Leonor Fini, est une artiste née à Buenos Aires (Argentine) (1908-1996) peintre surréaliste, graveuse, lithographe, décoratrice de théâtre et écrivaine française d'origine italienne. La page Wikipédia qui lui est dédiée, est assez complète




André Pieyre de Mandiargues garda de sa relation avec Leonor Fini le souvenir d’une femme passionnée et d’une artiste entière : «Une de ces rares femmes extraordinaires dont la rencontre me paraît essentielle, sinon déterminante, pour tout homme». L’écrivain savait de quoi il parlait. Il rencontra Leonor Fini en janvier 1931 à Paris ; ils s’installèrent ensemble au printemps de l’année suivante, et s’ils se quittèrent un temps en 1937, ils se sont bien vite retrouvés. Une amitié amoureuse les tiendra très proches jusqu’à la brouille définitive de 1951, suite au mariage d’André Pieyre. Les deux artistes côtoyaient le même monde intellectuel, notamment le cercle surréaliste avec Max Ernst, Giorgio De Chirico, Paul Éluard, Victor Brauner, Max Jacob ou encore l’Italien Filippo De Pisis, qui avait aidé sa compatriote lors de son arrivée à Paris, à 23 ans, en l’introduisant dans les salons de Robert de Montesquiou et d’Anna de Noailles. Mais Leonor Fini, indépendante de caractère, ne fit jamais partie du groupe des surréalistes. André Breton la garda à l’écart, goûtant peu ses contacts avec la société mondaine et avec le monde de la mode, qu’il jugeait trop futiles. Cela n’empêcha pas Leonor de connaître une riche carrière faite de peintures, de livres illustrés, de décors et costumes de théâtre. Celle-ci débute en décembre 1932 avec une première exposition à la galerie parisienne Bonjean, dirigée par Christian Dior. Son marchand, Julien Levy, lui permet en 1936 de traverser l’Atlantique avec à la clé une exposition à New York partagée avec Max Ernst. La peintre est désormais célèbre en France comme à l’étranger, grâce à ses portraits, mais aussi à ses toiles oniriques mettant en scène des femmes déguisées, travesties, se battant ou rêvant dans un univers où l’érotisme n’est jamais absent. Des œuvres qui font écho à sa vie et au personnage qu’elle s’est créé. Très théâtrale, elle se teignait souvent les cheveux de toutes les couleurs possibles, aimait faire son entrée dans les soirées mondaines habillée en homme, avec ses grandes bottes blanches. Une habitude prise dès l’enfance puisque sa mère, s’étant enfuie de Buenos Aires à Trieste pour échapper à son mari, l’habillait en garçon afin de dissimuler la petite fille à son père, qui voulait la récupérer. Certaines de ses œuvres ont à l’époque scandalisé les critiques artistiques du Daily Mail, qui voyaient dans ces œuvres des gifles au visage de la décence…

(extrait de La gazette Drouot)








Superbes !

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Autre artiste surréaliste, une magicienne :


Ithell Colquhoun, photographiée par Man Ray (1932)


Ithell Colquhoun
, née le 9 octobre 1906 à Shillong, au Meghalaya (Inde) et décédée le 11 avril 1988 en Angleterre, est une peintre et femme de lettres surréaliste britannique. Des années 1930 à sa mort, son œuvre a été largement exposée en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Ses illustrations de cartes de taro, sont très belles.

http://www.ithellcolquhoun.co.uk/

Colquhoun_taro_cards.jpg


Ithell Colquhoun voit le dessein divin de la nature infusé à travers tous les êtres vivants. Les formations rocheuses, les souches d'arbres et les légumes se transforment pour devenir des membres humains et des parties du corps. L'artiste a toujours eu un amour pour l'eau et un intérêt pour les profondeurs de sens trouvées sur le site des espaces liminaux. Au début de sa carrière, elle a inclus des portes, des fenêtres et des escaliers dans ses peintures et a parfois représenté la figure humaine. Plus tard, lorsque l'œuvre de Colquhoun atteignit sa maturité, elle se tourna entièrement vers la nature; elle a rejeté la figuration et répété des sujets terreux tels que les volcans, les grottes et les bassins rocheux. Elle a paradoxalement exploré les thèmes de l'ambiguïté, de l'instabilité et de l'union. Avec de fortes tendances alchimiques, Colquhoun a cherché à combiner la terre et la mer, la matière fluide et solide, et le mâle et la femelle. Elle a été particulièrement influencée parLes «présences fantasmatiques» de Salvador Dalí et ses images agrandies de la flore suscitent des comparaisons intéressantes avec celles de Georgia O'Keeffe . Presque entièrement autodidacte, l'artiste a passé des années à travailler à Londres où elle s'est associée aux surréalistes, mais par qui elle a également été qualifiée de dissidente en raison de sa forte croyance en l'occulte. Colquhoun s'est installée dans les Cornouailles isolées où elle pouvait trouver une inspiration appropriée dans la nature et s'éloigner des gens.