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lundi 19 juin 2023

ℙ@ηтα



Photographies © Sonia Marques

vendredi 15 octobre 2021

ℝ∃ℭiT∀ℒ


Récital

Photographies © Sonia Marques

jeudi 4 mars 2021

ϟϴḺϴ FiℵѦℒ

Photographies © Sonia Marques

Duo finaux

Soleil d'été en hiver

Coucher rose pastel

Piano solo final




dimanche 21 juin 2020

♥ℯґ﹩ ʟ℮﹩ ʝøüґṧ μ℮їℓłℯʊґ﹩

Plonger dans les jours meilleurs pour aller de l'avant, jeter ce que l'on ne veut plus, respirer avec le meilleur, dans les chemins de l'expérience amoureuse.
Tu as toujours été là, nous avons été là, nous irons plus loin.


Photographies © Kiwa & Thejazzist

Des peintures que j'ai réalisées, impressions sur plexiglas...

Un nougat qui nous aimait, en fait une nougatine...

Des tissés divers et variés, et des peintures de tissages...

Tu as toujours été là...

Des dessins joyeux, des farandoles et rubans fantaisistes...

Du raku et de l'indigo...

Mon oiseau bleu, mon ange...

Survivre... Vivre... Sur l'épaule... Résister...

Trouver les ruisseaux aux sources des plaisirs...

Confiance...

La paix...

Limoges... Lucides...

L'art...

La constance...

Le verbe aimer...

*

« Rares sont en effet les relations uniquement fondées sur ce que chacun sait de façon démontrable de l’autre, et rares celles qui dureraient un tant soit peu si la foi n’était pas aussi forte, et souvent même plus forte que les preuves rationnelles. »
Écrivait le philosophe Simmel, sur la relation de confiance.

Je lisais sur "la confiance" :

Toute relation de confiance serait un premier pas risqué, un saut au-delà de la certitude. On ne peut exiger la confiance, cela aurait pour conséquence de repousser l'émergence de la confiance. Le premier pas risqué du pari et de la foi, ne se commande pas. Dans le premier pas, l'individu qui avance et expose sa confiance se trouve dans une position de vulnérabilité, seulement s'il se trouve dans cet état, il peut alors attendre, se mettre à disposition, formelle et normalisée, que sa confiance ne sera pas déçue. Si la réciprocité n'est pas présente, il s'agit d'amener l'autre à la réciprocité, l'initiatique d'un premier don entraine un contre-don.

Un acte qui force le respect n'a pas de caractère obligatoire.
La condition de la préservation.
Si les comportements opportunistes sont sanctionnés, l'absence de communication est un problème différent et conduit ineffablement à la méfiance. Car la confiance nécessite des points d'appuis pour se développer.

Dans un milieu carcéral, on parle de "balance" et de traîtres", et de "complices". Il est des entreprises, des institutions, où ces types et modes, ressemblent à ces langages basés sur la loyauté. Sauf, qu'il faut discerner un lieu carcéral, d'une entreprise, d'une institution toute autre.

Les comportements opportunistes ou liés à la trahison peuvent-être érigés en comportements exemplaires. Ce qui détruit les moteurs de la confiance, dans une société, puisque l'incertitude prévaut, dans toute relation de confiance. Il se situe entre le savoir et le non-savoir.

L'impasse collaborative est dû à une absence de confiance et le sentiment d'inquiétude, que l'on peut constater en France, peut être nourri par l'injustice et le ressentiment. Le recours et les procédures en justice, enlèvent l'ingrédient indispensable de la protection d'une communauté, de son corps. S'il n'était pas possible de se fier aux autres, toute interaction deviendrait incertaine.

« Celui qui sait tout n'a pas besoin de faire confiance, celui qui ne sait rien ne peut raisonnablement même pas faire confiance »  écrit encore Simmel.

Ainsi je crois au lien, c'est un travail et un effort, qui ne demande pas d'effort, dans le sens qu'il n'y a pas de force, sur l'état donné. La paix, à mon sens, est la notion la plus difficile, la plus essentielle, pour vivre ensemble. Chacun avance avec le pardon. Après avoir réfléchi sur les notions abordées par Jankélévitch, autre philosophe, il me semble que le pardon est lié à l'individu et son histoire, quasiment, son karma. Si le pardon, c’est renoncer à l’espoir que le passé aurait pu être différent, nous pourrions accepter les maux du passé comme une fatalité heureuse : le passé devait être ce qu’il fut pour qu’une personne puisse devenir ce qu’elle souhaite être. Pardonner serait toujours pardonner sans avoir le pouvoir d’accorder le pardon. Pardonner l’impardonnable, n'est pas un pouvoir, car il se situe dans l'impossible, c'est une forme de courage qui le transcende. Le courage de pardonner n’existe pas avant la situation dans laquelle je suis appelée à être courageuse. Je trouvais intéressant cette idée, selon Jankélévitch, que se faire Dieu pour l’homme est toujours diabolique, car se faire Dieu parmi les hommes, c’est rendre l’existence des autres hommes impardonnable en souffrant sa propre impossibilité d’être.

