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dimanche 10 juillet 2022

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Photographies © Sonia Marques

mercredi 16 mars 2022

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Artiste © Rosa Bonheur : Portrait de lion (1879) Huile sur toile 595 x 76 cm) Musée du prado

ROSA BONHEUR


En 1822, Marie-Rosalie Bonheur, plus tard connue sous le nom de Rosa Bonheur, est née un 16 mars à Bordeaux, en France. Elle a grandi dans une famille créative composée d'une mère qui enseignait le piano, d'un père qui peignait des portraits et des paysages, et de frères et sœurs qui trouveraient plus tard le succès en tant que peintres et sculpteurs. Adolescente, son père lui apprend à peindre, offrant à son aîné un exutoire pour explorer sa passion : les animaux . L'amour de Bonheur pour les animaux a commencé alors qu'elle était enfant, et les leçons de son père l'ont encouragé. En plus de fournir des créatures vivantes à étudier à Bonheur, il l'a encouragée à copier des images de livres, à travailler à partir de sculptures réalistes et, éventuellement, à copier des peintures au Louvre. Bien que ces approches l'aient aidée à perfectionner son art, elle a préféré se rapprocher de ses sujets. "Je suis devenue peintre animalière parce que j'aimais me déplacer parmi les animaux", a-t-elle déclaré. "J'étudiais un animal et le dessinais dans la position qu'il avait prise, et quand il changeait de position, je dessinais cela." Bien que la plupart de ses peintures animalières représentent des lieux de sa France natale, certaines se déroulent au Royaume-Uni, où son sujet nostalgique a conduit à une profonde renommée. Elle était plus célèbre au Royaume-Uni qu'en France.

En 1855, Bonheur achève son tableau le plus célèbre : La Foire aux chevaux, une peinture à l'huile monumentale d'un marché parisien. Admirée pour sa grande échelle (2,44 m x 5,07 m), son sujet énergique et son coup de pinceau expressif mais réaliste, le tableau a été un succès instantané. Le nom de Bonheur est ainsi entré dans l'histoire de l'art et a même conduit à une rencontre avec la reine d'Angleterre. La reine Victoria n'était pas la seule fan britannique de Bonheur. En fait, son travail était plus populaire au Royaume-Uni qu'en France, car le public britannique appréciait son approche sentimentale du paysage - qu'il s'agisse de la campagne anglaise, des Highlands écossais ou même des fermes françaises - en tant que sujet.

Son style de peinture n’a jamais été très prisé en France. C’est une peinture que les Français n’aiment pas beaucoup, que l’on considère avec mépris comme une peinture de seconde zone, une peinture ringarde. En fait, on l’étudie très peu en France et comme on ne l’étudie pas, on ne la comprend pas et donc, on la méprise.
Au contraire les Anglosaxons, qu’ils soient Américains ou Anglais, ou encore les Sud-américains, adorent le style de Rosa parce qu’elle peint ce qu’elle voit et qu’elle va peindre les animaux comme ils sont et non pas en faire une métaphore par rapport à l’homme.

Raconte celle qui a acheté son château... à Thomery..

Ancien domaine seigneurial du XVe siècle, situé dans le hameau de By-Thomery en Seine-et-Marne, le château a été acquis par la célèbre artiste peintre Rosa Bonheur en 1859 à la suite de la vente de son tableau Le Marché aux chevaux. Sur la partie haute du village, collée à la forêt de Fontainebleau, Rosa s’installe avec ses 200 animaux. Aussitôt, l’artiste charge l’architecte Jules Saulnier de lui construire son atelier. Elle s’y installe un an après et y passera les quarante dernières années de sa vie. Elle y reçoit la légion d’honneur dans son atelier des mains même de l’impératrice qui en fait le dernier acte de sa régence. Rosa devient alors la première artiste femme à être ainsi honorée. Entre un atelier néogothique resté comme figé dans le temps et un parc aux arbres séculaires, le décor est à la fois authentique, romantique et émouvant. Les centaines de rosiers, les vignes grimpant le longs des murs, le pigeonnier qui surplombe la demeure, le pavillon des muses au détours dune allée tout concoure pour donner au domaine une allure charmante et délicieusement surannée.


