de villes américaines et ce sentiment de vertige des êtres minuscules. Et quelque part, le son, partout, nous redonne envie de reprendre le micro et l'enregistrement. Et quelque part, l'enfant, notre questionnement sur l'avenir et juste se tenir face à un enfant, et à son âme d'enfant... Très sympathique... Balade ontologique, tout en nuances hypersensibles. La résilience, se sentir quelque part, avoir été l'enfant sécurisé, dans les premières années de nos vies, nous relevant ensuite de drames, d'attaques, de traumas, d'injustices. Et jouer, inventer sa partition, sans jamais connaître l'émotion de l'autre. Les émotions ces choses ultra-sensibles imprévues, elles tissent ces liens indéfectibles, impossible de trouver, dans tous les modes d'emplois, la bonne méthode.

La méthode de s'excuser, pour les parents, auprès de leur enfant, est finement décrite. Bel hommage aux mères et pères et aux enfants curieux et intelligents. Road trip dépaysant...


Par kiwaïda at 22:43

08/01/2022

ℒḯ¢☺ґiCℯ Ṕḯℨℨα




In 1973 San Fernando Valley, teenager Gary Valentine meets Alana Kane, a photographer's assistant in her 20s, at his high school on picture day. They become friends, start a waterbed company together, audition for films, and get involved with Joel Wachs' mayoral campaign. They navigate a changing time politically and culturally while also dealing with a gas crisis. Valentine and Kane's journey leads to them interacting with figures of both Old and New Hollywood, including Jon Peters and Jack Holden.


Republic Records has revealed the tracklist and release date for the Licorice Pizza soundtrack. The album features songs by David Bowie, Nina Simone, and Paul McCartney and Wings, Donovan, Sonny & Cher, Gordon Lightfoot, and more. Additionally, it features the new song “Licorice Pizza,” made by frequent Paul Thomas Anderson collaborator Jonny Greenwood. Find the tracklist for the Licorice Pizza soundtrack below.

*

Situé en 1973, dans la vallée de San Fernando, le film de Paul Thomas Anderson met en vedette Alana Haim et Cooper Hoffman... Super film ! Cool !
Vu Inherent Vice de 2014 et beaucoup apprécié (American period neo-noir crime film written and directed by Paul Thomas Anderson, based on the 2009 novel of the same name by Thomas Pynchon)
De quoi commencer l'année, back to 1973 ! De façon sympathique et optimiste !

True love deep in the winter white snow...



Par kiwaïda at 20:29

10/05/2021

♓УÈИ∃ϟ

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"Hyènes", le film culte de Djibril Diop Mambéty, réalisé en 1991

: Réalisé en 1991 et projeté au Festival de Cannes en Compétition officielle en 1992, "Hyènes" du cinéaste Djibril Diop Mambéty, aujourd'hui disparu, a été restauré en 2017 sous l'impulsion de l'un de ses deux producteurs, Pierre-Alain Meier. L'occasion pour ce chef d’œuvre du cinéma sénégalais de retrouver une nouvelle vie... Réalisé en 1991 et projeté au Festival de Cannes en Compétition officielle en 1992, "Hyènes" du cinéaste Djibril Diop Mambéty, aujourd'hui disparu, a été restauré en 2017 sous l'impulsion de l'un de ses deux producteurs, Pierre-Alain Meier. C'est l'histoire d'un film qui reprend vie : un chef d’œuvre du septième art sénégalais, aux bobines endormies pendant un quart de siècle : "Hyènes" de Djibril Diop Mambéty. C'est aux laboratoires Eclair à Vanves que reposent les six boîtes de bobines de ce film culte, réalisé en 1991 et présenté pour la première fois en compétition officielle en 1992 au Festival de Cannes. Dans la salle de restauration manuelle, l'une des bobines est déroulé sur une table et examiné par des mains expertes. "Elle est en bonne état à part quelques petites rayures, mais sans ça, ça va! Pour une récupération en sous-sol, ça va, j'ai vu pire..." déclaré Luc Picot, penché sur la table de restauration. Des bobines retrouvées dans un sous-sol humide : C'est l'un des deux producteurs du film, Pierre-Alain Meier, qui a retrouvé les négatifs pour les sauver. "Hyènes, c'est quelque part le grand film de ma vie. Il m'a tellement marqué. Ce film m'a accompagné toute ma carrière. J'ai dit quelque part je suis allé si loin dans sa complexité à faire que j'y suis revenu tout le temps", dit-il. Second et dernier film de Djibril Diop Mambéty, "Hyènes" raconte la revanche d'une femme richissime de retour dans son village :

