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15/06/2015

ᒎᙓ ᔕᘮᓰᔕ ᒪᙓ ᕈᙓ♈ᓰ♈ ᑕᖺᙓᐯᗩᒪᓰᙓᖇ

Le Petit Chevalier
(Nico)

Je suis le petit chevalier
Avec le ciel dessus mes yeux
Je ne peux pas me effroyer

Je suis le petit chevalier
Avec la terre dessous mes pieds
J'irai te visiter
J'irai te visiter

Par kiwaïda at 22:19

12/05/2015

ᑭᓮᖘ〇ᖇᘉᓰ♈ᕼ〇ᒪ〇ᘐᓮᕮ



La session de Christophe Chassol "Pipornithology"

Avec Big Sun, son rayonnant quatrième album, Christophe Chassol clôt sa trilogie d'ultrascores (la méthode d'harmonisation du réel qu'il a développée) commencée à la Nouvelle-Orléans créole (Nola Chérie, 2011) et poursuivie en Inde (Indiamore, 2013). En mars 2014, il part pour la Martinique, d'où sa famille est originaire, ces Indes de l’ouest au cœur de ce qu'il souhaite exprimer de plus personnel et de plus universel. Avec la chef opératrice Marie-France Barrier et l'ingénieur du son Johann Levasseur, ils filment et enregistrent des rencontres, des scènes de la vie quotidienne, le carnaval: un documentaire impressionniste qui constitue la matrice de Big Sun.

Au retour, il compose, monte, assemble, répète et crée les 27 plages d'une odyssée de l'espace antillais en 70 minutes. Big Sun allie le sifflement d'un oiseau et celui de Pipo Gertrude, la poésie de Joby Bernabé, la conversation d'une habitante de la montagne, le rap de Sissido et Samak, la flûte de Mario Masse, le carnaval de Fort-de-France, les conques, le son de la mer ou le chahut d'une partie de dominos. Et de somptueuses pièces comme La Route de la Trace ou Reich & Darwin, qui surgissent au détour d'un virage et nous éblouissent....


Et superbe Odissi (Indiamore)

Par kiwaïda at 00:28

02/05/2015

J̶̷̸̲̿̿̿ᴇ̶̷̸̲̿̿̿ ̶̷̸̲̿̿̿ᴠ̶̷̸̲̿̿̿ᴏ̶̷̸̲̿̿̿ɪ̶̷̸̲̿̿̿s̶̷̸̲̿̿̿ ̶̷̸̲̿̿̿ᴛ̶̷̸̲̿̿̿ᴏ̶̷̸̲̿̿̿ᴜ̶̷̸̲̿̿̿ᴛ̶̷̸̲̿̿̿ ̶̷̸̲̿̿̿ᴊ̶̷̸̲̿̿̿'̶̷̸̲̿̿̿ᴇ̶̷̸̲̿̿̿ɴ̶̷̸̲̿̿̿ᴛ̶̷̸̲̿̿̿ᴇ̶̷̸̲̿̿̿ɴ̶̷̸̲̿̿̿ᴅ̶̷̸̲̿̿̿s̶̷̸̲̿̿̿ ̶̷̸̲̿̿̿ᴛ̶̷̸̲̿̿̿ᴏ̶̷̸̲̿̿̿ᴜ̶̷̸̲̿̿̿ᴛ̶̷̸̲̿̿̿

C.A.R. (Choose Acronym Randomly) Chloé Raunet à Limoges (Photographie © Sonia Marques)

j'entends tout, tout tout tout, je vois tout, tout, mais je ne dis jamais rien, rien.

C'était hier, un muguet du premier du mois de mai <3
Une reprise de Christophe, de sa chanson "La petite fille du 3e" (de 1971 !)



Choose Acronym Randomly


C.A.R., le projet solo de l’ex-meneuse du groupe Battant : Chloé Raunet
Sinon c'est plutôt ça C.A.R. : Idle eyes (le clip vidéo est de Fiona Garden, le design par son mari, à Fiona : Ben Ashton)
Entre new-wave 80's et électro comparée à la post-punk Siouxsie. Sur un label français (Kill the Dj)
Magnétisme, détermination, défi. Plus pop et lumineux que son ex groupe Battant. Un oiseau Phénix ?

Par kiwaïda at 15:51

31/03/2015

ṧ¥ηт♄➸ẘα♥ℯ ℃ѺḺḎ

Cosmetics en concert à Limoges (Photographie © Sonia Marques)

Né en 2009 à Vancouver dans une relation de couple amoureuse et artistique, le groupe Cosmetics (initialement Softness, en référence à une chanson du groupe Dorothy, qui est une de leurs influences majeures, décline le mode binaire en toutes choses. Blanc/noir, garçon/fille, feu/glace, electro/disco, futura/retro - synthétique et minimale, la musique de Cosmetics joue avec ce qu'il faut de distance de la tension entre un érotisme trouble et la rigueur froide des machines.
Festival les femmes s'en mêlent

Aja Emma et Nic M.

Sleepwalking

Salut Vancouver ;.)

Par kiwaïda at 22:02

24/03/2015

ℒℯ﹩ ƒεμღ℮ṧ ṧ‷ℯη мêłℯᾔ⊥



Roniia, en concert à Limoges (Festival les Femmes s'en Mêlent) Photographies © Sonia Marques

Roniia : projet électro de l'américaine Nona Marie Invie. La chanteuse chantait dans son groupe, Dark Dark Dark. Sa voix, ses textes introspectifs... À présent, voici Roniia... Ballades denses, basses profondes et voix douce dans l'électro dark de Mark McGee (Father You See Queen) et Fletcher Barnhill (Joint Custody).
Chanter au milieu de nul part, tout n'est pas perdu. Je ré-écoutais mes démos de Kate Bush, sans me douter que
Nona Marie Invie s'y poserait aussi un peu. Des louanges aux abandons, sauvages mémoires de filles.

Le festival Les Femmes s'en Mêlent # 18
Le festival Les Femmes S'en Mêlent célèbre la scène féminine indépendante depuis maintenant 16 ans. A sa naissance en 1997, il ne s'agissait alors que d'un unique concert parisien, le 08 mars, journée internationale de la femme. Gardant cette même idée de départ mais s’affranchissant de cette journée de célébration, les Femmes S'en Mêlent s'étend désormais dans toute la France et sur plusieurs soirées à Paris et Grenoble. Porté avec passion et curiosité, reconnu pour son éclectisme et son exigence, le festival met en avant des artistes innovantes, téméraires, affranchies et profondément singulières. Prenant appui sur une scène féminine de plus en plus riche et variée, il s'est développé au fil des années pour devenir un rendez-vous européen incontournable. Tirant partie de sa renommée il accueille de nombreuses artistes internationales et fait la part belle à la découverte et à l’émergence de nouveaux talents. Les Femmes S'en Mêlent, hormis ce subtil jeu de mots dénotant avec un certain plaisir la présence de plus en plus importante des femmes dans la musique ; est un festival militant, solidaire, défricheur et indispensable.

En témoignent les passages, dans les éditions passées, de Feist, Cat Power, Emilie Simon, Camille, CSS, MIA, Yelle, Regina Spektor, Daphné, Ebony Bones, Austra, Christine & The Queens… à leurs débuts anonymes, avec la réussite qu’on leur connaît depuis. D’autres artistes, confirmées celles-là, s’y sont produites. Ainsi Kim Gordon (Sonic Youth), Maria McKee (Lone Justice), Brigitte Fontaine, etc.


