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blog m kiwaïda

03/07/2023

☾◎℮υґ

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Photographies et dessin © Sonia Marques


Art Par kiwaïda at 15:02

02/07/2023

Åiℕℐi ṼÅ ḺÅ Ṕi∃

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Mon premier arbre !

Mes premières branches !

Mon deuxième arbre !


Coucou !

Mon troisième arbre !


Je suis là !

 
Je m'envole !

Photographies © Sonia Marques

Animal Par kiwaïda at 14:20

26/06/2023

ḉℓαḯяℯ⊥⊥℮ṧ

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Un beau récital à l'inauguration du Parvis Des Clarisses, un nouvel espace de convivialité et de culture réhabilité par le diocèse dans l'ancien couvent des Clarisses de Limoges, par l'ensemble Collegium Telemann, composé de 2 sopranos, violon, traverso, viole de gambe, clavecin, un programme de musique baroque (Telemann, Quentin, Bach, Orejon, Guillemain, Bernier) Nous avions pu être témoins des travaux l'hiver, et, d'une visite privée, par hasard, et tout est hasard, pas si hasard, nous savions qu'une œuvre allait orner l'entrée, dans un style discret mais flamboyant, en bronze, réalisée par le dernier fondeur du Limousin, l'artiste Guillaume Couffignal.

Ce café solidaire se propose d'être un lieu où, l'attention à l'Autre, au Bien, au Bon, au Vrai, au Beau sera invitée et donnera du sens à la vie. Est résumé dans la citation choisie, le motif du cœur :
"On ne voit bien qu'avec le Coeur" Antoine de St Exupéry

Cet espace s'inscrit dans tout un écosystème autours de la cathédrale St-Etienne, où une pension familiale, accueillait déjà des personnes en grandes difficultés, aux faibles revenus, d'un isolement relationnel et social, mais suffisamment autonomes pour ne pas relever d’ un accompagnement éducatif lourd.

L'histoire des sœurs clairettes est documenté, à Limoges il y a une sœur qui est arrivée ici dans les années 1650... de la lignée des sœurs de Saint François d'Assise, qui ont pour vocation d'être dans le monde au service des plus petits.

Je trouvais cela très intéressant cette histoire de congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière.

Par hasard, et tout est hasard, pas si hasard, arrivés lorsque les musiciens se préparent, dans un lieu frais. Baroque, chaises et tapis, le paradis des pies.

Le hasard qui n'est pas un hasard fait qu'une pie est tombée du nid ici, bien avant l'ouverture. Personne ne faisait attention au plus petit, chacun, chacune, affairé à sa brocante à la vente de bibelots. Sur des tapis, elle ne pouvait ni voler ni manger, elle appelait ses parents, qui eux, ne pouvaient pas la secourir dans le capharnaüm des êtres humains. J'ai aperçu perchés très haut, les parents, qui lui répondaient, et elle ouvrant son bec vers eux, à la merci des prédateurs. Elle sautillait de toute ses forces, les dernières. L'équation impossible. J'ai donc effectué un sauvetage en douceur, et ses parents le savent. Je dois lui offrir un retour aux sources, après avoir repris des forces, en bonnes compagnies, elle vole à présent de ses propres ailes. Elle a beaucoup dormi. Humble demeure, repos mérité, piqué du bec, et non du nez. Pfff ! Que l'arrivée dans ces hospices plus clémentes fut mérité ! Appétit petit ogre, pépie de pie. Le voile est bleu céleste, comme les perles de ses yeux, la nuit noire, comme la tête d'une pie, pas encore pipelette. Chemin tissé d'apprentissages, la réintégrer dans son milieu naturel, là où elle est née, étapes par étapes. Quoique, jusqu'à présent tout s'est fait, de façon quotidienne sans difficulté, avec les petits accidents des bébés oiseaux que je connais si bien, leurs essais et leurs dérapages à surveiller. Nous établissons un programme de réhabilitation et d'écoute des autres habitants ailés, entre autres, à l'aube, et au coucher. Devenue sa soigneuse et mère de substitution, tâchant de ne pas m'y attacher, la réussite du programme sera lorsqu'elle sautera sur les arbres et se nourrira et dormira seule, ou avec sa famille, si celle-ci la reconnaît. À priori, jusqu'en automne ils vivent en famille.

Le matin, nous ne sommes pas bien réveillées, la pie m'attend... Ces jours-ci, elle a pu entendre et observer son milieu naturel, il y a des séquoias, de grands arbres qui seront des lits de nuit. Il faudra bien qu'elle fasse sa place parmi ses corneilles, mais aussi de toutes les choses et bruits des êtres humains, pluies et tempêtes naturelles... Ou feux d'artifices, Canicules et raréfactions de l'eau... Comme l'on devient vite un parent, qui anticipe tous les dangers ! Elle m'apprend l'envol et la nature. Attirée par le plus haut, le plus élevé, frugale et joyeuse, la pie est très intelligente, l'une des espèces qui s'adapte le mieux à tout environnement. Anthropisation des paysages... L’anthropophilie, de anthrôpos (« homme ») et de philos (« amour de »). La pie anthropophile, est capable de vivre aux côtés de l'être humain. Elle n'a pas peur, la pie est un oiseau courageux, espiègle, messager spirituel protecteur et tant d'autres félicités... elle m'apporte la joie, avec l'intelligence de son esprit.

Je n'ai jamais vu un oiseau réaliser autant de progrès en quelques jours ! Qui est le maître et qui est l'élève ?
Il y a toujours une école, même lorsque l'on pensait fermé l’accueil des sages enseignements !

Photographie © Sonia Marques

"En attendant, j'ai appris à lire et jouer avec des boulettes de papier, prendre mon bain, écouter de la musique... pipapelula... voici que je chante aussi, je recherche la bonne fréquence de ma radio..."



Le voyage des plantes & les Grandes Découvertes
Auteur José E. Mendes Ferrão
Traducteur Xavier de Castro
Édition Chandeigne

Description :

On connaît un peu en France l’histoire de la tomate, de la pomme de terre, du maïs, originaires du Nouveau Monde, parce qu’ils ont conquis l’Europe et que leurs tribulations nous ont été vaguement enseignées à l’école. Mais on ignore qu’aux XVIe et XVIIe siècles, quasiment toutes les plantes vivrières ont changé de continent, bouleversant complètement les habitudes alimentaires et les pratiques agricoles dans le monde entier, en particulier dans les zones tropicales. Ainsi les plantes typiquement asiatiques comme les cocotiers, les manguiers, les orangers doux, etc., vont se retrouver rapidement en Afrique et aux Amériques ; à l’inverse, les plantes américaines – patates douces, ananas, arachides, papayes, noix de cajou, etc. – vont s’implanter sur les deux autres continents ; l’Afrique va exporter quelques plantes d’importance comme le café ou le palmier à huile. La banane et la canne à sucre, d’origine asiatique mais acclimatées depuis longtemps dans le bassin méditerranéen, connaîtront soudain une exploitation quasi industrielle en Afrique et dans le Nouveau Monde. Cette diffusion s’est essentiellement faite sur les navires portugais de la ligne des Indes, disséminant graines et plants aux escales de Madère, Açores, São Tomé, en Angola, au Mozambique, puis à Goa et Malacca, plaques tournantes des échanges en Extrême Orient. Doté d’une riche iconographie d’époque, ce livre conçu à la manière d’un dictionnaire dresse un inventaire spectaculaire de cette première mondialisation.. Il relate la découverte et le voyage des 69 principales plantes vivrières consommées dans le monde et de quelques autres qui eurent un usage industriel plus ou moins important (hévéa, ricin, aleurite, rocou, etc.). Il donne les conditions de leur découverte ; leurs premières descriptions et appellations, images extraites des sources d’époque ; leurs multiples pérégrinations jusqu’à aujourd’hui; pour chacune, les chiffres actuels de la production mondiale, son évolution et les principaux producteurs.


