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14/08/2018

$ѺLℰiL

Le grand Limousin, le grand soleil, le grand jardin, le grand château, le petit festival de musique, les petites chaussures, les petites pommes, les grands espaces, les petites choses...

Par kiwaïda at 18:25

27/07/2018

℘℮⊥i⊥ℯ Lʊηℯ ḓℯ ṧ@ηℊ

Photographie d'un téléphone © Sonia Marques / 22H00

Vendredi 27 juillet 2018, éclipse de lune totale, un phénomène qui se produit lorsque la Lune pénètre dans l'ombre de la Terre, observée pendant près de deux heures, entre 22h20 : l'éclipse lunaire est "lune de sang". A minuit, la Lune côtoie un autre astre brillant dans le ciel : la planète Mars, ce que l'on appelle le phénomène d'opposition de mars. La Terre se situe exactement entre le Soleil et la planète rouge, ce qui arrive une fois tous les deux ans environ. Sang ? Ou Lune rousse : Les rayons blancs sont “filtrés” de leurs teintes bleues. Ne reste donc que les couleurs rouges et orangées, qui sont ensuite réfléchies par la poussière lunaire, appelée régolithe, direction la Terre.

La lune s'est absentée, puis elle a réapparu. Disparition / Apparition devant nos yeux : être de nouveau visible !
Se manifester de nouveau tel un sourire qui réapparaît !

Renaître.

Photographie d'un téléphone © Sonia Marques / 22H00

Photographie d'un téléphone © Sonia Marques / 22H00

Photographie de la petite lune de sang © Sonia Marques / 23H00

Par kiwaïda at 23:36

24/06/2018

ƒευ ∂εṧ αм@η⊥ṧ

Chez le rêve, ses mains, son bol, ses chats, ses ciels, sa lune

Chez les ponticauds, leur feu, leur joie

Chez les artificiers, leur folie, leurs couleurs

Dans mes photographies, mes peintures, mon regard

Aux amants, à l'amour

(Photographies © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 13:26

09/02/2018

ⓟⓞⓤⓓⓡⓔ

Quel beau jour !














Photographies © Thejazzist & Kiwaïda

Par kiwaïda at 18:11

22/12/2017

ⓃⓄËⓁ

Alive
Photographies © Sonia Marques

Par kiwaïda at 23:34

01/12/2017

ᑭᖇᗴᗰᓮèᖇᙓᔕ ᘉᙓᓮᘐᙓᔕ

Photographies & dessins © Kiwa & TheJazzist

Quel beau jour !

Par kiwaïda at 18:48

11/09/2017

ⓓⓤ ⓥⓔⓝⓣ !

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hurricane.jpg

Photographies © Sonia Marques

Par kiwaïda at 11:03

09/09/2017

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Eternity (Photographie © Sonia Marques)
Les vraies cornes (Photographie © Sonia Marques)
Retraite (Photographie © Sonia Marques)
Island without contemporary art (Photographie © Sonia Marques)
"Protège tes racines"  (Photographie © Sonia Marques)
Tendresse (Photographie © Sonia Marques)
I will survive (Photographie © Sonia Marques)
DER BÄR (Photographie © Sonia Marques)
UM PEPINO ? (Photographie © Sonia Marques)
Ervilhas, feijões (Photographie © Sonia Marques)
Porcelaine de Limoges (Photographie © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 20:53

07/09/2017

ⓓⓔ ⓛ'ⓐⓘⓡ

Photographie © Kiwa & JD

Par kiwaïda at 23:17

22/08/2017

Ṕéґї❡øґḓ √ℯят, ♭ℓαη¢, ρ◎υґ℘ґ℮, ᾔøїґ

Toutes les photographies © Sonia Marques, et JD

Par kiwaïda at 01:30

14/08/2017

ßαℓʟεяїηℯ


Mes Cendrillons (Repettos) sur ma Fanett (Ilmari Tapiovaara) (Photo © Sonia Marques)
Visite du magasin d’usine Repetto, en Dordogne, à Saint-Médard-d'Excideuil, qui vend des articles de surstocks, des chaussures des saisons précédentes, des fins de série et des articles dits de deuxième choix, c’est-à-dire qu’ils présentent des défauts mais ceux-ci n’empêchent pas de porter les chaussures. Cette usine produit, depuis 1967, essentiellement les chaussons de danse et ballerines de la marque, mais pas seulement. Les autres modèles sont même quelques-uns des plus légendaires, comme les chaussures Zizi et BB. Après avoir failli disparaître, Repetto connaît aujourd’hui le succès avec ses mocassins, ballerines de ville, bottes et bottines, babies ou sneakers.
Repetto : une histoire familiale : Rose Repetto, maman d’un prodige de la danse qui décide de créer des chaussons pour son fils qui revenait les pieds meurtris par ses répétitions. Bonne couturière, elle se charge de lui confectionner des chaussons plus adaptés et surtout plus confortables. Dans un atelier situé à deux pas de l’Opéra National de Paris, elle met au point la technique du “cousue & retournée” qui consiste à coudre la semelle en cuir à l’envers avant de la retourner. Grâce à ce savoir-faire unique, Madame Repetto acquiert très vite une grande notoriété et devient la fournisseuse attitrée des danseurs étoiles de l’Opéra Garnier.



Le chanteur belge Stromae, fondateur de la marque Mosaert en 2009 avec sa femme, la styliste Coralie Barbier, ont lancé une collection capsule en collaboration avec la marque de chaussures de danse, Repetto.