Vue générale du Château
Sa maison est un musée. Elle se fait construire un gigantesque atelier et des espaces pour ses animaux... Elle  y loge ses chers animaux, mouflons, cerfs, biches, sangliers, moutons, chevaux, bœufs, chiens, et même un couple de lions, le mâle en cage, la femelle « Fatma » en liberté.
Son travail se trouve dans le Château de Rosa Bonheur, la maison et l'atelier de l'artiste niché dans les forêts de Fontainebleau en dehors de Paris (à By en haut de Thomery). Bonheur rachète le château en 1860 grâce au produit d'une vente particulièrement lucrative : l'acquisition par le Met de La Foire aux chevaux. L'artiste a vécu et travaillé dans le bâtiment en brique jusqu'à sa mort en 1899, le remplissant de tout, des fournitures d'art et d'un piano aux mégots de cigarettes et aux animaux de compagnie empaillés (notamment Fatma, sa lionne).
"L'art est un tyran"
, dit-elle. " Cela demande du cœur, du cerveau, de l'âme, du corps. J'ai épousé l'art. C'est mon mari, mon monde, mon rêve de vie, l'air que je respire. Je ne sais rien d'autre, je ne ressens rien d'autre, je ne pense rien d'autre."



Vue de l'atelier du Château
Elle a la réputation d’être un garçon manqué. Tandis que sa mère, Sophie Marquis, se tue à la tâche avec ses quatre enfants après avoir été abandonnée par son mari, Raymond Bonheur, peintre, lui, entre chez les saint simoniens. La police finira par démanteler la secte issue du premier courant mystique influencé par Saint Simon. Raymond Bonheur finira donc par en être libéré et à vivre de nouveau dans un atelier. Rosa Bonheur se promet de ne jamais se marier et de devenir une peintre riche et célèbre pour subvenir elle-même à ses besoins. C’est cette ambition qui l’a fait entrer dans l’atelier de son père, après avoir été envoyée à l’école élémentaire, en apprentissage comme couturière, et enfin en pension à la mort de sa mère. Elle commence à étudier les animaux qu’elle adore en 1839. Ils deviendront sa spécialité. Son père l'aide et l'encourage à faire ce qui lui plaît. Elle élève un mouton sur le balcon de son appartement parisien quand la famille déménage et prend des cours de peinture, d’abord aux côtés de son père, puis au Louvre dès l’âge de 13 ans. Rosa Bonheur expose pour la première fois au Salon en 1841 : elle n’est âgée que de 19 ans. La peinture animalière, celle que lui a enseignée son père, inspire aussi ses autres frères et sœurs. Rosa Bonheur prend la suite de son père à la direction de l’école impériale gratuite de dessin pour demoiselles de 1849 à 1860, où elle aimait à dire : « Je vais faire de vous des Léonard de Vinci en jupons ».

En 1800, la préfecture française a publié un arrêté officiel stipulant qu'il était interdit aux femmes de porter des pantalons. Étonnamment, cette ordonnance contenait également des informations sur la façon dont les femmes pouvaient contourner cette loi avec un « permis de travestissement » renouvelable , qui leur permettrait de porter des pantalons pendant trois ou six mois. Cette exception, cependant, ne serait faite que pour des raisons médicales ou de santé; dans le cas de Bonheur, son besoin de se couvrir les jambes tout en marchant péniblement dans la nature suffisait, et elle obtint la permission de porter un pantalon le 12 mai 1857.

Bien que l'art de Bonheur fut décrite comme conventionnelle, des modernistes, sa vie personnelle était, selon les normes victoriennes, non conventionnelle. Elle a eu deux partenaires, Natalie Micas, puis Anna Klumpke. Pour la première, elles vécurent ensemble jusqu’à la mort de Nathalie Micas en 1889. Un amour d’enfance qui dura une cinquantaine d'années. À la mort de sa compagne, Nathalie Micas, Rosa Bonheur sombre dans une dépression. Puis elle rencontre une nouvelle artiste peintre, l’américaine Anna Klumpke, qui souhaitait connaître Rosa Bonheur, l’artiste peintre femme française la plus connue de sa génération. Sa réputation dépasse les frontières de la France. Elle atteint les États-Unis en 1859 grâce à sa toile sur la « Foire aux chevaux », montrée à New-York par le marchand d’art Gambart.