Enseignement Par kiwaïda at 16:10

24/06/2023

ℒ❝♄◎мღℯ ℘Liṧṧé

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Art Par kiwaïda at 13:23

22/06/2023

J☺ї℮

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Photographies © Sonia Marques



Art Par kiwaïda at 11:33

19/06/2023

ℙ@ηтα

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Photographies © Sonia Marques

Art Par kiwaïda at 01:33

ℭαяⅾїᾔαʟ

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Photographies © Sonia Marques

Art Par kiwaïda at 01:27

ℒα ℙi∃ ∂℮ṧ ✞α ℙiṧ

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Photographies © Sonia Marques

Art Par kiwaïda at 01:21

ϴℛḠṲℰ

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Un concert était donné ce 18 juin en la cathédrale Saint-Étienne de Limoges afin de bénir le retour du grand orgue après une longue période de restauration, harmonisé durant 9 mois en Espagne, à Barcelone.
Le relevage,
le nom de son installation après sa restauration.
Le grand orgue de la cathédrale Saint-Étienne a été démonté fin 2021, tuyau par tuyau, puis transporté à Barcelone au sein de la facture d’orgues Grenzing, représentée par Francesca Molina, Andréas Fuchs, André Lacroix. J'ai assisté à toutes les étapes et j'ai vu les tuyaux assez impressionnants, être mis en boîte. La coïncidence, c'est qu'il fut un temps, mon voisin de pallier était jeune organiste dans cette cathédrale. J'ai ainsi pu voir de près, l'orgue avant qu'il ne soit rénové.

Bénédiction de l’orgue par Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, l’abbé François Renard et Mgr Juan José Omella, Cardinal et Archevêque de Barcelone.

François Dupoux, titulaire des orgues de la Cathédrale, a joué en introduction : Marcel Dupré (1886-1971) : Cortège et litanie.

Puis le grand récital par Quentin du Verdier:

Johann Sebastien Bach : Toccata et fugue en ré mineur
Choral Wacher Auf, Ruft Ins Die Stimme (choral du veilleur)

Camille Saint-Saëns : Danse macabre

Louis Vierne : Carillon de Westminster

Maurice Duruflé : Prélude Adagio et Chiral Varié sur le Veni Creator

La DRAC de Nouvelle-Aquitaine, site de Limoges, Roland Galtier, technicien conseil auprès du ministère de la Culture, Didier Rimbaud, ingénieur à la DRAC de Limoges, ont accompagné ce relevage.

Quentin du Verdier, fait partie des brillants organistes français de la jeune génération, il est venu spécialement donner ce récital, élève du Conservatoire de Paris. J'ai apprécié les différentes tonalités de cet instrument composé de 50 jeux. Les normes de sécurité évoluent, avant, la transmission de l’instrument était électronique, à présent elle est éléctro-numérique, avec davantage de possibilités, et une palette diversifiée. En 400 ans, trois orgues ont pris place en la cathédrale Saint-Étienne. En 1939, l’installation d’un orgue en provenance de Marseille est avortée, et un projet d’orgue moderne voit le jour. C’est l’architecte Jean Creuzot qui a lancé la construction de cet orgue, inauguré à Limoges en 1963 et qui a réalisé la structure en béton qui le soutient en la cathédrale.

Cet orgue passe de trente-cinq jeux à cinquante jeux. Il y manquait "la voix humaine" : "La voix humaine est un jeu de détail très beau. Il l’utilise dans la musique du 19e siècle notamment. Cela avait été un oubli du technicien de l’époque." dit François Dupoux

"On a tous les jeux qu’on appelle le "plein jeu" typique de l’orgue. Ils l’ont parfaitement accordé au moment des travaux. Là, on a un plein jeu dans l’esprit baroque classique." dit Quentin du Verdier. L’organiste nous a fait entendre les vibrations des tuyaux, certains, hauts de près de dix mètres.

La construction de cette cathédrale commença en 1273 et ne fut terminée qu'en 1888 par le rattachement du clocher d'origine romane (porche d'entrée roman) à la nef, soit six siècles de construction. Le portail Saint-Jean de style gothique flamboyant est particulièrement magnifié sous l'éclairage nocturne. A l 'intérieur se trouve un jubé très richement orné dans le style Renaissance. L'édifice reste l'un des rares grands monuments gothiques du sud de la Loire. A l'issue d'une campagne de fouilles à l'été 2005, un baptistère exceptionnel, un des plus grands de France, a été découvert au pied de la cathédrale. Monument Historique. Cathédrale construite en granite. Connue comme l’une des plus belles cathédrales ogivales du sud de la France ; premier édifice religieux au IIIème bâti par Saint-Martial, puis basilique dédiée à Saint-Étienne au Vème ; cathédrale romane au XIème où Richard Cœur de Lion fut confirmé Duc d’Aquitaine en 1169.

Le cardinal espagnol était venu la matinée, sur la commune de Chaptelat et la confrérie de Saint-Éloi en Limousin qui organisaient ce week-end les 11es ostensions depuis 1953, dont je faisais mention sur un article antérieur (St Martial). Il portait un ensemble, à la cathédrale d'un orange très vif et l'évêque de Limoges, un ensemble d'un rose très vif, tous deux presque fluorescent. Le cardinal me faisait penser à un autre article que j'ai publié (Crânes et vanités) et la peinture de Cranach. Cette date de ce concert du 18 juin était aussi une coïncidence, dans mon parcours. Il y a quelques années, à cette date j'ai écouté attentivement ce que l'on fait de mal dans mon milieu professionnel, la culture justement. Une épreuve qui a complètement changé mon point de vue sur la façon dont s'engonçait l'enseignement. J'avais alors en tête, que cette date, me faisait penser à l'appel du 18 juin 1940, lorsque le général de Gaulle lançait son appel aux Français à s’unir dans l’action pour libérer la France, et prononça un discours. Afin d'être à l'écoute, je pensais à la résistance. Ainsi, dans cette cathédrale, le temps m'a fait comprendre, le temps de l'envol, le relevage. Il y a une semaine, un ange est arrivé dans ma vie, une pie tombée au pied de la cathédrale sur les tapis. Il y a quelques années, j'ai écris une nouvelle, sur l'histoire d'un tapis (Amuser le tapis). La pie des tapis tombée du nid, une thérapie.


Une tourterelle grise et blanche, se pose devant moi, puis s'envole, elle était éclatante de vérité.

Photographies © Sonia Marques



Enseignement Par kiwaïda at 00:16

18/06/2023

⊥℮ґя@мø⊥◎

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Photographie © Sonia Marques

Terramoto

la terre gronde

que faites-vous les humains ?

tout ce tintamarre pour rien

ne perdez pas de temps !

