29/11/2024

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Les grandes amarillys (Photographies © Sonia Marques)





Art Par kiwaïda at 17:51
Peinture
Photographie
Couleur



 

28/11/2024

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Image du film "Grand Tour", de Miguel Gomes (2024)



La vision dans un rêve…

Cela pourrait être un long poème au cinéma comme le Kubla khan (A Vision in a Dream) écrit par Samuel Taylor Coreridge en 1797, écrit sous l'influence de l'opium (avec un peu de lecture Mongols en Chine)

Cela se situe, dans les sphères littéraires et imaginaires à une époque où la poésie était reine, avec, par exemple Lord Byron, dans les parages, non loin de toute cette fumée, du paradis perdu ?

On pense alors à ce dôme de plaisir, le long d'une rivière de ce poème, bordé d'une nature sombre, surnaturelle, violente, exotique, aux sons de chants de différentes langues orientales. Nous sommes dans un langage de l'extase religieuse... Lorsque l'on est spectateur privilégié du cinéma portugais de Miguel Gomes, on ne cesse de voyager, d'errer et de s'expatrier ailleurs, de sortir du pays d'où l'on vit, pour aller dans un imaginaire où l'on rêve, des visions dans un rêve.

Son dernier film sorti ces jours-ci en salle : "Grand tour" est sublime. Inspiré d'un livre de Somersert Maugham (Gentleman in the Partour, de 1930) il ravive ces écrivains poètes britanniques, ayant la singularité commune, d'avoir beaucoup voyagé, et écrit, publié. William Somerset Maugham, fut pendant une grande partie de la première moitié du XXe siècle l’un des écrivains les plus connus au monde. Au cours de ses 65 ans de carrière, Maugham a écrit une trentaine de pièces de théâtre, 21 romans et plus de 100 nouvelles. Et, il a vécu comme un Kubla Khan littéraire, construisant son Xanadu perché sur une péninsule accidentée surplombant la mer Méditerranée, en France, plus exactement à la Villa Mauresque du Cap Ferrat, acquise en 1927.

Peut-être que certaines vues du film sont inspirées de ce palais, devenu un hôtel de luxe ?

William Somerset Maugham est né en France en 1874, puis, élevé à ses 10 ans en Angleterre, même s'il fut diplômé et exerça son métier de médecin, il est devenu écrivain, masquant sa bisexualité, en s'essayant également au mariage hérétosexuel et à la paternité, de façon consciencieuse. Mariage sans amour. Syrie Barnardo, son épouse, décoratrice d'intérieur renommée avec la création de ses chambres entièrement blanches (nombre de designers ont suivi ses traces), fut, selon lui, une femme dure et avide. Nous sommes à l'époque victorienne, et dans la Villa Mauresque (les maures ne sont pas loin, comme tout ce qui résulte de l'architecture portugaise mauresque), sur la Côte d'Azur française, plusieurs artistes et écrivains venus d'Angleterre s'y réfugient dans les années 20 et 30, car l'hiver est plus doux. Le Calais-Méditerranée Express, connu sous le nom « Le Train Bleu » en raison de ses wagons bleus, a été introduit pour transporter des passagers vers le sud de la France toute l’année. Tous les grands hôtel de Nice et de Cannes restent ouvert toute l'année pour acceuillir une colonisation festive. Depuis Calais, on pouvait prendre le train bleu en première classe seulement, et arriver le lendemain sur la Riviera ensoleillée. L'écrivain William Somerset Maugham fut un adepte du train bleu. Son mariage de convenance (l'homosexualité était interdite en Angleterre, voir la période du procès du poète irlandais Oscar Wilde) a pris fin avec la rencontre d'un américain (Gérald Haxton) extraverti d'une vingtaine d'année, et William Somerset Maugham d'une quarantaine d'année. Son errance fut aussi marqué par la mort de sa mère décédée dans sa quarantaine lorsqu'il était enfant après avoir accouché d'un enfant mort-né, et celle de son père 2 ans plus tard d'un cancer. C'est un bégaiement sévère qui l'accompagnera toute sa vie. Ainsi fut-il receuilli par son oncle en Angleterre, et quittait la France où il était né, sans en connaître la langue. En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, William Somerset Maugham rencontre un responsable du renseignement qui le recrute au sein du Secret Intelligence Service (SIS). Son premier roman, Servitude humaine (Of Human Bondage), venant de paraître, le SIS estime que son activité d'auteur pourrait lui servir de couverture à ses activités d'espionnage et il est ainsi envoyé à Genève. En juin 1917, Maugham est envoyé par Sir William Weisman, un responsable du SIS, en Russie à Saint-Pétersbourg pour une mission secrète dont le but est de soutenir le gouvernement provisoire contre les Bolchéviques, qui finalement prendront le pouvoir quatre mois et demi plus tard.