Nona Marie Invie: I grew up reading feminist authors and participating more in women’s rights groups and actions. Women that I met in high school and college encouraged me to become an independent woman reaching for my dreams. I wouldn’t be able to write if it weren’t for the poems of Gloria Anzaldua. And I probably never would have sang in front of anyone if I hadn’t started out singing Hole and Babes in Toyland covers. I think a lot about women who have worked hard for their success in music and beyond and they inspire me to keep working harder and writing better songs. Kate Bush is an example of an amazing woman who started writing early and was able to keep control over her career, even when tempted with a big label deal. And women like Chan Marshall and Mary J. Blige are examples of women who have overcome addiction and still make amazing records. I am always searching for female role models who are working hard and leading healthy, sustainable lives. I usually look to my friends who tour without abusing drugs and alcohol for support. But it is hard for me to find accessible role models for the way that I want to live as a touring musician.

(...)
I’ve noticed that I am often the only woman performing at show out of all the bands. I wonder if other people notice this; if this changes the way they watch our band and other bands. I usually have the most fun watching other women sing and play music. Most of my closest musicians friends and muses are women. Women are magical. It’s true. Sometimes it feels powerful and important to be the only woman singing at a show. If I wasn’t there it would just be a bunch of guys on stage. When I first started going to shows it always bothered me when there were no women performing. I found those shows to be boring. I found myself seeking out bands with more women in them. Now I put pressure on myself to sing and perform better because it feels like people might be paying more attention, or paying attention in a different way to our music.  I know that my voice and music stands out amidst all of the male voices.

Par kiwaïda at 19:25

08/02/2015

ᕮᘐ૪ᖰ♈ᓮᗩﬡ ℱᗩﬡ♈ᗩᓰᔕᓮᗴ

Vincent Peirani et Émile Parisien au CC J.Gagnant à Limoges (Photographie © Sonia Marques)

Accordéoniste et saxophoniste brillantissimes. Merci.

+ d'info (interview)

Vincent Peirani et Émile Parisien au CC J.Gagnant à Limoges (Photographie © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 20:51

16/08/2014

☮η ⊥ℌ℮ ґøα∂

For the road ;.)

Par kiwaïda at 23:06

08/07/2014

♭ʟυε ḟ☺ґε♥ℯя

Everybody move & blue sky (Photos © Sonia Marques & lover)

Par kiwaïda at 01:10

21/05/2014

Шḯ⊥♄☺ü⊥ У◎ü ♏¥ ℒ☤ḟℯ Ш◎υʟⅾ ฿ℯ ฿øґїᾔℊ

tout corrobore avec mes articles précédents

Par kiwaïda at 19:15

10/05/2014

øяℊüℯ

Retrato (Photographie © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 19:50

07/05/2014

JÅℤℤ

Rythme en 7 (Photographie © Sonia Marques)

Logo du site de Dimitar Bodurov

Hasard : Trouver un endroit pour grignoter un sandwich... Il est déjà tard l'après-midi, tomber sur un théâtre derrière une friche, sur l'ardoise noire un concert est inscrit à la craie blanche pour le soir : Bodurov trio seven stamps (jazz) 20H30. C'est bon, on peut venir prendre des places à 20H.

Chance : Le trio devait jouer au château de La Borie, dans le lieu de création pour la musique des arts et du son en limousin et problème d'organisation, plus de place. Le théâtre Expression 7 à Limoges accueille le Trio seven, le 7 mai, qui nous fait découvrir le folklore bulgare sur le travail du rythme en 7. Il faut avoir 7 ans et savoir guider le hasard, car il ne rencontre pas la chance tout seul. Une découverte exotique et chic pour des oreilles veloutées.

Dimitar Bodurov > piano /
Mihail Ivanov > contrebasse /
Jens Dueppe > batterie
Trois chats sophistiqués et élégants. Chacun excelle dans sa partie, tous s'initiant à l'autre en se mêlant intimement aux onomatopées sonores des cordes, des cymbales, de l'air, se connaissant depuis 10 ans, nous arrivant de Cologne, direct à Limoges, repartant pour l'Allemagne et Cologne, La Hollande à Utrecht, Tulcea en Roumanie, La Bulgarie, Berlin, Amsterdam... Un jeu joyeux, vif, excitant, fin, très subtil, complexe, des myriades de tons débridés, une contrebasse se transforme orientale, une batterie taquine et étincelante, un piano en cavale. Expérimentaux, ils touchent leurs cordes et tapent sur les caisses, avec délicatesse, imposent le silence humblement. Bel acoustique, belles personnes. Thank you !
Bulgarian pianist/composer /producer Dimitar Bodurov has resided in The Netherlands in 2000 and has already established artistic presence. Having both firm classical and jazz background Bodurov has received recognition with utilizing Bulgarian folklore. His musical scope omits the necessity of commitment to a particular style or genre but rather search for possible correlation of musical ideas.

Par kiwaïda at 23:00

10/01/2014

ᔕᗩᒪ⋒♈ à ♈ᗢᓰ

Par kiwaïda at 09:44

28/10/2013

ᒪᗩᘮᖇᓮᙓ ᗩﬡᕍ ᒪᗢᘎ

Laurie Anderson et Lou Reed à Coney Island, New York, 1995 / d'après la photographie d'Annie Leibovitz

  

Il n'y a pas si longtemps...

Lou Reed (Photographie © Timothy Greenfield-Sanders)

Par kiwaïda at 14:58

04/06/2013

〇ᓮᔕᙓᗩᘎ ᖱ'ᗩFᖇᓰᕋᘮᙓ

Show de Nouss Nabil  / photographie © Sonia Marques

"Je veux contribuer à l'amélioration de la condition humaine à travers ma musique"

Accueillis par la Maison des Droits de l’Homme dans le cadre du partenariat entre les régions Limousin et Plateau Central (Burkina Faso) le groupe est présent en Limousin du 30 mai au 6 juin et participe à diverses animations.

Nouss Nabil était parmi nous ces jours-ci, les dents du bonheur, le bonheur et ses essentiels. Précarité, apocalypse, diversité, pluie, vent, soleil, nuit, grésillements... rien ne peut corrompre et interrompre ce moment de grâce, le rythme dans la peau, le voyage assuré et nous dans son sillage.

L’artiste, accompagné de 4 instrumentistes expérimentés, présente son univers musical et partage les ondes de sa vibration avec le public. Naissance d’une musique de fusion qui tire ses origines du Ruudga accompagné d’autres instruments à prédominance traditionnelle. L’univers sonore de Nouss Nabil est un savant mélange d’instruments traditionnels et d’instruments « classiques », où le Ruudga et la calebasse côtoient la kora et la guitare acoustique. Ce mélange de sonorités, traditionnelles et modernes, est une manière pour lui d'interpeller la conscience humaine avec un univers sonore qu'il n'a pas l'habitude d'entendre.

Faire du «Ruudga »  était devenu pour Nouss Nabil une occasion unique et solennelle où il vivait de grandes émotions, de grandes vibrations, autrement une sorte d’extase et de bonheur sublime.