⋋( ◕ ∧ ◕ )⋌


Animal Par kiwaïda at 12:02

17/06/2023

Ṳ†☮ṔЇ€

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Photographies © Sonia Marques

5 jours et j'ai déjà grandi...

je mange seul, j'essaye de voler, je me lisse les plumes, je me fais une beauté

je parle avec les habitants

je sautille et je m'ébroue

j'ai moins peur

je dors tranquille

je fais ma poule

je fais mon pingouin, mon martin-pêcheur

mon transistor

mon poussin

il pulcino nero

je fais ma pie

j'ai la pépie

je suis une utopie

déployer mes ailes et voler au dessus des soucis

me nourrir seul, aller chercher ma nourriture...

je suis bien ici...

où sont mes parents ?

mes frères et mes sœurs ?

⋛⋋( ‘Θ’)⋌⋚

Nous avons vu un nid à terre...

Nous avons vu les parents

Bientôt je t’emmènerai les revoir...

Quand tu voleras de tes propres ailes...



Animal Par kiwaïda at 01:28

11/06/2023

ℙїℯ

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pi.jpg
Photographie © Sonia Marques

Bébé Pie tombée du nid... pouvait pas mieux tomber...


Animal Par kiwaïda at 20:48

08/06/2023

Ḡiℓ☺⊥

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Françoise Gilot avait 101 ans... Elle s’est éteinte à New York ce 6 juin 2023. Elle a vécu entre la Californie, Manhattan et Paris.
Des photos de son atelier ici. et ici., et ici.

Et quelques unes de ses peintures... Très belles créations.



Les tulipes (1991)
(Lithographie)

Elles me faisaient penser à mes dessins... de tulipes, du mois d'avril dernier !





Une autre lithographie de 1951 : Maternité



La chaise verte (huile sur toile) 1958



French window in blue, (huile sur toile) 1939

Qu'écrire ? Presque rien, quoique..
Tant de récits parcourent cette vie, elle fait partie d'un tout, une histoire, celle dont on regarde avec admiration, artiste, et lorsque l'on aime peindre et envisager la couleur... Ses compositions, ses dessins, ses peintures, "La chaise verte" est admirable, il y a là quelque chose de plus fin que ses inspirateurs, et mari... Avec Picasso, elle aura deux enfants, Paloma et Claude, éclipsée par son mari, elle le quitte pour vivre à Paris, il est violent et également avec ses enfants. Picasso n'avait alors pas l'habitude du "non" d'une femme. Elle a un troisième enfant, Aurélia, avec le peintre Luc Simon. Libérée de l'emprise de Picasso, elle publie Vivre avec Picasso, en 1964, traduit en 16 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires. Elle décrit Picasso comme tyrannique, égoïste et cruel. Scandalisé qu’elle dévoile leur intimité dans un livre, il cherche à le faire interdire et arrête de voir ses enfants Claude et Paloma. Puis, Françoise Gilot refait sa vie en 1970 avec le biologiste Jonas Salk, qu’elle suit sur la côte ouest. Six ans plus tard, elle devient présidente du département des beaux-arts de la University of Southern California, jusqu’en 1983. Après la mort de son mari, elle retourne à Manhattan où elle s’installe dans un appartement/atelier situé dans le quartier chic de l’Upper West Side. Et comme on s'en doute bien, en France... sa reconnaissance tardive... arriverait presque à ses 101 ans, mais pas encore dans les livres d'histoire de l'art. Ha ! Quelle vie d'artiste les françaises ! Et encore, elle a vécu toute sa vie... ailleurs qu'en France...
Elle est née en 1921, et décide de suivre les pas de sa mère, une aquarelliste, à 7 ans, elle aime déjà peindre. À 13 ans, elle fait de l’appartement de sa grand-mère son tout premier atelier. Mais son père refuse que sa fille se dédie à une carrière de peintre : il lui impose de poursuivre des études de droits, et de freiner son activité picturale. Françoise Gilot poursuit discrètement sa formation artistique auprès du peintre surréaliste hongrois Endre Rozda (1913-1999). Un an après avoir débuté son cursus universitaire, elle se replonge à corps perdu dans la peinture, inspirée par les couleurs vives de Matisse et les motifs abstraits du groupe des Réalités nouvelles, dont elle sera plus tard membre. Ses efforts portent leurs fruits : en 1943, alors qu’elle est à peine âgée de 21 ans, une galerie parisienne expose ses toiles… et Pablo Picasso en personne fait le déplacement pour les observer. Convaincue de sa destinée, elle annonce quelques mois plus tard à ses parents qu’elle sera artiste, et qu’il n’en sera pas autrement. Alors que son père lui coupe les vivres, (il l’a battue, et a essayé de la faire interner dans un asile d’aliénés) Françoise Gilot ne remet pas en question sa décision et accepte de donner des cours d’équitation au bois de Boulogne pour vivre. Voici comment commence son aventura.... C'est elle qui surnomme Picasso "Le minotaure" il a 40 ans de plus.
Ainsi, à ses débuts, de leur rencontre, elle appréciait beaucoup le voir travailler, en particulier lorsqu'il s'est approché de la terre et des potiers. Annie Maïllis, amie et biographe de Françoise Gilot, à l’origine du documentaire La femme qui dit non diffusé par Arte, a résumé l’expérience de cette dernière comme celle d’une survivante. « Elle est la seule compagne de Picasso à l’avoir quitté, les autres sont devenues folles ou se sont suicidées. Elle, elle a sauvé sa peau et elle est partie », a-t-elle expliqué, en faisant notamment référence à Marie-Thérèse Walter et Jacqueline Roque. « Il était envahissant et dominateur. Je tenais à ma liberté que je venais de conquérir en quittant mes parents pour habiter chez ma grand-mère qui me laissait faire ce que je voulais. Je lui résistais. » Fille d’aquarelliste, Françoise Gilot a tenté de se protéger, en ne dévoilant que très peu de détails sur sa personne. « Il s’est toujours plaint de ne pas me connaître, mais c’était à dessein de ma part, dans le cas contraire, il en aurait profité pour me détruire » toujours dans le documentaire, il était « d’un côté dépressif, un aspect goyesque, un sens inné du drame et de la mort et très souvent de mauvaise humeur » , Picasso aurait été cruel « avec les gens qu’il aime ».  « Quand Picasso a passé le cap des 70 ans, ma jeunesse lui devenait insupportable. Il était agressif et désagréable », s’est souvenue l’artiste. De son côté, elle n’était déjà plus la même. « Moi, j’avais changé aussi. Je n’étais plus la discrète conciliante que j’étais autrefois. Mon brio s’affirmait. J’avais repris la peinture, timidement, en optant pour un minimalisme à l’opposé de son style, puis, à partir de 1951, en y mettant de plus en plus de couleur. »

De plus en plus de couleur... Merci pour nous tous et toutes !
Alors écrire un peu plus sur les inscriptions des guerres qui jalonnent ces vécus d'artistes. Je vois un appel d'air dans les peintures de Gilot.