Depuis sa Villa Mauresque, il a rencontré, des mondains, certains considérés louches, des fortunés et artistes, ou politiques, comme, Winston Churchills, Chaplin, Picasso, Kipling, Cocteau, Éliot, même Virginia Woolf, les Windsor et Rotchild... Hôte charmant, caricaturiste de ses invités dans les jardins luxuriants de sa Villa Mauresque, c'est donc un point de départ pour la réalisation du film du cinéaste portugais Miguel Gomes.

Son nouveau film, Le Grand tour, porte le nom d'un périple, écrit de la même façon en anglais, qui était à l'origine un long voyage en Europe effectué par les jeunes hommes et, plus rarement, par les jeunes femmes des plus hautes classes de la société européenne, britannique, allemande, mais aussi française, néerlandaise, polonaise, scandinave, plus tardivement russe à partir des années 1760, et américaine depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ces voyages duraient en général plusieurs années, jusqu'à cinq ou six pour les familles les plus fortunées ou pour les jeunes gens les plus ambitieux, le plus souvent effectués en compagnie d’un tuteur. Une sorte de bonne éducation pour des jeunes gens destinés à de hautes carrières ou simplement issus de l'aristocratie cultivée. Sur place, la découverte des superstitions des populations rencontrées renforcait l'anglicanisme des voyageurs. C'était au Grand Tour, que les jeunes gens se frottaient aux langues vivantes. Il y avait aussi une autre formation, l'éducation sexuelle. L'étape à Venise fut un traitement contre (ou pour) les chagrins d'amour, pouvant offrir un programme érotique inavoué.

On pense ainsi au voyage de Lord Byron, accompagné de Hobhouse, un voyage du Grand Tour, qui visait une formation intellectuelle et virile. Des familles, notamment allemandes et hollandaises, chaperonnaient leur fils avec un tuteur strict pour les surveiller et leur empêcher des relations, de peur que leur fils ne soit victime de maladies vénériennes. C'était notamment le cas des riches familles de négociants qui ensuite plaçaient leur fils dans différents bureaux ou comptoirs de leur réseau et ne voulaient pas courir de risque mortel.

Le film du cinéaste portugais Miguel Gomes se place dans un versus du film Tabu, réalisé en 2012, toujours dans le sillage d'une splendeur perdue de l'occident, qui, dans ce film fut situé dans l'Afrique coloniale, notamment l'Angola (la mère du cinéaste est née dans ce pays africain) Miguel Gomes est né à Lisbonne comme l'acteur, de son dernier film, Gonçalo Waddington (Gonçalo Filipe Waddington Marques de Oliveira) dont, nous partons tous, sur les traces d'Eward, son interprétation, le futur mari fuyant une femme déterminée à l'épouser, avec une foi indéfectible. Cette quête, celle de sa femme riche, durant 7 années à poursuivre son fiancé, rappelle le mariage par convenance de l'écrivain William Somerset Maugham, dont s'inspire le film, réputé pour ne pas écrire de romans pour dames.
Nous connaissons, en France, le nom de cet écrivain par les chanteurs Souchon et Voulzy, qui écrivirent une chanson sur un briseur de coeur, un "capitaine beau". Gonçalo Filipe Waddington Marques de Oliveira, cet Edward, est ce capitaine beau, dans le film, quelque peu désanchanté par le monde d'où il vient, et contemplatif du monde où il va, mais surtout, en errance.
Erratique l'amour s'échappe des convenances, et les films de Miguel Gomes aussi.

Quelques clins d'oeil d'Edward esquissés, révèlent la séduction opérée sur les femmes des pays asiatiques rencontrées, l'indécision des genres, la suggestion des amours courtois, et la jalousie créée, le fin'amor, pour Edward, rendu impossible, puisqu'il vit un désamour perpétuel avec sa finacée, il ne la désire pas, mais ces clins d'oeils sont d'une légèreté secrète, si bien qu'ils ne sont pas visibles, et c'est là toute la nuance, Edward voit les ombres de l'invisible.
Aussi perçu comme un espion secret, notamment par les japonais, Edward rappelle l'écrivain William Somerset Maugham, dont on soupçonne toujours une mission autre, un trouble sur ce qu'il fait vraiment. Personne ne peut croire à sa version, celle de fuir sa fiancée qui veut l'épouser. Cette fable des temps chevaleresques, mais inversée, il ne coure pas à l'amour courtois à travers les monts, mais il fuit la prison promise d'un mariage, par convenance.
Cette fuite est l'idée du dépaysement obligé, dépaysement de tout, politique, ethnique, esthétique…
L'esthétique du film est somptueuse, dans les tons gris feutrés, et d'un noir et blanc poussière d'autrefois, parfois la couleur survient comme un rappel moderne (un feu d'artifice du haut d'immenses buildings), dans cette fiction aux contours subtilement flous, entre intérieur et extérieur, paysages grandioses, et intimité dans les séances au sol, chers à l'orientalisme.
Magistral.