Show de Nouss Nabil  / photographie © Sonia Marques

Biographie de Nouss Nabil

Artiste musicien chanteur, auteur compositeur, interprète, acteur burkinabé, Inoussa OUEDRAOGO alias NOUSS NABIL est né le 1er février 1972 à Ouahigouya. Il commence sa carrière musicale en 1997 à l’université de Ouagadougou à laquelle il accède muni d’un bac D. Deux ans après, son travail sera récompensé par la sortie d’un album « Dianarose », un disque de variété qui le révèlera au public comme un espoir sûr de la scène burkinabé et africaine. En août 2001 lors du Forum Mondial de la jeunesse qui se tenait pour la première fois en Afrique (au Sénégal), NOUSS NABIL a pu toucher les plus hautes autorités sénégalaises et la jeunesse par ses acapela sur l’intégration africaine. Il y avait même reçu le surnom d’« oiseau d’Afrique » au pays de Léopold Sèdar SINGHOR. En mars 2003, la projection du film « la colère des dieux », du réalisateur Burkinabè Idrissa Ouédraogo en ouverture du FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA ET DE LA TELEVISION DE OUAGADOUGOU (FESPACO), Il franchit une étape importante dans sa carrière. Dans ce film il joue comme acteur et chante sur la bande sonore dudit film. En juin 2003, il découvre de manière fortuite le Ruudga, violon traditionnel des moossé (groupe socio-culturel majoritaire du Burkina Faso). Cet instrument de musique ancestral dans la société moaaga (ethnie dont il est issu), est entouré de mythes et de mystères divers. Grace à ses efforts d’autodidacte, il est parvenu à créer ses propres sonorités, ses propres mécanismes par conséquent, son propre style de jeu du ruudga. Dans son apprentissage du Ruudga NOUSS NABIL a vécu des faits significatifs les uns plus forts que les autres. En effet au fur et à mesure qu’il faisait du ruudga il avait des frissons, des sensations de présence autour de lui. Il faut noter que la sensation dans ses doigts au contact de la corde du ruudga était son point de communion avec son instrument de musique. Lorsqu’il parvenait à cette sensation dans ses doigts, dit-il, il se sentait investie d’une force surhumaine qui prenait le contrôle de son corps, de son esprit et l’entrainait dans un mouvement extraordinaire d’élévation, d’ascèse. Faire du «Ruudga » était devenu pour lui une occasion unique et solennelle où il vivait de grandes émotions, de grandes vibrations, autrement une sorte d’extase et de bonheur sublime. C’est ainsi que NOUSS NABIL a commencé à s’interroger. Comment un instrument pouvait-il communiquer autant d’émotions, de vibration et de bonheur intense à un artiste? En méditant sur cette question il était persuadé que le ruudga avait une vie, ou alors était le canal d’une vie. Une chose morte saurait-elle communiquer autant d’émotion, de vibrations et de bonheur à celui qui s’en accoutumait ? Faire du ruudga a également engagé NOUSS NABIL dans une quête profonde de spiritualité, un appel qui sera entendu par le « Grand Artiste de l’univers » c’est-à-dire Dieu...

Oiseau d'Afrique / photographie © Sonia Marques

Par kiwaïda at 19:42

06/05/2013

ᒪᗴᔕ ᔕᗩᒪ☂ᓰᙢᖲᗩﬡᕴ⋒ᗴᔕ éᒪᗴᙅ♈ᖇᗢﬡᓮᕋ⋒ᗴᔕ

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

Lᴇs sᴀʟᴛɪᴍʙᴀɴǫᴜᴇs éʟᴇᴄᴛʀᴏɴɪǫᴜᴇs (◑.◑)

Cité de la musique, le groupe d'électro pop The Knife arrive à Paris, lors de leur tournée.
Mes articles suivants à leur sujet dans BMK :
Ѧ ✝☺☺☂н ℱ☺ґ Ѧη ℰ⑂℮ (6 avril 2013) et Pass is on (4 décembre 2011)

≧◔◡◔≦

Première fois pour moi, très excitée, du genre, on ne dort pas la veille, on trouve un déguisement sur le pouce, histoire de se mettre encore plus en retard. Déjà qu'obtenir une place fut un jeu de poker, un trèfle à quatre feuilles trouvé à quelques secondes près, à l'issu d'un furetage sur le net assidu, un don de l'amour ! Ce qui peu dégoûter pour les fans, c'est que les places furent toutes vendues à peine quelques minutes à leurs sorties et qu'il a fallu se rabattre sur des reventes, chaud, chaud, l'adrénaline aux enchères. Un bel anniversaire donc, un peu en avance, le groupe a anticipé l'éclipse solaire.

Vêtue de boubou doré vert collant flashy, le coeur haletant, la banane jaune et rouge, à la recherche des autres naïfs, j'entre dans la cité. Sur place, j'ai été étonnée du public parisien, un peu tristounet et même pas couteaux. Les blasés ne sont pas festifs et ne savent pas ce qu'ils vont voir. Il suffit de voir les hollandais, les italiens ou les allemands hurler sur les vidéos pirates pour saisir que ce n'est pas la même ambiance. Hum, hum. Je m'attendais à voir des queers, des drags et des colores pops et paillettes partout dans la file… Résultat, je me trouvais bien seule dans la queue, comme faisant partie de l'équipe entraînée des Knife de la scène. J'ai pu bénéficier d'un jeton spécial pour aller aux toilettes ;.) Comme quoi, même les gardiens se surprennent des apparences. Sinon, il faut toujours s'ennuyer un peu auprès de celles et ceux qui ne savent pas apprécier le moment. Ils attendent sagement qu'on les réveille un peu de leurs habitudes. Tic tic, ça marche le bip, je passe comme une allumette full of fire... Follow the white rabbit...

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◔◡◔≦

Donc, un public très difficile à chauffer. J'ai pu voir pas mal d'étrangers et des suédois, eux, à fond dans l'esprit secouons-nous. Sinon, il faut du courage pour venir faire son show dans une France un peu refroidie par toutes ces manifestations anti-mariage gay, alors que le show est super gai !

Fidèle à leur mystère, le show débute dans une couleur bleue électrique, prune fushia fumée. Des drones enterrés nous arrivent placardés sur des enceintes. Plus tard, heureusement, j'aurai moins cette impression de bourrasque sonore, car les sons envahiront mieux l'espace lui rendant sa dimension moins tir à canon devant. Capuchés scintillants comme préparant un show de catcheurs, des personnes commencent un rite de battement, lentement, comme nous faire rentrer dans leur religion, quelque peu fantasque. L'ambiance bleutée et rose n'est pas sans me rappeler un projet infographique de grande dimension que j'ai réalisé cet hiver, mais dont je tarde à en montrer la bête. Parfois, il suffit d'aller voir un concert pour se sentir soutenus par celles et ceux qui sont dans la même voix.

