Photographie © Sonia Marques

Les voici, des paquets de "grou grou" au dessus de nos têtes, la migrations  des grues cendrées...
Des vols très nombreux entrent en France depuis l'Espagne, Les grues hivernantes en Camargue, quittent le site en direction de l'Italie et dans une moindre mesure empruntent le couloir rhodanien.
Au nord de notre pays, des vols nombreux sont signalés en Belgique et en Allemagne... Les suivre ici.

Un bonheur renouvelé que de les entendre et les chercher du regard. Toujours étonnée de voir les passants, sans les entendre, ni les voir, lorsqu'elles ont au-dessus, si belles et majestueuses, des dessins dans le ciel, des navigations très spécifiques, chaque jour, un spectacle merveilleux.

Depuis 2010, j'ai appris à les reconnaître, de façon ontologique, être oiseau, en capacité de quitter, revenir, savoir où il faut aller, avec ses proches. Ces grues sont des signes des temps, les plus porteurs de sens, au-dessus des volcans (un titre de son et chanson que j'avais composé, ici même... comme une grue cendrée...)

La Grue cendrée est l'un des plus grands oiseaux d'Europe. Une envergure de 2 m à 2,40 m pour un poids de 4 à 6 kg font d'elle, un oiseau imposant. Son nom de « cendrée » lui vient de sa couleur à dominante grise, couleur cendre, relativement uniforme. L'oiseau adulte présente une tête contrastée entre noir et blanc. Une calotte rouge située au sommet de la tête est également plus ou moins visible selon la saison. Cette zone n'est pas constituée de plumes rouges, mais au contraire, résulte d'une absence de plume. La couleur rouge est due aux vaisseaux sanguins particulièrement nombreux à cet endroit et qui affleurent sous la peau. La couleur est donc plus marquée et la zone plus étendue à l'approche de la période de reproduction, période d'excitation sexuelle. La « queue » en panache n'est en réalité que l'extrémité des rémiges (plumes des ailes) qui dépassent. La véritable queue est en réalité très courte et n'est visible que lorsque l'oiseau est en vol. Le jeune né dans l'année est différent car entièrement brunâtre. Il acquière progressivement son plumage d'adulte. En vol, la grue se distingue par sa silhouette en forme de « + », ses grandes pattes dépassant largement à l'arrière et son cou est tendu.

Le cri est très caractéristique et ne peut être confondu. C'est un « grou grou » qui lui a d'ailleurs donné son nom dans bon nombre de pays. Il permet bien souvent d'entendre les oiseaux bien avant de pouvoir les observer.

Espèce protégée en France depuis 1967

Vitesse de vol : 40 à 80 km/h en moyenne. Si les vents sont porteurs et puissants, la grue se déplace à plus de 100 km/h. La grue peut donc traverser la France en une journée. Altitude de vol : de 200 à 1 500m.

Population transitant par la France : environ 360 000 individus Population hivernant en France : environ 100 000 / 120 000 individus Les grues transitant par la France nichent essentiellement en Suède, Finlande, Allemagne du Nord et Pologne.