La marque Mosaert propose, depuis sa création, des vêtements unisexes et riches en couleurs et présente cette fois-ci, pour sa quatrième collection capsule, des souliers fleuris mixtes. La styliste expliquait que le chanteur avait toujours eu envie de porter des ballerines et qu’il regrettait le fait qu’elles ne soient réservées qu’aux femmes. De là,  Jean-Marc Gaucher, PDG de Repetto, lui en a envoyé une paire et lui a proposé cette collaboration.



Visuels, Brigitte Bardot avec des Repettos (à 18 ans, et aussi dans l'atelier de Picasso)

 Avant de devenir une des stars les plus incandescentes du cinéma français, la jeune Brigitte Bardot était une danseuse classique indéniablement douée. À l'époque, la Repetto ne se portait pas ailleurs qu'aux pieds des petits rats de l'Opéra. Bardot, elle, s'échappa rapidement du carcan de la danse classique pour s'improviser mannequin puis actrice débutante chez Sacha Guitry ou René Clair.  C'est en 1956 que bascule le destin de la simple starlette mariée à son Pygmalion Roger Vadim. Juste avant le tournage de Et Dieu... créa la femme, elle commande à Rose Repetto (fondatrice de la maison), une chaussure aussi légère et confortable qu’un chausson de danse. Mais avec le sex-appeal en plus ! Ainsi naît le modèle Cendrillon, dont le profond décolleté laisse découvrir la naissance des orteils. Moue boudeuse, crinière blonde, Repetto rouge carmin aux pieds: le mythe B.B voit lui aussi le jour dans Et Dieu... créa la femme. Si l'accueil réservé au film de Vadim est un peu frileux dans l'hexagone, les Américains, eux, s'enflamment pour la beauté insolente de Bardot. Grâce à leur fièvre contagieuse, la célébrité de l'actrice explose en France. On n'a jamais vu une sensualité aussi débridée et assumée, assortie d'un parler aussi nonchalant. Porté par ce succès fou, la ballerine peut alors descendre dans la rue et s'invite même à Hollywood. Quant à B.B., avant d'apposer ses initiales chez Gainsbourg (autre amateur de Repetto), elle mènera une vie aussi mouvementée que celle de Juliette, l'héroïne imaginée pour elle par Vadim - dont elle divorcera en 1957. Etre une femme libérée, ce n'est pas si facile... (article Vanity Fair, par Rosemont - 2014)


Entrée du château d'Excideuil lors du Hoop Festival (Photos © Sonia Marques)




Génial au Japon (Photo © Sonia Marques)

Génial au Japon
Quand elles ne composent pas avec leurs copains du groupe Le A, Blandine Peis et Émeline Marceau se réunissent au sein de Génial au Japon pour évoquer les grands espaces, les road-trips infinis et incertains et les sentiments humains dans un dédale de sons modernes, qui laissent la part belle à des rythmiques électroniques, des mélodies pop et des envolées parfois rock. Dans la musique de ces deux Bordelaises, les boîtes à rythme percutent sans jamais froisser les sens, les synthés se dévoilent à travers des nappes célestes ou des basses épaisses tandis que les guitares, déliées ou plus distordues, finissent de tapisser un décor jamais figé, toujours en mouvement. De Blonde Redhead à Radiohead en passant par Portishead, LCD Sound system ou Tame Impala, le duo féminin, créé à l’automne 2015, met en lumière tout un pan du patrimoine pop, rock et électro des années 2000 dans ses chansons habitées qui nourrissent aussi bien les rêves que la réalité. Qu’on vive au Japon… ou ailleurs.


Bloum (Photo © Sonia Marques)

Bloum

voit le jour en 2013. Les six membres se retrouvent autour d’une idée : construire un live où la musique et l’image pourraient se mêler et ainsi former une matière à part entière. Le but étant de proposer un espace où son et image se rejoignent, s’inspirent et se connectent. La notion de croisement a toujours intéressé la formation : Image-son ; électronique-acoustique ; graphisme-vidéo ; plastique-numérique… Chaque matériau serait support de l’autre. Pour ce faire, les membres travaillent en commun du début à la fin de la période de création. Les rôles se répartissent de la manière suivante : Côté sonore : Léo, Paul, Max et Bastien. Musiciens aux parcours bien différents. Du deejaying à l’orchestre classique en passant par le sound design ou la jam session sauvage… Côté visuel : Marie et Glen. Respectivement graphiste et plasticien de formation. Travaillent avec différents outils : vidéoprojection, modules, lumière… Sortes d’instruments d’un orchestre insolite qui répond à l’appel de la musique​.​ Véritable artisanat de la musique, Bloum compose, arrange et mixe ses morceaux de ses petites mains, au même titre que l’identité visuelle du groupe, ses clips, ainsi que les artworks de ses albums.​


Le jardin d'Hélys de Saint Médard d'Excideuil  (Photo © Sonia Marques)
Le jardin d'Hélys de Saint Médard d'Excideuil : Le site est né de l'imagination d'un couple de lyonnais installé là depuis 22 ans. Et jusqu'en 2031 maximum précisent-ils. Moniqa Ray-Bool est l'artiste propriétaire des lieux, cette ancienne enseignante a disséminé des citations d'auteurs dans tout le parc.