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

J'ai compté 7 personnes sur place, une équipe soudée, dont on ne perçoit pas où se trouvent Karin Dreijer Andersson et Olof Dreijer, des perruques, des vêtements amples et multicolore, des baskets. Et là, bien secoués que nous sommes, ce sont des séances d'aérobic qui vont se succéder, tribales, électronique, hyper tonic, à l'arrière goût de batucada endiablée. Les instruments bariolés disposés à l'arrière, comme une harpe lumineuse de guirlande ou des percussions graphitées, des baguettes fluos, des cercles, anneaux, triangles, ils semblent tous fabriqués sur mesure. L'équipe nous entraîne sauvagement dans une chorégraphie libérée de la synchronisation, où seul compte leur propre amusement scénique, reprenant leur souffle tour à tour, changeant de costume avec des vêtements posés sur un perroquet sur le côté, se déshabillant, enlevant le haut, se retrouvant en brassière, comme après une séance sportive. Face au public un brin gnan gnan coincé, la bande de saltimbanques délurés, électroniques crée un choc visuel. Des plasticiens au music-hall d'aujourd'hui, un brin de burlesque, de farceurs dans tous les sens, de naïveté, d'insouciance bien chorégraphiée aux diverses gestes folkloriques. Un peu de danse orientale, indienne, de sirtaki, tous enveloppés dans des costumes cosmiques. De la légèreté, car les chanteurs passent plus de temps à danser et virevolter, - j'imagine leur rythme cardiaque et l'entraînement derrière, qu'à chanter. Les basses profondes, bien plus graves que leurs travestissements de sequins, nous rappellent que l'heure est au réveil des consciences, à rebrousse-poils des crèmes à papa télévisées et miss météo France. Du sport en musique par des acrobates de la théorie queer, tout le monde sur l'estrade ! Gogo gOOOO !

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◔◡◔≦

Leur théâtre est fascinant et casse l'habituel concert des chansons répétées en enfilade. Là tout est nouveau, c'est un show de lumière, qui ne respecte aucune des habitudes de concert, ni même leur parole. Les reprises sont toutes re-argencées nouvelles, ralenties. Sur le fameux "Full of fire", sur scène, les capuches se disposent d'un seul côté, collées groupées et ne bougent pas d'un poil regardant le public. Le son complètement flippant et psyché, nous renvoie à cette tension, pour celles et ceux qui connaissent le propos, d'ordre et de désordre, d'une société lissée et de ses dérapages contrôlées dans le genre. Jusqu'à ce qu'ils lèvent les bras et provoquent des gestes chorégraphiés fous et syncopés répétitifs.

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◔◡◔≦

Parfois je pensais que cela ressemblait à un théâtre seventies, du genre comédie musicale Hair, inspiré de la théorie du New age, hippies acidulées, mais complètement électro-saturée. Parfois comme les travestissements, je me suis souvenue des défilés des marches de la fierté, de la Gay Pride à Paris, au temps où c'était colorfull, dans les années 90. D'ailleurs les deux drag queens qui ont chauffé la salle avant l'arrivée du groupe donnaient le ton, en déhanchés fidèles à la culture drag. Il y avait déjà dans leurs anciens albums des trouvailles à ce sujet (Pass is on)

Première partie de The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◔◡◔≦

Mais j'ai senti que le public parisien, sur la réserve, pris au dépourvu de cet avant goût, qui décape un peu les hétéros, campés sur leur famille patrie mariage réservés, n'était pas prêts à soutenir la belle drag et sa perruque pompon rainbaw, qui s'évertuait à leur demander de la transporter, recouverte de grosses tâches de peinture de couleurs sur son corps nu (qui me faisaient penser au fauteuil, Poltrona di Proust, du designer italien d'Alessandro Mendini des années 78 que j'avais vu il y a un certain temps au Musée des Arts Décoratifs), perchée sur ses vertigineux talons (les mêmes que porte Miss Kittin, ai-je vu sur une photo de son nouvel album, quand l'électro synthétique devient madness...) Et c'est là où l'on voit que les français ont encore un cap à faire, tant dans les idées politiques que dans la création… Je m'attendais vraiment à ce que tout le monde soit participatif, mais nous sommes à Paris, pas dans une ville du nord électro dark, ni dans une ville festive d'Espagne, où ils se produisent également… Il fallait bien que les couteaux débarquent à Paris pour que certains, certaines, élus, obtenant leur place, puissent laisser tomber leurs préjugés, ou soient secoués un peu dans leurs habitudes. Shaking the habitual, c'est réussi !

Parfois, les danseurs sautent et jouent, sur des paroles pré-enregistrées. À un moment ils décampent tous de leur air de jeu, nous laissant dans l'une de leur version, les lumières clignotantes un certain temps. Frondeurs, audacieux, géniaux, enfantins, taquins, futuristes, chamans, folkloriques, baroques, brouillons, mais toujours sincères, anti-tube, anti-icône, collectif et sans hypocrisie, à l'horizontale... Bref, ce que l'on attend aujourd'hui de nouvelles façons d'aborder le live, l'image, de recréer un peu de l'expérience perdue dans les espaces formatés, récités, toutes ces numérisophagies indigestes, et ces digitalo-archives qu'on ne cesse de nous marteler comme finitudes, bien ficelées avec les mêmes signataires.
- Avant que tout ne soit repris par les trottineurs et trottineuses de la conférence, je m'amusais bien à organiser les démos-concerts de mon groupe de transport dans les montagnes de zinzins du câble, à chaque fois uniques, en live, avec leurs joujoux informatiques. Donc il faut toujours profiter du moment, avant que ne soient déformées par les historiens grattes ciel, les expériences in vivo.
Voir aussi comment se dépatouiller des grosses communications faussées si anticipées et programmées et des autoroutes des prêt-à-penser. Le tout est de suivre leur manifestos, car on passe à côté facilement, puisque les magazines de musique et autres relais se sont faits muets total pour leur passage à Paris (Les Inrocks se sont réveillés à quelques jours... et les Knife ont joué l'anonymat interview sur Skype, beau pied de nez) Après le passage au festival de Bourges, j'étais déjà certaine de trouver ici la création en pleine possession de ses moyens, même face à un public parfois conservateur, et d'être surprise ! Mes recherches convergent et ramifient un peu de mon histoire de mes créations collectives aussi, fièrement.

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◔◡◔≦

J'ai beaucoup apprécié le fait que l'on ne sache pas si les instruments étaient des vrais ou des faux, les transformant en véritables sculptures contemporaines, obligeant les danseurs à mimer, exagérer leurs gestes, s'en servant comme tam tam, alors que l'on pensait que c'était des claviers, des pianos. Vivre cette expérience fut très inspirant.
Ils déplacent un écran où est projeté la figure d'Olof avec la barbe et ses lunettes en train de chanter. Cela m'a fait penser à des vidéos de l'artiste américaine Laurie Anderson (décidément, j'y pense souvent, d'autant plus que je l'ai vu filmée dans la belle exposition du défunt Mike kelley à Pompidou, un autre américain un peu plus jeune, il doit y avoir un lien dans tout cela ;.) ou bien des installations de Tony Oursler, autre artiste américain de la même génération, avec ses projections dans l'espace et ses figurations sur ballons...
L'aspect fête foraine m'a complètement séduit. Mais je suis une adepte, sans complexe. Nous les aurions bien suivi à Helsinki. Et ce show nous invite à être sans préjugé, ce qui, dans un public peu adepte de cette attitude ouverte est un beau défi !

