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mercredi 20 janvier 2021

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Illustration d'après la gravure du système géocentrique dans une scène avec les systèmes de Ptolémée et de Tycho Brahé, de l'Harmonia Macrocosmica (un atlas céleste écrit par Andreas Cellarius et publié en 1660 par Johannes Janssonius)

Tirer des plans sur la comète

Afin d'éviter le désastre, les hommes tirent des plans sur la comète, depuis la nuit des temps. La comète reste un phénomène inexpliqué, il fait peur, aux hommes. Il annonce alors des malheurs, car ce phénomène symbolise un désastre, un inattendu qui s'abat sur la terre, le lieu d'habitation des hommes. À la fin du XIXe siècle, les hommes tirent des plans sur la comète, une expression qui vient de cette ambition de tirer des plans, avec précision, de les tracer, les dessiner donc, avec rigueur, pour préparer les projets importants. Autant dire : les grands projets. Mais la comète, elle, est toujours en mouvement, et son passage à proximité de la terre, de la vue des hommes est éphémère. Cela contredit tous les plans, les desseins tracés des hommes, bien fixés, en tous points. Cette tension entre deux ambitions opposées met en péril, ou révèle alors les fondements instables des desseins des hommes, de leurs ambitions, de leurs grands projets.

Tirer des plans sur la comète, est une expression, qui signifie qu'une personne s'imagine des choses (négatives en général) dans une situation donnée, mais qui n'arriveront probablement pas.
Quant à la comète, c'était celle 'du moment', en 1882, très remarquée car très brillante et qui a provoqué la naissance de cette expression.

Une comète visible à l’œil nu en plein jour a été signalée ces derniers jours de Nice (France), de Washington, de Rochester et de San Francisco.

C’est une comète à spectre de sodium, à queue courte et à noyau très brillant. Elle était hier à 120 à l’ouest du soleil, dont elle s’éloigne avec une vitesse de 5 à 6 degrés par jour.

Dans quelques jours d’ici, les personnes qui voudront prendre la peine de se lever un peu avant le soleil verront «L’astre chevelu» dans tout son éclat.

Le 28 septembre 1882, Le Canadien écrit : «La comète. Elle était visible à l’œil nu, hier, dans la direction de l’Est. Mais on ne peut la voir briller dans tout son éclat que vers deux heures de la nuit».

Deux jours plus tard, on retrouve dans le quotidien de Québec cette nouvelle : «La comète que l’on remarque au firmament depuis quelques jours est la plus grande que l’on ait encore vue ici. C’est vers quatre heures, le matin, que l’on peut la voir dans tout son éclat et son étendue».


Astronomie : Une comète est un petit corps céleste constitué d'un noyau de glace et de poussière en orbite autour d'une étoile.

La comète tant qu'elle est loin du Soleil n'est pas lumineuse et n'a pas de queue. Mais en s'en approchant, les particules du vent solaire agissent sur sa tête faisant fondre la matière. Un halo lumineux se déploie alors autour de celle-ci. On appelle ce halo la chevelure de la comète ou encore coma. On peut voir aussi une queue se déployer. En général, une comète a deux queues : une queue de gaz provoquée par le vent solaire, appelée la queue ionisée et une queue provoquée par son déplacement. Cette dernière est constituée principalement de poussière, si fine que l'on peut voir les étoiles au travers. Elle peut atteindre plusieurs millions de kilomètres. La queue ionisée sera toujours dirigée vers le côté opposé du Soleil. Le noyau de la comète réfléchit la lumière du soleil, au contraire les queues de comètes émettent leur propre lumière. Il est arrivé que l'on puisse observer des comètes ayant jusqu'à neuf queues. Lorsqu'une comète fait son apparition, elle n'est d'abord pas visible à l'œil nu mais uniquement avec des télescopes. Elle se présente comme une petite tache floue, faiblement lumineuse, comparable à une nébuleuse. Au fur et à mesure de son approche, elle devient de plus en plus lumineuse jusqu'à devenir visible à l'œil nu. À ce moment-là, on voit très nettement le noyau et ses queues. Son éclat continuera d'augmenter jusqu'à ce qu'elle atteigne sa distance la plus proche de la Terre. Les comètes peuvent s'approcher jusqu'à moins de 1 million de kilomètres de la Terre. Elles se déplacent très rapidement mais, du fait de leur distance il faut plusieurs nuits d'observation pour se rendre compte de leur déplacement. Ainsi les hommes s'essayent à observer la comète. Télescopages de vues, de visées, à courte distance. Trop courtes.