Le 15 octobre 1889, Anna Klumpke, peintre (sœur de l'astronome Dorothea Klumpke Roberts, de la neurologue Augusta Dejerine-Klumpke, de la violoniste et compositrice Julia Klumpke et de la pianiste Mathilda Klumpke. ) sert d'interprète entre John Arbuckle, un ami de Buffalo Bill, et Rosa Bonheur, la célèbre artiste peintre animalière de l'époque dont la renommée est alors immense aux États-Unis. Les deux femmes correspondent pendant dix ans. Anna Klumpke finit par oser demander à Rosa Bonheur l'autorisation de réaliser son portrait ; la réponse de Rosa Bonheur est enthousiaste. Anna Klumpke vient séjourner au château de By à Thomery en Seine-et-Marne. Rosa Bonheur a alors 76 ans, et l'arrivée de l'Américaine lui redonne de la joie de vivre. Rosa Bonheur fait tout pour que le séjour d'Anna Klumpke soit le plus long possible, elle fait construire un atelier dans le parc du château afin qu'elle puisse peindre tranquillement. Klumpke finit par promettre de rester au château de By jusqu'à la mort de Rosa Bonheur. Pendant cette année sous le toit de l'artiste, elle écrira, sous la dictée de Rosa Bonheur, une biographie qu'elle complètera par son propre journal.

À la mort de Rosa Bonheur en mai 1899, Anna Klumpke est sa légataire universelle. Elle fera tout pour conserver l'atelier et les œuvres de Bonheur afin de les transmettre aux générations futures. En mémoire de l'artiste, elle fonde le prix Rosa Bonheur doté d'une somme d'argent qu'elle prélève sur sa part d'héritage de sa bienfaitrice.


Atelier d'Anna Klumpke au château


Vue de l'atelier d'Anna Klumpke au château de Rosa Bonheur



Maison-atelier de Rosa Bonheur - Monogramme de Rosa Bonheur



Maison-atelier de Rosa Bonheur - Monogrammes de Rosa Bonheur et d'Anna Klumpke
En 1880, elle s’installe à Nice, où elle produira de nombreuses toiles. En 1889, elle invitera le célèbre Buffalo Bill dans son domaine, figure mythique de la Conquête de l’Ouest et chasseur de bisons, à l’occasion de l’Exposition universelle. Elle meurt dans sa demeure de By le 25 mai 1899 d’une congestion pulmonaire suite à une promenade en forêt.

Après sa mort, elle sera oubliée. Elle reste un modèle pour les femmes peintres...

Voici un extrait de son testament, qui témoigne de sa vie amoureuse et professionnelle avec sa dernière compagne, aussi artiste :

Je déclare ici à ceux qui m’ont jugée très riche, que n’ayant pas assez de fortune à distribuer à ma famille pour laquelle j’ai fait de mon mieux avant et après la mort de mon père, j’ai jugé que j’avais le droit, ne devant rien à per- sonne, de proposer à Mlle Anna-Elizabeth Klumpke, ayant la même profession que moi, ayant par elle-même une position très hono- rable, ainsi que sa famille, de partager ma vie et de rester avec moi en la compensant et la garantissant, puisque pour vivre avec moi elle sacrifiait sa position personnelle déjà créée par elle-même, et partageait avec moi les frais et les améliorations de ma propriété et maison ; ce testament est un devoir d’honneur pour moi, et tous les honnêtes gens seront de mon avis, ainsi que mes véritables amis. (...)

Maintenant je dois remercier Dieu de la vie heureuse et exceptionnelle qu’il m’a accordée et de la protection en ce monde que j’attribue à l’âme de ma chère mère.