The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◔◡◔≦

Le bouquet d'artifice final est absolument fantastique, sur "Silent Shout", complètement remanié, intensifié, sur un light show impressionnant, d'ombres de silhouettes sur des raies de lumières arc-en-ciel, ou bien des stries noires et blanches depuis un centre, très graphiques, envoyées sur le public, le tout rythmé de techno beats puissants. Une qualité synesthésique réussie qui a su mettre sans dessus dessous la fosse, transformant la très belle salle de la cité de la musique contemporaine, élégante en club. Le groupe après sa sillon party, nous a laissé dans une demi-heure de clubbing, histoire que le public reprenne les rennes en dansant, se lâchant enfin comme des gamins, un revival de micro-rave, pour les rêveurs qui ont tant attendus de vivre une expérience multimédia trans-.
L'art contemporain est vivant et ici, de mon point de vue, éliminant surement, le public venu pour un concert traditionnel, ou le public même de l'art contemporain conventionnel. C'est moins brocante que le « Xanadoudou » des décors accumulés de la monstrueuse installation des spectacles de la Comapgnie du Zerep de Sophie Perez et Xavier Boussiron, que j'ai pu voir au Printemps de septembre à Toulouse en 2010, bien plus électronique et cyberpunk, un peu moins animals du zazazozo de l'artiste Mélanie Bonajo (& Joseph Marzolla), que j'avais montré à mon workshop sur la mascarade en Bretagne... C'est moins sex et foutraque que la mangeuse styliste Andreas crew, (dernier catalogue pas mal du tout, vu à la Gaïté Lyrique, lieu sympathique pour bien se documenter côté cultures numériques et boire un café abordable, calmement) et pas du tout Femen dans le genre feministe. Bah oui, les Knife ne montrent pas leurs tétés ! Donc cela n'attire pas les vieux grisous et les jeunes loups, et il y en a pour tous les âges... dynamiques, ne pas oublier sa tenue de gymnastique ;.)
Mais c'est surtout un travail de qualité sonore et de réflexion sur ce que peut apporter la musique aujourd'hui à la création multidisciplinaire (danse, sculpture, performance, théâtre, son, instrument, paroles...)

C'est hippy hippy hippy hourrraaaaa ! J'avais une belle place que j'ai choisie assise intuitivement, un présage de ce qui allait se passer, juste là pour écouter, voir, vibrer.



The knife - Cité de la musique -Paris 2013 (photographie © Sonia Marques)

≧◉◡◉≦

Un saltimbanque est un artiste du spectacle de rue (spectacle vivant). Il fait toutes sortes de tours et joue de l'étonnement pour amuser le public dans les foires.  Le mot saltimbanque vient de trois mots italiens : saltare in banco, sauter sur une estrade. Cette dénomination, qui s'appliqua d'abord aux acrobates, s'étendit ensuite aux bateleurs ou faiseurs de tours de force, et enfin, par assimilation, à tous ceux qui abusaient de la crédulité publique, en usant de tours de magie.
Le shaking the habitual show, ressemblait également au livre des milles et une nuits, avec tous ces Aladins étoilés lumière. Un recueil de contes populaires d'origines persanes et indiennes, arabisantes, joués par des suédois, branchés dans les déserts électriques, maquillés avec du vernis à ongles phosphorescent pour la nuit. Des bateleurs se pliant en quatre pour réaliser le spectacle d'un anniversaire middle age.
J'ai trouvé que ce mot, saltimbanque, était pour eux, dans ce contexte où jouer de la musique librement est un défi. Et l'écouter aussi. Combien de temps à attendre, si déjà les sept années entre leur dernier album et celui-ci se sont écoulées, sans que ni dans l'art, ni dans la musique je ne partage ces avancées avec des oreilles attentives, ou presque ?
J'ai de la chance et je remercie mon humble chevalier troubadour, le bateleur et son équipée d'idées, de dés.
Et comme une bonne nouvelle en amène plusieurs, prenons une télécommande et jouons de la flûte avec et fêtons les départs souhaités et les retours bienvenus.

The knife - Bremen - Allemagne 2013 (photographie © emsn.de/Jens Schmidt)

Le déroulé du show, est écrit ici, sur leur site (daté du 22 avril 2013, rédigé par Petter Hallén, Jess Arndt, Marit Östberg , Emily Roysdon )

sʜᴀᴋɪɴɢ ᴛʜᴇ ʜᴀʙɪᴛᴜᴀʟ sʜᴏᴡ

Extrait traduis par ma pomme :

Nous allons juste plus vite, nous entendons effrénés, nous entendons «comme un fou»

Nous ne sommes jamais sans visage, pas même dans les rues anonymes les plus grises de la ville. Nous ne cesserons jamais d'être responsable, les uns envers les autres. 

Nous, The Knife, performerons en live. Nous serons là, sur scène, tous les sept, parfois tous les dix d'entre nous, voire plus. Nous avons travaillé dur, ensemble. Les choses, les idées, les concepts ont été testés, éliminés, ont évolué, ont été mis au point et encore jetés.

Nous savons comment fonctionne les pièces performatives puissantes (Hegemony! Hi !) Nous savons comment fonctionne la norme. Mais ce n'est pas tous les jours. Nous avons mis nos paillettes, nous sommes prêts à briller. C'est spécial, si nous étions des oiseaux, (peut-être que nous le sommes) nos plumes brilleraient (ce qu'elles font). Nous construisons un lieu, une scène, un moment. Mais les situations ne sont pas définies, le déplacement des pièces. Nos pieds glissent autour d'elles, sous elle, au-dessus. Secouant notre habitat.

Grâce à la rage de nos poumons nous respirons, épuisés mais captivés. Nous suons et nous sourions et nous fronçons les sourcils, sourions à l'avenir, pleurons sur le passé.

Vous avez la plus belle façon de mettre un pied devant l'autre .
Devenir horizontaux, c'est merveilleux et la plupart des choses que nous aimons sont ouvertes.

Coup de pied, coup de pied, jambe gauche en arrière, tour, coup de pied, la jambe droite. Repos. Les choses deviennent floues, c'est ok. Nous allons bouger. Ouvrir les bras, les chevilles tordues. Nous allons performer en live.
Chacun d'entre nous.

Tous sur la piste de danse nous nous demandons: Est-ce que notre ADN se transforme en quelque chose d'autre ?
Ce n'est pas métaphorique. C'est explicite.
Pas habitudes!

Bien sûr, nous sommes en pleine croissance.

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Des cours d'Aérobic Absurdist sont enseignés par un enseignant-gourou-shaman-dictateur-maître instructeur d'aérobic nouveau chef de l'atelier de l'âge, Tarek Halaby.

AEROBICS DEEP est une forme d'entraînement inventé et sans vergogne diffusée par Miguel Gutierrez, qui espère détruire rapidement la technique, parce que c'est tout simplement trop difficile à enseigner(...)
C'est l'expérience d'entraînement commune / politique / conceptuelle / Imaginative que vous avez toujours voulu, mais ne pouviez jamais le faire en public.
C'est pour quelqu'un qui vit dans un  système économique mondial, pays de l'injustice, le bellicisme et l'incompétence culturelle.
Oh, attendez, c'est vous.
Si vous en avez envie: venez dans votre propre costume d'aérobic fou, quoi que cela signifie pour vous. Goûtez à la sueur.

ps. Prenez une classe et vous êtes instantanément un maître enseignant certifié de la forme. Pas de cotisation annuelle, frais, rapports. Il suffit de donner crédit à Miguel Gutierrez.


