Un beau récital à l'inauguration du Parvis Des Clarisses, un nouvel espace de convivialité et de culture réhabilité par le diocèse dans l'ancien couvent des Clarisses de Limoges, par l'ensemble Collegium Telemann, composé de 2 sopranos, violon, traverso, viole de gambe, clavecin, un programme de musique baroque (Telemann, Quentin, Bach, Orejon, Guillemain, Bernier) Nous avions pu être témoins des travaux l'hiver, et, d'une visite privée, par hasard, et tout est hasard, pas si hasard, nous savions qu'une œuvre allait orner l'entrée, dans un style discret mais flamboyant, en bronze, réalisée par le dernier fondeur du Limousin, l'artiste Guillaume Couffignal.

Ce café solidaire se propose d'être un lieu où, l'attention à l'Autre, au Bien, au Bon, au Vrai, au Beau sera invitée et donnera du sens à la vie. Est résumé dans la citation choisie, le motif du cœur :
"On ne voit bien qu'avec le Coeur" Antoine de St Exupéry

Cet espace s'inscrit dans tout un écosystème autours de la cathédrale St-Etienne, où une pension familiale, accueillait déjà des personnes en grandes difficultés, aux faibles revenus, d'un isolement relationnel et social, mais suffisamment autonomes pour ne pas relever d’ un accompagnement éducatif lourd.

L'histoire des sœurs clairettes est documenté, à Limoges il y a une sœur qui est arrivée ici dans les années 1650... de la lignée des sœurs de Saint François d'Assise, qui ont pour vocation d'être dans le monde au service des plus petits.

Je trouvais cela très intéressant cette histoire de congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière.

Par hasard, et tout est hasard, pas si hasard, arrivés lorsque les musiciens se préparent, dans un lieu frais. Baroque, chaises et tapis, le paradis des pies.

Le hasard qui n'est pas un hasard fait qu'une pie est tombée du nid ici, bien avant l'ouverture. Personne ne faisait attention au plus petit, chacun, chacune, affairé à sa brocante à la vente de bibelots. Sur des tapis, elle ne pouvait ni voler ni manger, elle appelait ses parents, qui eux, ne pouvaient pas la secourir dans le capharnaüm des êtres humains. J'ai aperçu perchés très haut, les parents, qui lui répondaient, et elle ouvrant son bec vers eux, à la merci des prédateurs. Elle sautillait de toute ses forces, les dernières. L'équation impossible. J'ai donc effectué un sauvetage en douceur, et ses parents le savent. Je dois lui offrir un retour aux sources, après avoir repris des forces, en bonnes compagnies, elle vole à présent de ses propres ailes. Elle a beaucoup dormi. Humble demeure, repos mérité, piqué du bec, et non du nez. Pfff ! Que l'arrivée dans ces hospices plus clémentes fut mérité ! Appétit petit ogre, pépie de pie. Le voile est bleu céleste, comme les perles de ses yeux, la nuit noire, comme la tête d'une pie, pas encore pipelette. Chemin tissé d'apprentissages, la réintégrer dans son milieu naturel, là où elle est née, étapes par étapes. Quoique, jusqu'à présent tout s'est fait, de façon quotidienne sans difficulté, avec les petits accidents des bébés oiseaux que je connais si bien, leurs essais et leurs dérapages à surveiller. Nous établissons un programme de réhabilitation et d'écoute des autres habitants ailés, entre autres, à l'aube, et au coucher. Devenue sa soigneuse et mère de substitution, tâchant de ne pas m'y attacher, la réussite du programme sera lorsqu'elle sautera sur les arbres et se nourrira et dormira seule, ou avec sa famille, si celle-ci la reconnaît. À priori, jusqu'en automne ils vivent en famille.

Le matin, nous ne sommes pas bien réveillées, la pie m'attend... Ces jours-ci, elle a pu entendre et observer son milieu naturel, il y a des séquoias, de grands arbres qui seront des lits de nuit. Il faudra bien qu'elle fasse sa place parmi ses corneilles, mais aussi de toutes les choses et bruits des êtres humains, pluies et tempêtes naturelles... Ou feux d'artifices, Canicules et raréfactions de l'eau... Comme l'on devient vite un parent, qui anticipe tous les dangers ! Elle m'apprend l'envol et la nature. Attirée par le plus haut, le plus élevé, frugale et joyeuse, la pie est très intelligente, l'une des espèces qui s'adapte le mieux à tout environnement. Anthropisation des paysages... L’anthropophilie, de anthrôpos (« homme ») et de philos (« amour de »). La pie anthropophile, est capable de vivre aux côtés de l'être humain. Elle n'a pas peur, la pie est un oiseau courageux, espiègle, messager spirituel protecteur et tant d'autres félicités... elle m'apporte la joie, avec l'intelligence de son esprit.

Je n'ai jamais vu un oiseau réaliser autant de progrès en quelques jours ! Qui est le maître et qui est l'élève ?
Il y a toujours une école, même lorsque l'on pensait fermé l’accueil des sages enseignements !

Photographie © Sonia Marques

"En attendant, j'ai appris à lire et jouer avec des boulettes de papier, prendre mon bain, écouter de la musique... pipapelula... voici que je chante aussi, je recherche la bonne fréquence de ma radio..."



Le voyage des plantes & les Grandes Découvertes
Auteur José E. Mendes Ferrão
Traducteur Xavier de Castro
Édition Chandeigne

Description :

On connaît un peu en France l’histoire de la tomate, de la pomme de terre, du maïs, originaires du Nouveau Monde, parce qu’ils ont conquis l’Europe et que leurs tribulations nous ont été vaguement enseignées à l’école. Mais on ignore qu’aux XVIe et XVIIe siècles, quasiment toutes les plantes vivrières ont changé de continent, bouleversant complètement les habitudes alimentaires et les pratiques agricoles dans le monde entier, en particulier dans les zones tropicales. Ainsi les plantes typiquement asiatiques comme les cocotiers, les manguiers, les orangers doux, etc., vont se retrouver rapidement en Afrique et aux Amériques ; à l’inverse, les plantes américaines – patates douces, ananas, arachides, papayes, noix de cajou, etc. – vont s’implanter sur les deux autres continents ; l’Afrique va exporter quelques plantes d’importance comme le café ou le palmier à huile. La banane et la canne à sucre, d’origine asiatique mais acclimatées depuis longtemps dans le bassin méditerranéen, connaîtront soudain une exploitation quasi industrielle en Afrique et dans le Nouveau Monde. Cette diffusion s’est essentiellement faite sur les navires portugais de la ligne des Indes, disséminant graines et plants aux escales de Madère, Açores, São Tomé, en Angola, au Mozambique, puis à Goa et Malacca, plaques tournantes des échanges en Extrême Orient. Doté d’une riche iconographie d’époque, ce livre conçu à la manière d’un dictionnaire dresse un inventaire spectaculaire de cette première mondialisation.. Il relate la découverte et le voyage des 69 principales plantes vivrières consommées dans le monde et de quelques autres qui eurent un usage industriel plus ou moins important (hévéa, ricin, aleurite, rocou, etc.). Il donne les conditions de leur découverte ; leurs premières descriptions et appellations, images extraites des sources d’époque ; leurs multiples pérégrinations jusqu’à aujourd’hui; pour chacune, les chiffres actuels de la production mondiale, son évolution et les principaux producteurs.