Même si l'on se pose continuellement la question de l'impardonnable au regard des atrocités historiques, il me semble que l'impardonnable doit pouvoir être, lorsque l'on considère que le mal radical est placé dans le mal, l'enfer, et ne se tient plus dans l'humain (tel que Hannah Arendt avait déjà exposé ce discernement) Considérer qu'une agression consiste très exactement à rendre l’existence de l’Autre impardonnable, ce serait déchoir la victime de son humanité qui est dégradée en animalité. Considérer qu'un ou qu'une agresseur.e puisse avoir été victime, par le passé, et reproduise le mal, c'est considérer l'agression comme "humaine" et donc s'orienter vers le pardon, comme se pardonner soi-même, de ne pas avoir été à la hauteur d'une défense. C'est humain, tout simplement. C'est rétablir la confiance en soi.
Pour l’impardonnable et les questions historiques, de guerre, oui, je peux, me la poser, mais dans les cas historiques et tels qu'une société est capable d'en analyser les fondements du mal, se référer à l'éthique et à la philosophie. Évidemment, la foi et la spiritualité, tiennent lieu aussi de recherche sur le bien et le mal.

État de la recherche... Ma pensée s'intéresse à la confiance, celle-ci est établie, selon moi, de façon inégalitaire. On ne peut réclamer d'égalité dans la confiance, mais considérer l'incertitude, comme la mesure d'une réciprocité.

Je sais que la pratique est éloignée de la théorie, parfois, mais puisse-t-elle devenir une pratique philosophique ? Sans dogme, mais par l'expérience ? Un à postériori.

lundi 20 février 2012

ṧ◎ʊґїя℮ √☺ℓé

Kiwaida_soundcloud

http://soundcloud.com/kiwaida/

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J’ai découvert Ash Ra Tempel, (Ashra), groupe allemand de Krautrock, dont j’aime beaucoup l’Oasis et sa vidéo, et grâce au soundcloud kiwa, j’ai mis dans mes favoris leur « Sourire volé » et leur « Sunrain » qui me rappellent les longs morceaux planants de l’ambiant les yeux ouverts que j’ai pu écouter dans les années 90. Quelques technos de Détroit, acid, house et le old style de Chicago, histoire de retomber en enfance du club, avec les grosses locomotives pour se mettre en marche, je redécouvrais Brian Eno sur Warp Record, complètement inventif et chaotique, avec 2 jeunes compositeurs Jon Hopkins et Leo Abrahams, parfois aérien et atmosphérique, avant de découvrir le Skwee du nord, dont Daniel Savio à inventé le terme. De quoi se remuer le popotin, Big Wiener de Daniel Savio me mettrait presque dans les mêmes sensations qu’un Buraka Sound Sistema portugais (mélange de Kuduro avec une touche de musique électro, du breakbeat et du grime), pourtant entre l’Afrique lusophone moins sage et la neige suédo-finnoise feutrée au computer, il y a des vols d’oiseaux. Il y a un jeune DJ parisien qui signe Opprefish, allias Simon Févry, dont j’apprécie les compositions, lui même fan de Trentemøller, comme quoi (aussi à l'affiche du dernier film de Pedro Almodovar que j'aimerai bien revoir)…