DANCEOKE avec l'OFA KOLLEKTIVET
&
COOL PANS 

OFA-KOLLEKTIVET est un collectif féministe et notre groupe de soutien à travers lequel plusieurs spectacles, des ateliers, des expositions et desspectacles ont été créés. OFA prend la liberté de contester la pensée du genre bipolaire et visent à créer un espace d'expériences entre les sexes libres. Briser les stéréotypes c'est briser le système qui contrôle et limite - c'est pourquoi l'OFA a un arrière-goût de pain d'épice, la promiscuité, la confiance, l'espoir, l'audace et l'esprit du do-it-yourself !
OAF: DANCEOKE est comme le karaoké, mais au lieu de chanter seul, vous dansez avec des vidéos de musique et une piste de danse pleine. Danceoke décale la perspective des artistes face au public et fait venir les gens ensemble, peu importe comment.

COOL PANS
Depuis sa formation en 1997, basé à Stockholm les COOL PANS ont participé à de nombreuses fêtes dans des lieux autour de Stockholm et dans d'autres parties de la Suède. Mais la musique ne s'arrête pas là ! COOL PANS a également participé à plusieurs festivals et carnavals en Europe : Norvège, Allemagne, France, Angleterre, Danemark, ils ont ​​tous apprécié la musique des caraïbes et les rythmes contagieux, ont joués avec un enthousiasme et une énergie qui sont si importants pour les musiciens de COOL PANS.

Par kiwaïda at 15:48

06/04/2013

Ѧ ✝☺☺☂н ℱ☺ґ Ѧη ℰ⑂℮

 

ϟ

 J'ai écouté le nouvel album du groupe The Knife, Shaking The Habitual, mes amis suédois de parcours, qui ont secoué les habitudes. Je n'ai pas de distance car je suis fan, depuis que j'ai écouté leur premier morceau de leur toute première fois à l'heure où aucun ami français ne connaissait leur nom. Fière de ma découverte, je n'ai jamais été déçue. Quelle ne fut donc pas ma surprise en écoutant leur dernier album, depuis quelques jours, au moment où, à ma petite échelle, j'expose ma vidéo 'Hansel' sur mon site Internet Kiwaida.nu, expliquant avec poésie comment la musique dronatique est venue s'imprimer dans mon film en noir et blanc. 
Oui car leur album, si l'on considère le titre "Old Dreams Waiting to Be Realized" de 19 minutes, un son drone ambiant, sinistre à souhait, aux cliquetis de fermetures de portes métalliques dispersées, est bien dans les cordes de ce que je tentais d'exprimer... sans savoir que cet album en serait sertis, de perles noires. Des alarmes éloignées à l'agonie, un bourdonnement constant dans une friche post-apocalyptique, un voyage terrifiant existentiel. Depuis 2006, c'est leur premier album ensemble, de la soeur et du frère (la soeur, Karin Dreijer Anderson, en solo était fort convaincante) Ils remettent tout en question, et ça j'aime ça. Nous secouer un peu, changer nos conforts sonores, jouant avec le psychologique, le sexe, les classes sociales, le genre… 
Comme ils le disent :
"Il y a tellement de vieilles idées qui ne sont pas encore réalisées la société sans classe, la démocratie réelle, le droit de tous les peuples à se déplacer et d'être dans le monde avec les mêmes circonstances…" Dixit Olof Dreijer. 

 S'ils sont libres de faire disparaître leurs propres habitudes musicales, je me sens proche d'eux c'est sûr. Se déstabiliser soi-même dans l'artistique j'entends. Karin a 38 ans, née le 7 avril 1975 et bien bon anniversaire ;.)) et Olof 31 ans, né le 27 novembre 1981. Ils se sont un peu plus dévoilés sur cet album, et ont fait tomber les masques et cachettes. Il est plus politique et engagé, commente le patriarcat en étant féministe, commente le racisme, l'écologie, le socialisme et tous les "isme". Ils se sont enfermés pour étudier des livres de théorie politique afin de les refléter avec des textes et des sons. Pendant ces années retranchés entre leurs albums, ils se sont intéressés à la théorie queer, le post-colonial féministe, l'anti-racisme, puis l'intersectionnalité (désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société) Eux qui ont été élevés dans une famille blanche aisée dans un pays occidental, on eu le privilège et ont une position privilégiée de pouvoir faire de la musique et d'étudier. Karin s'est intéressée à partir de ses 15 ans à la théorie féministe au moment où elle a commencé à jouer de la musique. Olof, son frère, le plus jeune d'une lignée de 3 enfants, avec ses 2 soeurs a eu un impact de ces théories. Il a appris à connaître les groupes militants anarcho-féministes et c'était, dit-il vraiment inspirant : rencontrer des gens qui prennent leurs théories féministes en action a été très important.
Pour cet album ils se sont intéréssés à faire des sons où l'on n'entend pas leur origine, des sons entre acoustique et synthétique. Certains sons sont "queering" dans le sens qu'ils dépassent des frontières. J'aime beaucoup le morceau "Stay out here". Il me rappelle des consonnances de Planningtorock (Janine Rostron), une de leurs collaboratrice sur un autre album. Les paroles de "A cherry on top" est en référence à un château médiéval suédois avec des sons très délabrés, comme une monarchie qui est en train de s'effondrer. 
Karin dit à ce sujet : 

"La Suède est toujours une monarchie. Nous nous pensons comme une démocratie, mais nous avons construit notre société sur cette structure où le trône est héréditaire par le sang. Alors, quand j'ai écrit ces paroles et les ai chantées, je pensais à l'un des enfants dans le château. C'est quelque chose qui revient à quelques reprises sur l'album - castles and bloodlines - parce que c'est de la folie et fascinant de construire une société fondée sur ce genre de famille biologique, qui je pense est la construction la plus fragile de la société. Dans la politique, nous avons les démocrates-chrétiens et aussi l'aile droite qui parlent de la façon dont les familles sont les mieux placés pour décider de la façon d'élever les enfants. Mais je pense que c'est très étrange de laisser autant de responsabilités à une telle construction fragile. 

Sur le racisme, Karin dit : 

"La Suède a un énorme problème avec le racisme. Depuis quelques années nous avons un parti politique raciste [Swedish Democrats]. Ils parlent beaucoup de «nous» comme blancs, les Suédois et les «autres» comme tout le monde, ainsi que la fermeture des frontières et de ne plus avoir d'immigrants."

Olof ajoute :

"Dans les sondages pour le moment, ils ont 8%. C'est très grave. Ils affectent le discours dominant. Il est devenu plus acceptable d'être raciste pour eux, et est est souvent mis dans le cadre de revendiquer la nécessité de la liberté d'expression. Beaucoup de personnes de race blanche ne voient aucun problème à utiliser le mot. Ce n'est pas si progressiste. Il y a quelques progressions quand il s'agit de l'égalité entre les sexes, mais il ne fonctionne que pour les personnes qui sont blancs, de classe moyenne, et ont un emploi bien rémunéré, et sont heureux avec le sexe de leur naissance." 