"Crise de foi" : Il semblerait que ce film évoque une crise profonde de la foi. Il y a ce curé qui se demande s'il ne va pas raccrocher les gants de sa religiosité, en démissionnant de sa profession de foi, ayant murement réfléchi, durant plusieurs années avant d'écrire à son évêque, se demandant s'il ne serait pas plus utile à déguster ses confitures de myrtille chez lui. Ce sentiment religieux émoussé désole ainsi la femme, Molly (interprétée par l'actrice portugaise Crista Alfaiaite), qui poursuit Edward Abbot, le fonctionnaire britannique en poste à Ragoun. Elle qui voue sa vie à une quête, sa foi en son mariage, persuadée qu'Edward est "consentant".
N'est-ce pas là un sujet d'actualité, toujours inversé du rapport homme-femme ?

Jusqu'à sa mort, la femme croit, tandis que le curé dit se soulager d'abandonner sa foi, se libérer, tandis qu'Edward est prêt à parcourir le monde pour fuir l'idée même du mariage, un contrat qui emprisonne les hommes auprès d'une femme, selon son ami retrouvé. Nombre d'invités tentent de dissuader la femme, de poursuivre vainement son but, même l'un qui souhaite l'épouser, admirant, chez elle, sa détermination jusqu'auboutiste, pour ne pas dire, son côté extrême, ou radical. Mais plus Edaward la fuit, plus elle le poursuit, comme attirée par son délitement, qu'elle traduit pour de la lâcheté. Son périple au beau capitaine, divertissant, Le grand tour, le mène en Birmanie, en Chine, aux Philippines, en Thaïlande, au Japon, et au Vietnam, nous faisant partager des scènes artisanales documentées, comme les spectacles magiques des marionnettes ou la pêche aux fleurs de lotus, le jeu de société du mah-jong chinois avec ses tuiles, les combats de coqs, tous ces véhicules sur 2 roues qui s'entrelacent, les percussions diverses et marchés exotiques de grenouilles.
L'idée du divertissement prend ici tout son sens, n'est-ce pas se détourner d'une fidélité, d'une foi, d'un clan, trop fermés ?
Edward pronne l'ouverture, et grâce à sa désertion maritale, Molly s'amuse aussi et découvre même une douce servante, en qui trouver réconfort, soutien, beauté contée.

Il est question d'une démission en filigrane, ou bien des réminiscences du déserteur, de toutes ces guerres coloniales. Edward représente un homme qui abandonne (un parti, une organisation, une cause ?) Il se retire, adieux les allégeances. C'est un axe de bascule révélateur des dictatures, le choix individuel crucial de changer sa destinée envers la nation à laquelle il appartient, ou bien envers sa femme, fermement attachée aux conventions de son rang social. Il n'épouse pas, n'épouse plus, n'épousera pas. Il se sent chez lui ailleurs, partout ailleurs. On pense au mouvement portugais du saudosisme, emprunté aux poètes portugais début des années 1900, qui prévisonne une future civilisation européenne de source lusitanienne avec la découverte d'une nouvelle Inde divine. La saudade, nostalgie de la vie animiste, par son pouvoir de souvenir et d'espoir, concilie présence et absence ; source de perpétuel renouvellement, elle élève l'homme à sa dimension divine. Liée à une attente messianique et prophétique, ce mouvement a fini par provoquer la séparation de certains de ses adeptes, ne reconnaissant pas la capacité de renouveau de son passé, ou encore Fernando Pessoa, célèbre poète portugais, qui, bien que partageant cette attente messianique a fini par préférer le projet cosmopolite et révolutionnaire de la revue de littérature Orpheu (1915)

Si Gomes situe son film dans l'Asie de 1917, comme à son habitude l'image cinématographique entremêle savamment le passé et le présent, voir superpose des visions, entre fictions et documentaires.

Les télégrammes envoyés par Molly, comme un détective, prévient de sa chasse, comme celui du "Tantas saudades", une façon d'exprimer en portugais le manque absolu, d'amour (tu me manques tellement)

Nous sommes nappés dans le gris, les sombres marécages où peut jaillir une fleur de lotus, cette fleur sacrée dans une très grande partie de l'Asie, et, nous pouvons d'un coup apercevoir un grand bouddha majestueux sculpté dans la roche, comme un mirage qui surplombe de petits êtres vivants. Des corps de tous, ces acteurs et actrices, la figure du bouddha allongée est partout, même dans le choix des actrices, comme Lang-Khê Tran, qui interprète Ngop, elle impose avec docilité et servitude, son calme infini avec son visage de bouddha. Un des personnages exprime que les occidentaux n'ont rien compris de l'orient et que leur monde s'écroule, tout en fumant de l'opium. La crise de foi s'exprime aussi dans une vision contemplative des paysages explorés et des gestes justes des artisans, de la beauté de leurs savoir-faire valorisés, comme des signes de compétences que ne possèdent plus l'occident, ou bien qu'ils n'habitent plus (on véhicule l'idée que l'intelligence artificielle va réparer les déficiances) On peut se demander ce que cette prénommée intelligence fera de mieux ? Rien.

