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lundi 4 mars 2024

ℙøüṧ﹩їèґ℮ṧ














 

Journal d'une pie (extrait)

Poussière sur les vitres
Le temps est passé
Que vois-tu ?
Tant de choses
Je ne lave pas
Les couches se superposent
La vie est vieille
Quand je suis née
Elle était déjà là
Je la regarde
De travers
Et elle
Ne me voit pas

Elle est poussière
Je suis transparente

Je transparais
Elle s’époussette

Je lisse mes plumes
Je lèche mes poils

Le temps s'absente
Le présent disparaît

Et puis un jour

Le ciel est bleu

Et tu es là



Peintures © Sonia Marques

samedi 30 septembre 2023

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Peintures © Sonia Marques

Doucement la peinture arrive aux moments où nous pensions qu'elle avait disparue.

C'est lorsqu'elle disparaît, qu'elle arrive.

Et puis, elle est là.

On ne peut pas, ne pas la voir.

C'est une peinture, ce sont des couleurs, ce sont des souvenirs.

Empreintes inoubliables, vécues, déposées, peintes.

jeudi 21 septembre 2023

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Photographies © Sonia Marques
FULU MIZIKI KOLEKTIV PUNK HOUSE AFRO FUTURISTE (R.D. du Congo) Fulu Miziki fait de la « la musique des poubelles » en lingala : une assemblée eco-friendly-afro-futuristic-punk, une création percussive de Kinshasa grâce à des instruments uniques faits de tube PVC, de vieux matériel informatique des déchets recyclables. Costumes bariolés, chaussons cousus au dos, couvertures de survies, boîtes en plastiques, gamelles et gants, les supers héros futuristes d'un ghetto exotique communiquent la fête dans une période troublée, où plus personne ne bouge, ni ne voyage... Les musiciens de Fulu Miziki Kolektiv sont issus des quartiers les plus pauvres de Kinshasa au Congo RDC. Leur tournée de 70 dates passe par l’Australie, la Grande Bretagne et plusieurs villes d’Europe, dont Limoges, pour le lancement des Zébrures d’Automne, le festival de création francophone, qui fête ses 40 années. Kishasa était la belle, à présent disent-ils, elle est la poubelle, car leur capitale est inondée d’ordures et déchets de toutes sortes : “Fulu” veut dire poubelle en lingala, une des langues officielles de la République démocratique du Congo (RDC). Ils viennent de l'école de la débrouille et dès petits, ils prennent l’habitude de réaliser toutes sortes d’objets avec les rebuts, tout ce qu'ils trouvent. Les enfants n’ont pas de jouets, ils les font eux-mêmes avec du bois, du métal, tout autre chose, avec le risque en fouillent dans les déchets, d'attraper des maladies. À Limoges, ils sont venus travailler avec des amateurs·rices de tous âges pendant plusieurs semaines, pour fabriquer des instruments et ont fabriqué un concert unique : Sangisa Sangisa Génial !

Communication du groupe :









"Et oui patapouf, avant nous étions reines de la fête !" Dédicace à Laranja, le roi des percussions ! Petit Tigre-Soleil <3
Et à Cendrillon faite de rébuts de carreaux de céramiques fabriqués à la main, de la pâte aux décors...
Tout ce qui est mis de côté est récupéré, le blog Kiwaïda est né d'un voyage avorté à Bamako : BMK !
Des billets d'avion au nom de famille mal orthographié'
Photographies © Sonia Marques

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Qu’il y ait des gens qui mangent du caviar béluga, du foie gras aux truffes du Périgord, tout ce qu’ils veulent, même du faisan endimanché tous les dimanches, avec des pommes sautées aux pruneaux ; s’ils sont contents, on s’en fout. Mais pour d’autres, c’est manger à sa faim, étancher sa soif, s’abriter, vivre décemment, pour que les cerveaux puissent fonctionner et propulser le génie et l’imaginaire essentiels à la vie et au rêve. (La Pièce d'or / Ken Bugul)

vendredi 8 septembre 2023

¢☺üʟεüґ


© David Hockney > Early Morning in Sainte-Maxime", 1969

À l'automne 1968, David Hockney séjourne dans le sud de la France, dans la maison du réalisateur Tony Richardson. Cachée dans la forêt au-dessus de la baie de Saint-Tropez, c'était un endroit magique.
Hockney avait rencontré Richardson en 1966, lorsqu'il avait été invité à concevoir les décors pour "Ubu Roi" d'Alfred Jarry au Royal Court Theatre de Londres.
Un matin, Hockney a photographié le lever du soleil sur le petit port de Sainte-Maxime, dans la baie de Saint-Tropez, capturant ses bâtiments couleur chair et la Méditerranée qui clapote doucement sur la plage de gravier.
"J'ai pris une photo de la scène et j'ai été tellement impressionné que je l'ai peinte comme ça... C'est le seul tableau où je n'ai pas essayé de dominer la scène", a-t-il déclaré plus tard.

© David Hockney  > Black Tulips, 1980

©  David Hockney > Celia in an Armchair, 1980
 

Très belle photographie de Joni Mitchell & David Hockney !