Œuvre de l'artiste chinoise Xuefeng Chen au jardin d'Hélys (Photos © Sonia Marques)

Née en Chine en 1975 dans le Yunnan, Xuefeng a vécu auprès de sa mère dans son village, en pleine campagne et montagne jusqu’à l’âge de 13 ans où elle courait, pieds nus, dans ces paysages. Sa pensée va sans limite entre lacs et montagnes, prés de sa maman un peu chamane, qui connait les rituels ancestraux. Pendant les années d’une enfance heureuse, chaque jour était un voyage inconnu. Sa curiosité la conduite en France, à Strasbourg, à l’école des Arts décoratifs. Pendant ses études, ses recherches dansent autour des cultes, des cérémonies, les gestes de sa maman, les dessins traditionnellement chinois, les écritures, tout ce qu’elle a connu et vu pendant son enfance. Le papier découpé, la broderie, le textile, la sculpture, Xuefeng touche à ces techniques qu’elle fait siennes et navigue dans ses racines pour faire pousser son arbre.

https://www.xuefengchen.fr/
https://www.instagram.com/xuefengchen_art/




Le jardin d'Hélys de Saint Médard d'Excideuil  (Photo © Sonia Marques)

Au piano (Photo © JD)

Nouvelle étagère  (Photo © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 16:56

06/08/2017

ℒiℳϴṲ$iИ

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(Photographies Kiwa & JD)

Festival très sympathique :

Il était une fois... un village appelé Les Cars où il y a longtemps une grande fête avait lieu chaque année à la Pentecôte et mobilisait le village entier... Mais c'était il y a très longtemps... Lorsque nous étions enfants. Les graines étaient semées, les idées ont germé...Ces enfants depuis ont bien grandi et ne pouvaient se résoudre à l'idée que ce village retombe dans la tristesse. Ainsi est né le Festival Les Carrioles. A l'image d'un voyage en carrioles, le temps d'un week-end, nous invitons le public à ralentir le temps et à revenir à des choses plus essentielles, se rencontrer, échanger et découvrir les richesses de notre territoire...
En effet, l'organisation du Festival part du constat qu'il existe de très nombreux savoir-faire locaux, qu'il s'agisse des produits fermiers, des artistes ou de l'artisanat, et un besoin de les faire découvrir et de les valoriser. De ce fait, le Festival Les Carrioles se veut un événement vivant, familial, citoyen et festif qui propose une multitude d'animations, de spectacles, d'ateliers... et tout ça dans une démarche de respect de l'environnement et de consommation responsable, afin d'encourager la consommation locale. Il a lieu chaque année le 1er week-end d'Août aux Cars, sur le site des Ribières.

Un éco-festival, c'est-à-dire ?
Le festival "Les Carrioles" est mis en place dans l’esprit du développement local et durable, et souhaite s'inscrire dans une démarche la plus respectueuse possible de notre environnement. Il s'agit en premier lieu, par les animations proposées et les exposants invités, de faire connaître à tous les richesses de notre territoire (agriculture, artisanat, faune et flore, patrimoine, etc...). Nous essayons ensuite de mettre en oeuvre ces principes dans toutes les composantes du festival : par le recours systématique à des produits locaux aux buvettes et à la restauration, l'utilisation de vaisselle compostable ou réutilisable, le tri des déchets, l'impression des documents de communication dans le respect de normes environnementales élevées, l'installation de toilettes sèches, etc …

On y mange super bien, tout est délicieux, l'ambiance est très sympathique, tout le monde se parle, les commerçants, les jeunes et les moins jeunes, pas mal de diversité, des festivaliers libres et pacifiques.

Super concert de Zoufris Maracas et j'ai particulièrement aimé "Chienne de vie", dont le chanteur, Vincent Sanchez (qui a déjà eu plusieurs articles publiés qui relatent sont parcours) Dernier album (2016) Le live de la jungle :

Ah chienne de vie, chienne de vie,
Chienne de vie, chienne de vie
Mais par où me fais tu passer?
Chienne de vie, chienne de vie, chienne de vie
Moi qui n’avait rien demandé.
Comme s’il fallait tout oublier
A chaque fois que tout s’effondre
Comme s’il fallait recommencer
Et surtout ne jamais confondre
Son présent avec son passé
Et puis courir jusqu’à la tombe
En faisant semblant qu’on est pressé
En slalommant entre les bombes
Celles qu’on à soi-même placées
Celles des autres, celles du monde
Qui finiront par explorer
Ce n’est qu’une question de secondes
Et l’angle dans l’quel on est placé
Ah, chienne de vie, chienne de vie,
Chienne de vie, chienne de vie
Mais par où me fais tu passer?
Chienne de vie, chienne de vie, chienne de vie
Moi qui n’avait rien demandé
Comme s’il fallait s’immuniser
Pour à nouveau pouvoir se fondre
Dans la masse des civilisés
Dans laquelle les cons abondent
Les cons aigris, les cons grisés
Les cons vernis, les cons frisés
Les cons groguis, les cons rasés
Et un con à chaque seconde
Une nouvelle variété
Qu’il nous faudrait apprivoiser
Ah, chienne de vie, chienne de vie,
Chienne de vie, chienne de vie
Mais par où me fais tu passer?
Chienne de vie, chienne de vie, chienne de vie
Moi qui n’avait rien demandé.
Comme s’il fallait laisser glisser
Tous ces sentiments qui nous plombent
Comme s’il fallait les effacer
Alors qu’on a le cœur qui gronde
Et qu’on voit bien qu’il est blessé
Même si on a d’jà trouvé la blonde
Qui nous permettrait d’oublier
La profondeur à laquelle, ah
Ah, chienne de vie, chienne de vie,
Chienne de vie, chienne de vie
Mais par où me fais tu passer?
Chienne de vie, chienne de vie, chienne de vie
Moi qui n’avait rien demandé
Comme s’il fallait tout essayer
Toutes celles qui passent sur la route
Et toutes les déshabiller
Pour s’économiser du doute
Qu’on aurait voulu y goûter
Juste un petit peu juste quelques gouttes
Pas trop pour pas s’habituer
Assez pour fracasser son couple
Ah, chienne de vie, chienne de vie,
Chienne de vie, chienne de vie
Mais par où me fais tu passer?
Chienne de vie, chienne de vie, chienne de vie
Moi qui n’avait rien demandé