"Linguère Ramatou est de retour à Colobane. On dit qu'elle est devenue très riche, plus que ne l'est la Banque mondiale, et s'apprête à offrir 10 milliards de francs à ses congénères. La condition : que son ancien amant soit tué."

Adapté de "La Visite de la vieille dame", pièce de Dürrenmatt, "Hyènes" raconte le calvaire de Draman, épicier à Colobane, et de ses congénères. Une de ses anciennes idylles, Linguère Ramatou, rentre d'un exil volontaire. Draman l’avait jetée dans l’opprobre après l'avoir engrossée. Elle se convertit alors à la prostitution dans divers pays occidentaux et, rentre, majestueuse, à Colobane. Elle est revenue au pays pour se venger de son ancien amant et laver son honneur. L’épicier a, jadis, payé de faux témoins pour rejeter la paternité de l’enfant qu’il lui avait fait. Avec son second long-métrage après "Touki Bouki" (Le Voyage de la hyène), Djibril Diop Mambéty signe un film sur l’avidité, la lâcheté de tous les habitants d’un village qui perdent la tête... Au Festival de Cannes en 1992, Hyènes avait séduit les critiques pour la beauté de ses images, et l'audace de son propos. Corruption, colonialisme, conformisme social: le film du cinéaste sénégalais est une dénonciation sans concession, qui a marqué l'Histoire du cinéma africain.

Un an de restauration chez Éclair
: Les bobines de "Hyènes" étaient plutôt bien conservées, mises à part quelques rayures ou brûlures sur les négatifs... Chez Eclair, les restaurateurs ont retravaillé certains rouleaux de négatifs. Sur une bobine, par exemple, "la partie plastique avait eu quelques problèmes de rayures", raconte Pierre Boustoullier, chef de la division restauration d'Eclair. "La bobine trois a nécessité des traitements un peu particulier de numérisation." Tous les négatifs ont été numérisés, bobine par bobine, plan par plan, avant d'être étalonnés, sous la houlette du producteur. "Pierre-Alain, c'est lui qui a produit le film donc il savait exactement comment le film a été réalisé, quels problèmes il y a eu au moment du tournage qu'il voulait faire absolument disparaître comme défauts, et surtout ce à quoi le film devait ressembler à la fin", note Florence Paulin, chef de projet chez Eclair. L'étalonnage a donc été l'occasion de corriger les défauts, d'effacer les traces du temps et parfois de sublimer certains plans, même si Hyènes n'en a eu nul besoin. Aude Humblet, étalonneuse, a découvert le film pendant son travail : "c'est tout à coup une image qui vous raconte des histoires en que telle et qui vous fait un peu rêver... Il y a un vrai univers et des décors comme on ne connaît pas !"  (source : tv5Monde)

Magnifique film !

À regarder ces temps-ci sur Arte...

J'avais vu le film de sa sœur, Mati Diop "Atlantique" et j'avais posté un article, très beau, différent, mais il m'avait marqué...

C'est un 10 mai que j'ai inauguré à Limoges, la pièce Cendrillon, conçue et réalisée... avec amour...
Ce film aux couleurs et au conte inoubliable, nous donne là, de quoi voyager et penser quelle morale dans nos sociétés, quand la vengeance achète toute justice, et quand l’innocent apporte sa réponse : ne pas avoir peur.
Merci mon amour.