Une galerie de Los Angeles a posté un instantané des  deux artistes, légendaires, de l'art et de la musique Joni Mitchell et David Hockney se tenant la main à l'exposition solo de Hockney 2019 (Louver Gallery à Venise) ces photographies ont engendré de nombreuses reproductions, aussi en papier mâché. Dans un article du Los Angeles Times écrit par David L. Ulin en 2019, une semaine après la première publication de l'image, il dit : "Il y a Hockney, coloré dans une veste bleue déstructurée, un cardigan vert citron et une cravate rayée rose et rouge, ressemblant à une figure d’un de ses propres tableaux. Mitchell porte un pull finement tricoté et tient une canne. Ils sont immédiatement reconnaissables... Mitchell et Hockney sont désormais très éloignés de leurs plus jeunes incarnations, les images d’artistes auxquelles nous pensons probablement lorsque nous entendons leurs noms... Qu’arrive-t-il à une icône lorsqu’elle vieillit ? C’est une question valable dans une ville où l’âge a longtemps été traité comme un anathème... Hockney est né à Bradford, en Angleterre, et est tombé amoureux de la Californie en regardant Laurel et Hardy à l'écran. "Je savais déjà quand j'étais enfant", a-t-il déclaré au New York Times en 2001, "qu'il faisait beau à Los Angeles parce que même si Laurel et Hardy portaient des pardessus, ils projetaient de longues ombres. Il n’y avait pas de longues ombres à Bradford. J'ai remarqué ça." Mitchell a grandi en Saskatchewan, au Canada; elle a contracté la polio à l'âge de 9 ans et a ensuite eu un enfant hors mariage. "Je n'aurais pas poursuivi la musique sans avoir eu des ennuis", a-t-elle déclaré. Dans un sens très réel, elle est rentrée « chez elle » à Los Angeles : « Oh California », a-t-elle chanté, « Je suis ta plus grande fan ». Chacun d’eux a atterri ici dans les années 1960 et a rapidement commencé à produire des œuvres qui définissent la Californie du Sud – d’hier et d’aujourd’hui. Pensez aux peintures de piscine de Hockney et aux albums de Mitchell « Ladies of the Canyon » ou « The Hissing of Summer Lawns ». Il semble que la confluence du lieu, du temps et du talent leur a permis de devenir ce qu’ils espéraient être à leur arrivée à Los Angeles...Et donc cela nous charme, nous choque même, de voir Hockney et Mitchell prendre de l'âge. Il a eu un accident vasculaire cérébral mineur en 2012 ; son audition est altérée depuis plus de 40 ans. Elle souffre de la maladie de Morgellons et, en 2015, un anévrisme cérébral l'a obligée à réapprendre à marcher... Hockney a 81 ans et Mitchell 75 ans. Ce sont des légendes, oui, mais des légendes qui miraculeusement, transcendent leur âge. Leur pouvoir de longévité découle, au moins en partie, de leur singularité. Ils ont toujours été des idoles décalées : trop vieillissantes, trop créatives pour être simplement des stars. Maintenant qu'ils sont plus vieux, ils sont plus profonds. Cela nous charme, nous choque même, de voir Hockney et Mitchell embrasser la vieillesse... La photographie évoque leurs excentricités et leur style caractéristique, de la casquette et des lunettes rondes de Hockey aux pommettes pointues et à la longue tresse de Mitchell.
Hockney et Mitchell en 2019 nous ouvre sur ce qui est possible, comme ils l'ont fait tout au long de leur vie créative, illustrant la grâce avec laquelle nous pourrions construire un continuum entre le présent et le passé. Même un endroit aussi résolument tourné vers l’avenir que Los Angeles ne peut nier le charisme de ces artistes ; il ne peut pas limiter ses icônes à la dernière vague. En d’autres termes, la jeunesse est importante, tout comme l’endurance. Mitchell et Hockney endurent.
La réponse à leur image sur les réseaux sociaux peut être un signe -  j'aimerais imaginer - que Los Angeles devienne de plus en plus vieillissant et créatif également. Cela ne pouvait pas arriver assez tôt. Le temps est passé pour la ville de mettre de côté son obsession pour le nouveau et brillant et de penser au-delà de l'attrait voluptueux de nouveauté. " Cette fabuleuse photo de deux vieux amis se tenant la main et étant eux-mêmes authentiques, est adorée des réseaux sociaux et semble elle aussi perdurer depuis 4 ans, depuis qu'elle a été prise !





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© David Hockney avec ses chiens, Stanley aet Boogie, photograpgié par Richard Schmidt
Au début au milieu des années 90, David Hockney a vécu tellement de pertes qu'il a ressenti le besoin pressant de renouer avec l'amour. Il a commencé à capturer ses deux teckels adorés, Stanley et Boodgie et, ce faisant, il a commencé à capturer l'amour. Hockney lui-même a décrit ce sentiment comme suit :
"Je pense qu'en janvier, je voulais désespérément peindre quelque chose d'amoureux. […] J'ai ressenti une telle perte d'amour que je voulais y faire face d'une manière ou d'une autre. J'ai réalisé que je peignais mes meilleurs amis, Stanley et Boodgie. Ils couchent avec moi ; Je suis toujours avec eux ici. Ils ne vont nulle part sans moi et je ne les quitte qu’occasionnellement. Ils sont comme des petites personnes pour moi. Le sujet n’était pas les chiens mais mon amour pour les petites créatures."
Peindre Stanley et Boodgie nécessitait une planification méticuleuse, Hockney avait installé des chevalets autour de sa maison et gardait toujours une palette séparée à portée de main, afin de capturer les chiens rapidement et dans leurs poses naturelles. Celles-ci n’ont jamais duré longtemps, car dit-il :
« les chiens ne s’intéressent généralement pas à l’art… La nourriture et l’amour dominent leur vie ».
L'exposition de 1995 et le livre qui a suivi, Dog Days, ont été un énorme succès, d'innombrables personnes sont venues nous rendre visite, amenant même leurs propres chiens pour voir les photos ! Cependant, aucun des tableaux n’était à vendre. "Ils sont trop intimes, trop personnels", a expliqué Hockney.


L'artiste en train de peindre les motifs de sa fameuse piscine
 

L'artiste en train de peindre les motifs de sa fameuse piscine.

Il est dit qu'un jour le peintre regarde par le hublot de son avion pour la Californie et voit des motifs lumineux dans le paysages, bleus, ce sont des piscines. Attiré comme une pie par ces éléments, il en fera un motif récurrent, dans son œuvre, tant dans ses motifs, ses décors, ses lieux de vie, son observation de ses amis plongeant dedans, l'abstraction de l’absence du plongeant la trace de l'énergie (A Bigger Splash, la fameuse peinture, peinte en 1967) jusqu'à en peindre des motifs eux-mêmes, comme des vermicelles bleus, avec un grand pinceau, une sorte de balaie, au fond d'une piscine.
Tout simplement ! Un excellent graphiste !

samedi 24 juin 2023

ℒ❝♄◎мღℯ ℘Liṧṧé

jeudi 8 juin 2023

Ḡiℓ☺⊥

Françoise Gilot avait 101 ans... Elle s’est éteinte à New York ce 6 juin 2023. Elle a vécu entre la Californie, Manhattan et Paris.
Des photos de son atelier ici. et ici., et ici.

Et quelques unes de ses peintures... Très belles créations.



Les tulipes (1991)
(Lithographie)

Elles me faisaient penser à mes dessins... de tulipes, du mois d'avril dernier !





