Contre qui, ou bien, contre quoi, pour qui, comment, quand et pourquoi Pour retrouver le goût de vivre Le goût de l'eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles Et contre rien et contre personne, contre personne et contre rien, mais pour une rose entrouverte Pour l'accordéon qui soupire, et pour un souffle d'abandon et pour un jardin qui frissonne Et vivre, vivre passionnément, et de combattre seulement qu'avec les feux de la tendresse...

Pour qui, comment, quand et combien, contre qui, comment, et combien À en perdre le goût de vivre Le goût de l'eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles Mais pour rien, mais pour presque rien pour être avec vous et c'est bien Et pour une rose entr'ouverte Et pour une respiration, et pour un souffle d'abandon, et pour un jardin qui frissonne...

Rien avoir, mais passionnément, ne rien se dire éperdument, ne rien savoir avec ivresse Riche de la dépossession, n'avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses Ne pas parler de poésie, ne pas parler de poésie, en écrasant les fleurs sauvages Et voir jouer la transparence au fond d'une cour au murs gris, où l'aube n'a jamais sa chance...

Contre qui, ou bien, contre quoi, pour qui, comment, quand et pourquoi Pour retrouver le goût de vivre Le goût de l'eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles Et contre rien et contre personne, contre personne et contre rien, mais pour une rose entrouverte Pour l'accordéon qui soupire, et pour un souffle d'abandon et pour un jardin qui frissonne Et vivre, vivre passionnément, et de combattre seulement qu'avec les feux de la tendresse...

Pour qui, combien, quand et pourquoi, contre qui, comment, contre quoi C'en est assez de vos violences D'où venez-vous, où allez-vous, qui êtes-vous, qui priez-vous Je vous prie de faire silence Pour qui, comment, quand et pourquoi, s'il faut absolument qu'on soit Contre quelqu'un ou quelque chose Je suis pour le soleil couchant, en haut des collines désertes Je suis pour les forêts profondes...

Pour qui, comment, quand et combien, contre qui, comment, et combien À en perdre le goût de vivre Le goût de l'eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles Mais pour rien, mais pour presque rien pour être avec vous et c'est bien Et pour une rose entr'ouverte Et pour une respiration, et pour un souffle d'abandon, et pour un jardin qui frissonne...

Pour qui, combien, quand et pourquoi, contre qui, comment, contre quoi C'en est assez de vos violences D'où venez-vous, où allez-vous, qui êtes-vous, qui priez-vous Je vous prie de faire silence Pour qui, comment, quand et pourquoi, s'il faut absolument qu'on soit Contre quelqu'un ou quelque chose Je suis pour le soleil couchant, en haut des collines désertes Je suis pour les forêts profondes...

Rien avoir, mais passionnément, ne rien se dire éperdument, ne rien savoir avec ivresse Riche de la dépossession, n'avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses Ne pas parler de poésie, ne pas parler de poésie, en écrasant les fleurs sauvages Et voir jouer la transparence au fond d'une cour au murs gris, où l'aube n'a jamais sa chance...

Car un enfant qui pleure qu'il soit de n'importe où est un enfant qui pleure Car un enfant qui meurt au bout de vos fusils est un enfant qui meurt Que c'est abominable d'avoir à choisir entre deux innocences Que c'est abominable d'avoir pour ennemis, les rires de l'enfance...

Et, riche de dépossession, n'avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses Ne plus parler de poésie, ne plus parler de poésie mais laisser vivre les fleurs sauvages Et faire jouer la transparence, au fond d'une cour aux murs gris Où l'aube aurait enfin sa chance...

Pour qui, comment, quand et combien, contre qui, comment, et combien À en perdre le goût de vivre Le goût de l'eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles Mais pour rien, mais pour presque rien pour être avec vous et c'est bien Et pour une rose entr'ouverte Et pour une respiration, et pour un souffle d'abandon, et pour un jardin qui frissonne...

Et vivre, vivre passionnément, et de combattre seulement qu'avec les feux de la tendresse

Photographies © Sonia Marques /// Texte (Barbara - "Perlimpinpin")