La rareté, le précieux, le romantisme, les sentiments , les sensations, tous s'orientent vers un déchirement amoureux, une sorte d'échappatoire aux commandements des riches, pour vivre secrètement ses passions artistiques, littéraires, celles des érudits.

É primeira obra portuguesa a concorrer à Palma de Ouro nos últimos 18 anos e o terceiro realizador português a ser premiado na história do festival francês. Produzido pela Uma Pedra no Sapato e com direcção de fotografia de Rui Poças, “Grand Tour” combina fotogramas das viagens pela Ásia com cenas de filme filmadas em 16mm, criando um tempo cinematográfico contínuo, passa-se em Rangoon, Birmânia, em 1917. O filme conta a história de Edward, um funcionário público do Império Britânico, que foge da noiva Molly no dia do seu casamento. Durante as suas viagens surge o pânico pela melancolia. Mesmo assim, Molly, decidida a casar-se, divertida com a sua fuga, segue Edward nesta grande viagem pela Ásia.

Le film mêle élégance et charme à l'ancienne, les scènes avec des acteurs sur des plateaux de tournage à la manière du cinéma classique des années 1930, et, les personnages britanniques, semblent tout droit sortis d'un roman de Somerset Maugham, en narrant leur histoire en portugais. L'histoire est reliée à des images documentaires contemporaines des lieux exotiques traversés par Edward et Molly, accompagnées d'une voix off parfois sardonique dans plusieurs langues asiatiques. L'artificiel se mêle à la réalité des images trouvées en voyage, à leur puissance exotique, jouant avec le temps et la géographie ce qui caractérise le style de Gomes.

La femme Molly, rigole, elle pouffe, comme un clown le ferrait, elle rend dérisoire et pathétique sa situation de femme éconduite énamourée, qui veut "mettre le grappin" sur Edward. Autoritaire, elle n'entend rien qui peut la faire changer d'avis, même l'idée qu'Edward ne l'aime pas, dernière chose qu'elle n'entendra jamais, jusqu'à la fin de sa vie. Elle ressemble à une malade qui rit, intoxiquée par sa passion, son obsession amoureuse, persuadée d'un amour réciproque, telle une érotomane. On peut imaginer que le réalisateur dépeint cette conviction délirante d'être aimé (cher au livre de Gaëtan de Clérambault, dont est tiré le syndrome, une forme de psychose paranoïaque) Les télégrammes, même discrets, parsemés le long du film, suggèrent, in fine, une forme de persécution, de harcèlement. L'illusoire est maître dans ce film, qui manipule l'autre ? Comme les marionnettes asiatiques, dont on voit les trucages et manipulateurs et manipulatrices, les fils et les ombres.

Edward dit qu'il voit les ombres d'invisibles et c'est pire que tout. Un japonais lui explique que l'ombre est très importante, au Japon, qu'elle révèle l'invisible, mais pour Edward, ce qu'il voit ne révèle pas le visible. La fuite du délire de l'autre n'est-il pas cette ouverture vers le paysage d'ailleurs ? Le dépaysement.

Comme lorsque l'on fuit une dictature, une politique, où l'on ne se reconnait plus, que l'on rejette ?

La fixation de l'image, comme dans l'érotomanie, est le propre de l'avènement de l'image cinématographique. Les fantasmes et les illusions forment une désillusion une fois le film terminé, la salle obscure lorsqu'arrive la fin et que s'ouvrent violement les lumières, on se retrouve sur son siège de la salle, ébloui, alors que l'on vient de plonger dans une fiction durant une, deux heures... Plonger dans ses propres peurs, rêves, sentiments. Ce retour au réel, après un flot d'images-fantasmes-fantômes, c'est la fabrication du film qui a fixé des images en mouvement, nous a fait rêver. Miguel Gomes parvient à ranimer le cinéma, dans ce sens : créer des images, s'illusionner un peu, avant de retourner au réel. Dépaysement assuré.

Un road-trip hallucinatoire.

Rester plus de 2h à écouter différentes langues, dont celle du portugais, c'est aussi écouter les sons des voix et musiques en langues asiatiques le long des flots. Le triptyque des Mille et Une nuit (L'Inquiet (O Inquieto), Le Désolé (O Desolado) et L’Enchanté (O Encantado). ) réalisé par le cinéaste Gomes proposait déjà des visons oniriques, des odes à la liberté sous formes de grands contes. Ici, dans la lignée de Tabu, Grand tour peaufine la mise en scène, le piqué de l'image est d'une beauté chatoyante, des songes matinés de petits théâtre miniatures, intimistes, de scènettes magiques au pouvoir grandiose, de faire advenir l'imaginaire, d'autres images.