Une autre lithographie de 1951 : Maternité



La chaise verte (huile sur toile) 1958



French window in blue, (huile sur toile) 1939

Qu'écrire ? Presque rien, quoique..
Tant de récits parcourent cette vie, elle fait partie d'un tout, une histoire, celle dont on regarde avec admiration, artiste, et lorsque l'on aime peindre et envisager la couleur... Ses compositions, ses dessins, ses peintures, "La chaise verte" est admirable, il y a là quelque chose de plus fin que ses inspirateurs, et mari... Avec Picasso, elle aura deux enfants, Paloma et Claude, éclipsée par son mari, elle le quitte pour vivre à Paris, il est violent et également avec ses enfants. Picasso n'avait alors pas l'habitude du "non" d'une femme. Elle a un troisième enfant, Aurélia, avec le peintre Luc Simon. Libérée de l'emprise de Picasso, elle publie Vivre avec Picasso, en 1964, traduit en 16 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires. Elle décrit Picasso comme tyrannique, égoïste et cruel. Scandalisé qu’elle dévoile leur intimité dans un livre, il cherche à le faire interdire et arrête de voir ses enfants Claude et Paloma. Puis, Françoise Gilot refait sa vie en 1970 avec le biologiste Jonas Salk, qu’elle suit sur la côte ouest. Six ans plus tard, elle devient présidente du département des beaux-arts de la University of Southern California, jusqu’en 1983. Après la mort de son mari, elle retourne à Manhattan où elle s’installe dans un appartement/atelier situé dans le quartier chic de l’Upper West Side. Et comme on s'en doute bien, en France... sa reconnaissance tardive... arriverait presque à ses 101 ans, mais pas encore dans les livres d'histoire de l'art. Ha ! Quelle vie d'artiste les françaises ! Et encore, elle a vécu toute sa vie... ailleurs qu'en France...
Elle est née en 1921, et décide de suivre les pas de sa mère, une aquarelliste, à 7 ans, elle aime déjà peindre. À 13 ans, elle fait de l’appartement de sa grand-mère son tout premier atelier. Mais son père refuse que sa fille se dédie à une carrière de peintre : il lui impose de poursuivre des études de droits, et de freiner son activité picturale. Françoise Gilot poursuit discrètement sa formation artistique auprès du peintre surréaliste hongrois Endre Rozda (1913-1999). Un an après avoir débuté son cursus universitaire, elle se replonge à corps perdu dans la peinture, inspirée par les couleurs vives de Matisse et les motifs abstraits du groupe des Réalités nouvelles, dont elle sera plus tard membre. Ses efforts portent leurs fruits : en 1943, alors qu’elle est à peine âgée de 21 ans, une galerie parisienne expose ses toiles… et Pablo Picasso en personne fait le déplacement pour les observer. Convaincue de sa destinée, elle annonce quelques mois plus tard à ses parents qu’elle sera artiste, et qu’il n’en sera pas autrement. Alors que son père lui coupe les vivres, (il l’a battue, et a essayé de la faire interner dans un asile d’aliénés) Françoise Gilot ne remet pas en question sa décision et accepte de donner des cours d’équitation au bois de Boulogne pour vivre. Voici comment commence son aventura.... C'est elle qui surnomme Picasso "Le minotaure" il a 40 ans de plus.
Ainsi, à ses débuts, de leur rencontre, elle appréciait beaucoup le voir travailler, en particulier lorsqu'il s'est approché de la terre et des potiers. Annie Maïllis, amie et biographe de Françoise Gilot, à l’origine du documentaire La femme qui dit non diffusé par Arte, a résumé l’expérience de cette dernière comme celle d’une survivante. « Elle est la seule compagne de Picasso à l’avoir quitté, les autres sont devenues folles ou se sont suicidées. Elle, elle a sauvé sa peau et elle est partie », a-t-elle expliqué, en faisant notamment référence à Marie-Thérèse Walter et Jacqueline Roque. « Il était envahissant et dominateur. Je tenais à ma liberté que je venais de conquérir en quittant mes parents pour habiter chez ma grand-mère qui me laissait faire ce que je voulais. Je lui résistais. » Fille d’aquarelliste, Françoise Gilot a tenté de se protéger, en ne dévoilant que très peu de détails sur sa personne. « Il s’est toujours plaint de ne pas me connaître, mais c’était à dessein de ma part, dans le cas contraire, il en aurait profité pour me détruire » toujours dans le documentaire, il était « d’un côté dépressif, un aspect goyesque, un sens inné du drame et de la mort et très souvent de mauvaise humeur » , Picasso aurait été cruel « avec les gens qu’il aime ».  « Quand Picasso a passé le cap des 70 ans, ma jeunesse lui devenait insupportable. Il était agressif et désagréable », s’est souvenue l’artiste. De son côté, elle n’était déjà plus la même. « Moi, j’avais changé aussi. Je n’étais plus la discrète conciliante que j’étais autrefois. Mon brio s’affirmait. J’avais repris la peinture, timidement, en optant pour un minimalisme à l’opposé de son style, puis, à partir de 1951, en y mettant de plus en plus de couleur. »

De plus en plus de couleur... Merci pour nous tous et toutes !
Alors écrire un peu plus sur les inscriptions des guerres qui jalonnent ces vécus d'artistes. Je vois un appel d'air dans les peintures de Gilot.