J’ai une oreille et une culture musicale en éventail, un beau panel, c’est une chance. Je ne sais si les années de solfège ont servi à l'écoute, versus très classique, même pas jazz ni impros, quoique Érik Satie m'a sauvée, mais bien plus le plaisir et le désir de voyager à travers des sonorités nouvelles ou retrouvées. Avant de découvrir la techno minimaliste qui m'a complètement envoutée un temps, je passais de la pop au rap à la bossa et la world music avec des sonorités très sud-américaines, jusqu'à la house et un peu d'acid...  L'électronique est venu lisser le paysage et tout est devenu électronique. Je suis passée il y a quelques années par les Drones, enveloppements mystérieux, il faut descendre bien des escaliers pour s'immerger, car j'étais aussi musicienne praticienne plutôt "deep" et "minimal". Un artiste récemment me disait qu’il n’écoutait jamais de musique, je me demande comment fait-il pour survivre ou créer ou même bouger, danser ? En fait je ne pourrais pas vivre sans musique, même celle du silence s'écoute invariablement, même quand l'électricité s'éteint. Le silence est une expérience très difficile de nos jours, mais il semble que l'on s'y habitue très vite et que la marche arrière soit encore plus difficile. Les gens de la campagne l'expriment sans doute mieux que moi. Évidemment les réseaux sociaux occultent des pans entiers de musiques et de sons en dirigeant et proposant des sons (UBU est un site pas mal pour découvrir, sur la poésie) Sur le principe des alliances, des tags, des nuages qui se croisent, les découvertes se font par influences et associations, comme voyager en hypertexte, de liens en liens et là le parcours est enivrant, on peut voyager très loin, remonter très loin ou prospecter comme avec une truffe. Et c'est anachronique.
Les dictatures, le plus souvent, interdisent la diffusion du son, l'écoute de musique ou même de danser, de pratiquer la danse. Il faut maintenir la masse concentrée et servile afin de la manipuler, qu'elle ne soit pas distraite et surtout qu'elle ne prenne pas de plaisir, pas d'évasion, pas d'invention, ni de mélanges. Tout un programme.
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Je racontais à un ami, comment enfant, sans moyen de m'acheter des K7, j'avais trouver un truc : il y avait un gros micro orange relié à un emplacement pour une seule K7 chez mes parents. J'écoutais un radio-réveil offert par ma voisine, la journée, les nuits aussi et j'avais juste l'oreille pour entendre ce qu'il me plaisait d'enregistrer, faire des choix, de garder trace. J'attendais sur une table avec mon micro collé au radio-réveil et lorsque le tube que j'aimais passait, "tac" j'appuyais sur la grosse touche rouge "REC" et à la fin j'arrêtais l'enregistrement par le bouton "STOP". Et je faisais cette manipulation à chaque fois que l'animateur radio annonçait le tube que je souhaitais enregistrer, parfois rien n'était annoncé et il fallait, comme un indien à genoux au sol qui écoute un rail, sentir le train arriver. Pas mal d'adrénaline, c'est très animal comme feeling. Il fallait enregistrer juste et je faisais même des "fader" : je baissais le son à la fin et commençais mon enregistrement le son plus bas en le montant doucement, afin de ne pas avoir de "cut", de coupe trop raide et me faire une super K7 avec tous mes morceaux. Je récupérais, en fait, car je n'avais pas de K7 vierges, les K7 enregistrées de mon cours d'allemand que notre professeur nous avait obligé de copier sur une dizaine de K7 vierges. J'ai vite compris qu'il était plus crucial et salvateur et enrichissant de copier par-dessus mes tubes façon "dj" K7. Je n'avais aucun moyens mais pas mal d'idées. Une initiation technique comme une autre sans l'école. Je me souviens aussi avoir fixé sur le titre d'Alain Bashung, "Madame rêve" et d'avoir décidé de le copier en boucle, recto et verso sur une K7 audio 'vierge' 90 mn, afin de ne pas à avoir rembobiner la K7 pour ré-écouter le morceau. C'était un geste radical et exclusif. Avec ma soeur, nous faisions des animations radios devant le miroir avec le micro en passant des chansons, soit en allumant par surprise le radio-réveil magique, soit en passant des 45 tours sur le superbe mange-disque orange (ma mère avait une collection de disques) Aujourd'hui j'imagine que si nous nous étions filmées nous serions prêtes pour une exposition au Musée d'Art Moderne avec Lizzie Fitch et Ryan Trecartin. Nous débutions les années 80 et la nouvelle chaîne TV dédiée aux clips réveillait ma synsthésie. Plus tard j'ai eu le premier "Walkman" radio FM de la taille d'une carte bancaire avec des écouteurs en mousse orange et là, cela a été un mode "balade" à travers la banlieue ou la campagne portugaise, assez fantastique... Walkwoman. Une autre dimension s'opérait peu à peu, celle de l'écoute, avec des sensations qui ne m'ont depuis jamais quittées... De la découverte du hip hop en banlieue nord : un jour mon père nous avait ramené de son travail une K7 orange avec les premiers Sydney et mot "MC" dessus, jusqu'au premier CD digital (Compact Disc), je m'en souviens encore c'était un CD des Pink Floyd ; ou de la découverte du 45 tours (disque vinyle, ou microsillons) du "Je t'aime moi non plus" de Gainsbourg qu'avait ma mère, avec la pochette icône de Jane Birkin, enfant, on ne peut pas oublier cela. En banlieue, cela allait très vite ces infos sur la musique et ses modes de diffusions et ses nouveaux supports. Après, il fallait trouver une platine pour écouter un compact disc... Années 70-80. Je n'achète plus de CD depuis des années, moi-même dans l'immatériel, seuls les données s'archivent... pas très bien. Le mp3 a donné une qualité égale et sans relief aux sons qui ont trouvé également des supports adaptés et clefs USB et téléphone, l'écoute ne produit pas les mêmes sensations physiques. Ainsi, il est plus aisé de détruire sa qualité, du glitch au cut à la saturation, surimpression, peu importe car le son est déjà mauvais. C'est dans ces dysfonctionnements et failles du système qu'opère la création aujourd'hui, on ne compose qu'avec des imperfections.
Un réseau social n'est pas représentatif d'une collection de sons, ni de souvenirs de voyages et de rencontres d'où naissent vraiment la musique, le refrain d'un sentiment. Pump up the volume !



Cet ami doué d'écoute m'a dit aussi que j'avais pas mal de ressources, un ami comme ça, on le garde précieusement, et pas pour Facebook mais pour la vie ;.)