—Rosa Bonheur Fait à Paris le 9 novembre 1898

dimanche 13 mars 2022

◎υαƒ ❣





VIRIATO

© Joana Vasconcelos (2005, Chiens en faïence et crochet en coton fait main)

Viriato (Lusitânia, 181 a.C. – Lusitânia, 139 a.C.) foi um líder lusitano que enfrentou a expansão de Roma na Hispânia em meados do século II a.C. no território sudoeste da Península Ibérica, nas chamadas guerras lusitanas. A sua posição à frente dos lusitanos aparentemente tinha natureza electiva, ou seja, não era hereditária, mas antes dependia dos seus feitos militares.[1] Provavelmente pastor e familiarizado com a vida nas montanhas, tornou-se chefe dos Lusitanos, tendo, enquanto tal, começado por apelar à união dos povos ibéricos contra os romanos que tentavam anexar a Península Ibérica ao seu império. A protecção da pátria e a luta pela liberdade política são os valores que nortearam a vida de Viriato.

“Nomeado em homenagem a um líder do século I na área do atual Portugal, Viriato é um cão de cerâmica feito comercialmente revestido com bordados elaborados. A cobertura rendada mascara os detalhes da escultura abaixo e também compete visualmente por nossa atenção. Ao combinar o que é essencialmente um ornamento de relva produzido em massa com o croché tradicional, Vasconcelos revela a dissonância entre o artesanal e o manufacturado. Ao mesmo tempo, ela força os espectadores a confrontar seus preconceitos sobre artesanato e domesticidade “femininos”. .”

samedi 18 décembre 2021

ℬ☮Ѧϟ ℉∃$†Åϟ

Cette carte de vœux est toujours d'actualité. Je l'ai créée pour les fêtes de fin d'année en 2017 ou 2018, cela n'a pas d'importance, puisqu'elle fut intégrée à la page d’accueil de mon site Internet. Celui-ci, visionnaire, préfigurait une notion de confinement. Les bonnes fêtes étaient ainsi souhaitées à toutes celles et ceux avec qui j'ai travaillé, mes amis également, mes proches et très proches, et les amis très distants, celles et ceux, dont la distance kilométrique, de pays à traverser, ne permet, ces temps-ci, que d'être en relation, par écran interposés, bien plus que par la voix (le téléphone) Nous pouvons le regretter, notre société, n'a pas trouvé mieux que ces modes de communication qui font très mal aux yeux, et même, dans les milieux professionnels, il est recommandé de télétravailler. Imprimée et envoyée à plusieurs, cette carte fut aussi une (grande) carte de coordonnées. Chanceux et chanceuses à celles et ceux de l'avoir reçue, avec tendresse.

Au-delà de cette notion festive, chère à mon cœur, elle annonçait ma nouvelle compagnie. Je n'ai de cesse de m’intéresser au monde animal. Une nouvelle naissance, l'éthologue rencontrait le quotidien de l'artiste, quasi convalescente, après avoir donné tout son temps au service des autres humains, les animaux aussi se trouvaient rassemblés dans une arche providentielle.

La page d’accueil de mon site Internet n'a pas changé, elle exprime une certaine permanence, dans un monde en perpétuel changement.