Le photographe Robert Capa (1913-1954), reporter de guerre, qui a émigré en France fuyant le nazisme en 1933 (d'origine hongroise, né Endre Ernő Friedmann), avait couvert, en pleine guerre d’Espagne, l’exode massif des réfugiés espagnols en 1939 vers la France. Il réalise cette photographie mythique du couple :  Picasso et sa femme, Françoise Gilot, Antibes, vers 1948.
Lors de la conquête du pays Basque par les troupes du général Franco, jusqu’en 1939 après la chute de Barcelone qui sonne le glas de trois années de guerre civile, en quinze jours, un exode sans précédent voit un demi million de personnes – 200 000 combattants républicains et 300 000 civils – franchir dans des conditions terribles la frontière des Pyrénées où rien n’est prévu pour les accueillir. Les soldats sont désarmés, internés dans des camps de fortune sur les plages d’Argelès, du Barcarès, de Saint-Cyprien, puis à Gurs dans la montagne Pyrénéenne. Les femmes et les enfants sont répartis dans des centres d’hébergements improvisés à travers toute la France.
Dans cette fresque historique entre les pays, tumultueuse, de guerres, c'est en 1953 que Françoise Gilot quitte Picasso. Ils vivent dans un milieu très privilégié, mais le quitter va la laisser aussi sans ressources, durant les dix années suivantes. Malgré cette photo idyllique du couple en 1948, quoique très symbolique, et d'après guerre, Picasso se vengera en empêchant Françoise de poursuivre une carrière de peintre. Il interdit purement et simplement aux galeries parisiennes d'exposer ses œuvres, faute de quoi elles ne pourraient plus jamais présenter une de ses œuvres à lui, un chantage diabolique auquel se plient les galeristes. Une dizaine d'années plus tard, après Picasso lui fait la guerre par rumeurs nauséabondes, et pour la détruire. Pour subvenir à ses besoins, Françoise publie, en 1964, le livre Vivre avec Picasso. L’ouvrage a été décrit comme le « portrait de Picasso le plus intime et le plus révélateur que l'on ait écrit ».
Fin 1944, Pablo Picasso a rejoint le parti communiste, il a sa carte au parti, l'année 1964 de la publication du livre de Françoise Gilot est aussi l'ostracisation de la peintre dans le monde communiste des arts et des lettres, à un tel point, qu'une pétition les réunissant tous est publiée contre cette peintre. Picasso parvient à monter contre elle, ses meilleurs amis, avec qui elle a travaillé, dont elle découvre par surprise leurs noms qui figurent sur la publication de la pétition. Toute sa carrière en France se termine à ce moment. Elle ne le savait pas mais c'est le prix que paye cette peintre libre pour son émancipation, de femme et d'artiste : aucune rétrospective ne lui a été consacrée en France. Elle a bravé le dictateur Picasso, qu'elle définissait comme "Barbe bleue", celui qui dispose ses proies dans des chambres mortuaires, en leur réservant, chacune une torture psychologique et cruelle, un traitement aux fins destructives, après la possession. Obsessionnel, il imposait 24h sur 24h sa présence, il ne lui laissait jamais un moment à elle, elle ne pouvait jamais partir en vacances seule, ni jamais se retrouver. Picasso avait besoin de quelqu'un en permanence avec lui, à ses côtés. Lorsqu'ils vivaient ensemble, ils travaillent ensemble, ils peignaient dans le même atelier, jusqu'à ce qu'il l'étouffe. Il recevait beaucoup de monde, comme un roi soleil, majoritairement des courtisans, des mondanités pesantes. Elle profitait des matins pour peindre, et s'occuper en même temps de ses deux enfants, car il démarrait ses journées à 11H30 pour recevoir du monde. Le dessin qu'elle a réalisé nommé "Adam forçant Eve à manger la pomme", représente Picasso et elle, et sa version d'Adam et Eve, selon elle, c'est Adam qui a forçé Eve à manger la pomme, et non pas Eve qui fut celle par qui le péché arrive. Le dessin est direct au trait et digne d'une campagne d'affiches féministes actuelles contre les violences conjugales, mais réalisé en 1946...
Tandis que Picasso fut l'adhérent le plus brillant d'une campagne nationale de recrutement du PCF, ce qui lui redonnait une légalité qu'il avait perdu sous Franco. Devenu militant (dans le documentaire, on voit Simone Signoret et tant d'autres dont il s'entoure) il fut accueilli avec les honneurs. Même si Picasso considérait le dirigeant du parti communiste alors, Maurice Thorez  n'ayant aucune culture artistique, des communistes allaient jusqu'à déclarer qu'ils autorisaient les "peintres communistes à peindre comme Picasso". Dans l'histoire de ce parti, et dans les sphères artistiques, il a toujours existé cette image figée de Picasso, d'un art de peindre affilié au communisme, même s'il fut taxé d'opportuniste aussi pour son adhésion, dont il avait besoin pour alimenter son réseau et ses expositions. Pour beaucoup, sans culture, mettre en avant le nom de Picasso, c'était l'assurance, et cela est resté ainsi, de ne pas se tromper en matière d'art et de fidélité au parti. Les temps changent, aujourd'hui, Picasso est perçu comme un homme dangereux, une typologie à fuir, souvent copieur d'autres artistes, le génie artistique a été égratigné, aussi par la découverte d'autres artistes qui n'étaient pas autant valorisés, ou inconnus, du monde entier, aux talents minorés. Ainsi a-t-il trouvé Françoise Gilot, et comme il le disait pour sa création : Je ne cherche pas, je trouve.
On comprend pourquoi, d'autre part, un nombre considérable d'artistes, pas seulement des peintres, ont toujours été exclu de toute exposition ou manifestation, dans les villes dirigées par des communistes. Hélas, on comprend aussi pourquoi, la peintre Françoise Gilot n'a jamais été exposée en France, on peut penser également à plusieurs autres femmes artistes. À la fin du documentaire, Françoise Gilot, en 2019, a une rétrospective à New York, des années 1950 à nos jours nommée "Red". La peintre est touchante vêtue de rouge, elle a 98 ans, on lui demande si elle veut retourner un jour en France, elle fait la moue, ne le souhaite pas. Pourtant on lui dit "C'est ton moment, la France parle enfin de ton travail, tout est oublié de cette période où les français ne t'aimaient pas..." C'est assez terrifiant, aussi car n'est pas posée la question, si elle considère que les français ont changé, quoique sa réponse est sans appel : ils n'ont pas changé, et l'art non plus, en tous cas, l'évolution n'a pas eu lieu, ni la révolution donc. Les américains ont accompagné son illustre carrière et, comme d'autres artistes, ont pu laisser s'épanouir une œuvre entière, sans ostracisation politique. Cataloguée femme qui a dit "Non" aux violences conjugales, liées à celles artistiques, dans son histoire.
La destinée de la femme suivante de Picasso, est aussi tragique, Jacqueline Roque, elle a 28 ans il en a 72, une histoire où elle finira veuve en dépression et se suicidera. Bref, la saga Picasso a fait écrire des romans, des réalisation de documentaires, des procédures en cascades, des héritages et des déshéritages en pagaille, des conflits permanents comme Guernica, son tableau le plus connu au monde entier, du nom de cette ville martyr espagnole, dont les bombes incendiaires en 1937 des nazis ont détruit cette cité basque. Le massacre perpétré en soutien au général Franco pendant la guerre civile espagnole a fait plus d’un millier de morts, le bilan ne sera jamais établi. Tableau de guerre donc, mais dans l'intimité du peintre, chaque animal, selon Françoise Gilot, dans le documentaire, représentait une de ses femmes, avec laquelle, il avait des démêlés, lui toujours représenté comme le taureau viril, et les autres femmes, chacune avec son étiquetage qu'il avait élaboré durant leur vie commune, toutes en train de mourir ou se débattre. Son symbole à elle était celui de la cavalière, ou du cheval, un animal qu'il détestait. Elle est revenue lors d'une corrida, un an après leur rupture, à cheval, dans l’arène. Comme chaque apparition est une scène théâtrale, celle-ci sera la dernière de leur entrevue. La femme suivante ne parviendra jamais à effacer la cavalière partie comme une amazone, libérée, dont Picasso pensait que c'était la seule à lui avoir échappé, à s'être évadée... à cheval. Malgré cette image de rebelle qui sied bien aux féministes, l'envers du décor demeure ces années, où elle fut soumise, et invisibilisée, elle fut son interlocuteur et interprète, son gestionnaire de fonds, son modèle, et était conduite à copier ses œuvres. Durant les 10 années de vie commune, c'est aussi celle qui lui a donné 2 enfants, et 10 années, ce sont bien des années dédiées à s'occuper de leurs enfants, les jours entiers. Elle trouvait des stratagèmes pour miner de ne pas savoir bien cuisiner. Tandis que des écrivains poètes, sociologues entouraient Picasso pour écrire sur l'idée de la cuisine comme une attitude érotique de sa vie, ils écrivaient de longues tirades fantasmées de ce que pouvaient vivre une femme vivant avec Picasso, sans jamais décrire ni voir la réalité : pour ces femmes, Picasso était une prison. Claude-Lévi Strauss, en faisant un clin d’œil à Picasso, écrivait que le-faire-la-cuisine est assimilé à faire-l'amour. «Les pierres de l'âtre sont les fesses, la marmite le vagin et la cuillère à pot, le pénis», ce grand ethnologue (1908-2009) dans Le cru et le cuit (1964), avait là occulté la violence avec laquelle Picasso... ne s'intéressait ni à la cuisine, ni aux femmes, in fine, il avait d'ailleurs un régime strict et ne s'intéressait pas à l'art culinaire, il voyait la cuisine comme une boucherie, une corrida. Des peintures de “cuisines“, Picasso en a fait seulement deux, dénotera Françoise Gilot, en 1949, "une complètement blanche avec uniquement des lignes et une autre où il y a du blanc-gris-noir. Il n’en a pas fait d’autres", tandis que c’est devenu un sujet pour Françoise Gilot, entre 1951 et 1952. Elle dira : "Je ne faisais pas la cuisine, mais j’ai peint la cuisine comme si j’étais dans une prison. " On considérait alors que la femme était la personne qui s’occupait des choses de tous les jours et elle dira que "Lorsque Pablo a fait sa “cuisine“, c’était uniquement un problème plastique de lignes et de rythmique. Il n’y avait pas mis de substrat humain.” Quand ils déménageaient, c’est elle qui chargeait et déballait la voiture. On se demande en 10 ans, comment a-t-elle trouvé le temps de peindre. Elle a caché les marques de violence sur son visage, en particulier une cicatrice. Elle dira lorsqu'elle quittera la France, qu'elle ne sera plus conciliante. Ainsi, du côté français, n'avons-nous que cette période romancée par la vie de Picasso durant leur vie commune, tandis que la vie artistique de Françoise Gilot centenaire a duré jusqu'à son dernier souffle, malgré ses problèmes cardiaques.