Par kiwaïda at 21:52

18/02/2021

ḯᾔтℯґ√εяṧї☺ᾔ


Par kiwaïda at 02:33

29/01/2021

ℝℰḎ ℋϴ✝ ℳÅℳÅ


1934 ! Merveilleux couvre-feu !

Par kiwaïda at 01:06

27/12/2020

ẎṲḺ

Spécial dédicace...





Par kiwaïda at 21:47

20/11/2020

A♭﹩υяḓi﹩⊥@η



jusqu'à demain, en ligne sur Arte... les rebuts de la terre : confinés... à voir...depuis l'Absurdistan, confiné en déconfiture...

Par kiwaïda at 21:51

20/09/2020

♭αℓ@ⅾα ℘üηк



Este é o filme que mais gostei de ver este mês : Technoboss é um musical português realizado por João Nicolau. Em Portugal estreou a 7 de novembro de 2019.

Luís Rovisco (Miguel Lobo Antunes) é director comercial de uma empresa de equipamentos de segurança. Divorciado há já vários anos e prestes a entrar na tão ansiada reforma, reencontra casualmente Lucinda, uma antiga paixão que tentará recuperar a todo o custo. Esse encontro dá-lhe uma nova esperança no futuro e uma vontade enorme de ser feliz. Estreado mundialmente na secção competitiva do Festival de Cinema de Locarno (Suíça), Technoboss é a terceira longa de ficção com assinatura de João Nicolau e marca a estreia de Miguel Lobo Antunes na interpretação. Um filme que cruza o road-movie com o musical e onde a linha que separa a ficção da realidade é muito ténue.

Muito obrigado ao meu querido, que já me tinha mostrado o seu filme anterior "John From". Gostamos muito da franja dos filmes do realizador Miguel Gomes...
Há uma poesia quase fatalista e delicada, que permite uma fantasia quotidiana, em paisagens de dificuldades profissionais. Se as formas de fazer são as mais singulares, num mundo que impõe regras sociais absurdas, então a vida torna-se viável, e até cada um pode fazer o seu próprio filme, conduzindo o seu veículo para ir trabalhar numa empresa ingrata, com tecnologias cada vez mais medíocres. O escárnio, a sensação de que vivemos num cenário que vai para trás, é como estas pinturas no filme, as paisagens, são aquelas que vemos, mas também aquelas que inventamos instantaneamente. Que alegria saborear essas atenções delicadas, essas conquistas, aquelas canções improvisadas tão lindas.

Obrigado





(Sapo : Íntegra da entrevista de João Nicolau)

Em Technoboss, o que surgiu primeiro: esta ideia de filme de estrada, que é o que abre espaço para aquele que podemos chamar de lado musical do filme, ou a escolha de Miguel Lobo Antunes para protagonista?

Falando dos géneros, importa referir que nos meus filmes anteriores a música já era uma matéria muito presente, tratada de diferentes maneiras. Neste filme quisemos (eu e a Mariana Ricardo, coargumentista) levar essa exploração um bocadinho mais longe. A partir do momento em que inventámos esta situação do carro, que foi a primeira a surgir, e depois a profissão dele, de diretor comercial, apareceu-nos a ideia de o carro servir como uma espécie de bolha, uma espécie de estúdio, onde ele canta — e canta como quando nos abandonamos numa longa viagem, quando nos esquecemos um bocado do que está ao redor. Esse foi o ponto de partida para as canções. Depois houve um trabalho de escrita e de composição que foi simultâneo quase, e começou a quebrar-se essa regra de ele cantar só no carro: começaram a chamar-se outras pessoas para cantar com ele no carro, ele começou a cantar depois de sair do carro, e o lado musical foi, digamos, invadindo um bocado o personagem e o filme.

Talvez por partir daí, dessa ideia de ir cantando ao volante, vagando, o lado musical de Technoboss não retire à historia o seu lado realista.