La page de ma biographie à feuilleter, provient aussi d'une création, hors ligne, devenu textile, issue d'un dessin de grande taille (plus grand que ma taille humaine) d'un personnage, un magicien, en train de peindre avec des cymbales ("Domino") liée à la dominoterie et aux corps flottants, présents dans mon travail artistique, qui m'a accompagné dans la durée. Un merveilleux programme de recherche, qui m'habite. Comme des dominos, ce jeu étonnant d'adresse et d'imprévus, (autre terme utilisé pour des jeux spectaculaires de petits dominos) mes œuvres artistiques forment des réactions en chaîne. Souvent, un élément qui semble mineur, pour d'autres, provoque un changement de proximité à d'autres créations en chantier, qui provoque d'autres changements similaire, et ainsi de suite. Cet effet Domino, suite d'événements liés entre eux, est une métaphore intéressante, dans ma méthode de travail et d'expression artistique, car elle prévient du risque systémique, tout en exposant la faille d'un système. Mais il ne peut être décodé que par des sachants. L'expertise de l'image et des arts graphiques, de la communication, est un art de l'histoire des images et de leurs capacités à générer du lien et de traverser des frontières. C'est dans "le toucher", associé à une certaine acuité visuelle, que mon art tente d'ouvrir un champ d'émotions : c'est plus par les poils et les plumes, que j'ai le mieux réussi, à traverser la complexité des relations sociales, en explorant des langages, qui m'étaient totalement inconnus, et dont, je n'avais reçue aucune formation, si ce n'est, d'avoir été très jeune, confrontée à des animaux différents. Et ce, certainement dès ma naissance. Une de mes cousines plus âgée que moi m'avait raconté, qu'elle était restée très impressionnée par des portraits photographiques en noir et blanc agrandis et affichés chez mes parents (les auteurs), de moi, petite, sur un âne qui semblait immense, dans un chemin de terre. Est-ce que je semblais être à cheval (d'un âne), avant de savoir marcher, les mains dans les poils ? L'âne est déjà un animal très particulier, qui n'en fait qu'à sa tête.

N'en faire qu'à sa tête...

Extrait du dessin Domino.

Œuvres multimédias © Sonia Marques

*

Il y a toujours plus grand que soi. Le pouvoir des assujettis, dans le monde animal, et aussi, je l'éprouve, chez les êtres humains, est dominant. N'en déplaisent à celles et ceux qui continuent de penser, que seuls les dominants déclarés, décident de qui est dominé. Mon observation de certaines espèces animales et leur potentiel à communiquer sans aucune voix, et par leurs sensibilités, chatoyantes, m'ont beaucoup appris de langages dont nous nous trouvons assujettis, sans en avoir une once de contrôle, ni de domination. Cela confère aussi, au lien avec le paysage qui se transforme et le climat, sur terre.

*

J'écrivais ceci sur Domino, et ses couleurs flottantes (2013-2015) :

Domino est le nom que je livre à cette œuvre. Elle représente un magicien qui fait de la peinture. Je ne dirai pas un peintre, car avec ses outils, ses cymbales, cet instrument de musique percutant, il fait de la peinture, il ne la pratique pas, il la fait apparaître par hasard. Ses cymbales trempées dans la couleur sont les pinceaux qui mélangent les couleurs. Son costume et le fond sont la palette et le décor. On peut distinguer parfois des tracés qui s’effacent progressivement dans un ton uni et puis des contours qui cernent d’autres tons, jusqu’à former des motifs de camouflages. Cette création est issue de plusieurs études historiques. Je laisse flotter des notions lorsque je peins dans ma tête, des histoires qui n'ont pas de couleur, pas d'images, ni de représentation. Je leurs dédie un dessin, je leurs attribue des gammes et des nuances de couleurs. Pour ne pas perdre le rythme de cette pensée dansante, j’ai imaginé des couleurs qui seraient non miscibles entre elles, qui se repoussent et s'épousent, dont j'observais leur sensualité se dessiner avec Domino et ses instruments de musique jetés ensemble, comme des percussions synesthésiques. D'ailleurs, le mot Cymbales vient du grec, kumbalon, signifiant jetés ensemble, de la même origine que le mot Symbole. Si les cymbales sont utilisées dans la musique populaire, des fanfares folkloriques aux marches militaires, et au jazz, elles sont apparues pour la première fois dans l’ancienne Assyrie (le nord de l’actuel Irak), en Egypte et en Judée. On se servait également de petits instruments similaires en Occident. Ce n’est pourtant qu’au XVIIIe siècle que les grandes cymbales originaires de Turquie sont arrivées en Europe. Je voyage à travers la création. Et je stationne un moment dans une œuvre avant de repartir. La réalisation est une clôture, mais pas une finitude. Domino me laisse une fenêtre ouverte sur la peinture. Il me semble que la peinture maquille un drame, quelque chose de grave, afin de se sentir vivant. Ce personnage symbolise une cartographie, un paysage, des plaines et des surfaces agricoles vues de près, vues d'en haut, abstraites et parcellisées.