Paroliers : Vincent ALLARD / Vincent SANCHEZ / Youri KETELERS

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Par kiwaïda at 14:34

30/10/2016

À тøʊṧ ʟℯṧ ᔕαḯη⊥ṧ

L'air était sans preuve du contraire, l'air était celui que l'on attendait. Poussés par son évidence, nous ne rebroussions chemin. Feuilles jaunes parsemées posées délicatement sur la surface de l'eau en mouvement, chacune offrant leur face lumineuse au ciel. Nous faisions mine de ne rien voir, afin de ne pas troubler le silence de ces apparitions merveilleuses. Espiègles voyants derrière nos lunettes d'ignorants, nous avancions, sans preuve du contraire, dans les traces des autres, poussés par l'évidence.
(SM)

Photographies © Sonia Marques

Par kiwaïda at 10:51

11/08/2016

☾ÅℵḎℰṲℜ





Photography © Sonia Marques

Candour

(ˈkændə) or

candor

1. the quality of being open and honest; frankness

2. fairness; impartiality

3. obsolete purity or brightness

[C17: from Latin candor, from candēre to be white, shine]

Collins English Dictionary – Complete and Unabridged, 12th Edition







Photography © Sonia Marques

Knife making has gone on in Thiers since the 15th century. At this time there were thirty or so cutlers listed on the tax register. A century later there were 200. And yet nothing had marked out this medieval town for such a specialisation. There was nothing on the spot, no iron or steel mining, no quarries for grinding stones. But there was the Durolle, that torrent of a river that for centuries would provide the energy needed by the mills and factories of the knife makers. There was also the formidable determination of a population who eked out their existence on such thankless soil.


Photography © Sonia Marques

For olives, for honey, for coffee... (Photography © Sonia Marques)

For nails and memories (Photography © Sonia Marques)

Photography © Sonia Marques

Photography © Sonia Marques

Photography © Sonia Marques

Memory of a Site, Memory of an Art Centre


From "The rock of St. Genet" to the "Creux de l’enfer" contemporary art centre.

By Frédéric Bouglé, director of the Creux de l’enfer

The Saint

If in philosophy, it is in the mirror of death that life finds meaning, the existence of the Creux de l’enfer would begin with the tragic disappearance of Saint Genet. According to Gregory of Tours, the Saint was decapitated on a highly visible outcropping rock in the Durolle valley, in a place so marked by a torrent that local people called it the Rock of Hell. The Saint has since been associated with water. The imagination of the ancient world, peopled with pagan memories, enjoyed making legends. Whatever the stories, this jutting rock really exists, as did the first workshop that was established at the rock’s base. It was a knife-grinder’s belonging to Jehan Ahon Florat, which had already been established for some time in 1476. It was called ‘Le roc de la fadas’ in the local dialect meaning the fairy rock, with a waterfall at its feet called ‘La chute d’eau de la pélière.’It was this black ithyphallic rock which attracted local valley inhabitants to this austere location. It was also homage to the cantankerous and kindly fairies who haunt the crypt under the waterfall that the whole site was baptised ‘Le gour de la fadas’, the fairy hollow, or ’le Creux de fées’, in modern French. This was at a time when the high and the low, the good and the bad, the sacred and the profane, did not have extensive connotations. However, in the seventeenth century, in counter-reformation times, the creux would be attached to evil, while the waterfall became the devil’s home. In George Sand’s novel ‘Ville noir,’ (written in 1860 it was the first of romanesque tales about the tough working lives of ordinary people in the 19th century, written 25 years before Emile Zola’s Germinal ,) the site is variously called the valley of hell, the hell hole, the holy hell or the fairy way, and was even called ’At the edge of hell’s leap’. As for the rock, it was placed with care under the protection of the headless Saint; a cross was erected on the block’s flat summit. The name ‘Le Creux de l’enfer’ became generally accepted for the whole site. Over time, when the grinding wheel grew into a factory and increased in importance, the construction sacrificed much of the view down to the rock. This still remained, its head sticking out, even if the architecture clung to the rock’s huddling figure. The Creux de l’enfer factory, located near that of de May, was burnt down on several occasions, and always at dusk, as though to confirm the imagination of ordinary people clouded in sulphuric gases. It is said that a woman and child once threw themselves into the thundering torrent in order to escape the licking flames.