Picasso désignait sa compagne Françoise Gilot, sous le symbole de la paix. Les peintures de Gilot sont élégantes, sa rencontre avec Matisse (dont Picasso était jaloux) a apporté, dans son cheminement, une évolution salutaire, et, une longévité exceptionnelle. Il est bien triste qu'en France, nous n'ayons pas bénéficié d'une rétrospective de son vivant, comme beaucoup d'artistes françaises... Je suis étonnée de la proximité graphique, avec d'autres artistes, comme l'artiste Judith Lanaud, qui nous a quitté à ses 100 années, pionnière du mouvement moderniste brésilien. Dans de même périodes et longévité, la couleur et l'abstraction, depuis la figuration, sont des recherches picturales assez riches, si j'avais cette possibilité, je réaliserai le commissariat de ces deux artistes peintres, peut-être n'ont-elles jamais dialogué ensemble, mais certainement qu'elles ont vu leurs œuvres respectives. Il serait bienvenue qu'un jour, en France, on ne dispose plus les femmes artistes comme des victimes ou des femmes de, mais que des chercheurs s'intéressent vraiment à l'histoire de leur vie à travers leurs œuvres et leurs décisions, leurs idées, sans qu'elles ne soient non plus dépendantes de régimes politiques, bétonnées comme étendard.
Oui donc, la femme qui dit oui, oui à quoi ?




Les yeux bleus
(1956) de Françoise Gilot

mardi 24 janvier 2023

ℒεṧ ℓ@ρїᾔ﹩






Autoportrait : Dans la peau des lapins d'eau

(Peintures © Sonia Marques)

mercredi 18 janvier 2023

Ḻα Vαℊüℯ


Peintures (extrait) © Sonia Marques

mardi 17 janvier 2023

ḉαґ℘iηḉнø﹩ яℯ√øłυḉióη




Carpinchos Revolución (Peintures © Sonia Marques)

jeudi 12 janvier 2023

кїṧ

























KIS (Peintures © Sonia Marques)

Les "KIS" sont des petites peintures, prononcées "QUICHES". Mais elle sont très très grandes aussi.
Faites de tâches lumineuses, parfois des fantômes de clowns, sortes d'artefacts qui apparaissent, tels des petits visages qui disparaissent aussi, dont la l'expression est d'apporter chacun une idée lumineuse dans la nuit.
Ce sont les traces de personnages qui vivent dans un autre monde, avec quelque chose à révéler.
Les nuances de couleurs sont devenues des palettes de peintures en mouvement, j'ai tout d'abord déposé les couleurs que je souhaitais voir ensemble se juxtaposer. J'aime assez imaginer que ce ne sont que des étincelles, comme si des têtes d'allumettes se frottaient et des flammes de couleurs surgissaient, mais toujours imperméables, se repoussant, tel l'huile et l'eau, non miscibles. Voir vibrer la couleur, et faire danser les visages. S'éclairer à la bougie est une expérience qui donne du charme aux ombres, et si les ombres sont des couleurs, et la lumière d'autres couleurs, les contrastes sont imprévus et bougent un peu, surgissent du fond, tout est opaque et luminescent.

jeudi 29 décembre 2022

ḎѺℝϴ✝ℋ¥ ℑѦℵѺℕℕ€






© Dorothy Iannone

Dorothy Iannone

L'artiste Dorothy Iannone, qui célébrait sans vergogne l'expérience sexuelle féminine et combattait la censure, est décédée à l'âge de 89 ans ; sa mort a été confirmée dans un post sur Instagram par sa galerie parisienne Air de Paris. "L'amour et la liberté sont au cœur du travail de Dorothy Iannone depuis six décennies, avec toute leur force jusqu'à sa mort inattendue hier", a déclaré la galerie dans un communiqué. "Elle nous manquera profondément en tant qu'artiste originale, un être humain intellectuel et engagé, une amie très aimante, amusante et compatissante."
Iannone est né à Boston, Massachusetts, en 1933 et s'est spécialisé en littérature américaine à l'Université Brandeis. Selon un CV publié par Air de Paris, Iannone a commencé à travailler "en tant que peintre autodidacte" en 1959. Elle a ensuite commencé à expérimenter divers médias, à cheval entre le dessin graphique, le collage, la vidéo et la sculpture qui s'est ensuite inspirée des fresques égyptiennes et des mosaïques byzantines. Une série d'œuvres réalisées en 1968, telles que Ease at the Helm, mêle croquis au feutre et imagerie Polaroid. Entre 1961 et 1967, Iannone et son mari James Upham ont voyagé à travers l'Europe et l'Asie, ajoute la galerie. Ils ont vécu et travaillé plusieurs mois d'affilée dans divers endroits, dont Kyoto au Japon. A Kyoto, elle commence une série de collages. Dans ses œuvres influencées par l'art du papier traditionnel japonais, les éléments orientaux et les peintures de l'école de New York, différentes formes et cultures sont liées entre elles.

Voir un choix de ses oeuvres sur le site de sa galerie

Après des études de droit puis de littérature, Dorothy Iannone commence à peindre. Son premier éclat date de 1961 : elle engage un procès contre le gouvernement américain qui interdit encore le roman de Henry Miller Tropique du Cancer, paru en France en 1934. Influencés par l’expressionnisme abstrait, ses débuts artistiques témoignent d’une grande maîtrise plastique, mais c’est en s’écartant de l’abstraction qu’elle ouvre sa voie personnelle, liquidant la matière picturale au profit du récit et de son expression graphique. Textes, figures et ornementation exubérante se bousculent jusqu’à la saturation, comme chez beaucoup de singuliers de l’art.Dorothy Iannone prône implicitement l’égalité des sexes et explicitement la roborative vertu de l’activité sexuelle, entre expérience vécue et célébration mystique. Au début des années 1960, elle cofonde et anime une galerie à New York. En 1966 elle rencontre Robert Filliou sur la côte d'Azur, puis Emmett Williams à New York à la fin de la même année. Le dessin de Dorothy Iannone prend vite la forme illustrative dont elle ne se départira jamais. Caractéristique notable, à partir de 1966, qu’ils soient conviés nus ou habillés, l’artiste dévoile délibérément les organes génitaux de ses personnages. Cette excentricité prend un tour irrévérencieux quand, dans sa série de figurines intitulée People, elle campe le portrait du président Johnson, de Robert et Jackie Kennedy en pleine guerre du Viêt Nam. Ses propres démêlés avec la censure surviennent justement en 1967 lors d’une exposition personnelle à Stuttgart, intégralement confisquée par la police qui réunit un tribunal de critiques et d’historiens d’art. Ces derniers réfutent finalement le caractère pornographique imputé aux œuvres en alléguant divers exemples artistiques extra-européens, références corroborées par les nombreux voyages que fait Iannone à cette époque, notamment en Inde. Invitée par l’artiste Dieter Roth à participer à une exposition de groupe à la Kunsthalle de Berne en 1969, elle sera encore confrontée aux mêmes problèmes, cette fois à cause des autres participants et du maître des lieux, Harald Szeemann qui lui demandèrent de couvrir ces sexes omniprésents dont la vue les incommodait. Le travail de Dorothy Iannone est autobiographique, sa rencontre avec Roth, à la fois muse et amant, constitue un repère décisif dans sa vie personnelle et un motif inlassablement repris dans son œuvre, qui prône implicitement l’égalité des sexes et explicitement la roborative vertu de l’activité sexuelle, entre expérience vécue et célébration mystique.