Au crépuscule ce jour, me viennent ces pensées...
Sommes-nous sensibles ? Seulement, si nous savons préserver nos qualités sensibles, l'ignorance balaie de son renoncement, l'accès sensuel à ces qualités intrinsèques à la vie et donc, à la condition de la meurtrissure. L'insensibilité est un paravent. Il suffit d'une rencontre pour ôter ce préjugé et parvenir à l'humilité. Défaillir d'amour, comme le jour se pâme au crépuscule.

mercredi 28 avril 2021

н@ßT⊥℮ґ

Des mangas à poils, astronautes, envoyés sur la Lune...

Illustration avec des détails et des nuances... confinement chez les princesses...

Les amoureux indépendants...

Une poupée, un autre manga méditatif...

D'une illustratrice que j'aime bien <3

Des petits tournés vers l'avenir, la mère devant...

Un paysage pour tous...

Des ailes pour marcher...

C'est un peu un Cafou-fou...

D'un graphiste que j'adore <3 et son roi d'Éthiopie, empereur des Abyssins...

Autre illustration aux bonnes ondes...

Photographies © Sonia Marques

(graphismes > The jazzist & Kiwa et des japonais talentueux, et talentueuses... Modèles > Sato, Cafou, Négus, la poupée, le prince... Le palais)

(;⌣̀_⌣́)
(-_-) zzZ


(^◕ᴥ◕^)

ต(=ω=)ต  (・Θ・)

♬♫♪◖(● o ●)◗♪♫♬

٩(ˊ〇ˋ*)


jeudi 1 avril 2021

ẘε αяℯ ♭εα﹩☂

Alice et le masque rapetissant

Alice et la vie appétissante

Photographies © Sonia Marques

lundi 8 juin 2020

¢♄αღ℘ṧ

Natures égotiques / Balade limousine

Abondance, Bichon, Fumaison, Sakura, Galletout, Rouelle, Losange, Cabécou, Taupinette, Lechatolet, Monbriac, Ovalie, Coquillon, Calisson, Dauphin, Enrobé du Soleil, Picodon, Pecorino,  Moelleux, Vœu, Chabichou, Vacherin, Buchette, Gratte-Paille, Bleu, Fleur du Maquis, Fondue, Romarin, Fondant, Regal, Queijo do Pastor...

Photographies © Sonia Marques

samedi 21 mars 2020

α♭αᾔḓøη

C'était fin mai 2019, ma PP était née, hier je la tenais dans ma main, lumineuse, la plus petite peinture, j'étudiais les pangolins, les fourmiliers écailleux, et j'avais aussi des tendresses qui ne se laissent pas faire, m'exposant leurs manières, les plus belles expositions, des voyages immobiles, sans visiteurs, ni touristes.

Photographie de PP © Sonia Marques

Le vrai pouvoir c'est d'être tranquille.
Accepter la vie dans l'instant ne nécessite aucune théorie.
Le soir, le passage dans le sommeil.
Tout ce que j'ai voulu, désiré, contemplé, espéré, se meurt.
La jouissance la plus profonde.
Sombrer dans le sommeil et tout abandonner.
Aucune fortune ne vaut cette possibilité de sombrer.
*

Photographie © Sonia Marques

Quel cadeau les amis ! Sombrons, sombrons, abandonnons.

Dimanche 22 mars 2020 : Dernier croissant
Lundi 23 mars 2020 : Nouvelle lune

Laissons la lune libre

vendredi 24 janvier 2020

ℨèßяε à ℘@ґ⊥

© Photos Yasuyoshi Chiba

Mêmes les zèbres mutent !

samedi 28 juillet 2018

Ї﹩¢нηʊя@ ℮ł℮❡αᾔṧ

Blue Samouraï (© Sonia Marques)