Le photographe Robert Capa (1913-1954), reporter de guerre, qui a émigré en France fuyant le nazisme en 1933 (d'origine hongroise, né Endre Ernő Friedmann), avait couvert, en pleine guerre d’Espagne, l’exode massif des réfugiés espagnols en 1939 vers la France. Il réalise cette photographie mythique du couple :  Picasso et sa femme, Françoise Gilot, Antibes, vers 1948.
Lors de la conquête du pays Basque par les troupes du général Franco, jusqu’en 1939 après la chute de Barcelone qui sonne le glas de trois années de guerre civile, en quinze jours, un exode sans précédent voit un demi million de personnes – 200 000 combattants républicains et 300 000 civils – franchir dans des conditions terribles la frontière des Pyrénées où rien n’est prévu pour les accueillir. Les soldats sont désarmés, internés dans des camps de fortune sur les plages d’Argelès, du Barcarès, de Saint-Cyprien, puis à Gurs dans la montagne Pyrénéenne. Les femmes et les enfants sont répartis dans des centres d’hébergements improvisés à travers toute la France.
Dans cette fresque historique entre les pays, tumultueuse, de guerres, c'est en 1953 que Françoise Gilot quitte Picasso. Ils vivent dans un milieu très privilégié, mais le quitter va la laisser aussi sans ressources, durant les dix années suivantes. Malgré cette photo idyllique du couple en 1948, quoique très symbolique, et d'après guerre, Picasso se vengera en empêchant Françoise de poursuivre une carrière de peintre. Il interdit purement et simplement aux galeries parisiennes d'exposer ses œuvres, faute de quoi elles ne pourraient plus jamais présenter une de ses œuvres à lui, un chantage diabolique auquel se plient les galeristes. Une dizaine d'années plus tard, après Picasso lui fait la guerre par rumeurs nauséabondes, et pour la détruire. Pour subvenir à ses besoins, Françoise publie, en 1964, le livre Vivre avec Picasso. L’ouvrage a été décrit comme le « portrait de Picasso le plus intime et le plus révélateur que l'on ait écrit ».
Fin 1944, Pablo Picasso a rejoint le parti communiste, il a sa carte au parti, l'année 1964 de la publication du livre de Françoise Gilot est aussi l'ostracisation de la peintre dans le monde communiste des arts et des lettres, à un tel point, qu'une pétition les réunissant tous est publiée contre cette peintre. Picasso parvient à monter contre elle, ses meilleurs amis, avec qui elle a travaillé, dont elle découvre par surprise leurs noms qui figurent sur la publication de la pétition. Toute sa carrière en France se termine à ce moment. Elle ne le savait pas mais c'est le prix que paye cette peintre libre pour son émancipation, de femme et d'artiste : aucune rétrospective ne lui a été consacrée en France. Elle a bravé le dictateur Picasso, qu'elle définissait comme "Barbe bleue", celui qui dispose ses proies dans des chambres mortuaires, en leur réservant, chacune une torture psychologique et cruelle, un traitement aux fins destructives, après la possession. Obsessionnel, il imposait 24h sur 24h sa présence, il ne lui laissait jamais un moment à elle, elle ne pouvait jamais partir en vacances seule, ni jamais se retrouver. Picasso avait besoin de quelqu'un en permanence avec lui, à ses côtés. Lorsqu'ils vivaient ensemble, ils travaillent ensemble, ils peignaient dans le même atelier, jusqu'à ce qu'il l'étouffe. Il recevait beaucoup de monde, comme un roi soleil, majoritairement des courtisans, des mondanités pesantes. Elle profitait des matins pour peindre, et s'occuper en même temps de ses deux enfants, car il démarrait ses journées à 11H30 pour recevoir du monde. Le dessin qu'elle a réalisé nommé "Adam forçant Eve à manger la pomme", représente Picasso et elle, et sa version d'Adam et Eve, selon elle, c'est Adam qui a forçé Eve à manger la pomme, et non pas Eve qui fut celle par qui le péché arrive. Le dessin est direct au trait et digne d'une campagne d'affiches féministes actuelles contre les violences conjugales, mais réalisé en 1946...
Tandis que Picasso fut l'adhérent le plus brillant d'une campagne nationale de recrutement du PCF, ce qui lui redonnait une légalité qu'il avait perdu sous Franco. Devenu militant (dans le documentaire, on voit Simone Signoret et tant d'autres dont il s'entoure) il fut accueilli avec les honneurs. Même si Picasso considérait le dirigeant du parti communiste alors, Maurice Thorez  n'ayant aucune culture artistique, des communistes allaient jusqu'à déclarer qu'ils autorisaient les "peintres communistes à peindre comme Picasso". Dans l'histoire de ce parti, et dans les sphères artistiques, il a toujours existé cette image figée de Picasso, d'un art de peindre affilié au communisme, même s'il fut taxé d'opportuniste aussi pour son adhésion, dont il avait besoin pour alimenter son réseau et ses expositions. Pour beaucoup, sans culture, mettre en avant le nom de Picasso, c'était l'assurance, et cela est resté ainsi, de ne pas se tromper en matière d'art et de fidélité au parti. Les temps changent, aujourd'hui, Picasso est perçu comme un homme dangereux, une typologie à fuir, souvent copieur d'autres artistes, le génie artistique a été égratigné, aussi par la découverte d'autres artistes qui n'étaient pas autant valorisés, ou inconnus, du monde entier, aux talents minorés. Ainsi a-t-il trouvé Françoise Gilot, et comme il le disait pour sa création : Je ne cherche pas, je trouve.
On comprend pourquoi, d'autre part, un nombre considérable d'artistes, pas seulement des peintres, ont toujours été exclu de toute exposition ou manifestation, dans les villes dirigées par des communistes. Hélas, on comprend aussi pourquoi, la peintre Françoise Gilot n'a jamais été exposée en France, on peut penser également à plusieurs autres femmes artistes. À la fin du documentaire, Françoise Gilot, en 2019, a une rétrospective à New York, des années 1950 à nos jours nommée "Red". La peintre est touchante vêtue de rouge, elle a 98 ans, on lui demande si elle veut retourner un jour en France, elle fait la moue, ne le souhaite pas. Pourtant on lui dit "C'est ton moment, la France parle enfin de ton travail, tout est oublié de cette période où les français ne t'aimaient pas..." C'est assez terrifiant, aussi car n'est pas posée la question, si elle considère que les français ont changé, quoique sa réponse est sans appel : ils n'ont pas changé, et l'art non plus, en tous cas, l'évolution n'a pas eu lieu, ni la révolution donc. Les américains ont accompagné son illustre carrière et, comme d'autres artistes, ont pu laisser s'épanouir une œuvre entière, sans ostracisation politique. Cataloguée femme qui a dit "Non" aux violences conjugales, liées à celles artistiques, dans son histoire.
La destinée de la femme suivante de Picasso, est aussi tragique, Jacqueline Roque, elle a 28 ans il en a 72, une histoire où elle finira veuve en dépression et se suicidera. Bref, la saga Picasso a fait écrire des romans, des réalisation de documentaires, des procédures en cascades, des héritages et des déshéritages en pagaille, des conflits permanents comme Guernica, son tableau le plus connu au monde entier, du nom de cette ville martyr espagnole, dont les bombes incendiaires en 1937 des nazis ont détruit cette cité basque. Le massacre perpétré en soutien au général Franco pendant la guerre civile espagnole a fait plus d’un millier de morts, le bilan ne sera jamais établi. Tableau de guerre donc, mais dans l'intimité du peintre, chaque animal, selon Françoise Gilot, dans le documentaire, représentait une de ses femmes, avec laquelle, il avait des démêlés, lui toujours représenté comme le taureau viril, et les autres femmes, chacune avec son étiquetage qu'il avait élaboré durant leur vie commune, toutes en train de mourir ou se débattre. Son symbole à elle était celui de la cavalière, ou du cheval, un animal qu'il détestait. Elle est revenue lors d'une corrida, un an après leur rupture, à cheval, dans l’arène. Comme chaque apparition est une scène théâtrale, celle-ci sera la dernière de leur entrevue. La femme suivante ne parviendra jamais à effacer la cavalière partie comme une amazone, libérée, dont Picasso pensait que c'était la seule à lui avoir échappé, à s'être évadée... à cheval. Malgré cette image de rebelle qui sied bien aux féministes, l'envers du décor demeure ces années, où elle fut soumise, et invisibilisée, elle fut son interlocuteur et interprète, son gestionnaire de fonds, son modèle, et était conduite à copier ses œuvres. Durant les 10 années de vie commune, c'est aussi celle qui lui a donné 2 enfants, et 10 années, ce sont bien des années dédiées à s'occuper de leurs enfants, les jours entiers. Elle trouvait des stratagèmes pour miner de ne pas savoir bien cuisiner. Tandis que des écrivains poètes, sociologues entouraient Picasso pour écrire sur l'idée de la cuisine comme une attitude érotique de sa vie, ils écrivaient de longues tirades fantasmées de ce que pouvaient vivre une femme vivant avec Picasso, sans jamais décrire ni voir la réalité : pour ces femmes, Picasso était une prison. Claude-Lévi Strauss, en faisant un clin d’œil à Picasso, écrivait que le-faire-la-cuisine est assimilé à faire-l'amour. «Les pierres de l'âtre sont les fesses, la marmite le vagin et la cuillère à pot, le pénis», ce grand ethnologue (1908-2009) dans Le cru et le cuit (1964), avait là occulté la violence avec laquelle Picasso... ne s'intéressait ni à la cuisine, ni aux femmes, in fine, il avait d'ailleurs un régime strict et ne s'intéressait pas à l'art culinaire, il voyait la cuisine comme une boucherie, une corrida. Des peintures de “cuisines“, Picasso en a fait seulement deux, dénotera Françoise Gilot, en 1949, "une complètement blanche avec uniquement des lignes et une autre où il y a du blanc-gris-noir. Il n’en a pas fait d’autres", tandis que c’est devenu un sujet pour Françoise Gilot, entre 1951 et 1952. Elle dira : "Je ne faisais pas la cuisine, mais j’ai peint la cuisine comme si j’étais dans une prison. " On considérait alors que la femme était la personne qui s’occupait des choses de tous les jours et elle dira que "Lorsque Pablo a fait sa “cuisine“, c’était uniquement un problème plastique de lignes et de rythmique. Il n’y avait pas mis de substrat humain.” Quand ils déménageaient, c’est elle qui chargeait et déballait la voiture. On se demande en 10 ans, comment a-t-elle trouvé le temps de peindre. Elle a caché les marques de violence sur son visage, en particulier une cicatrice. Elle dira lorsqu'elle quittera la France, qu'elle ne sera plus conciliante. Ainsi, du côté français, n'avons-nous que cette période romancée par la vie de Picasso durant leur vie commune, tandis que la vie artistique de Françoise Gilot centenaire a duré jusqu'à son dernier souffle, malgré ses problèmes cardiaques.