Ce coma impressionne, quel vertige de l'invisible, de la puissance de la fonte de la matière. Quelle imprévisibilité ! Quelle déstabilisation. Impossible de tirer des plans sur la comète, impossible. Tous les fondements des hommes, se trouvent mis en péril par leurs jugements tous erronés, jusqu'ici, structures de pensées et de civilisations. Déployer son courage et s'élever jusqu'aux astres, en traversant le désastre, sans médicastres. Un peu d'huile de massage du bel alabastre. Un parfum d'odalisque nous rappelle combien les hommes sont esclaves de leur enveloppe, tous nés sous une bonne étoile, qu'ils peuvent tout d'abord aimer et chérir, sans craindre son jugement.



Anonyme, La Comète et trois œufs, eau-forte et burin, 1681

jeudi 26 décembre 2019

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La crèche © Sonia Marques

Guidés par une étoile © Sonia Marques

Les rois mages © Sonia Marques


Les mages et le texte évangélique L'Évangile selon Matthieu est le seul à rapporter la venue des mages guidés par l'étoile :

Jésus naquit à Bethléem, en Judée, à l'époque où Hérode était roi. Après sa naissance, des savants, spécialistes des étoiles, vinrent d'Orient. Ils arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est l'enfant qui vient de naître, le roi des Juifs ? Nous avons vu son étoile apparaître en Orient et nous sommes venus l'adorer. » Quand le roi Hérode apprit cette nouvelle, il fut troublé, ainsi que toute la population de Jérusalem. Il convoqua tous les chefs des prêtres et les maîtres de la loi, et leur demanda où le Messie devait naître. Ils lui répondirent : « A Bethléem, en Judée. Car voici ce que le prophète a écrit :  «Et toi, Bethléem, au pays de Juda, tu n'es certainement pas la moins importante des localités de Juda ; car c'est de toi que viendra un chef qui conduira mon peuple, Israël .» »  Alors Hérode convoqua secrètement les savants et s'informa auprès d'eux du moment précis où l'étoile était apparue. Puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez chercher des renseignements précis sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille, moi aussi, l'adorer. »  Après avoir reçu ces instructions du roi, ils partirent. Ils virent alors l'étoile qu'ils avaient déjà remarquée en Orient : elle allait devant eux, et quand elle arriva au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant, elle s'arrêta.  Ils furent remplis d'une très grande joie en la voyant là. Ils entrèrent dans la maison et virent l'enfant avec sa mère, Marie. Ils se mirent à genoux pour adorer l'enfant ; puis ils ouvrirent leurs bagages et lui offrirent des cadeaux : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.  Ensuite, Dieu les avertit dans un rêve de ne pas retourner auprès d'Hérode ; ils prirent alors un autre chemin pour rentrer dans leur pays
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Le mot « mages », tel que rapporté dans l'évangile, pointe davantage vers des astrologues ou des prêtres de cultes anciens (perses ou mèdes). Le texte évangélique ne donne qu'une indication vague de l'origine des mages. Elle parle « d'Orient », ce qui indique l'Est par rapport à la Terre Sainte. Ce pourrait être la Babylonie, la Perse, la Syrie ou autre. En fait, l'indication n'est pas plus précise et laisse place à plusieurs possibilités. Les dons offerts nous orientent vers l'Arabie et/ou la Syrie, sans exclure d'autres possibilités. De toute évidence, l'évangéliste Matthieu ne s'intéresse pas directement aux mages, mais plutôt aux signes dont ils sont porteurs dans le récit. Les détails quant à leur nombre, à leur origine et à leur nom seront comblés plus tard par la tradition populaire, car notre imaginaire est imprégné d'écrits tardifs. Ce n'est qu'au VIe siècle qu'un écrit araméen leur donne un nom (et fixe leur nombre à trois) : Melkon (ou Melchior), Balthasar et Gaspard. Dans l'Église latine, ce n'est qu'au Moyen-Âge (IXe siècle) qu'il en sera question. Notons finalement que la tradition des crèches de Noël remonte à François d'Assise, au jour de Noël 1223. Depuis ce temps, s'est répandue la coutume de reproduire, souvent avec les talents artistiques locaux, la scène de la visite de mages. Peu d'entre elles ont d'abord un souci « historique », c'est-à-dire voulant reproduire avec exactitude la scène d'origine. En fait, la tendance est davantage suscité par le désir d'indiquer que le Christ nous atteint jusqu'à chez-nous, si bien que les Inuits réaliseront une crèche qui situe la scène dans l'Arctique, les Africains en Afrique, etc. Pour ceux qui sont de culture occidentale, la plupart de leurs crèches sont inspirées des grandes œuvres d'art du Moyen-Âge, de la Renaissance ou autres. On ne peut donc pas se fier à leur représentation pour savoir ce qui a pu se passer après la naissance de Jésus.