Industry & The Devil

Other social realities, no less cruel, have been added to the blackness of the myth. In the middle of the nineteenth century country blacksmiths, poor indebted craftsmen were brought into the factories set up all down the Durolle valley. These unsuspecting people discovered a hellish universe. They would live shut up between incandescent ovens, mechanical cutters, shapers, so many drop hammers and grinding clashing springs. The reddening glow of the ovens’ blaze, intense heat, shattering noise, limbs torn in machines, bodies broken by exploding moulds; all added to the exhaustion of production line employment conditions. Workers, women and children who were no longer in possession of their own means of production, hurried hour after hour, day after day in these terrifying blocks of architecture. The workers realised that even the devil would not want to live in this situation.

The first devil depicted at the Creux de l’enfer is thought to have been painted on a simple canvas, and fixed against the wall of the factory like a banner or sign. He had the usual attributes of a devil; horns, claw-like hands and a twisting forked tail. He was a great sight over the rough waters of the fall, just below the bridge. Following a major fire in 1934 the façade had to be restored. It was decided to paint a great horny gentleman over two metres tall, (the same image is used as a logo for the Creux de l’enfer today). This Lucifer, this Georgeon, a traditional name for the devil, this Evil of somewhat androgynous make with its delicate profile, was painted by Louis Guelpa and his brother, handy local decorators from Thiers. To reach the exposed façade for their painting, the brothers had to build a scaffold perched on the edge of the roof in a precarious seesaw balance; weighted down by some boxes stuffed with cutlery. But legend was confirmed during the restoration works, the sky darkened, a clear midday light took on that worrying colour of black ink. A gale swept through the valley gorge, tearing of roof tops and factory chimneys. People took shelter just in time. The painters’ scaffold was swept into the river waters, ... but the devil had already been painted!

Some years later, at the beginning of the Second World War, American made machine guns were tucked away as part of the secret armory of the French navy. In the basement, ammunition belts would be checked out each time the river Durolle swelled; the pounding noise of the waters would cover the noise of explosions. Even though the Germans occupied the region in 1942 and the factory was requisitioned, seventy-five Resistance radio transmitters were hidden inside. From 1956 onward, when the red devil was still visible on the façade, the factory was abandoned. Many other factories in the valley had also closed down; electricity and larger plants were replacing the unpredictable Durolle and hydraulic power. So for a further thirty years the building was left derelict, to the fairies, tormenting a poor lonely devil that finally disappeared.


Photographie (Sonia Marques) d'une partie d'un dessin (Chien de face n°1, 2015, 114 x 182 cm, gouache sur papier) de l'artiste Damien Cabane (une semaine d'enfer !)

Vue de l'exposition de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques)

Vue de l'exposition de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques)

J'ai particulièrement apprécié cette exposition en découvrant le cadre pittoresque et isolé du lieu, son histoire infernale, entre fable et vérité sociale. Le parcours pour y arriver rocambolesque sous un soleil de plomb, la descente aux enfers paradisiaque pour enfin voir de la peinture. Je quittais des projets picturaux que je vais continuer et je prenais le temps d'écouter Damien Cabanes qui a fait la même école d'art parisienne que moi, bien avant. Je mesurais les évolutions de l'enseignement, car j'ai travaillé dans le même atelier que lui, celui du sculpteur Georges Jeanclos, décédé en 1997. C'est le sculpteur Jean-Luc Vilmouth qui reprit cet atelier lorsque je suis arrivée en 1996 et avec lequel j'ai travaillé. Il est décédé en 2015. Nous avions repeint ensemble cet atelier et tout lavé, il était très grand, car il était complètement tâché, avec de la terre, il avait une histoire, la fin de sa maladie, l'histoire de l'école, la bibliothèque... Il est devenu lumineux cet atelier et aucun de mes camarades arrivant au fur et à mesure ne connaissait l'histoire de ce lieu, ni le sculpteur qui avait enseigné avant. Je savais et cela m'a fait comprendre les évolutions des histoires des artistes enseignants. Je retourne à la peinture, la boucle est bouclée, j'accorde de l'attention aux tâches et salissures, depuis que je sais que cela peut-être une injure lorsque l'on n'aime pas une personne et qu'on lui veut du mal. C'est ne pas aimer la peinture. La peinture est faite de tâches, elle est sale et si belle, j'aime la peinture et ici, dans le paysage, j'aime la façon dont l'artiste a intégré ses gestes au paysage, ce qu'il a reçu et ce qu'il nous donne. Je n'ai pas du tout les mêmes outils, ni la formation, mais ce même héritage, avec lequel je malaxe quelques axes de recherches. J'ai une vie dans le paysage et mon enfance avec mes yeux de peintre m'ont engagé sur une voix singulière, pour exprimer mes sensations. Damien Cabanes fait référence à l'école des beaux-arts de Paris, et ses professeurs, comme je peux le faire et c'est rare de l'entendre, de saisir depuis sa formation, son engagement dans son activité artistique et son parcours raconté, qui ne laisse rien à la facilité, de cette vie d'artiste.
Ces dessins me faisaient me souvenir d'un autre peintre français, Gérard Gasiorowski, et en particulier de son exposition au Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle, le centre Pompidou  (C'est à vous Monsieur Gasiorowski ! ) qui a eu lieu en 1995, je n'étais pas encore étudiante dans l'école des beaux-arts, mais peut-être que cela m'a encouragé à tenter le concours. Je me souviens de sa série de fleurs et de chapeaux. Une monographie, elle m'apprenait l'automatisme et la série, après j'ai réalisé beaucoup de série de dessins. Fin des années quarante, il était entré à l'Ecole des arts appliqués. J'en étais issue et un professeur m'avait conseillé de voir cette exposition, que l'on pouvait très bien avoir fait les arts appliqués et passer aux beaux-arts, à la peinture, même si cela fait partie des interdictions et des discordes françaises. Ce fut un bon conseil. La gouache, la parodie, l'éclipse, le processus, cette exposition m'a marqué et c'est ici que je m'en souviens bien, ces recommencements arrivent car les boucles se bouclent et un nouveau cycle peut commencer.