Si l'absence et le manque sont profondément des axiomes philosophiques, la présence bouddhique est questionnée, comme des images flottantes. La femme est conquérante, l'homme s'absente, d'elle, de lui-même, de la vie, il rêve et ne reste qu'une lévitation vers l'image rêvée.

Tantas saudades



Film Par kiwaïda at 15:46
Gris
Fleur



 

24/11/2024

♭ḯℊ ♭їℊ $ℰℵϟṲÅℒЇ†Ẏ

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Les grandes amarillys (Photographies © Sonia Marques)

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Journal d'une pie (extrait)


À quoi rêves-tu ?
Le rêve est réalité.



Art Par kiwaïda at 18:41
Blanc
Fleur
Rose



 

21/11/2024

ṧℯᾔ﹩ʊαʟї⊥ƴ

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Something important Is about to happen, It's coming up, It takes courage to enjoy it, The hardcore and the gentle, Big time sensuality

C'est son anniversaire aujourd'hui, belle version de sa sinueuse pop funk squawk chanson, une sensualité intense... Qui fut écrite il y a 30 ans, par elle-même...
(Squawk : vocalisation de certains oiseaux)



Musique Par kiwaïda at 23:00
Jaune
Jeux
Bijou



 

20/11/2024

ℬ☮ṲÐÐℋÅ

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Peintures © Sonia Marques

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Journal d'une pie (extrait)


À quoi rêves-tu ?
À toi.



Art Par kiwaïda at 13:33
Oiseau
Rose
Bleu

 

16/11/2024

εηʟα¢éεṧ

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Photographie © Sonia Marques


Deux amaryllis enlacées réchauffent les coeurs en ces températures glacées. De hautes tiges citron vert de 60 cm, hyppeastrum prometeuses, fièrement dréssées, énamourées, depuis leurs hampes florales, elles désirent toucher les cieux, du moins les astres. Chevaleresques, deux amours certainement blancs... Des dynamites d'étoiles !




Photographie © Sonia Marques



Art Par kiwaïda at 13:34
Fleur

 

 

12/11/2024

ϟãø ℳαятḯηн☺

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Saint Martin et le mendiant, tableau sous verre, 32,5 x 23 cm ; (Raimundsreut, 1ère moitié du 19ème siècle -Le village de Raimundsreut est situé dans le parc naturel de la forêt bavaroise, en Allemagne)

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São Martinho


O Dia de São Martinho é uma tradição secular em Portugal, uma celebração intimamente ligada às castanhas e ao vinho. É um dia de tradições, de festejos e de se deliciar com os característicos sabores do outono. Novembro é sinónimo de chuva e frio, mas também de coisas boas como os magustos, as castanhas assadas na brasa e o Verão de São Martinho.

O magusto, como tradicionalmente é conhecido, traz de volta ao dia a dia de todos as castanhas assadas, a água-pé e, claro, o vinho novo, momentos bem divertidos entre amigos e familiares.

Mas quem é São Martinho ?

Filho de um tribuno militar, Martinho viveu em Pavia porque seu pai, um veterano do exército, havia recebido de presente um terreno naquela cidade. Seus pais eram pagãos, mas a criança era atraída pelo cristianismo; com apenas 12 anos, queria ser asceta e retirar-se para o deserto.

Seu gesto: poucos personagens podem ter sua história resumida em uma única ação, tão poderosa a ponto de permanecer indelével e profunda em uma vida.
São Martinho pertenceu a uma categoria especial de santos. Seu famoso manto é a antonomásia de um homem que nasceu em 316 ou 317, ao término do tardo Império Romano, na Panônia, hoje Hungria. Filho de um tribuno militar, Martinho viveu em Pavia porque seu pai, um veterano do exército, havia recebido de presente um terreno naquela cidade.
Seus pais eram pagãos, mas a criança era atraída pelo cristianismo; com apenas 12 anos, queria ser asceta e retirar-se para o deserto. Mas, um edito imperial interpôs a farda e a espada ao seu sonho de oração em solidão. Por isso, Martinho teve que se alistar e acabou em um quartel na Gália.

Seu gesto do manto ocorreu em torno do ano 335. Como membro da guarda imperial, o jovem soldado era muito requerido para as rondas noturnas. Em uma delas, durante o inverno, Martinho deparou-se, a cavalo, com um mendigo seminu. Movido de compaixão, tirou seu manto, o cortou em duas partes e deu a metade ao pobre. Na noite seguinte, Jesus apareceu-lhe em sonho, usando a metade do manto, dizendo aos anjos: "Este aqui é Martinho, o soldado romano não batizado: ele me cobriu com seu manto". O sonho impressionou muito o jovem soldado, que, a festa da Páscoa seguinte foi batizado. Por vinte anos, ele continuou a servir o exército de Roma, dando testemunho da sua fé em um ambiente tão distante dos seus sonhos de adolescente. Mas, ele ainda tinha uma longa vida para ser vivida.