Picasso désignait sa compagne Françoise Gilot, sous le symbole de la paix. Les peintures de Gilot sont élégantes, sa rencontre avec Matisse (dont Picasso était jaloux) a apporté, dans son cheminement, une évolution salutaire, et, une longévité exceptionnelle. Il est bien triste qu'en France, nous n'ayons pas bénéficié d'une rétrospective de son vivant, comme beaucoup d'artistes françaises... Je suis étonnée de la proximité graphique, avec d'autres artistes, comme l'artiste Judith Lanaud, qui nous a quitté à ses 100 années, pionnière du mouvement moderniste brésilien. Dans de même périodes et longévité, la couleur et l'abstraction, depuis la figuration, sont des recherches picturales assez riches, si j'avais cette possibilité, je réaliserai le commissariat de ces deux artistes peintres, peut-être n'ont-elles jamais dialogué ensemble, mais certainement qu'elles ont vu leurs œuvres respectives. Il serait bienvenue qu'un jour, en France, on ne dispose plus les femmes artistes comme des victimes ou des femmes de, mais que des chercheurs s'intéressent vraiment à l'histoire de leur vie à travers leurs œuvres et leurs décisions, leurs idées, sans qu'elles ne soient non plus dépendantes de régimes politiques, bétonnées comme étendard.
Oui donc, la femme qui dit oui, oui à quoi ?




Les yeux bleus
(1956) de Françoise Gilot

Art Par kiwaïda at 18:45

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Photographie © Sonia Marques

Heureuse surprise de voir s'ouvrir de nouvelles fleurs de mon orchidée papillon, depuis cet automne, ou l'été dernier. Peut-être ce début de printemps, j'ai pensé... et puis j'ai pensé qu'il y avait de petits bourgeons, et d'un coup, changement, des papillons se sont ouverts, et d'autres à venir !
Dans ce pays, difficile d'imaginer s'épanouir, d'horribles nouvelles s'accumulent, ce jour des enfants si petits. Qu'est devenu ce pays ? Je regardais ces fleurs, des espoirs pour les meurtris, près du lac d'Annecy.

Elles sont 4 fleurs, et au mois 7 en attentes, billes noires, j'imagine les voir se multiplier, que les unes et les autres s'encouragent, que leur beauté efface toute cette violence gratuite.

Que les jardins continuent de fleurir, et les petits, à l'intérieur, qu'ils gardent courage pour leur avenir.


Enseignement Par kiwaïda at 15:53

07/06/2023

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Photographies © Sonia Marques

Les chemins montent et descendent, se rencontrent et se séparent, sur les montagnes baignées de lumières, depuis l'obscurité des forêts. Se coucher et se lever, le Soleil montre et la Lune médite, puis révèle au Soleil, les rêves forestiers. Parfois tout se rejoint à un point donné. Parvenir à joindre les deux bouts, une gymnastique humanoïde, la routine.


Art Par kiwaïda at 13:16

05/06/2023

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Alfons Mucha (1860-1939), Monaco, Monte Carlo, affiche, impression Champenois, 110 x 76 cm.

Réalisée dans la rue Bonaparte, pas très loin de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, une rue très chargée, en voitures, bruits, vitrines, que j'empruntais assez souvent pour étudier.

L'artiste Tchèque Mucha, artiste doué, quittait son pays à 17 ans, devenu d’illustrateur à Paris. 