Une partie d'un dessin de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques)

Une partie d'un dessin de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques)

Dans ses dessins, j'aime la découpe de ses papiers, ses pans de peintures gouachées et surtout ce que cela produit dans la tranche entre deux dessins, leurs interstices colorés et vibrants. Un paysage en 3 volets, un lac triptyque. La liberté de ses formats et l'expression en quelques gestes de ses chiens, ses fleurs. Ses couleurs peuvent être sombres et rehaussées d'un rouge presque fluorescent en sous-couche ou sur les bords. Le noir a une importance et la densité de la matière est proche de la sculpture, ce sont des plans massifs droits devant nous, lorsque cela devient plus figuratif, le blanc du papier fait respirer les gestes, quelques coups de pinceaux, une tension minimal, une concentration maximale. J'ai entendu plusieurs fois le mot "Respiration" dans sa vidéo qui documentait l'exposition, c'est aussi ce que j'ai ressenti de cette découverte, du lieu et de ses peintures, plus précisément, ses dessins à la gouache. Pendant 5 années j'ai enseigné la peinture à la gouache sur papier à des enfants de 5 à 10 ans, j'ai appris qu'il faisait cela aussi. Lorsque les enfants commençaient par des couleurs claires, puis terminaient par les plus foncées, le noir par exemple, emportait tout. Dans mon travail artistique, j'ai travaillé très différemment et je vois avec distance, que je dissémine mes couleurs, sans qu'une seule emporte tout. En regardant les petits livres, traces d'expositions antécédentes de ce lieu, je préférai nettement cette édition de Damien Cabanes, elle me laissait entrevoir que j'avais eu beaucoup de chance, de venir à la meilleure exposition, de mon point de vue, située dans cette ville incroyable. Pourtant le partis pris écrit et orienté sur son œuvre (très français) synthétisée dans cette phrase "reste à contre-sens de la dématérialisation moderniste" n'a aucun sens dans ma vision de l'art et ma façon de vivre l'art aujourd'hui. Ces oppositions deviennent vite des systèmes de pensées pour paresseux, et heureusement, nombre de nos activités artistiques dynamitent cette bien bienpensance. Il est rassurant de croire que la peinture serait en dehors de toute réalité, hors, le travail de Damien Cabanes nous apporte tout le contraire : il est dans le paysage.
Les petits livres en éditions accessibles à toutes les bourses sont très bien. Mais pour sa peinture, je trouve que le papier mat a terni les couleurs, alors que par exemple ses rouges sont très importants, dans la lumière qu'ils apportent. C'est un détail, et lorsque je photographie, j'essaye de restituer la lumière et la couleur en infographie, je pourrai le faire aussi sur papier, c'est un travail d'édition de professionnel, j'aime cette technique, j'ai le regard pour préciser la pensée plastique qui l'engage. Les photographies de ce blog, précisent ma vision, ce sont des croquis dansants et sans devoirs.



Vue de l'exposition de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques)



Une partie d'un dessin de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques)

Vue de l'exposition de Damien Cabane (Photographie : Sonia Marques): Roses trémières (114 x 171 cm, gouache sur papier)


Photographie (Sonia Marques) d'une partie d'un dessin (gouache sur papier) de l'artiste Damien Cabane (une semaine d'enfer !)


Swiss and philosophical things friends (Photography © Sonia Marques)

Memories of holidays and parties, music and meeting with friends and Swiss German friend of my love. Views and peaceful days, far away from this French country "si discordieux". The corn, mimaces, the absolute green, cheese, experience the love life, the water surface and its mirrors, its depth, all these waves are like my drawings floating, sky that disappears in night, fire, heat, prehistory of our stories. No judgment, no trial, the simple life.

Speak in English all day, it was so long. The first word I was looking to translate from French to English was "candeur". We had no connection. This word came naturally, I do not know why, it has also mobilized the spirit of our host. Finally candor was the perfect word to describe what I felt for several days. Thank you to my friend, my lover.

Lovers (Photography © Sonia Marques)

Tout est à l'avenant… On dit : Défaire ce qui a été fait ; et par exemple : défaire la guerre par la paix, le mariage par le divorce, etc. Mais comment peut-on prétendre après coup que telle ou telle épreuve fut un détour inutile ? La santé restaurée n'est pas santé tout court, ni le pur et simple rétablissement du statu quo. Il faut mériter sa santé, et c'est "le bon usage des maladies" qui nous l'enseigne. À blancheur égale, un esprit perspicace distinguera aisément la pureté incolore, celle que la grisaille de l'impur n'a jamais ternie, et la pureté purifiée ; pour un niveau donné, il s'interroge non pas sur le degré actuel de la candeur, mais sur ce que représente cette candeur en fait de chemin parcouru, ce qu'elle a coûté d'efforts, de sacrifices et de renoncements. Ce qui est vraiment éthique, ce n'est pas la limpidité en acte à tel ou tel moment, mais ce qu'il a fallu faire pour en arriver là. La justice proportionnelle ou, mieux encore, l'équité sont subtilement calculées par l'esprit de finesse en vue d'apprécier cette moralité dynamique, relative, dialectique qui a nom Mérite.

Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien : La Méconnaissance, le Malentendu, Vladimir Jankélévitch, 1981












The magical deer (all photographs © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 18:20

29/07/2016

ℒ℮ ℊ☺ʊƒḟґε ⅾε﹩ ℋїґ◎ηⅾℯʟℓεṧ

À l'aube...

Photographies © Sonia Marques

Par kiwaïda at 18:49

15/07/2016

༼ ͠ຈ Ĺ̯ ͠ຈ ༽

Il pleuvait des larmes dorées

Par kiwaïda at 12:16

14/07/2016

ṧéґ℮ᾔḓї℘ї⊥é

 Le processus de découverte

Chercher la nuit (Photographie © Sonia Marques)

Être sur la piste de quelque chose par une anomalie, par une erreur, quelque chose d'inexpliqué.

Fleurs d'océan (Photographie © Sonia Marques)

Sagacité :
Pénétration, finesse, vivacité d'esprit qui fait découvrir et comprendre les choses les plus difficiles. Synon. clairvoyance, discernement, finesse, flair, lucidité, pénétration, perspicacité; anton. aveuglement, lourdeur.

Edgar Poe s'était trouvé pour considérer les choses de l'esprit, et parmi elles, la production littéraire, avec une netteté, une sagacité, une lucidité qui ne s'étaient jamais à ce point rencontrées dans une tête douée de l'invention poétique (Valéry, Variété II, 1929, p. 142).

En écoutant le président je pensais que notre pays avait perdu de sa sagacité. Combien de ces sagaces voix ne s'expriment plus ou sont conduites à se taire ?
Ce n'était pas anodin que pour traduire la sérendipité (serendipity) de l'anglais, les français en avaient supprimé la sagacité. Comme si le hasard, sans être conduit par la vivacité d'esprit pouvait être le seul moteur d'une découverte. Par hasard j'ai entendu l'officiel qui conduit à l'enterrement, la mort, la fermeture nationale. Mais ma sagacité ne me conduit pas dans ce chemin. Combien de découvertes ne sont-elles pas entendues dans ce pays ? Car par hasard, sans même plus savoir lire ni écrire, la mort des plus sagaces d'entre nous serait souhaitée. C'est à travers ces aveuglements et ces lourdeurs que nous devons alors cheminer et conduire nos recherches vers leurs étoiles.

Ainsi scintillent nos esprits téméraires.

C'était une autre ville et c'était la même (Photographie © Sonia Marques)

Le pastel rouge dans le ciel pourpre.

La rosace accrochée au cœur  (Photographie © Sonia Marques)

Les amoureux distinguaient les néons volatils (Photographie © Sonia Marques)


Il pleuvait des larmes dorées, les dieux avaient pitié des âmes glorieuses (Photographie © Sonia Marques)

Prêter attention à ce qui surprend, se laisser surprendre.
Accorder du temps au phénomène surprenant ainsi peut-on être amené à faire une découverte.

Toute découverte est seréndipielle.

Les jeux sont faits.

Par kiwaïda at 15:32

30/06/2016

ḟґ◎ℨ℮η ł☺♥ℯ

Sur le tournage du film L'effet aquatique, de Sólveig Anspach (2016), photographié par Isabelle Razavet

J'avais récemment écrit succinctement, sur les films de Sólveig Anspach, disparue l'été 2015, après avoir gagné une rémission et des sursis de son cancer. Ses films sont finement brodés de ces aventures de la vie et des essentiels. Le dernier film actuellement sur les écrans, "L'effet aquatique", me laisse sur la fin.

Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s’en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu’il sait parfaitement nager. Son mensonge ne tient pas trois leçons – or Agathe déteste les menteurs ! Elle s’envole pour l’Islande où se tient le 10ème Congrès International des Maîtres-Nageurs. Samir n’a d’autre choix que de s’envoler à son tour...


Beau film, doux, dernière ligne bleue qui montre ce qui est difficile à montrer ou dire : le désir. Parce qu'il n'y a pas de déclaration d'amour, si ce n'est des silences et rencontres manquées, des mensonges et fuites, des retenues.
La puissance de l'oubli et du souvenir, dans ces moments de premières fois est amenée par un accident burlesque, une micro science-fiction de la prise électrique : un électrochoc (celui de l'amour impossible à dire)
La force du désir, la guérison par l'eau et l'utopie que l'élément liquide, une piscine, rassembleraient bien des territoires en conflit, parce que l'on ressort toujours, après une nage, paisible, je le crois aussi.
Apaisés, après ce film, comme après une nage en piscine.
Des plaisanteries hygiénistes en pays islandais, mais assez cruciaux. Ici, nous en sommes encore à laisser les nageurs et nageuses sans bonnets, sans douche préalable ni après… J'ai toujours trouvé cela étonnant, les autres n'existent pas.

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Nageuse, j'avais aimé connaître les piscines à Vancouver et ces douches similaires où tous les corps sont nus de tout âge, toutes corpulences, avec une saine camaraderie. "Vancouver lover" fut une installation artistique photographique exposée dans 2 galeries en 1997-98 à Vancouver, dont une partie des centaines de tirages de couleurs se passaient sous l'eau, dans des piscines découvertes au bord de la mer. Je me souvenais de cela et des teintes bleutées travaillées avec le ciel, agencées près des roses...