As músicas foram todas gravadas em direto, ainda que algumas tenham depois sido melhoradas na pós-produção, como é normal. A ideia era exatamente tentar criar um movimento contínuo entre as canções e as outras partes do filme, o que para mim faz sentido, porque a música não é, felizmente, um momento excecional das nossas vidas. Somos capazes de estar a ir para o metro e a cantarolar ou a ouvir música. Então resisto a tratá-la como algo de excecional: se para mim a música faz parte da vida, tal como faz parte da vida dos espetadores, também pode fazer parte da vida dos personagens. A ideia foi um bocado essa.

Que a música fizesse simplesmente parte.

Sim, faz parte da vida e deste personagem no momento em que a vida o apanha. Não é uma banda sonora de assinatura, não é dessa maneira que costumo trabalhar a música dos filmes. Acho que a música é mais interessante quando serve cena a cena do que quando é uma visão, uma camada acrescentada por um compositor. E os músicos com quem colaborei têm versatilidade suficiente para escrever diferentes géneros e a música é toda original, exceto a atuação do Aserejé, claro, que é quase uma brincadeira no filme.

Nalgum momento sentiram que poderia ser uma cena arriscada essa?

Dentro da proposta do filme, ela faz sentido porque vem quando o Luís Rovisco se desloca a Sevilha, depois de um negócio bem-sucedido e de uma noite de copos com o patrão, que é mais um compincha do que uma autoridade. Achámos que também poderia abrir portas para vermos uma certa loucura do personagem. No fundo é para isso que as canções servem no filme: para podermos conhecer várias facetas do Luís Rovisco.

Esse patrão, o “Peter”, que nunca aparece, o que nos leva a questionarmo-nos sobre se não será antes uma voz imaginária.

Há duas cenas em que vemos o Luís Rovisco a falar com ele, mas está fora de campo, outras vezes aparece a falar ao telefone. Acho que pode ser deixado ao espetador decidir o que é que o Peter é: num primeiro nível, é um patrão ausente, que já nem se preocupa, mas pode ser também uma voz na cabeça do Luís Rovisco, ou uma espécie de big brother, ou a voz do realizador, pode ser várias coisas. Factualmente, é o dono da Segurvale e o patrão do Luís Rovisco. Digamos que esse é um jogo que tem outros prolongamentos no filme, como por exemplo o telefone [de Luís] que nunca vemos. São situações que o cinema nos permite. Gosto de fazer experiências mesmo com as matérias primitivas do cinema, há um certo lado lúdico que me interessa explorar. Em muitos filmes tenta-se quase copiar uma realidade, o que não é de todo o que me interessa.

Tudo isso, juntamente com outros elementos como os cenários assumidamente falsos, que às tantas se transformam num palco, surge em Technoboss quase como que um desafio ao realismo, no sentido de que nada deixa de parecer absolutamente real, apesar de tudo.

Nos filmes, gosto de tentar dar valores mais equivalentes ou mais justos a coisas que se calhar no nosso dia a dia tendemos a separar: o lado real ou factual, digamos, do lado imaginário, que é um lado que a gente vive também, muito, e que o cinema tem ferramentas para representar.

Ajuda a trazê-los para o mesmo plano: o chamado real. A verdade é que tudo é real.

É um bocado como a história das canções: o personagem já tinha complexidade suficiente para nos permitir vê-lo sob um outro prisma. Esse prisma é também o lado assumidamente artificial dos cenários. Ainda há duas coisas mais em relação aos cenários: o jogo com a sociedade de vigilância, que a própria atividade do protagonista refere, e um desafio ao espetador. Não me interessa muito iludir o espetador, conduzi-lo só por um caminho. Qualquer espetador ao ver aquele cenário e a maneira como está filmado tem de assumir a falsidade dele. E ou alinha ou não alinha num jogo que, espero eu, o puxe para dentro do filme.

E, à medida que vai sendo desconstruído, ou exposto, o cenário vai crescendo. Até ao momento em que vira palco, num sentido mais literal.

Vai crescendo, vai mudando e vai tomando cada vez mais importância no filme.