Toute mouillée, sortant de l'eau chlorée de la piscine bleue, elle se dirige vers les cabines blanches. Elle pousse la porte, il y a un petit insecte sur la tablette pour poser ses affaires, il sautille. Non ! Pas cette cabine, elle repousse la porte et choisi la porte d'à côté. Non ! Elle veut revoir quel est cet insecte, elle repousse la première porte et s'abaisse pour observer cet étrange moustique plus grand que les autres, qui saute de plus en plus haut. Elle le regarde de très près : c'est une libellule, peut-être un bébé libellule, avec une longue queue bleue et de gros yeux bleus globuleux qui scintillent, de fines ailes transparentes. C'est merveilleux. La libellule souhaite s'envoler mais se cogne aux parois de la cabine, si blanches. Elle trouve un petit trou au bout de la tablette mais ne peut s'y faufiler, alors elle saute, elle vole haut mais se cogne contre les parois de nouveau. Quels efforts pour ce petit Samouraï ! Elle décide de l'aider, minutieusement, ses gestes d'humains se transforment en ceux d'un fil de pêche, mais sans le harpon. Elle suit la libellule et l'invite à sauter sur sa main. La libellule se cogne de nouveau contre les parois blanches puis se dépose délicatement sur son doigt. Là, elle ne bouge plus, elle se sent bien. Et bien, les voici toutes deux bien avancées ! L'une devrait se changer, l'autre devrait voler de ses propres ailes ! Elle décide de sortir vite afin de libérer la libellule dehors. Elle sort de sa cabine et voit une énorme cabine ouverte destinée aux handicapés. Elle traverse cette immense cabine, toujours avec sa libellule sur le doigt, et vêtue de son maillot de bain mouillé chloré. Elle ouvre une porte, avec un signe interdit rouge dessus, elle atterrit dans une salle pour les personnes habillées qui mettent leurs chaussures aux pieds et tombe nez à nez avec une dame outrée de la voir en maillot mouillé avec un doigt tendu devant. Personne ne doit sortir de là, normalement. Elle referme vite cette porte et repasse par la grande cabine abandonnée, puis revient dans sa petite cabine blanche. Elle dépose la libellule sur la tablette et lui dit : "Tu vas bien m'écouter, il faut que tu me fasses confiance, j'ai trouvé un passage secret et je vais te libérer, pour cela, tu dois m'attendre, le temps que je me change, car je dois m'habiller de vêtements secs, afin que je puisse t'emmener plus facilement à travers le passage interdit, ainsi, nous sortirons directement dehors et tu verras, la nature sera là."

La libellule patiente sur cette page blanche, cette cabine blanche. Elle se change à toute vitesse comme par magie, et passe du mouillé au sec, en un clin d’œil. Elle met son sac sur le dos, ses nageoires, elle invite de nouveau la libellule bleue à venir sur son doigt, et les voilà parées toutes deux : À l'aventure ! Elles passent la cabine des handicapés, elles ouvrent la porte interdite, et traversent glorieusement l'espace des personnes affairées à remettre leurs chaussures. Occupées à regarder par terre, chacune à récupérer leurs chaussures et sandalettes diverses, les personnes, toutes individualistes, ignorent la magie qui s'opèrent sous leurs yeux. Une libellule chevronnée qui aime la piscine, va regagner sa liberté, sa nature. Bien évidement, toutes deux, elles zappent l'étape des chaussures, elles montent l'escalier, elle avec son bébé libellule sur le doigt tendu, son gouvernail : c'est par là ! Personne ne voit le petit Samouraï bleu, chacun, chacune voit une femme discrète avec un doigt tendu devant, comme si elle montrait une direction. Elle passe le tourniquet électronique, la libellule ne s'affiche même pas à l'écran, le passager est invisible pour les scanneurs. De gros hommes musclés sont devant, elles se faufilent, transparentes et fines. Elles passent toutes les portes et arrivent dehors. Elle dit à la libellule : "Tu vois, ici c'est la nature, attends un peu, je vais te déposer sur un arbuste japonais, près des marais". Fièrement, elles arrivent toutes deux, en redescendant un grand escalier en bois, devant un arbuste japonais, un saule crevette, de couleur crème avec des tâches vertes et des pointes roses. Elle dépose délicatement l'élégante libellule, qui la regarde avec ses yeux bleus immenses, comme si elle venait de réaliser quelques longueurs avec son masque et son tuba dans la piscine et lève sa longue queue et la dépose en signe de reconnaissance et de fratrie sur son doigt. Sa queue forme un arc de cercle. Puis elle vole vers une pétale de l'arbuste japonais, nommé Hakuro Nishiki. "Bonne chance dans ta vie petite libellule bleue !" Son amoureux assiste à la scène finale de la libération, avec un sourire.