Logo que pôde, ao ser dispensado do exército, foi ter com o Dom Hilário, bispo de Poitiers, firme opositor da heresia ariana. Esta oposição do purpurado custou-lhe o exílio, pois o imperador Constâncio II era um seguidor da doutrina de Ário. No entanto, Martinho tinha ido visitar a sua família na Panônia. Ao saber da notícia, retirou-se para um mosteiro perto de Milão.
Quando o Bispo voltou do exílio, Martinho foi visitá-lo, obtendo dele a permissão para fundar um mosteiro perto de Tours. Assim, vivendo uma vida austera em cabanas, o ex-soldado, - que havia dado seu manto a Jesus, - tornou-se pobre como desejava. Rezava e pregava a fé católica em terras francesas, onde ficou conhecido por muitos.
Sua popularidade transformou-se em nomeação como Bispo de Tours, em 371. Martinho aceitou, mas com seu estilo próprio de vida: não quis viver como príncipe da Igreja, para que as pessoas - pobres, presos e enfermos - continuassem a encontrar abrigo sob seu manto. São Martinho viveu nas adjacências dos muros da cidade, no mosteiro de Marmoutier, o mais antigo da França. Dezenas de monges o seguiram, muitos deles, pertenciam à casta nobre.

Em 397, em Condate, atual Candes de Saint-Martin, o Bispo de 80 anos partiu com a missão de reconstituir um cisma surgido entre o clero local. Em virtude do seu carisma, pacificou os ânimos. Mas, antes de regressar para Tours, foi acometido por uma série de febres violentas. São Martinho de Tours faleceu, deitado na terra nua, conforme o seu desejo. Uma grande multidão participou do enterro de um homem tão querido, generoso e solidário como um verdadeiro cavaleiro de Cristo.

Em França é chamado "Martinho de Tours", também chamado Martinho Misericordioso.

Martin de Tours : Son culte se répand partout en Europe occidentale, depuis l'Italie, puis surtout en Gaule où il devient le patron des dynasties mérovingiennes et carolingiennes.

La Saint-Martin est célébrée le 10 novembre ou le 11 novembre en souvenir de Martin de Tours. La date correspond à sa mise au tombeau le 11 novembre. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale elle est généralement fêtée le 10 novembre en Flandre française et parfois en Belgique. Elle reste fêtée le 11 novembre aux Pays-Bas, dans l'île de Saint-Martin et parfois en Belgique, en Suisse, en Allemagne et en Autriche ainsi que dans les pays scandinaves. Cette fête tenait un rôle semblable à celle de fête de Saint-Nicolas et c'est encore le cas dans certains pays...
Comme au Portugal...

La notoriété de saint Martin, et son rayonnement (villages, églises, personnes portant son nom en Europe et bien au-delà) alors que cet homme de la fin du IVème siècle n’a rien écrit, n’appartenait pas à une classe dirigeantes ni aux cercles influents de son temps. Son secret est que cet homme fut un homme de cœur. Son célèbre événement, lorsqu'il était encore soldat, rencontrant un pauvre, nu et tremblant de froid est relaté dans nombres de représentantions religieuses et artistiques : Martin prit son manteau, le coupa en deux et en couvrit le malheureux. L’Évangile selon saint Matthieu dit: «J’étais nu et vous m’avez habillé » . Lors du Jugement dernier, Jésus adressera ces paroles à ceux qu’il mettra à sa droite, à ceux qui auront fait du bien. Ils demanderont alors: « Seigneur, quand t’avons-nous vu? Tu étais nu et nous t’avons habillé? ». Et le Christ leur répondra: « En vérité, je vous le dis: chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».

L’éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance. Sa vie ne fut plus qu’une suite de prodiges et de travaux apostoliques.

Sa puissance sur les démons était extraordinaire. Il porta à l’idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas. Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l’homme de Dieu se sentit pressé d’étendre au dehors ses courses et ses travaux. Vêtu d’une pauvre tunique et d’un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes. Il parcourt presque toutes les provinces gauloises : ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d’aucune sorte ne l’arrêtent. C'est ainsi qu'il mérita, par excellence, le nom de Lumière et d’Apôtre des Gaules.

Ainsi fut-il un Saint, ce Martin !

 



La division du manteau (scène 1) Fresque de Simone Martini (1320-25) 265 x 230 cm (Cappella di San Martino, église basse, San Francesco, Assise) Première fresque représentant le célèbre épisode du partage du manteau, l'histoire qui a rendu Saint Martin célèbre : ayant rencontré un mendiant vêtu de haillons un matin froid d'hiver, Martin lui a donné la moitié de son manteau.

 



La Charité de Saint Martin par le peintre polonais Jan Polack (1435-1519) (125 x 55,5) réalisé entre 1500 et 1520 en Allemagne



Le beau temps ces jours-ci, ce que les Anciens du Portugal expliquent, est un retour du miracle de Saint Martin.
C’est le fameux "Verão de São Martinho" : l’été de Saint Martin.
La charité pratiquée par Martin se retrouve dans ce pays, dans les châtaignes !
Fin des récoltes et début de la maturation du vin, la São Martinho symbolise la gratitude pour les récoltes de l'année, avec les châtaignes et le vin nouveau lors d'un Magusto, une fête conviviale et de partage.