La vidéo  "A tooth for an eye" est réalisée par Roxy Farhat et Kakan Hermansson, accompagnée de ces documents, cette déclaration :

"A Tooth For An Eye" deconstructs images of maleness, power and leadership. Who are the people we trust as our leaders and why? What do we have to learn from those we consider inferior? In a sport setting where one would traditionally consider a group of men as powerful and in charge, an unexpected leader emerges. A child enters and allows the men to let go of their hierarchies, machismo and fear of intimacy, as they follow her into a dance. Their lack of expertise and vulnerability shines through as they perform the choreography. Amateurs and skilled dancers alike express joy and a sense of freedom; There is no prestige in their performance. The child is powerful, tough and sweet all at once, roaring "I'm telling you stories, trust me". There is no shame in her girliness, rather she possesses knowledge that the men lost a long time ago. 

Grossso modo, cela veut dire que leur vidéo déconstruit les images de la masculinité, le pouvoir et le leadership. Qui sont les gens qui ont confiance confiance en nos dirigeants et pourquoi ? Qu'avons-nous à apprendre de ceux que nous considérons inférieurs ? Dans un contexte sportif où l'on considère traditionnellement un groupe d'hommes aussi puissants et responsables, un leader inattendu émerge. Une enfant entre et permet aux hommes de laisser tomber leur hiérarchie, le machisme et la peur de l'intimité. Ils la suivent dans une danse. Les amateurs et les danseurs qualifiés expriment leur joie et un sentiment de liberté. Il n'y a pas de prestige dans leur performance. L'enfant est puissant, dur et doux à la fois, hurlant "Je vous dis des histoires, croyez-moi". Il n'y a pas de honte à sa manière d'être une fille "girly", mais plutôt elle possède des connaissances que les hommes ont perdu il y a longtemps.

ϟ

GIRLINESS : The state or condition of being girly.
GIRLY : Characteristic of a stereotypical girl, very effeminate, sweet.


Antonyms (for a girl or a woman : butch, hoyden, hoydenish, mannish, masculine, tomboyist, unwomanly
Antonyms (for a boy or a man) : butch, manly, masculine

Par kiwaïda at 19:05

08/03/2013

ḟїяℯ

Par kiwaïda at 00:27

20/02/2012

ṧ◎ʊґїя℮ √☺ℓé

Kiwaida_soundcloud

http://soundcloud.com/kiwaida/

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J’ai découvert Ash Ra Tempel, (Ashra), groupe allemand de Krautrock, dont j’aime beaucoup l’Oasis et sa vidéo, et grâce au soundcloud kiwa, j’ai mis dans mes favoris leur « Sourire volé » et leur « Sunrain » qui me rappellent les longs morceaux planants de l’ambiant les yeux ouverts que j’ai pu écouter dans les années 90. Quelques technos de Détroit, acid, house et le old style de Chicago, histoire de retomber en enfance du club, avec les grosses locomotives pour se mettre en marche, je redécouvrais Brian Eno sur Warp Record, complètement inventif et chaotique, avec 2 jeunes compositeurs Jon Hopkins et Leo Abrahams, parfois aérien et atmosphérique, avant de découvrir le Skwee du nord, dont Daniel Savio à inventé le terme. De quoi se remuer le popotin, Big Wiener de Daniel Savio me mettrait presque dans les mêmes sensations qu’un Buraka Sound Sistema portugais (mélange de Kuduro avec une touche de musique électro, du breakbeat et du grime), pourtant entre l’Afrique lusophone moins sage et la neige suédo-finnoise feutrée au computer, il y a des vols d’oiseaux. Il y a un jeune DJ parisien qui signe Opprefish, allias Simon Févry, dont j’apprécie les compositions, lui même fan de Trentemøller, comme quoi (aussi à l'affiche du dernier film de Pedro Almodovar que j'aimerai bien revoir)…

J’ai une oreille et une culture musicale en éventail, un beau panel, c’est une chance. Je ne sais si les années de solfège ont servi à l'écoute, versus très classique, même pas jazz ni impros, quoique Érik Satie m'a sauvée, mais bien plus le plaisir et le désir de voyager à travers des sonorités nouvelles ou retrouvées. Avant de découvrir la techno minimaliste qui m'a complètement envoutée un temps, je passais de la pop au rap à la bossa et la world music avec des sonorités très sud-américaines, jusqu'à la house et un peu d'acid...  L'électronique est venu lisser le paysage et tout est devenu électronique. Je suis passée il y a quelques années par les Drones, enveloppements mystérieux, il faut descendre bien des escaliers pour s'immerger, car j'étais aussi musicienne praticienne plutôt "deep" et "minimal". Un artiste récemment me disait qu’il n’écoutait jamais de musique, je me demande comment fait-il pour survivre ou créer ou même bouger, danser ? En fait je ne pourrais pas vivre sans musique, même celle du silence s'écoute invariablement, même quand l'électricité s'éteint. Le silence est une expérience très difficile de nos jours, mais il semble que l'on s'y habitue très vite et que la marche arrière soit encore plus difficile. Les gens de la campagne l'expriment sans doute mieux que moi. Évidemment les réseaux sociaux occultent des pans entiers de musiques et de sons en dirigeant et proposant des sons (UBU est un site pas mal pour découvrir, sur la poésie) Sur le principe des alliances, des tags, des nuages qui se croisent, les découvertes se font par influences et associations, comme voyager en hypertexte, de liens en liens et là le parcours est enivrant, on peut voyager très loin, remonter très loin ou prospecter comme avec une truffe. Et c'est anachronique.
Les dictatures, le plus souvent, interdisent la diffusion du son, l'écoute de musique ou même de danser, de pratiquer la danse. Il faut maintenir la masse concentrée et servile afin de la manipuler, qu'elle ne soit pas distraite et surtout qu'elle ne prenne pas de plaisir, pas d'évasion, pas d'invention, ni de mélanges. Tout un programme.
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Je racontais à un ami, comment enfant, sans moyen de m'acheter des K7, j'avais trouver un truc : il y avait un gros micro orange relié à un emplacement pour une seule K7 chez mes parents. J'écoutais un radio-réveil offert par ma voisine, la journée, les nuits aussi et j'avais juste l'oreille pour entendre ce qu'il me plaisait d'enregistrer, faire des choix, de garder trace. J'attendais sur une table avec mon micro collé au radio-réveil et lorsque le tube que j'aimais passait, "tac" j'appuyais sur la grosse touche rouge "REC" et à la fin j'arrêtais l'enregistrement par le bouton "STOP". Et je faisais cette manipulation à chaque fois que l'animateur radio annonçait le tube que je souhaitais enregistrer, parfois rien n'était annoncé et il fallait, comme un indien à genoux au sol qui écoute un rail, sentir le train arriver. Pas mal d'adrénaline, c'est très animal comme feeling. Il fallait enregistrer juste et je faisais même des "fader" : je baissais le son à la fin et commençais mon enregistrement le son plus bas en le montant doucement, afin de ne pas avoir de "cut", de coupe trop raide et me faire une super K7 avec tous mes morceaux. Je récupérais, en fait, car je n'avais pas de K7 vierges, les K7 enregistrées de mon cours d'allemand que notre professeur nous avait obligé de copier sur une dizaine de K7 vierges. J'ai vite compris qu'il était plus crucial et salvateur et enrichissant de copier par-dessus mes tubes façon "dj" K7. Je n'avais aucun moyens mais pas mal d'idées. Une initiation technique comme une autre sans l'école. Je me souviens aussi avoir fixé sur le titre d'Alain Bashung, "Madame rêve" et d'avoir décidé de le copier en boucle, recto et verso sur une K7 audio 'vierge' 90 mn, afin de ne pas à avoir rembobiner la K7 pour ré-écouter le morceau. C'était un geste radical et exclusif. Avec ma soeur, nous faisions des animations radios devant le miroir avec le micro en passant des chansons, soit en allumant par surprise le radio-réveil magique, soit en passant des 45 tours sur le superbe mange-disque orange (ma mère avait une collection de disques) Aujourd'hui j'imagine que si nous nous étions filmées nous serions prêtes pour une exposition au Musée d'Art Moderne avec Lizzie Fitch et Ryan Trecartin. Nous débutions les années 80 et la nouvelle chaîne TV dédiée aux clips réveillait ma synsthésie. Plus tard j'ai eu le premier "Walkman" radio FM de la taille d'une carte bancaire avec des écouteurs en mousse orange et là, cela a été un mode "balade" à travers la banlieue ou la campagne portugaise, assez fantastique... Walkwoman. Une autre dimension s'opérait peu à peu, celle de l'écoute, avec des sensations qui ne m'ont depuis jamais quittées... De la découverte du hip hop en banlieue nord : un jour mon père nous avait ramené de son travail une K7 orange avec les premiers Sydney et mot "MC" dessus, jusqu'au premier CD digital (Compact Disc), je m'en souviens encore c'était un CD des Pink Floyd ; ou de la découverte du 45 tours (disque vinyle, ou microsillons) du "Je t'aime moi non plus" de Gainsbourg qu'avait ma mère, avec la pochette icône de Jane Birkin, enfant, on ne peut pas oublier cela. En banlieue, cela allait très vite ces infos sur la musique et ses modes de diffusions et ses nouveaux supports. Après, il fallait trouver une platine pour écouter un compact disc... Années 70-80. Je n'achète plus de CD depuis des années, moi-même dans l'immatériel, seuls les données s'archivent... pas très bien. Le mp3 a donné une qualité égale et sans relief aux sons qui ont trouvé également des supports adaptés et clefs USB et téléphone, l'écoute ne produit pas les mêmes sensations physiques. Ainsi, il est plus aisé de détruire sa qualité, du glitch au cut à la saturation, surimpression, peu importe car le son est déjà mauvais. C'est dans ces dysfonctionnements et failles du système qu'opère la création aujourd'hui, on ne compose qu'avec des imperfections.
Un réseau social n'est pas représentatif d'une collection de sons, ni de souvenirs de voyages et de rencontres d'où naissent vraiment la musique, le refrain d'un sentiment. Pump up the volume !