(Texte du conservateur Frédéric Paul)

mardi 27 décembre 2022

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Installation éphémère (Photographies © Sonia Marques)

L'hirondelle semble bloquée avec son aile sur l'anse du bougeoir, alors qu'elle emporte avec elle un espoir, un vœu, symbolisé par cette bougie allumée. Elle fait beaucoup d'effort, une petite Reine est entourée de fruits de la passion. Les œillets sont un signe révolutionnaire de paix et de résistance. Mais l'hirondelle est libre et elle peut partir loin devant elle, passionnée, cultivée...

Des œillets multicolores, fleurs divines, selon les couleurs :
- blanc (l’amour pur, la fidélité, la chance, discrétion, ou douleur profonde et deuil d’un être cher, soutient d'une personne touchée par le malheur)
- rouge (admiration, respect, reconnaissance, rouge plus foncé, témoignages de sentiments amoureux passionnés et profonds)
- rose (gratitude, l'amour éternel d’une mère, symbole de la religion chrétienne : les larmes de la Vierge Marie pour son enfant Jésus crucifié sur la croix prenaient la forme d’œillets roses)
- jaune (le mépris)
- violet (le caprice)

Les œillets sont le symbole de la fleur de la révolution pacifiste du Portugal en 1974.

Num contexto mais histórico, os Cravos ganharam destaque especial em Portugal, por simbolizarem um dos marcos mais importante da história do país, A Revolução de 25 de Abril de 1974, conhecida como “A Revolução dos Cravos”.

Diz-se que Celeste Caeiro, empregada de mesa do restaurante “Franjinhas”, que nesse dia iria inaugurar o seu novo serviço de self service, teria chegado ao estabelecimento e recebido a notícia de que não iam abrir ao público devido à Revolução. O dono do restaurante teria encomendado Cravos Vermelhos para oferecer na inauguração, mas devido ao sucedido disse para os funcionários levarem as flores.

Celeste Caeiro levou os Cravos consigo até ao Rossio, onde através de várias interações com os militares, acabou por distribuir as flores, que acabaram por ser colocadas no cano das suas espingardas. Este gesto simboliza uma Revolução histórica que alia os Cravos à ausência de derramamento de sangue.

Señor et Señorita, dans les dessins et la peinture...

lundi 12 décembre 2022

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© Sonia Marques

dimanche 6 novembre 2022

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Peintures et dessins © Sonia Marques

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Après avoir exploré les peintures de Juan Gris, avec ses teintes bleues et sable, j'observe les vitraux de Franci Chigot, et ma sélection peut rassembler ces nuances, elles correspondent aussi à la même période, il y a un siècle.
Ci-dessous : Fenêtre La musique (1930) ces vitraux proviennent du salon de musique de la maison Laforest, place Jourdan à Limoges... Ils reflètent le goût de Chigot pour la musique et le jazz.

Photographies © Sonia Marques

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Le Musée des Beaux-Arts de Limoges (BAL) expose l’œuvre du maître-verrier Francis Chigot :
« Un monde de lumière : les vitraux de Francis Chigot et son atelier »

Parallèlement à sa scolarité classique au lycée, Francis Chigot est entré à 15 ans à l’École nationale d’Art décoratif de Limoges (l’ENAD). Couvert de premiers prix, il poursuit à 20 ans ses études aux Arts décoratifs de Paris et à l’Académie Julian. Lors de l’Exposition universelle de 1900, il découvre les réalisations civiles sur verre de l’École de Nancy dont le style souple et fleuri l’enthousiasme. À la mort de son père en 1903, il est obligé de quitter la capitale pour prendre sa succession à la tête de l’entreprise de peinture-vitrerie-décoration. Il décide toutefois de privilégier rapidement le vitrail, au point de lui dédier quatre ans plus tard un local, véritable acte de fondation de son atelier de maître-verrier. Dès lors, il applique subtilement les principes de l’Art nouveau. Les commandes affluent rapidement, tant dans le domaine de la création et de la restauration de vitraux d’églises, qu’en provenance de particuliers, pour des commerces, bureaux ou maisons (baies d’escalier, verrières de jardins d’hiver, plafonds...).

Léonard Chigot, né à Saint-Léonard-de-Noblat en 1841 d’une lignée de tailleurs d’habits, devient peintre-décorateur. En 1869, il épouse Anne Jourde, fille d’un sculpteur-tailleur de pierre de la commune d’Aureil. En 1875, il crée une entreprise de peinture-décoration en tous genres, au 3 rue de la Courtine à Limoges. C’est là que naît son fils François, dit Francis en 1879. Francis Chigot, devenu bachelier, poursuit ses études à l’Ecole des Arts Décoratifs de Limoges dont il sort avec le 1er grand prix en 1899. Il va à Paris poursuivre ses études d’art, mais à la mort de son père en 1903, il revient à Limoges et reprend l’entreprise familiale. Depuis ses études il a toujours eu en tête de faire du vitrail et en 1907 il ouvre son atelier au 54 rue Montmailler à Limoges entouré d’une petite équipe de peintre sur verre et coupeurs-monteurs-poseurs en vitraux. Il signe alors le début de sa longue carrière (53 ans) de maître-verrier.

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Orgue et machine à laver, vitrail et télévision

J'apprécie regarder les vitraux composés de verres striés et parfois comme de la dentelle. Cette exposition est lumineuse. De toutes mes recherches, je vois aussi un rapport direct avec mes vidéos écraniques, la lumière est aussi blanche, surtout celle (Vidéo Tonic) où je décris l'histoire du château au paysage plat et vert et du dragon rouge. Comme publié quelques fois; la gare de Limoges est lumineuse car les vitraux de Chigot, de part et d'autre (et nettoyés il y a peu) laissent entrer la lumière. Les châtaignes et les motifs aux couleurs d'Automne revêtent aussi, l'été, quelques reflets qui miroitent, et l'échelle plus fine et ample, dans la gare, fait de cette œuvre, une impression plus subtile et délicate. On peut ne pas s'en apercevoir, pour les passants pressés, et puis, dans la salle d'attente, on peut également se demander si ces vitraux sont contemporains. En tous cas, pour celles et ceux qui ne connaissent pas son histoire, ils ne laissent pas indifférent. Celles et ceux qui ont encore une once de curiosité, et sont parvenus à s'extraire de la télévision (autre vitrail un peu bruyant) ils ont accès, en France à beaucoup de chefs d’œuvres, par le train, par exemple. Le droit à la déconnexion est aussi recommandé, visiter cette exposition (jusqu'en février 2023), en passant par la gare de Limoges, affine ainsi les connaissances historiques et culturelles, mais aussi industrielles. Ici, cela fait partie de l'histoire, et dans mon histoire artistique, c'est riche, car, il y a là, un accès à la couleur et la transparence, la lumière. Et cela fait des années que je côtoie ces œuvres historiques. C'est très particulier. La cathédrale Saint Étienne a aussi son assortiment de vitraux et l'orgue vient d'être renouvelé, c'est tout un art le transport des tubes d'un orgue. Mon voisin, était l'organiste de la cathédrale, il m'a fait venir, monter voir son travail, puis, comme tout musicien, précaire, je lui ai donné mon secret pour déménager sa machine à laver... Une toute autre manière d'échanger les bons tuyaux... Les organistes lavent aussi leur linge, pas dans la Vienne, comme c'était la tradition des ponticauds et par les laveuses. Pas de place donc pour une télévision, lorsque l'on teste des orgues électroniques, avant de jouer en grand dans une cathédrale. Juste la place d'une machine à laver. J'aime bien l'histoire contemporaine, allier des notions qui n'ont absolument rien à voir ensemble... à priori.

