Gaz de France est un film réalisée par Benoît Forgeard (2015)

Nous décidons de revoir ce film, vu en 2016, il m'avait semblé visionnaire. Le président français actuel, n'était pas encore élu, et le revoir après sa réélection me fait revisionner certaines données, non élucidées.
Ce qu'il me restait, en 2015, de ce souvenir, c'était tout d'abord l'aspect "Total recall" (du film américain de Paul Verhoeven en 1990) par ses images de couchers de soleil incrustés comme ouvertures des paysages des fenêtres intérieures dans un monde clos, enfermé sur lui-même.
Et il me restait aussi le robot Pithiviers, une sorte d'intelligence artificielle, du nom d'un gâteau français, (interprété par le réalisateur Benoît Forgeard) capable de renommer chaque membre une équipe recrutée pour sauver le naufrage élyséen lors d'un  story telling  par de mêmes noms de gâteaux, comme le flan, le mûrier... car son créateur sur un fauteuil roulant au quotient intellectuel d'un niveau supérieur à la moyenne, avait certainement une inclinaison à la gourmandise sucrée. Le robot, telle la création du Frankenstein (le personnage de fiction de la romancière Mary Shelley des années 1830), destitue en premier lieu son créateur, qui l'avait programmé pour devenir son premier ministre.
Mon souvenir revisitait cette équipe atypique, dans les sous-sol, ressemblant à la cave d'un Musée avec ses étagères. Le désir de revoir ce film venait du souhait de ravitailler sa mémoire, était-ce bien visionnaire comme je l'avais perçu ?
Réponse : Oui. Et bien plus surprenant, après 8 années, il reste visionnaire. Les complots des communicants et l'imaginaire panographique du film, erratiques, comme celle de la politique mise à distance, ce que le public ne doit pas connaître, bien à l'abri, dans les sous-sols du palais, mettent en scène une sorte de désastre intellectuel, technocratique, dans un climat surréaliste, mené par des oiseaux, des armées qui parasitent tout discours officiel, quand ce n'est pas le chatGPThivier, qui s'en mêle. Ici, l'intelligence artificielle, ainsi que les haut QI, ne peuvent rien, face au surprenant chanteur, qui pousse la chanson, comme les syndicats apprécient de le faire, ces jours-ci afin d'entraîner les électeurs et électrices. Lui, le "Bird", président au nom anglophone de l'oiseau, souhaitant plus sa propre mort, son éclipse, sans savoir répondre aux femmes numérotées et choisies pour donner le change  sociétal toujours délétère, ou bien, la mort de quelque chose, comme les banques, ou bien la guerre, toute idée de génie sortie d'un chapeau désenchanté du monde, car la panne d'idée éclabousse tout récit disruptif. À la lueur de cette année politique qui peine à faire converger les luttes, et celle passée, le titre du film Gaz de France résonne encore plus, de nos jours, puisque le gaz est encore profilé comme disparaissant, tous ces tuyaux sous les mers, faisant partie de toutes ces invisibilités, dont nous ne savons pas grand chose, ni quels écrans de fumées, et dans mon domaine, quel état de l'art, gazeux pour reprendre, dans le désordre les mots du titre d'un livre d'un critique d'art et philosophe.
Gazeux donc, nous en sommes là, à l'état gazeux, aux pleines lunes vacillantes, et aux blocages de nos fluides sensibles.

La bande sonore est agréable à re-écouter, ses titres sont ceux du déroulé de la fiction.

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Où en sommes-nous ?