Petite bio :

Le peintre tchèque Alfons Mucha naît à Ivancice en Moravie du Sud le 24 juillet 1860, d'Ondrej Mucha, huissier de justice et d’Amalia Malá. Alfons Mucha décède le 14 juillet 1939 à Prague des suites d’une pneumonie. En 1879, Alfons Mucha part travailler à Vienne où il est employé comme aide pour réaliser des décors de théâtre dans l’atelier de la société Kautsy-Brioschi-Burghardt. En 1883, il rencontre le comte Egon Khuen Belasi qui lui offre une formation à l’Ecole des beaux-arts de Munich. Il y est admis à l’automne 1885. En 1887, Alfons Mucha se rend à Paris pour continuer ses études au sein de l'Académie Julian puis de l'Académie Colarossi, tout en réalisant des affiches publicitaires et en illustrant des catalogues, des calendriers et des livres. Un mécène tchèque finance sa formation à l’Académie Julian, qu’il quitte en 1888. Ses qualités techniques et artistiques finissent par être reconnues et il est embauché par la première grande maison d'édition parisienne Armand Colin. La célébrité de Mucha vient surtout de ses élégantes affiches Art nouveau, mises à la mode notamment grâce à l'actrice Sarah Bernhardt, pour laquelle il compose ses affiches de théâtre depuis "Gismonda" en 1894. Au début de l’année suivante, l’actrice conclut un contrat de collaboration pour six années avec le peintre. En 1896, Alfons Mucha participe au Salon des Cent. Il commence à faire imprimer ses affiches par la société Champenois avec laquelle il conclut un contrat. Sa première exposition personnelle est organisée à partir du 15 février 1897 dans la galerie Bodinière à Paris. En juin il expose au Salon des Cent et la revue La Plume lui consacre un numéro spécial. Il crée les affiches décoratives "La Fleur" et "Le Fruit".
Mucha reste indissociable de l’image du Paris 1900. Il reçoit pour exemple la médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1900, et il est également fait chevalier de la Légion d'honneur. L'année suivante, Mucha conçoit la bijouterie Fouquet au 6, de la rue Royale à Paris (boutique aujourd'hui présentée au musée Carnavalet). Une autre production de Mucha moins connue comporte cependant des peintures, des sculptures, des décors et des objets d’art, témoins de cet homme mystique et visionnaire, animé d’une véritable pensée politique. A l’heure du renouveau national tchèque et de l’éclatement de l’Empire austro-hongrois, il travaille sur son Épopée slave qui l’occupe entre 1910 et 1928, témoin alors de son rêve d’unité entre les peuples slaves.

Les bijoux :

La collaboration entre Georges Fouquet et Mucha, a commencé grâce à Sarah Bernhardt (actrice, peintre et sculptrice française) En 1899, elle entre chez le joaillier avec le dessin d’un bracelet serpent du célèbre artiste Tchèque. Séduit par le style de Mucha, Fouquet lui demande de dessiner les bijoux pour l’Exposition Universelle de 1900 : les premiers bijoux d’artiste, casque d’où s’échappe des chaînes, parure de corsage à épaulières, bracelet relié à une bague. Ils font sensation sans échapper à la critique qui les jugent « étranges » et « d’une richesse bizarre ». Cette collaboration est courte, 2 ans, mais elle va moderniser le style de la maison (menée jusqu’alors par le père, Alphonse) et lui assurer une renommée internationale. Porté par ce succès, Fouquet demande à Mucha de concevoir sa nouvelle boutique du 6 rue Royale. Elle doit évoquer le style des bijoux et impressionner sa riche clientèle. C’est une première pour un artiste : Mucha imagine tout, de A à Z, des poignées de portes aux vitrines en passant par les tapis. Il donne la pleine mesure de son talent sans craindre l’excès et la démesure. Sur la façade, sous le G.Fouquet, une femme en bronze de près de 3 mètres accueille les visiteurs, drapée dans ses voiles, la chevelure ondoyante avec des bijoux à la main.

Je pensais à ces arts de la joaillerie, comme Lluís Masriera l’un des joailliers orfèvres catalans de l'Art Nouveau (1872-1958), et peintre (magnifique peinture : "Sota l'Ombrella") ; et tant d'autres qui puisent chez Mucha, et chez Suehiro Maruo (notamment dans son manga "L'île panorama" ) cet auteur de bande dessinée japonaise contemporain, maîtres du manga d'horreur, du genre Ero guro, mais à ne pas mettre entre toutes les mains, adultes avertis. Évidemment, les époques, l'histoire, les pays traversés, et les guerres, rien en commun. Pourtant, dans le trait, dans la manière, et l'art... Certainement que Mucha, à son époque était perçu comme étrange. Son père, huissier de justice, est étranger au monde de l’art. Ses premiers émois artistiques, Mucha les doit à la peinture religieuse, qu’il découvre à Prague. Cet artiste est très populaire au Japon, et dans le milieu des Mangas. En France, il est assez courant de voir des étudiants admirer Mucha, dont la référence est assez mal perçue au sein des écoles d'art, jugé trop populaire, et c'est d'ailleurs, dans ces mêmes lieux où l'on observe que les étudiants qui affectionnent le Manga, ne trouvent pas d’interlocuteurs. Lorsque j'enseignais dès les premières années le dessin, associés aux Mangas et à l'étude de peintres et illustrateurs renommés, comme Mucha, j'obtenais de très beaux résultats chez tous les étudiants, j'étais une interlocutrice, formatrice et professeure artiste, dans ces écoles. Mais ils ne progressaient pas dans les autres matières, ce qui en résultait, c'est que le domaine enseigné se retrouvait "écrasé" par les mauvais crédits attribués pour ces étudiants, dans toutes les autres matières enseignées (volume, espace, peinture...), tandis qu'ils savaient déjà diffuser en ligne, par le numérique enseigné et ses techniques associées, leurs dessins. Un bon décalage, impossible à résoudre... Pour ceux-ci, celles-ci, ils et elles quittaient les écoles plus tôt, ils et elles étaient conduits à quitter l'école. Cela me posait pas mal de questions sur les injonctions paradoxales formulées. J'avais une méthode assez magique, et je comprenais bien, que je ne pouvais pas faire participer tous les étudiants à comprendre, qu'ils étaient là, en train de réaliser de véritable bijoux.
Le bijou, lui-même n'était pas enseigné avec ces références contemporaines, et celles de l'Art Nouveau. Avec les expositions, de nos jours, la simple visite de ces mises en espaces, permettent aux plus jeunes, de compléter leur formation, en dehors des écoles. C'est le grand avantage de visiter des expositions. L'art traverse les disciplines avec une indolente fragilité, l'air de rien, de ne pas y prendre garde. Les années passent, et lorsque l'on traverse ces disciplines, on ne peut que se sentir libre d'aimer, sans craindre la mauvaise note. De toutes les fausses notes, s'accordent une ombrelle, telle une palette, cela devient une peinture, mais à y regarder de plus près, c'est un bijou, une bague, un émail, de la famille des émaux.

(Éternel Mucha, du 22 mars au 5 novembre 2023 au Grand Palais Immersif)

Art Par kiwaïda at 02:20

27/05/2023

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Qui es-tu ?

Que fais-tu ?

Que vois-tu ?








Pourquoi nous-as tu abandonné ?




Nous attendons





Nous regardons devant

Nous boudons l'avenir et le passé





Vivre sur l'eau









C'est l'effacement
La gomme salutaire
Sous la nappe des nénuphars





Où habitez-vous ?





Je suis là




Photographies, sculptures, dessins © Sonia Marques (2014-2023)



Paysage Par kiwaïda at 17:07

25/05/2023

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Musique Par kiwaïda at 23:21

24/05/2023

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Photographies © Sonia Marques


Une scène :

Un albinos au bord de la piscine, pendant les préparations des jeux paralympiques, il s’assoit avec sa mère. Il a 10 ans, tous deux, l'un blanc et l'autre noire, tentent d'être les plus invisibles sur les côtés du bassin de 50 mètres. Ils sont les plus visibles, les plus impressionnants, les plus photogéniques, selon un point de vue d'artiste ?
Photographe, j'observe la scène, sans prendre de photo, comme souvent. Les photographes ont un regard, il peut, être prédateur, il peut être contemplatif, il peut être attentif, coloriste, peintre, il y a, dans tout regard, et dans chaque regard photographique, une vision, comme, il y a aussi, aucune vision, dans un regard, même celui de photographes.