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Dans ce film, il y a des plans sous l'eau, avec un jeu sur la frontière (dessus-dessous) air-eau, lorsque débute la découverte de l'autre, puis la vapeur bleutée du Blue lagon islandais forme un rêve, celui de l'accès à l'amour.
J'ai lu que l'un de ses documentaires se nommait Vestmannaeyjar, du nom de l’île islandaise où elle est née, le 8 décembre 1960. Me reste à compléter ma lecture de son œuvre. Actrice et acteur dans ce film, Florence Loiret-Caille et Samir Guesmi, issus du précédent film Queens of Montreuil, ici dans les eaux, toujours entre Montreuil et l'Islande, sont deux antagonistes amoureux transis.

Ce sentiment d'affection tellement fort qu'il paralyse la personne qui l'éprouve, l'amour transi (frozen love, en anglais) est révélé dans ce film par le manque et la force romantique, tout quitter pour rejoindre l'autre, ou tenter d'apprendre à se souvenir de son désir, lorsqu'il échappe au temps, ou que la mort menace de le laisser à l'oubli.

Un médecin, dans le film, parle de l'eau, de l'effet aquatique, tout se qui est parti, revient toujours, quelque chose comme cela. Ici se joue la mémoire, comme dans le jeu de Memory (excellent jeu pour pour exercer et de développer sa mémoire, développé dans les années 50), un film posthume qui nous donne un signe de vitalité (ne m'oublie pas), dans lequel la réalisatrice Sólveig Anspach, s'insère actrice, avec ses grands yeux bleus.
Transparence.
Une transmission de la notion du bonheur avec un regard tendre, sur les corps, les visages, les paysages, le jaune et le bleu. Sólveig veut dire soleil en islandais. Malgré les tumultes traversés des personnages, affrontant leur peur, ils accèdent à l'amour, in fine.

Encore un palmier, celui du maillot de bain de Samir, acteur de 48 ans. La réalisatrice en révèle le corps et la démarche élégante qui ne semble pas toucher terre, juste la survoler, comme ses brasses sur un tabouret. Pas une seule fois, il n'est question dans ce film, de voir les crawls compétiteurs que nous connaissons bien. Mais le plaisir de voir la pointe des pieds sous l'eau, danser, vers un désir émergeant.


Costumes de Samir (costumière et décoratrice Marie Le Garrec de la réalisatrice Sólveig Anspach)

Par kiwaïda at 09:58

18/05/2016

ℜℯ⊥☺üґ

Grève des trains ? Un autocar + un train + un train = croquis photographiques
- un repas - un repas + attente + attente = méditation future conférence

Un vert très jaune, des sillons de grains pourpre, un collant de grêle, neige, bruit d'écran
Science fiction de peintures, un monde à l'envers, revert, sculpture, néon, lignes noires, plafond de verre, de plastique

Du soir au matin au soir au lendemain au lent retour du voir et des espoirs

Musées mouvants, paysages émouvants

Centre-Val de Loire (Photographies © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 23:28

15/05/2016

777

Printemps


Et puis, c’est oublié.
Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là ?
Bon soleil, te voilà
Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.

Le miracle est partout.
Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.
Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus ;
Il fait beau — voilà tout.

Je m’étire, j’étends mes bras au bon soleil
Pour qu’il les dore comme avant, qu’ils soient pareils
Aux premiers abricots dans les feuilles de juin.

L’herbe ondule au fil du chemin
Sous le galop du vent qui rit.
Les pâquerettes ont fleuri.

Je viens, je viens ! Mes pieds dansent tout seuls
Comme les pieds du vent rieur,
Comme ceux des moineaux sur les doigts du tilleul.

(Tant de gris au-dehors, de gris intérieur,
De pluie et de brouillard, était-ce donc hier ?)

Ne me rappelez rien. Le ciel est si léger !
Vous ne saurez jamais tout le bonheur que j’ai
À sentir la fraîcheur légère de cet air.

Un rameau vert aux dents comme le « Passeur d’eau »,
J’ai sans doute ramé bien des nuits, bien des jours...
Ne me rappelez rien. C’est oublié. Je cours
Sur le rivage neuf où pointent les roseaux.

Rameau vert du Passeur ou branche qu’apporta
La colombe de l’Arche, ah ! la verte saveur
Du buisson que tondra la chèvre aux yeux rêveurs !

Être chèvre sans corde, éblouie à ce tas
De bourgeons lumineux qui mettent un halo
Sur la campagne verte — aller droit devant soi
Dans le bruit de grelots
Du ruisseau vagabond — suivre n’importe quoi,
Sauter absurdement, pour sauter — rire au vent
Pour l’unique raison de rire... Comme Avant !

C’est l’oubli, je vous dis, l’oubli miraculeux.
Votre visage même à qui j’en ai voulu
De trop guetter le mien, je ne m’en souviens plus,
C’est un autre visage — et mes deux chats frileux,
Mon grand Dikette-chien sont d’autres compagnons
Faits pour gens bien portant, nouveaux, ressuscités.

Bon soleil, bon soleil, voici que nous baignons
Dans cette clarté chaude où va blondir l’été.

Hier n’existe plus. Qui donc parlait d’hier ?
Il fait doux, il fait gai sur les bourgeons ouverts...



Recueil "Douleur je vous déteste" Les poèmes de Sabine Sicaud


Une rencontre aux remparts des souvenirs

Angoulême (Photographies © Sonia Marques)

Par kiwaïda at 23:41

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