 



 

Enseignement Par kiwaïda at 13:34
Fête

 

 

08/11/2024

s¢ḯηTḯℓʟℯґ

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Photographies © Sonia Marques

 

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Journal d'une pie (extrait)


Éclatante Amaryllis, attendue, elle arrive, elles sont deux, certainement blanches.
Comme des souliers de sportives, ou des pattes de lapin bélier, oui de grosses baskets !
Suspendus nous sommes à son éclosion, quel érotisme sans grande pudeur.
Un trésor d'hiver, sera-t-il blanc immaculé, jaune solaire, rose tendre, saumon délicat, orange vibrant, rouge passion ?

Naked lady

La dame nue, élégante et captivante, famille des narcisses, l'amaryllis vient d'Amérique centrale et des Caraïbes. Elle s'épanouit à partir d'un bulbe. Son genre botanique est l'Hippeastrum (du grec "hippeus" - chevalier et "astron" - étoile, par la forme stellaire de ses pétales) Les hippéastres sont de 80 espèces de plantes à bulbes natives des régions tropicales et subtropicales d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud.

Étoile de chevalier !

Amérique n'est-ce pas ? C'est la semaine des États-Unis d'Amérique.

L'amaryllis est associée à Noël, car elle peut fleurir à l'intérieur en hiver. Symbole de force et de détermination. Cette somptueuse fleur peut aussi paraître arrogante, elle véhicule également des messages d'amitié et d'affection.

En fait les Grecs les nommaient les Amarullis, ce qui signifie "splendeur" ou "scintillant".

Comme elle semblait si imposante à l’ère victorienne, elle a vite été associée à l’orgueil. Toutefois, traiter quelqu’un «d’altier» était un compliment alors et on pensait des femmes fières qu’elles étaient belles à l'époque victorienne, dans les année 1800.

Voici que ces deux Amaryllis nous donnent espoir dans ce printemps d'Automne, en nous faisant don d'un cogito devant ce lent strip-tease, avant d'élucider la couleur.

Tu es comme un jour de noce, en attendant l'instant, la récompense.

Patience, tu transformes ton environnement en nymphes énamourées.

Quelle dégourdie !

À côté des chrysanthèmes, fleurs d'or des cimetières, cultivées en Chine il y a si longtemps.

Au Japon, offrir des chrysanthèmes est un symbole d'éternité. On jette d'ailleurs ses pétales lors des mariages.

À tous nos Saints !

Sollemnitas Omnium Sanctorum

 

Philosophie Par kiwaïda at 15:27
Fleur

 

 

06/11/2024

ℕїℊ♄тiηℊαʟε ḟʟ◎øґ

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Photomontage © Sonia Marques

 

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Journal d'une pie (extrait)


Connais-tu la bouscarle chanteuse ?

C'est un rossignol, il est japonais, il se nomme "Uguisu".

C'est une histoire de carte à jouer mais aussi de sons particuliers. J'écoute et te donne mon avis.

Au japon, ce sont les portugais qui ont apporté les cartes à jouer, au 16e siècle. Les japonais ont créé leurs propres cartes, le Hanafuda, "Le jeu des fleurs", il est très populaire. Il y a une carte où figure la bouscarle chanteuse, avec des nuages, pour le mois de février. Ce rossignol délivre son chant mélodieux ce mois-ci, février. Tu le trouves aussi en Russie, en Chine, en Corée.

Au japon, certains planchers sont conçu de façon particulière, avec des clous qui se frottent afin de le faire grincer. Le son ressemble à un rossignol qui pépie, à cette bouscarle chanteuse, ainsi ces planchers se nomment "Uguisubari", des planchers rossignols.

Nightingale floor, en anglais.

Lorsqu'une personne marche sur ce type de plancher, souvent présents dans des châteaux, les planches craquent. Il semblerait que ce fut une manière d'empêcher les instruisons, une sorte d'alarme, à l'ancienne. Dans les familles royales, les planchers qui grincent à chaque pas constituaient un système d’alarme anti-effraction efficace. Les parquets rossignol étaient très populaires pendant la période Edo, du début du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle, lorsque le Japon était sous la domination du shogunat Tokugawa.
Lorsque Tokugawa Ieyasu, le fondateur du shogunat Tokugawa, construisit le château de Nijō à Kyoto comme résidence, il ordonna à ses charpentiers d'installer des planchers en rossignol dans ses couloirs afin que tout assassin tentant de se faufiler dans le château alerte immédiatement ses gardes. Alors que les planches sèches craquent naturellement sous la pression, les planchers rossignols sont dotés de pinces métalliques supplémentaires situées entre les poutres qui soutiennent les planches du couloir. Chaque pince est dotée de deux trous pour clous à travers lesquels passe une pointe en fer. Lorsque quelqu'un marche sur les planches, la pince monte et descend, ce qui fait frotter la pointe contre la pince, produisant un bruit strident.
Comme il était impossible de traverser ces couloirs sans signaler sa présence, les gardes et les sentinelles avaient développé un rythme particulier qu'ils utilisaient pour marcher sur les planches afin que les autres gardes sachent qu'il s'agissait de l'un d'eux. Si les gardes entendaient les planchers chanter une mélodie différente, ils savaient qu'ils avaient affaire à un invité indésirable et qu'il était temps de sonner l'alarme.

