que de drôles de sensations, de drôles de situations, que de drôles d'oiseaux…
je vis dans le pli d'un éventail fermé
qu'il est beau ce murano, ce geste sensuel, comme une goutte d'eau, un bec
et cet œil qui nous regarde
son corps n'est que le prolongement de ce geste premier artisanal
transparence
froid
eauce bleu si mauve, cette allure si babylurique
il me donne envie d'inventer un mot
babylurique
parce que c'est encore un bébé perroquet
je le sais je connais
parce qu'il fait confiance en son regard en la personne qui le regarde et accompagne ses interrogations
comme ce blog, mon écriture se fait témoin de la personne qui le lit, elle la regarde
et seulement cette écriture la regarde
"vois-tu comme je te vois me lire"un verre d'eau
s'il te plaitun verre de mauve
il me plaitcet éventail peut s'ouvrir
mais il reste fermé même lorsqu'il fait assez chaud
il ne reste plus beaucoup d'air, d'espace pour respirer
dans ce pli
nous avons appris à demeurer pliés
nous avons connu les dépliés
nous ne pouvons plus nous déplier
nous sommes repliés
babylurique
mon bébé qui parle dans ce repli
ventriloque ermite
nous ne connaissons pas les sédatifs
ni l'anesthésie des sens
nous ne connaissons pas les barbituriques
nous vivons dans l'intensité des recoins de nos potentiels
oui nous pouvons
bébé clin d’œil
ailes repliées
grands éventails
nos œuvres s'ombrent
laissant les malmoches parader
cela nous protège
encore un mot inventé
malmoches
nos œuvres s'ombrent
à la lecture des robotsmots transparents
mots froids
m'eauxêtre loin
être petit
dans l'immensité d'un tableau bleu
horizon bleu
mon mauve
mon beau
nous attendons cette humilité
dignement nous sommes pliés
de rire
repliés d'espoir
de vivre
ß℮αʊ m@ü♥ε