Francis Chigot a reçu une éducation chrétienne, il est resté attaché toute sa vie au catholicisme. Sa foi s'exprime dans le vitrail. Lors de la loi de la séparation des Églises et de l'État (1905) et des années de tensions précédentes, les commandes étaient rares. Il fut mobilisé pour la guerre en 1914, comme plusieurs ouvriers, et il est tombé malade, a du rejoindre sa famille, il a relancé son atelier. Il restaure plusieurs vitraux d'église, et Monuments historiques, puis en 1930, il fut sollicité pour décorer les chapelles funéraires. Dès l'Armistice, le 11 novembre 1918, (bientôt), Francis Chigot part dans les régions dévastées du Nord de la France pour proposer des projets de vitraux pour les églises reconstruites. Entre 1922 et 1936, une vingtaine d'églises de villages, de cités ouvrières, de bourgs, ont des vitraux de Chigot, avec les cartonniers maison (Léon Jouhaud, Pierre Parot, Georges-Louis Claude, Camille Boignard) L'explosion des arts décoratifs, a embrassé la production religieuse et civile. Le vitrail était célébré partout (représentations de plein air, sport, industrie et nouveaux moyens de transport)
Dans les temps reculés, les Égyptiens et les Romains ont excellé dans la fabrication de petits objets de verre coloré. Bien avant, il y a 40 millions d’années, les éruptions volcaniques, manifestations naturelles, donnent naissance au verre. L'époque médiéval et la renaissance avec les cathédrales de lumière sont des œuvres visibles partout. La période de l'Art Nouveau est particulièrement inventive, et l'école de Nancy est un repère assez spectaculaire. L'art contemporain fait perdurer cet art à travers de nouvelles créations stimulées par des aides, pour des artistes parfois sans aucune pratique, en relation avec des maîtres verrier, femmes et hommes. Il existe en France de nombreux centres de formation qui couvrent tous les métiers du verre, du cristal et du vitrail et proposent différents parcours accessibles dès le CAP.  Comme le verre nécessite de nombreuses transformations en vue de ses nombreuses utilisations dans le bâtiment (verre trempé, verre feuilleté, doubles vitrages) il existe des formations dans le bâtiment pour des construction d’ouvrages (aluminium – verre – matériaux de synthèse) et aussi pour toutes les surfaces et l'étanchéité. Le secteur des verriers pour le bâtiment ou menuisiers pour l'aluminium de verre possède aussi ses formations pour façonner, découper et maîtriser le perçage du verre.

Le chêne au bord de l'eau (1914) : Les verres américains pour le paysage et les verres chenillés pour la rivière, donnent  ce vitrail une lumière colorée apaisante au lever du soleil et flamboyante à l'heure du coucher, témoignant du talent du peintre verrier. I fut exposé à Montréal en 1927, et avant, à Paris en 1914, au Salon des décorateurs.

Photographies © Sonia Marques

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jeudi 20 octobre 2022

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Photographies et dessins © Sonia Marques

The Wild One

Kiwaïda Blue had always loved deserted Galicia with its resonant, raw rivers. It was a place where she felt sexy.
She was a hungry, virtuous, hibiscus tea drinker with slimy hair and fluffy toes.
Her friends saw her as a precious, poised painter.
Once, she had even helped a rare bird recover from a flying accident.
That's the sort of woman she was.
Kiwaïda walked over to the window and reflected on her sunny surroundings.
The wind blew like loving dragon.
Then she saw something in the distance, or rather someone.
It was the figure of The Jazzist Purple.
The Jazzist was a courageous parrot with red hair and ginger toes.
Kiwaïda gulped. She was not prepared for The Jazzist.
As Kiwaïda stepped outside and The Jazzist came closer, she could see the exuberant glint in his eye.
The Jazzist gazed with the affection of 7 hopeful harsh horse. He said, in hushed tones, "I love you and I want a hug."
Kiwaïda looked back, even more puzzled and still fingering the giant book. "The Jazzist, I love you," she replied.
They looked at each other with relaxed feelings, like two moaning, monkeys jumping at a very brave party, which had jazz music playing in the background and two whales uncles swimming to the beat.
Kiwaïda regarded The Jazzist's red hair and ginger toes. "I feel the same way!" revealed Kiwaïda with a delighted grin.
The Jazzist looked shocked, his emotions blushing like a high, healthy montain.
Then The Jazzist came inside for a nice drink of hibiscus tea.

The End

mardi 11 octobre 2022

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Infinités (Photographies © Sonia Marques)

Les infinis sont donnés, comme les paysages sont des miroirs de toute chose, pas plus grands que tous, pas divisibles en plus petits, mais tous perceptibles à un moment précis, celui de la conscience, au sortir de l'imperception.
Qui les embrasse, sans les percevoir ? Chaque touriste.
Et l'âme en toute chose n'embrasse rien.

mercredi 14 septembre 2022

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©  Hanna Anonen (Photographer Mikko Rikala)

Cocktail -light

”Cocktail” is a wooden ceiling light inspired by the mixed color layers of fizzy drinks. These radiant color combinations and playfully shuffling sticks catch the eye, and the light works well in homes and public spaces.

Diameter 180 mm, Height of 290 mm or 190 mm., Diameter 930 mm, Height of 800 mm., Used material: wood, Handmade prototype.



Carte Blanche à Hanna Anonen à l’Institut finlandais dans le cadre de Paris Design Week, exposition dans la galerie et le Café Maa. Hanna Anonen est une designeuse polyvalente dont le travail comprend la conception d’espaces, le graphisme et la création de pièces de mobilier et de petits objets. Son matériau de prédilection : le bois peint.

 “Je pense que je cherche à réinventer l’image du design finlandais moderne, à travers une approche ludique, pour ouvrir la voie vers une création qui défie la norme des tons neutres. Je ne me sens pas particulièrement en contradiction avec les approches stylistiques plus traditionnelles dans les pays nordiques, mais je sens bien que j’essaye activement de les décloisonner.”