Autres sonorités, autres histoires...

Melody Roads

Au Japon, il y a des autoroutes qui jouent une chanson au passage de la voiture. Ces routes sont appelées « Melody Roads »

メロディーロード

Les chansons sont jouées lorsqu'un véhicule roule sur des rainures du sol. Implantées dans l'asphalte, ces rainures provoquent des vibrations avec les pneus

La première route musicale a été réalisée au Danemark, à Gylling en 1995. Crée par 2 artistes danois, Steen Krarup Jensen et Jakob Freud-Magnus, leur instrument de route se nomme Asphaltophone, la musique jouée dans cette section est un arpège dans la tonalité de fa majeur.

Ces routes musicales existent dans près d’une douzaine de pays, dont la Chine, la Hongrie, l’Indonésie, l’Iran, le Japon, la Corée du Sud, les Pays-Bas, les États-Unis, Saint-Marin, Taïwan et l’Ukraine.

Au Japon, Shizuo Shinoda a accidentellement gratté des marques sur une route avec son tracteur, et s'est rendu compte qu'il était possible de créer de la musique en fonction de la profondeur et de l'espacement des sillons.

En 2007, l'Institut national de recherche industrielle d'Hokkaido, qui avait précédemment travaillé sur un système utilisant l'infrarouge et la lumière pour détecter les routes dangereuses, a créé la route Melody en utilisant la découverte de Shizuo Shinoda.

C'est aussi un système d'alerte. Ces routes musicales sont stratégiquement placées dans des sections de route qui sont droites et dans des zones où les conducteurs sont connus pour somnoler, devenir inattentifs ou accélérer. La musique, qui se fait entendre assez fort, alerte le conducteur et lui rappelle de faire attention à la route. Certaines d’entre elles nécessitent même une certaine vitesse constante et modérée, afin d’obtenir les notes les plus précises de la mélodie. Cela a une double fonction car elles aident à empêcher les conducteurs d’accélérer sur cette portion de route.

En ce moment, le mois de novembre a commencé comme un été doux. Cette nuit le brouillard a embué mon esprit, et je n'entendais que les vagues de la mer, mais, tu le sais, et tu le vois, c'est le bruit des voitures qui circulent lentement sur l'asphalte humide, tel un mouvement de vagues lointaines, avec les petites lumières des phares blancs.

Tout est gris, crème noisette.

Quelques camions sont plus graves, comme des phares encore plus loins.

Mat, la peinture est opaline, et toi, comme Le voyageur contemplant une mer de nuages, du peintre Caspar David Friedrich, moi je suis dans une autre peinture, L'arbre solitaire, dans les mêmes années 1818, 1822.

Je suis dans cet arbre, au loin les montagnes, Der einsame Baum.

Demain, tu verras notre ami, le rossignol de tes contrées, si présent et espiègle, rouge-orangé, sautiller face à toi, te suivant en secret, si joyeux de te revoir.

Laissons les châteaux à d'autres, et les routes musicales. Je trouve que leurs sonorités, des planchers, trop stridents, et des routes de bitumes déprimantes. C'est le fa majeur sans doute, un sol mineur. L'idée conceptuelle peut sembler chic, mais la réalité est tout autre, c'est mon point de vue de pie, ma douce insolence.

Rien de comparable avec le pépiement du rossignol qu'il soit du Japon ou d'ici, il est vraiment exquis, sa délicatesse ravive nos souvenirs de toutes les choses les plus fines et sensibles que la nature a enfoui en nous, pour nous sauver des novembres.
Et celui-ci devient un printemps, puisque tu parcoures un ruban de Möebius.
Novembre 2024 rejoint Novembre 2023. Une belle forme de recyclage.

Bonne nuit l'ouvrière chevronnée. Mathématicienne poétique, rose et prose.

Rêves de parquets chevrons et motifs à bâtons rompus, de mosaïques et pavements en arête-de-poisson, de partitions de musiques et de pixels, d'engrenages et de carrelages, de treillis et ornements d'hiver, et des conifères si verts, emeraudes et turquoises.

 

 

Art Par kiwaïda at 00:23
Oiseau

 

 

01/11/2024

ℜѺ$∀ℒ฿iИ

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Photographies © Sonia Marques

 


Photographie Par kiwaïda at 19:32
Oiseau