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Tag - lune

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samedi 6 avril 2024

﹩◎ʟεḯʟ




samedi 31 octobre 2020

IL





Brian Eno

THIS


This chord
This water
This son
This daughter
This day
This time
This land
It's all mine
This Calling Bell
This Forge Bell
This Dark Bell
This The Knife Bell
This calling
This burden
This falling
The world's turning
This What I thought I knew
This What I thought was true
This I understood
This In the deep wood
This Ah there I stood a child so fair
This On a certain square
This Down the dirty stairs
This To see the table set
This With golden chairs
This Ah to follow, follow, follow, follow there
This race
And this world
This feeling
And this girl
This revolver
This fire
This I'll hold it up higher, higher, high

vendredi 26 juin 2020

нαґⅾї℮ṧṧℯ




dimanche 19 avril 2020

ÐÅℵϟ Ḻ❝☮ℳℬℛ∃ Ḏ€ ℒ∀ ℕÜi†

nuit1.jpg

© Sonia Marques (peinture - 2019)


Dans l’ombre de la nuit

 

Le Soleil s’est définitivement couché. L’obscurité réduisait notre pouvoir, nous attendions le lever du jour comme promesse d’une lumière de l’action et de l’espoir. Mais le jour ne se lèvera plus. Il ne nous regardera plus de haut. Il ne désignera plus le compte du temps humain. La Lune a pris l’avantage, elle ne sera plus la soustraction de nos nuitées sur nos journées. Elle est notre seul espoir. Tu le sais, mon amour, la Lune a éclairé nos rapprochements, dans l’intimité cachée du jour après jour. Nous nous sommes abrités, lapins lunaires, désignés par la Lune, lorsqu’elle tombait sur les préjugés du jour. Nous avons inventé une ombre dans le nocturne, afin que la Lune devienne notre lumière. Le scintillement des étoiles parsemait nos draps insomniaques puis, notre imaginaire impétueux courrait dans les champs noctambules des délices chavirés à chaque métamorphose. Entrer dans la nuit et ne plus en voir la fin, s’éterniser en elle et tâter le paysage à l’aveugle. Sombrer sans pouvoir plus rien retenir et être transpercé par la Lune sans pouvoir percer le jour, sans plus aucun pouvoir. Consacrer notre amour au voyage des astres, dessiner des liens d’étoiles en planète, d’une galaxie à l’autre, sans plus aucun point d’émission, ni de limite entre l’être et le paraître. L’amour a confondu les hiérarchies, nous a fondu, nos sens crépusculaires interpénétrés. Tu le sais, l’extinction du Soleil a troublé nos représentations. Les rêves ont envahi notre réalité, anéantissant tous les calculs visibles à l’œil nu. Encore plus nus et invisibles aux autres, dénudés et sans arrêt frôlés par les rêves débordés par le divin, il y a toujours plus à voir que d’ordinaire. Nous avons trouvé, dans l’ombre de la nuit, de quoi toucher l’essentiel, un amour dont la clarté des horizons s’est évanoui et respire profondément dans le sublime, ce drap nocturne éternel, propice aux enlacements et caresses. Fermer les yeux en pleine nuit, se retrouver à l’ombre, en phase avec sa seule conscience. Nos paupières ainsi fermées rejoignaient toutes celles des autres. Les solitaires, les pouvoirs de faire disparaître, ils se dérobent à la possession. Les couleurs apparaissent dans la nuit avec un effort discret de variation. L’obscurité impose le contraste et les demi-teintes et les fantaisies espèrent naître avec exubérance de cette opacité silencieuse. Nous n’avions rien vu venir, nous sommes devenus cette pénombre, après une inertie et une fatigue lente, le jour avait pris nos forces, sans écouter nos sensibilités. Le rideau est tombé, la nuit nous a emporté, et nos angoisses avec, bercées, et chaleureusement bénies, le sommeil n’est pas notre ennemi. Pour récupérer des forces, il est même notre fidèle ami. L’amitié du sommeil a trompé les dépressions du jour, afin d’échapper à ses devoirs de paraître, le seul calendrier de l’être humain, basé sur les jours et non, les nuits. En fermant les yeux sur tous les mots d’ordre, solidaires, nous nous en sommes sortis, nous sommes nés de l’obscur, en accompagnant le vertige du monde. Désespérément improductifs pour les traces diurnes et les rois de la distinction, notre destinée s’abîmait, pour eux, dans l’indistinct et l’inquiétude. Notre décalage avec la norme, nous rapprochait des solitudes trop en mouvement, incontrôlables, sans obligation de reproduire le visible. Artistes amoureux, dans nos théâtres d’apparitions, dans l’ombre de la nuit, nous avions mis à distance le réel, pour mieux nous en souvenir et tracer dans notre mémoire sensible, les dessins rédempteurs, des phénomènes de l’amour. C’est dans cette promiscuité profonde et lunaire que la surface s’était engloutie et nous avait enveloppé ensuite, pour nous habiller de son invisibilité.
Tu ne me vois plus. Je ne te vois plus. Nous nous sommes perdus de vue.
Là, dans l’indicible, une seule certitude : je t’aime.