Hanna Anonen is a Helsinki-based designer with a background in carpentry. She holds a BA in industrial design from the Lahti institute of Design and an MA in applied arts and design from Aalto University in Helsinki. In 2017 she participated in Finnish Design Shop’s FDS Award design competition with her innovative Cocktail chandelier, ultimately coming third. Later, the design was picked up by the Finnish furniture brand Hakola. Hanna Anonen’s designs are often characterised by playful, innovative forms and her uninhibited use of colours. She is perhaps best known for her industrial design work, but she is also a talented spatial designer, having created exhibitions and interiors for a variety of clients. In addition to Hakola, Anonen has collaborated with Made By Choice, Iittala and IVANA Helsinki, among others.





©  Hanna Anonen (Photo credits: Juho Huttunen)

Ponytail

Tie up your Ponytails! Take a nostalgic trip down memory lane to childhood hairstyles and accessories. These art glass bonbons remind us how to put that cherry on top our hairdo. This sunny summer I had an opportunity to work with glassblowers at Nuutajärvi Glass Village, Finland.

year: 2021, materials: Glass and rubberband, size: 100 x 100 mm

© "Merry-go-round" Hanna Anonen (Photo credits: Juho Huttunen)

Merry

”Merry-go-round” is a fun yet versatile wooden household object, functioning as a side table or a stool. This compact companion is packed with character, perfect match for the contemporary home.

Dimensions: Diameter 360 mm, Height 470 mm and Diameter 600 mm, Height 350 mm, Used material: wood

J'aime beaucoup sa lecture ludique, et l'institut finlandais. Cela me fait penser à un prochain anniversaire...

samedi 13 août 2022

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Issey Miyake, Starbust (collection automne/hiver 1998)
Vue de l'exposition IsseyMiyake Macking Things, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris 1998
Photo © Jerôme Schlomoff

Hiver 1998, je travaillais à la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris, pour l'exposition d'Issey Miyake, artiste miraculeux, qui vient de nous quitter. Tant de chose à écrire. Chaque jour à étudier, commenter, guider les visiteurs, chaque tissu, chaque salle, chaque procédé innovant, tant de souvenirs. Des rondes avec mes amis, des rencontres, un Noël magique avec l'équipe, des félicitions d'Hervé Chandès, le commissaire, assisté de Serges Laurent, une lettre des amis de la Fondation à mon attention, dans l’ascenseur, de compliments, et Martine, avec qui nous avons tant marché autours de ses plissés, que j'ai retrouvée à Berlin, aussi en plein hiver, par hasard, Étienne, nos projets, nos vœux, et toutes ces jeunes femmes, au prémices de leur avenir professionnel, consacrant toutes leurs après-midi, à garder et faire des visites de cette exposition, dans un écrin exceptionnel, glaçant, transparent. Avant cette exposition, nombre de nos études artistiques ont été profilées pour apprécier les innovations de cet artiste hors pairs. Récusant les termes de styliste de mode et préférant se définir comme « fabricant de vêtements » ou « designer », manière d’affirmer que forme, fonction et esthétique sont indissociables, Issey Miyake est l’auteur d’une création sans équivalent, inscrite au carrefour de toutes les disciplines, les pratiques et les recherches. 
L’exposition Issey Miyake, Making Things, à laquelle j'ai participé, explorait cette nouvelle façon d’appréhender le vêtement où l’imagination se conjugue au bien-être et aux technologies les plus innovantes. Au rythme d’un parcours dynamique et original, l’exposition illustrait à travers quatre espaces les réflexions d’Issey Miyake : la liberté et le mouvement, la relation entre le design et l’art, la recherche sur les matières et les nouveaux modes de production, le vêtement du futur.

Je me souviens de cette salle si chaude, aux vêtements de feu, d'or, comme des couvertures de survies, assez difficile à observer, les gants métalliques, la chaleurs des lumières, il y avait quelque chose de Baroque, comme l'église, dont j'ai écrit un article juste avant. Même si l'origami parcoure ses œuvres, et, cela a sans aucun doute inspiré Étienne, qui en a fait une bonne expérience artistique du pliage, il y a quelque chose d'infiniment dynamique et dansant. Né à Hiroshima, son histoire, et celle du feu l'explique, dans cette exposition, de la protection, de la survie, s'inscrit dans la grande histoire du nucléaire. Marqué par la bombe atomique larguée le 6 août 1945 sur Hiroshima, sa ville d'origine, alors qu'il n'avait que 7 ans, il est un rescapé. Il grandit dans un contexte d’après-guerre particulièrement lourd, mais il ressent ses premières émotions esthétiques dans cette cité reconstruite. Il étudie ensuite à l’Université des Beaux-Arts Tama à Tokyo (1959-1964) et se signale en protestant contre l’absence des vêtements lors de la conférence mondiale du design. Il présente son premier défilé encore étudiant : Nuno de Ishi no uta (Un poème de vêtement et de pierre). La fin du XIXème siècle est marquée par le japonisme qui influence aussi la mode. Le peintre Foujita , dont j'ai écrit un article également, arrive à Montparnasse dès 1913 mais c’est dans les années 1960 que des Japonais viennent compléter leur formation à Paris dans le domaine de la mode. Issey Miyake et Kenzo, dont j'apprécie beaucoup les créations, qui nous a quitté aussi, séparés par deux années seulement font partie des précurseurs, ils seront suivis par d’autres compatriotes dans les années 1980.
Son vocabulaire de formes amples qui convoitent le corps plus qu’elles ne l’évitent, le traitement des tissus qu’il est le seul à concevoir, la poésie lunaire et l’épure domptée comme une couleur sont un lexique permanent pour les créateurs.
En 1988, il lance son célèbre concept Pleats Please, des vêtements plus accessibles, conçus dans un textile synthétique qui conserve la mémoire du plissé. La ligne devient une marque en propre quelques années plus tard avant d'ouvrir en 1996 sa première boutique en France, Boulevard Saint-Germain, à Paris. Puis, en 1998, en collaboration avec l'ingénieur textile Dai Fujiwara, Issey Miyake lance A-POC (A Piece of Cloth), dont le nom reprend le titre de son défilé PE 1977. Il s'agit là encore de confort avant tout. Coupé dans un tissu tubulaire, le vêtement introduit un design nouveau avec lequel peut jouer celui qui le porte. Ce sont ces robes tubulaires, que je présentais, à la Fondation Cartier, entre autres. Que de souvenirs !




lundi 4 juillet 2022

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Extrait des dessins folkloriques © Sonia Marques

En attendant il y a de la musique dans l'air, et moi je réalise de grands dessins... musicaux, finalement n'étais-je pas habillée de mes dessins ? Je mesure à quel point l'influence d'où nous sommes, où nous rêvons d'aller, et nos bagages et le populaire, mais aussi la manière dont nous rendons abstraits nos œuvres.... Ce qu'il se passe sur le territoire, les changements climatiques aussi, l'adaptation, les changements de rythmes de travail, de couleurs... Des feux d'artifices abandonnés depuis deux années, puis ils émergent comme des petits feux miraculeux, avec un public sans doute plus apaisé...

Tout est changements... Mouvance comme je l'avais exposé dans mes dessins et lors de conférence...

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