Como a voz do narrador, de resto. Que timidamente aparecendo para, de repente, nos dar conta de que ganhou vida própria. Primeiro é um narrador convencional, depois zanga-se com o Luís, mais adiante reconcilia-se…

Mais do que retratar realidades, gosto de tentar criá-las. E esse é também o desafio progressivo deste filme. Esta voz, que creditei como “Voz Impossível de Homem” é também um contraponto à voz do Peter, que por essa altura do filme desaparece. E é algo que se assume no início como narrador mas que depois percebemos que é um narrador que teve um passado comum com o Luís Rovisco, que se permite dizer-lhe coisas e que portanto tem uma relação com ele. É algures aí no meio que poderemos situar esta voz off.

Sendo recorrente nos seus filmes a utilização de atores não profissionais, se não foi no início, surgiu como o Miguel Lobo Antunes aqui?

Não, não. Já nas minhas anteriores longas, A Espada e a Rosa e John From, os protagonistas eram atores não profissionais, embora rodeados, sobretudo no John From, de atores profissionais. Gosto bastante de misturar à frente da câmara diferentes registos, que de certa maneira se contaminam. Neste caso, paradoxalmente, queria mesmo um ator profissional para o protagonista. Era um papel muito exigente, não só para quem o fizesse como também para mim, como realizador, porque o filme é praticamente um mergulho neste personagem, que não é só exigente tecnicamente; é exigente também humanamente e em termos de presença. Fizemos um casting imenso e tinha três ou quatro opções, mas não estava ainda totalmente satisfeito, faltava-me aquele lado mais irracional, mais indizível que me fizesse acreditar o suficiente para esta carga de trabalhos e para o mergulho no escuro que é fazer um filme. E uma vez vi o Miguel numa festa, observei-o a dançar e a falar com as pessoas… não me ocorreu logo a ideia, mas a imagem ficou-me na cabeça e resolvi contactá-lo e propor-lhe que viesse para o casting. O Miguel trouxe logo algumas características do personagem, um grande à-vontade com o facto de não ter nada a perder, porque era uma situação inesperada para ele, mas também uma grande vontade de trabalhar e, digamos de se abandonar ao trabalho conjunto que fizemos os dois. E, pronto, conquistou-me. A mim e à equipa que estava na altura a fazer o casting comigo já.

A partir do que ele trouxe ao personagem, foram feitas alterações ao argumento?

Não mudámos coisas no argumento por ele, mas é óbvio que ele moldou o filme todo, porque muitos dos ensaios partiram da minha observação dele. Foi mais por aí. Não houve nenhum momento criado especificamente, mas fomos os dois construindo o personagem quase cena a cena. Creio que foi um trabalho duríssimo para ele, porque uma primeira experiência logo com esta intensidade e exposição não será certamente fácil. Mas também sei que foi gratificante.


Par kiwaïda at 13:03

06/10/2019

αυ ℓαяℊℯ

Image du film Atlantique, franco-belgo-sénégalais réalisé par Mati Diop, sorti en 2019

Image du film Manta Ray (en thaï : Kraben Rahu) franco-sino-thaïlandais écrit et réalisé par Phuttiphong Aroonpheng, sorti en 2018.

Atlantique et Manta ray, 2 films que j'ai particulièrement aimé récemment, d'origines différentes. Dans mon parcours, je trouve des points sensibles et poétiques, ainsi que noirs, en commun. Ils sont parsemés de petites lumières colorées, dans la nuit, aussi, tous les deux, dans des situations de précarités. Si leur paysage, à chacun, diffère, la mer les rapproche. Sensuels et spirituels, aussi, sont-ils de belles images de contemplations. Le pacifisme de Manta ray, évoque aussi le diable des mers dont la symbolique du poisson choisi pour le titre, que l'on retrouve comme fantasme à capturer par pierres précieuses, est subjuguant. L'amour se passe d'individu en individu, mal en peine, ou peines de l'âme. Nous pourrions admirer, en regardant ce film, que l'amour se passe de mot, car le héro est muet et se soumet à toutes les guérisons de l'âme. Prendre soin de l'autre, en même temps que tuer l'autre, devient un gage de survie, de gagner sa vie, n'est-ce pas la plus paradoxale de leçon de vie ? Le muet va rendre ce qu'on lui a donné, dans la mer des incertitudes, nous laissant comme cadeau, sa non violence. Beau !