Dans certains pays d'Afrique subsaharienne, (Kenya, Mali, Tanzanie, Burundiils) et au Malawi, pays enclavé du sud-est de l'Afrique, les albinos sont en danger de mort, car ils sont traqués et tués à des fins de sorcellerie. Leurs membres et leurs os sont utilisés par les sorciers pour des rituels censés apporter richesse et pouvoir. J'ai étudié le sujet, il y a quelques années, car il s'intégrait dans mes recherches plus vaste sur l'isolation, et, avec ce sujet alarmant sur ces questions des albinos et les croyances, j'ai été sensibilisé à ces histoires réelles et dramatiques. Les albinos sont persécutés jusqu'après leur mort, car leurs tombes sont profanées, dans certains pays, selon certaines croyances.

Je réalisais des juxtapositions de sujets sociétaux, avec le regard photographique et la traque, (avec l'appareil à images fixes mais aussi la caméra, d'images en mouvements et de captation sonores) Dans ce paradoxe, mon utilisation de technologies de captation, tente d'être consciente de l'objectif premier de ces objets militarisés, et de l'utilisation de camouflage, la plus usité : voir sans être vu, notamment dans un milieu naturel, dans une forêt. Dans les arts plastiques, la photographie a souvent prit comme modèle, et pour des documentaires, l'aspect très photogénique et d'absolu étrangeté de l'albinisme, dans l’apparence d'une différence. On l'observe aussi du côté des mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles, dotés de cette mutation génétique et héréditaire, qui affecte la pigmentation et se caractérise par un déficit de production de mélanine.

Mon regard, se pose là, avec ces connaissances et cette attention. Nous sommes dans un tout autre décor, une piscine bleue, au cœur de l'Europe. Il n'y a pas de croyances, ni de sorcelleries, et pourtant, demeure l'instinct. Cet enfant porte des petites bouées à ses bras et à sa taille, il ne veut pas aller dans l'eau. Sa mère tente de le persuader, avec l'accompagnement d'un nageur professionnel, très musclé, mais peu apte à comprendre la peur de l'enfant. Celui-ci monte et descend, plonge et s’assoit auprès du jeune garçon, sans parvenir à le convaincre d'aller dans l'eau, ni même à lui donner l'envie de goûter l'eau bleue, qui est un peu rebutante, tant elle est chlorée. Il n'a pas non plus l'idée de l'engager à voir sous l'eau, avec ses lunettes, ce que cet enfant fera de lui-même plus tard, et c'est un monde qui s'ouvre. Le professionnel parait comme  handicapé, inadapté à cette situation. L'enfant crie "Je ne sais pas nager, je ne sais pas nager". Il crie si fort, qu'il attire l'attention vers cette scène particulière, et tous les nageurs et les nageuses sont interpellés par ces cris poignants, comme si on lui arrachait ses membres. Le nageur, qui devait faire la leçon, est embarrassé, car, il ne peut obliger cet enfant à sauter dans l'eau, comme parfois, à tort, il arrive que des jeunes soient poussés dans l'eau, et cela a un effet, qui peut être traumatisant. Il existe encore ces méthodes peu efficaces et contre-productives, pour lutter contre la phobie de l'eau, et de nager. L'enfant crie de toutes ses forces, assis au bord de l'eau. Le nageur et sa mère, en viennent à lui chuchoter quelques chantages attentionnés, l'obligation de le faire. Mais il réplique de plus bel "Je ne vais pas aller en prison, je ne vais pas aller en prison, si je ne vais pas dans l'eau !". Il fait esquisser un sourire malaisé : "Mais non, tu ne vas pas aller en prison", ce qui sous entend qu'il a le droit de ne pas vouloir aller dans l'eau.

Cette phrase peut paraître anodine, scandée devant un public de nageurs et nageuses, un bassin assez grand préparé pour les jeux paralympiques, mais elle prend tout son sens aujourd'hui. Cet enfant connait ses droits et il crie, devant témoin.

Personne ne peut obliger un enfant, ou un adulte à faire ce qu'il ne veut pas , surtout lorsqu'il a peur, une peur bleue.

Puis, la mère a une idée incroyable, elle décide de s'asseoir à côté de lui, au bord de la piscine. Tous deux, côte à côte, il vont, assis, parcourir, de côté le bord de la piscine, une chorégraphie grotesque, et audacieuse, osée, elle devient très touchante. Cette mère emmène son enfant plus loin, assise à ses côtés, elle l'accompagne et se met à son niveau, quitte à ce que toutes les autres personnes les regardent, dans ce ballet enfantin, novateur, assez dingue, face à ces rangées de nageurs, parallèles, tel des "terminators" en train de nager à toute allure. Eux, les idiots, ou les artistes, ils avancent assis, comme des crabes, se soulevant avec leurs mains, et se déplacent à leur rythme, pour faire les 50 mètres. L'enfant rigole, l'enfant est heureux, l'enfant prend de l'allure et de la confiance, c'est un jeu. Ils commencent à se coordonner, c'est une bête à quatre jambes et quatre bras qui marche de côté avec le poids de leurs fessiers, mi-culbutos, mi-culs-de-jatte, et infiniment chorégraphes, tels des danseurs contemporains. Ils s'élancent et l'enfant rie aux éclats. Si j'observe la scène avec délicatesse, tous les autres en font autant. C'est avec respect et empathie, avec un regard compatissant, que nous accompagnons cet enfant et sa mère, au bord de l'eau. De toutes nos forces, nous regardons, mais nos yeux sont comme des mains, des bras, des encouragements, nous sommes tous avec eux et pour eux, pour vaincre la peur. Peut-être réalisons-nous, que nous ne pouvons rire comme eux, en faisant la même chose, et pourtant, si une chaîne de nageurs, parcourait le tour de la piscine, laissant le carré bleu vide, c'est tout un espace qui s'offre différemment et une toute autre façon de regarder l'eau, de faire du sport, de s'entraîner, s'entraider, mais c'est là mon imagination qui prépare sa chorégraphie, la danse des albinos et des parents. Un peu comme le tableau de La danse du célèbre peintre Matisse, mais avec de nouveaux protagonistes.

Photographe, cette scène suffit à créer, dans ma mémoire sensorielle, une force inouïe, qui remplace toute volonté de capturer, de photographier, ce qu'il se passe est de l'ordre de l'humain et de l'intime, ce qu'il se passe restera dans ma mémoire, de photographe, ou de nageuse. Pas besoin de le montrer, de garder une trace par l'image.

C'est dans cette ambivalence de l'image, que j'explique ma façon de voir et photographier. Il y a des moments, des évènements, que je garde comme photographiés, en moi, mais dont je me suis passée d'en garder une trace, même si j'avais les outils, le pouvoir donné par une société gagnée par la consommation d'images. Cet enfant qui parvient à crier et alerter m'a beaucoup ému, car sa force faisait écho à ce que l'on ne parvient pas à réaliser, lorsque l'on nous oblige à faire des choses que l'on ne veut pas, ou, dont on a peur. Même si j'imagine, que sa vie n'est pas en danger, comme elle peut l'être dans les pays d'Afrique subsaharienne, ce cri me fait penser, qu'il vient de loin, de très loin. De cet instinct, de ce savoir, ce qui est proie et ce qui est prédation.