Cette libellule est une demoiselle, plus exactement une Agrion jouvencelle (Coenagrion puella) Une espèce d'odonates zygoptères (demoiselles) de la famille des Coenagrionidae et du genre Coenagrion. Elle est commune dans la plupart des pays d’Europe. L'espèce a été décrite en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné sous le nom initial de Libellula puella. L'Agrion jouvencelle, est aussi appelée : l'Agrion fillette, l'Amélie, la Libellule Amélie, la sophie (en anglais : Azure Damselfly )

LIBELLULE, subst. fém.

De libella « niveau », allusion au vol plané de l'insecte.

Dans le Dictionnaire des symboles, on découvre que"la libellule, admirée pour son élégance et sa légèreté, est en outre un symbole du Japon, qu'on désigne parfois sous le nom d'Île de la libellule (Akitsu-chima). Cette dénomination, qui s'explique par la forme générale de l'île de Hondo, proviendrait de l'exclamation légendaire de Jimmu-tennô, fondateur de la dynastie, alors qu'il contemplait le pays d'une hauteur : on dirait une libellule !..."

Avec la fleur de cerisier (さくら : sakura), la libellule était bien souvent affiliée aux samuraïs. En effet la libellule symbolise pour les japonais la force et le courage, voire la victoire. Il semblerait même qu’elle était pendant longtemps dénommée « kachimushi » : l’insecte de la victoire. L’une des principales raisons du rattachement aux samuraïs tient à ce que la libellule a la particularité de toujours aller de l’avant et de ne jamais faire demi-tour. Elle peut certes faire « marche arrière » mais elle reste toujours de face, tel le samurai faisant continuellement face à ces adversaires sans jamais leur tourner le dos et ce quelque soit la situation.

❤ Dragonfly

Pour les Celtes, la libellule était un symbole de transformation pour arriver au but ultime : la libération de tout son potentiel. La libellule le montrait bien par ses étapes successives de métamorphose, de l'état larvaire sous l'eau jusqu'à la magnifique libellule volante, vive et rapide dans les airs. La libellule enseignait qu'en chaque être vivant se trouvent des ressources cachées capables de se libérer et de s'épanouir. Dans la pratique chamanique celtique, tout pratiquant allait régulièrement contacter l'esprit de la libellule pour travailler dans son quotidien cette libération des ressources cachées. Celles-ci pouvaient se révéler dans n'importe quel domaine, permettant à la personne de déployer ses capacités profondes et devenir maître-artisan, expert dans l'utilisation des plantes, spécialiste de la communication avec les esprits de la nature, astrologue, chaman ou druide spécialisé dans un domaine précis, etc. Il pouvait également s'agir d'une ou plusieurs facultés qui s'exprimaient enfin dans toute leur ampleur : sagesse, empathie, intelligence, patience, calme, amour, compassion, sérénité... Le phénomène de cette libération des ressources cachées pouvait être progressif ou se produire quasiment du jour au lendemain ; dans ce cas il était beaucoup plus spectaculaire. L'esprit de la libellule était le guide par excellence que nos ancêtres consultaient pour découvrir les ressources de leur être profond. Et lorsqu'une telle métamorphose avait lieu, la personne concernée gagnait en ardeur, en passion dans chacun de ses actes, ce qui ne manquait jamais de rejaillir positivement sur son environnement.

Alors il existe un dragon qui vole, et qui parfois nage comme un poisson... dans des piscines conçues pour les êtres humains. Libellule, elle se métamorphose même dans les cabines...