Dans Atlantique, l'amour non consommé et inconsolable nous amène au pays des revenants, de la revanche zombie et sourde. Les morts-vivants, eux aussi ont une âme et se réincarnent dans les complices des crimes de l'humanité, les voleurs du sel de la vie. Et j'en connais à présent un rayon, même si je ne vis pas en Afrique, au Sénégal, je pige bien, les affres des chantiers et des mois de salaires non payés. Je pige bien autre chose, et ce n'est pas exotique, la place des femmes et leur pouvoir. Les femmes ne représentent pas le pouvoir, mais elles ont le pouvoir. Celui de maltraiter la féminité, de la violer, de la vendre, au nom de la tradition. Ici, on mesure bien l'importance des biens matérialistes qui s'échangent et se substituent aux valeurs morales et religieuses. Il en est de même, dans notre pays, finalement. On prône une virginité à tous point de vue, et une innocence, alors que les intérêts financiers sont devenus maîtres des traditions, les ont remplacées, sans même que les êtres humains ne s'en aperçoivent, rivés sur leurs téléphones portables. Reste la poésie de l'amour, lui, qui se consomme, en bien des imaginaires, même celui des amants retrouvés le temps d'une nuit. Naufragés de l'amour. Beau !

Et les bandes sonores de ces films sont magnifiques !

Par kiwaïda at 18:20

21/08/2019

ℋ☮Ṕℰ

Photographie © JD & Kiwa

Photographie © Sonia Marques

Image du film français  "Perdrix" réalisé par Erwan Le Duc - 2019

Nous sortions de visions du peintre américain Edward Hopper, pour naviguer dans des décors que nous retrouvions dans un film contemporain, magique, au nom d'un oiseau. Traverser des images, des décors, vivre dans des peintures et des films enveloppés dans le choix le plus doux, celui de la solitude de Purcell...

Par kiwaïda at 23:21

25/03/2019

¢ℓé☺ ḓε 5 à 7

Comment continuer à vivre lorsque la maladie vous guette ? Cléo, une très belle chanteuse, attend les résultats d'un examen médical, avec d'autant plus d'anxiété qu'une cartomancienne lui a prédit qu'elle était malade. Hantée par la peur, elle erre sans but dans les rues de Paris. Au fil de sa dérive, elle se débarrasse de ses oripeaux. Dans le parc Montsouris, un jeune homme l’aborde…


Le film "Cléo de 5 à 7" réalisé par Agnès Varda en 1961 est accessible sur Arte en ligne ces jours-ci. Très beau film graphique avec ses noirs et ses blancs, ses interrogations miroirs et ce goût mélancolique de fin du printemps et de l'arrivée de l'été qui se délie avec la journée la plus longue, comme cette ballade dans le parc avec l'inconnu, le bonimenteur prédit par la cartomancienne, un joueur de mots en permission. Il renverse le cours des choses et s'invite au hasard, comme l'ange qui souffle la vie aux morts vivants. Un parfum d'ailes du désir. Un film de chatons, avec des chatons, filmé par une dame chat. Miaou ! Gâteries, Gato, chat... Seulement pour les précieux, capricieux, féminins d'avant le féminisme et du harcèlement de rue, des trognes et des contes de fées face à la finitude et tout ce que l'on garde en ayant peur de la mort, tout ce que l'on garde avant la fin, sans avoir vraiment goûté à la vie. Magnifiques plans des paysages et des rues mais aussi d'une circulation en voiture comme une boîte à musique, tel un manège où l'on chevauche sa voiture comme un jouet-cheval qui monte et qui descend avec volupté.
Courtiser la vie et la mort.

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Vendredi 29 mars, quelques jours après la publication de cet article, Agnès Varda décède à l'âge de 90 ans.
Je retiens cette phrase d'elle : Mon travail n'est pas dans l'ombre mais dans la discrétion.

R.I.P.

Par kiwaïda at 00:18

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