Téléférique

 

 

 

 

Téléférique : Collectif artistique co-fondé en 1999 par Sonia Marques et Étienne Cliquet.
=> Ci-dessus photographie prise par Aki Ikemura lors du vernissage de l'exposition personnelle Horse trailer studiolo de Makoto Yoshihara à la galerie ColletPak à Paris (Décembre 2009) De gauche à droite, les membres du collectif (Robin Fercoq, Laure Ancel, Étienne Cliquet, Sonia Marques, Makoto Yoshihara)


 

=> Ci-desous quelques captures écrans des fichiers informatisées, numériques, avec le nom des oeuvres et des auteurs, que l'on pouvait télécharger sur le site Internet Téléférique ou voir lors des Démos dans différents lieux artistiques selon la programmation du collectif.
Historique

Téléférique
était un collectif co-fondé en 1999 à Paris, par un couple d'artistes, Sonia Marques et Étienne Cliquet. Fin des années 90, par leurs rencontres, ils invitent des artistes, informaticiens, chercheurs, musiciens, étudiants à participer à leur aventure, qui est celle de la découverte de l'espace d'Internet. Dans un petit studio du 10e arrondissement de Paris, équipé d'un ordinateur, ils ouvrent un site Internet de téléchargement en mode FTP d'une esthétique minimale et d'une poétique de l'espace virtuel afin de faire transiter des oeuvres en ligne, de les diffuser d'une platerforme (ordinateur) à une autre, sans intermédiaire. Ils conçoivent, produisent, diffusent leurs oeuvres mêlées à celles des autres, sans hiérarchie entre leurs auteurs, entre les médias (sons, vidéos, animations, dessins, textes, programmes informatiques) Puis ils s'installent en banlieue parisienne, à Charenton, et créent leur association Téléférique. Ils acquièrent leur propre serveur en toute indépendance (développé par l'artiste Makoto Yoshihara) et deviennent hébergeur, avec une attention sur la notion d'accueil et de sympathie. Ils inventent une activité "off line" afin de se réunir et fêter toutes les nouvelles oeuvres du groupe dans des espaces physiques, à la différence avec leur activité "on line" du téléchargement, espace vituel. Ces fêtes, sous formes de grandes vidéoprojections sur écran, sonores, rassemblent du monde et deviennent, ce que le collectif Téléférique a nommé : des Démos. Le site Internet se développe durant quelques années en prennant des formes diverses, graphiques, puis par défaut, en passant par une interface avec une télécommande, une autre arborescente, puis celle en 3D, en filaire, rhizomatique, qui scanne le serveur du groupe et rend visible ses fichiers (développée par l'informaticien Robin Fercoq) La communication du groupe se fait par des flyers graphiques et des annonces singulières comme des cadeaux (développés par l'artiste Sonia Marques) Plus d'une vingtaine de démos, jouxtant la musique électronique aux arts visuels (concert / conférences) prenant des formes et installations chacune différente, avec production d'objets connexes, se sont manifestées dans différents lieux artistiques, institutionnels, associatifs et Universités en France, dans des bars et même des châteaux (Grande Halle de La Vilette, Centre Pompidou à̀ Paris, Sur le toit de la Cité Radieuse à̀ Marseille, à̀ la Villa Arson de Nice, dans des Universités...) Le groupe devient une ré́férence dans le domaine des arts numé́riques, du NetArt, (art en réseaux, art génératif, ou parfois pixel art) avec une coloration multiculturelle, un patchwork d'oeuvres inédites et légères (optimisées pour Internet) qui se sont composées sur des environnements instables, précaires, dont les plateformes n'existent plus, car évolutives. Les oeuvres sont restées des signes fragiles et d'une incroyable fraîcheur dans cette période charnière (fin des années 90) teintée d'utopie, dans une terra incognitae, dont peu d'artistes osaient s'aventurer sans expérience, car le domaine était non formaté, non classé, non relayé par les institutions, galeries, critiques, historiens, journalistes, écoles... et surtout avec aucune valeur marchande (en France, il était très mal vu de travailler avec Internet et créer avec ce nouveau média était un vrai sacrilège) Makoto Yoshihara a développé des oeuvres qui pouvaient s'utiliser comme des outils de création musicales notament (lOOp, bOOm) qu'il considérait comme des jouets. Nombre des concepts et productions du groupe ont été précuseurs dans le domaine des arts numériques. Plusieurs artistes y ont participé, ont été encouragés et ont été diffusés. Téléférique a souligné l'Esthétique par défaut (Août 2002) et la beauté de certaines pratiques informatiques, ainsi que La démo (Février 2011), cette forme artistique spécifique qui prend en compte l'usage des outils, développée par le groupe (les 2 textes écrits par l'artiste Étienne Cliquet). Téléférique s'est dissout en mai 2005.