Si l'enfant ne sautera pas dans l'eau, s'il ne nagera pas cette fois-ci, c'est très bien. C'est que le "Non" a prit là tout son sens, toute la place. Et, c'est l'assurance qu'il sera respecté, que son corps et le temps, en accord, feront leur temps, rien ne presse. Il gardera en mémoire ce moment, son refus sera celui de son temps à lui. Le capacitisme ou le validisme sont des oppressions communes. Nous pouvons mais le plus souvent, nous ne pouvons pas, avoir conscience des normes sociales. Mais lorsque nous comprenons que des personnes non conformes à cette norme doivent s'y conformer, et se trouvent oppressées, ou infériorisées moralement et matériellement, en comparaison aux personnes valides, nous comprenons alors ce qu'est une norme sociale. Nous vivons dans un système de valeurs et de pouvoir, et les handicaps (visibles ou non, lorsqu'il s'agit de troubles psychiques) sont perçus comme des erreurs, voir des échecs, alors que les évènements de la vie conduisent à une diversité, au sein de l'humanité.

On peut se demander qui veut ressembler à un homme musclé qui nage comme un terminator et éclabousse tous les autres ? Qui sont ces terminators qui décident que toutes les lignes leurs sont acquises comme un droit alors qu'ils ne sont ni des poissons ni des planctons et que ces couloirs sont empruntés par différentes personnes. Je nage avec des unijambistes, moins bien qu'eux, ou depuis des années, un homme a perdu son pied et est un excellent poisson dans l'eau. J'ai perdu aussi de mes facultés de confiance en moi, lorsque j'ai été violentée, dans mon milieu professionnel, et la reconstruction par l'eau m'a beaucoup aidé. Comme d'autres, il n'y avait rien de visible dans le handicap, les évènements de la vie m'ont conduites à être moins valide qu'avant ou que la norme sociale. Par ces réflexions, j'ai élaboré une partie de mes recherches, non pas sur la différence des autres, mais en apprenant de ma différence, également. Nous sommes tous différents. Ce qui nous arrive, nous arrive différemment.

Il est question de capacité, dans ce que je décris, de connaissance de ses limites.

Autre chose, qui m'a semblé poignant dans ce cri, salutaire, et éminemment singulier, qui sortait du lot, des moutons de Panurge.

Si cette scène fait écho, dans ma vie, c'est que l'albinos parvient à réaliser naturellement, ce que d'autres ne pourront jamais parvenir à réaliser. Il y a des traumatisés, des victimes n'ont pu crier, ni clamer leur innocence, dans leur vie, et ont été accusées à tort. Les prédateurs et prédatrices savent repérer des victimes choisies, pour leur rareté, leur exception, leur préciosité, leur vulnérabilité, leur sensibilité, le plus souvent pauvres, et sous menaces. Les formes de prédations sont toutes différentes et à des fins de perversions, elles inversent la réalité. La menace fait taire, la fausse accusation utilisée par des personnes de pouvoir, souvent politisées, qui connaissent bien toutes sortes de stratagèmes pour faire peur, pour terroriser l'autre, est le signe d'une grande faiblesse du prédateur ou de la prédatrice. Les personnes prédatrices ignorent les capacités d'autrui, elles dépassent les limites, violent les droits. Ces personnes prédatrices qui violent, ignorent leur propre capacité. Car, elles dépassent leurs propres limites. Ces personnes sont limitées, intellectuellement, pour agir ainsi. Sans aucune conscience de leurs agissements et des conséquences, sur l'être vivant, la terre, le spirituel, elles agissent bêtement en mettant en danger un écosystème, mais aussi le-leur. Ce sont des dangers publics.

Les discriminations, dont sont victimes les albinos, dans certains pays, fomentent une disparition méthodique. Si les droits de l'Homme ont été alertés et préconisent de former les policiers, les procureurs et les magistrats pour améliorer la connaissance du cadre législatif et la coopération entre la police et le ministère public, c'est aussi une réflexion, à mener, il me semble, dans notre pays, pour tant d'autres formes de discriminations. Les forces de l'ordre, si elles étaient formées, les magistrats, les procureurs, ainsi, pourraient discerner, comment, de nos jours, ils sont utilisés par les gens de pouvoir, afin d'avilir les victimes, sans aucune protection, ni représentant, et surtout, dans l'incapacité de parler, et clamer leur innocence.

J'admire la défense de ces personnes qui crient.

Il m'est arrivé de crier sans craindre la honte pour défendre des opprimés, il m'est arrivé également, de me taire pour ne pas affaiblir un écosystème déjà fragilisé, prendre sur moi, lorsque seule, je fus attaquée à la place des autres.
Il m'est arrivé de faire des erreurs et de ne pas avoir entendu les limites de l'autre, surtout enfant, cela forge à une discipline plus fine, et adulte, l'expérience nous apprend que les erreurs ne sont pas destinés qu'aux enfants, et qu'elles se renouvellent aussi longtemps, elles s'inscrivent durablement jusqu'à former : l'expérience de la vie.

Ce ne sont pas des positions confortables, et, comme cet enfant et sa mère, qui marchent en crabe assis, au bord d'une piscine olympique, devant tout le monde, le ridicule ne tue pas, c'est une étape vers la liberté.

Il fut curieux cet écureuil à la queue noire, rencontré sur le chemin des pavés des ponticauds.

Qu'il était agile et si habile à disparaître loin des êtres humains !

Parfois, on rêve d'être un écureuil et parvenir à grimper si haut, devenir inaccessible à tout danger public. 



Enseignement Par kiwaïda at 12:19

18/05/2023

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C'est un peu comme ça

Artiste c'est de la cuisine

Une pièce de théâtre écrite et dessinée en 2016

Un film en 2012

Et des gorgones en 2017 ou 18 ?

Du satin, des grandes impressions fluides et des albums musicaux de voix de Pépino, l'oiseau amoureux !

Des sculptures lumineuses, en terre (c'est possible ?)

En 2023, la femme des bâtons... de pluies et des rêves...




On est sérieux en 2022 ! Le plus souvent...



À cinquante ans, une artiste ne se prend jamais au sérieux...



On voit clair et loin devant ! En 2023 on est un roi ! Les ailes déployées...



Aux canicules on dit bonjour funambule !

Jamais au sérieux...



Pourtant, l'écriture... c'est sérieux !

Il y a 10 ans j'étais dans les nénuphars, à présent je suis dans les rosaces...







Spéciale dédicace à Opale :

Le poète pieux, ennemi du sommeil, Dans le creux de sa main prend cette larme pâle, Aux reflets irisés comme un fragment d'opale, Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil...

Comme écrivait Baudelaire...

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse...
Elle laisse filer une larme furtive...



Et comme j'adore Laurie Anderson... Et son Superman des année 1981...
Elle s'est inspirée de l'aria "Ô Souverain, ô juge, ô père" ("O Sovereign, O Judge, O Father") de l'opéra Le Cid de Jules Massenet en 1885.

Magnifique !

Mais qui connait cet Opéra aujourd'hui ?
Et pire, qui connait Laurie Anderson ?
Qu'apprend-on à l'école ? (le " T " euphonique ?)


Je fais partie d'une génération euphonique !



Musique Par kiwaïda at 01:12

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