Et les kiwaïdae aux talents artistiques très singuliers avec leur pinces de crabes de poils soyeux, réaliseront une crèche grâce aux matériaux locaux trouvés sur le chemin de leur inspiration. Si Opale est une étoile née perroquet de feu, voici que son silence revenu a apaisé la confection d'une mangeoire dans des brins voués à disparaître. Là sera disposé le nouveau né, Marie et Joseph autours, grignotés par le temps et les rudes épreuves de la vie. Il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans cette grande fragilité, nu emmailloté, sur son lit la mangeoire, le Sauveur arrive pour sauver un peuple, qui n'est que l'ombre de lui-même. Dans un dénuement tel, dans sa toute puissance, pour n'effrayer personne et ne dominer personne. Jésus n'aura ensuite pas de lieu où reposer sa tête. Cette mangeoire est remplie de paille. Le Sauveur du monde est couché sur la paille ; celui qui est la solidité éternelle vient recouvrir la paille de tout ce qui est éphémère, la paille de nos vies, « balayées par le vent », comme le reconnaît le premier des psaumes de la Bible. Le Créateur du monde n'a pas voulu faire naître le Sauveur du monde dans l'or ou l'argent, mais sur la paille. Jésus est né pour une humanité affamé dans une mangeoire, pour sauver la terre et s'offrir en nourriture (pour aussi bien les ignorants que les intellectuels, si, si, pas de mot de passe, et de privilèges) Attention, Jésus n'a pas eu le temps de faire du tourisme sur cette terre. Le Christ enseignera à ses disciples, déconcertés : « Mon corps est une vraie nourriture et mon sang est une vraie boisson » et il a fallu les rencontrer les disciples. Mais il annonce également avoir autant besoin de nourriture que celles et ceux qui se nourriront de Jésus, histoire d'être en alliance, d'égal à égal. Buvez et mangez, ceci est mon corps, ceci est mon sang. Sacrée cacahuète ! Pépite exotique !

Aujourd'hui 26 décembre 2019 c'est une nouvelle lune, doublée d'une éclipse solaire !


J'ai pris le foin de Satori et Cafuné, mes lapins lunes et j'ai découpé mes cacahuètes (périmées, je dois les jeter) et j'ai réalisé une crèche. Les rois mages sont chargés, ils vont mettre du temps à arriver... Mais ils sont sur le chemin, il y a des grèves de transport, ils s'en fichent, ils sont guidés par une étoile.

Aucun animal n'a été maltraité pour cette crèche, elle est végan, bio, végétarienne... mais attention, elle n'est pas comestible, faut pas déconner non plus ;.) Entièrement recyclable et UNIQUE !