Membres participants du collectif Téléférique :
Eric Arlix, Dindon (Arnaud Le Duc), Patrick Bernier & Olive Martin, Thomas Bousquet, Claude Closky, Driessens & Verstappen, Frédéric Drouillon, Étienne Cliquet, Erational (Emmanuel Lamotte), Robin Fercoq, Thaddaeus Frogley & Gavin Buttimore, Antonin Fourneau, Fabrice Gallis, Jeff Guess & Kevin Mc Coy, Olivier Huz, Christophe Guillon, Bernard Joisten, Kolkoz, Sonia Marques, Netochka Nezvanova, Noweb, Cédric Pigot, Emilie Pitoiset, Guillaume Poulain, Antoine Schmitt, Eric Serandour, Yusuke Shinyama, Ilona Tikvicki, Cécile Vendrely, Christian Vialard, Makoto Yoshihara, Thomas Zoritchak.

Texte sur les Démos diffusé par le collectif comme manifeste dès 2000 :

"Certains artistes produisent des programmes informatiques qui fonctionnent tant comme des outils que des oeuvres : des matrices dont l'utilisation devient un mode de visibilité. Ce type d'oeuvres numériques necessite d'être manipulé, configuré sur une machine pour être montré. Nous appelons DEMO leurs présentations. En parallèle au "home studio" ou chacun travaille chez soi et à l'inverse du téléchargement froid et anonyme sur Internet, la démo pour Téléférique fonctionne comme un espace de rencontre. L'esthétique du "Demo or die" provient de l'expression "publish or perish" indiquant qu'un livre n'étant rien s'il n'est pas publié, un programme n'est rien sans sa démo.”

=> Lire l'entretien de Betrand Gauguet, Teleferique.org : Serveur de téléchargement collectif et indépendant, (revue Archée, Canada)
=> Quelques dates des Démos numérotées de Téléférique (organisation, installation, communication) :

2004
Demo 23/ Fan - « Zone de Confluences » - Grande Halle de La Villette - Paris
Demo 22/ Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne - Paris
2003
Demo 21/ La Friche Belle de Mai - Marseille
Demo 20/ Le Triage - Nanterre
Demo 19/ Avril.Exe - Confluence - Paris
2002
Demo 18/ Sonic Process - Château de Tarascon - Tarascon
Demo 17/ Espace Gantner - Belfort
Demo 15/ Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’ Angers
Demo 14/ Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence
Demo 13 (Bis)/ Immanence - Paris
Demo 13/ Sur le toit de La Cité Radieuse de Le Corbusier - Marseille 2001
Demo 12/ Centre Georges Pompidou - Les Cinémas de Demain - Paris
Demo 11/ Université Paris 8 - Arts Plastiques - Saint Denis
Demo 10/ « Playpen » - Room - Gentilly
Demo 09/ La Villette - Cité des Sciences et de l’Industrie - Paris
Demo 08/ Transat Web - Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Caen
2000
Demo 07/ ISEA 2000 - International Symposium of Electronics Arts - Galerie Le Sous-Sol
Demo 06/ Université Paris 1 - Arts Plastiques / Sciences de L’art - Paris
Demo 05/ Villa Arson - Nice
Demo 04/ Public> - Paris
1999
Demo 03/ Accès Local - Paris
Demo 02/ Web Bar - Paris
Demo 01/ Accès Local - Paris ----------------------> First Demo

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=> Voir dans le menu des démos de Téléférique de ce site, des photos de ces RDV.

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Images sur cette page © Téléférique et les membres auteurs de leurs oeuvres.

 

 

 

 


© Sonia Marques - 2011