Cet ami doué d'écoute m'a dit aussi que j'avais pas mal de ressources, un ami comme ça, on le garde précieusement, et pas pour Facebook mais pour la vie ;.)

Par kiwaïda at 16:46

01/02/2012

ℐ❝ღ ßʟαḉḱ αηⅾ ßℓü℮

Zoo Kid - "Out Getting Ribs"

Hate runs through my blood
What matter are words in love
But my heart always left above
I've gotta believe you now
I thought I'd never be sure about
But girl, I'm black and blue
So beaten down for you
Well, I'm beaten down and blue

Don't break away
I'll waste away
Don't break away

☻☺


Et le superbe
King Krule - The Noose of Jah City- 2011

Par kiwaïda at 22:34

25/01/2012

Ѧ ṽ☺ẕ ⅾυм αηʝø ♥

Antonia Zambujo 

Antonio Zambujo (foto de Filipa Vala)

Eu assisti ao concerto de António Zambujo, um momento único, deste cantor de fado. Numa sala íntima, cinco músicos com lindos instrumentos : na guitarra portuguesa Luis Guerreiro, Jon Luz no Cavaquinho, José Miguel Conde nos clarinetes, Ricardo Cruz no contrabaixo, vocais, guitarra clássica Antonio Zambujo ! Um início muito em sussurros e delicadeza até à uma descontracção, uma força quieta e sensual e uma alegria de viver. Esta delicada maneira de cantar, acariciando as palavras, dá uma linda parte ao silêncio, a escuta quase religiosa e encantadora, é uma felicidade familiar, sentir-se perto a voz da alma, deste saudade, aqui graciosamente mestiçada. Antes, ouvia e cantava eu seu último álbum "Guia", do qual minha canção favorita é exatamente "Guia" e também "A tua frieza gela", com os efeitos sonoros de Jon Luz. Eu comprei seu álbum penúltimo, dedicado, "Outro sentido". À noite ouvimos uma canção da famosa fadista portuguesa Amália Rodrigues "Amor de mel, amor de fel" :

Tenho um amor 
Que nao posso confessar
Mas posso chorar
Amor pecado, Amor de amor
Amor de mel, amor de flor
Amor de fel, amor maior 
Amor amado
(...)

e uma outra do famoso brasileiro Vinicius de Moraes "Apelo" :

Ah, meu amor não vás embora
Vê a vida como chora, vê que triste esta canção
Não, eu te peço, não te ausentes
Pois a dor que agora sentes, só se esquece no perdão
Ah, minha amada me perdoa
Pois embora ainda te doa a tristeza que causei
Eu te suplico não destruas tantas coisas que são tuas
Por um mal que eu já paguei
(...)


Como apresentou-nos Antonio Zambujo, o seu fado é uma mistura entre o jazz, a morna (Cabo Verde), o fado (Portugal) e a música brasileira. Entende-se a influência do encantador brasileiro Caetano Veloso e do hipersensível, à flor da pele, Chet Baker, dos murmúrios luminosos até etéreas andanças. Maravilhosos! O próximo concerto dele está na Suécia ! Nós vamos lá, nós vamos lá !


guitara.jpg
Guitarra portuguesa

GUIA (Antonio Zambujo)

Atravessei o oceano
Sem o teu amor de guia
Só o tempo no meu bolso
E o vento que me seguia

Venci colinas de lágrimas
Desertos de água fria
Tempestades de lembranças
Mas tu já não me querias mais, mais
Tu já não me querias mais

Procurei a terra firme
Em cada onda que subia
O sol cegava meus olhos
Toda a noite eu te perdia

Lá dentro no pensamento
Virou tudo nostalgia
Água, sal e sofrimento
Porque tu não me querias mais
Tu não me querias mais

Já era Agosto, quando acordei na praia
E vi chegar a primavera, fiz nova cama de flores
Lembrei de todas as cores, cantei baixinho pra elas

Hoje falo em segredo, nessa paixão esquecida
Pra não acordar saudade, pra não despertar o medo,
Pois um amor de verdade, sonha pró resto da vida.

Mas tu já não me querias mais,
Tu já não me querias mais…
Tu já não me querias mais…


Nada a ver, salvo que a cantora é portuguesa, do grupo famoso Madredeus, Theresa Salgueiro, a voz clara e celestial, encontrei esta versão acústico filmado na ilha dos Açores, de Madredeus-Adeus. Eu gosto muito as janelas em frente ao horizonte marinho, só para dizer adeus.

Par kiwaïda at 00:42

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