samedi 21 mars 2020

α♭αᾔḓøη

C'était fin mai 2019, ma PP était née, hier je la tenais dans ma main, lumineuse, la plus petite peinture, j'étudiais les pangolins, les fourmiliers écailleux, et j'avais aussi des tendresses qui ne se laissent pas faire, m'exposant leurs manières, les plus belles expositions, des voyages immobiles, sans visiteurs, ni touristes.

Photographie de PP © Sonia Marques

Le vrai pouvoir c'est d'être tranquille.
Accepter la vie dans l'instant ne nécessite aucune théorie.
Le soir, le passage dans le sommeil.
Tout ce que j'ai voulu, désiré, contemplé, espéré, se meurt.
La jouissance la plus profonde.
Sombrer dans le sommeil et tout abandonner.
Aucune fortune ne vaut cette possibilité de sombrer.
*

Photographie © Sonia Marques

Quel cadeau les amis ! Sombrons, sombrons, abandonnons.

Dimanche 22 mars 2020 : Dernier croissant
Lundi 23 mars 2020 : Nouvelle lune

Laissons la lune libre

vendredi 27 juillet 2018

℘℮⊥i⊥ℯ Lʊηℯ ḓℯ ṧ@ηℊ

Photographie d'un téléphone © Sonia Marques / 22H00

Vendredi 27 juillet 2018, éclipse de lune totale, un phénomène qui se produit lorsque la Lune pénètre dans l'ombre de la Terre, observée pendant près de deux heures, entre 22h20 : l'éclipse lunaire est "lune de sang". A minuit, la Lune côtoie un autre astre brillant dans le ciel : la planète Mars, ce que l'on appelle le phénomène d'opposition de mars. La Terre se situe exactement entre le Soleil et la planète rouge, ce qui arrive une fois tous les deux ans environ. Sang ? Ou Lune rousse : Les rayons blancs sont “filtrés” de leurs teintes bleues. Ne reste donc que les couleurs rouges et orangées, qui sont ensuite réfléchies par la poussière lunaire, appelée régolithe, direction la Terre.

La lune s'est absentée, puis elle a réapparu. Disparition / Apparition devant nos yeux : être de nouveau visible !
Se manifester de nouveau tel un sourire qui réapparaît !

Renaître.

Photographie d'un téléphone © Sonia Marques / 22H00

Photographie d'un téléphone © Sonia Marques / 22H00

Photographie de la petite lune de sang © Sonia Marques / 23H00

jeudi 22 août 2013

ᖲᒪᘮᗴᙢᗢᗢﬡ

BlueMoon Purple : Photographie © Sonia Marques

BlueMoon Tangerine : Photographie © Sonia Marques