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dimanche 30 avril 2023

Ħ◎кü﹩αï



Katsushika Hokusai 葛飾北斎 (1890-1930) Dessin d'un album, facsimilé de 62 Surimono de différents artistes (dont Hokusaï)

Un film sur le peintre japonais Hokusaï (né en 31 octobre 1760, et mort le 10 mai 1849), vient de sortir sur les écrans français, réalisé par Hajime Hashimoto.
Rare de voir un film sur le dessin. Un de mes peintres favoris, tant de dessins réalisés par mes étudiants dans différentes écoles d'art, dont plusieurs n'avaient jamais appris à dessiner. Leur faire découvrir ce peintre m'engageait à l'observation, dans notre temps, avec eux. Ni les étudiants, ni les enseignants, ne connaissaient Hokusaï. J'ai toujours trouvé cela très curieux. Avec ce film, je pense qu'il en sera autrement, et que plusieurs personnes vont se documenter, du grand public.
Au printemps 2015, à une terrasse de café à Paris, je demandais à un artiste reconnu français, qui y séjournait souvent, au Japon, par l'institution française, s'il connaissait Hokusaï. Il me répondait qu'il n'avait jamais entendu parlé de cet artiste. J'étais très étonnée. En même temps, il n'avait jamais vu mes dessins, ni ne m'avait jamais vu dessiner dans son atelier. Il ne dessinait pas non plus. Ses amis qui séjournaient souvent au Japon, dans un établissement artistique du même réseau, non plus. Alors je lui ai décrit son œuvre, en lui racontant que Hokusaï disait n'avoir rien peint de notable avant d'avoir soixante-dix ans. Je lui disais qu'il ne s'estimait pas encore artiste alors qu'il approchait de ses 90 années. Il pensait qu'il lui fallait encore 5 années de plus, après ses 100 ans pour devenir artiste. En m'écoutant, il a trouvé cela génial, se sentant plus léger.
C'était un de mes enseignants. Je fus une de ses étudiants. Plus précisément la première de ses étudiants à l'école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, et la première à y être diplômée en 1999.
Pour la dernière fois, je fus son enseignante. Il n'a jamais vu mes dessins, ni ceux d'Hokusaï.
Il neige depuis, à son souvenir.


Hokusaï était un peintre audacieux en son temps, souvent ostracisé par les écoles, qui m'inspire toujours. Au Japon du XVIIIème siècle, le pouvoir impérial imposait sa censure sur les artistes. Le film le décrit assez bien.

Voici ce qu'il disait :

« Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets. Vers l’âge de cinquante, j’ai publié une infinité de dessins ; mais je suis mécontent de tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans. C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la nature vraie des oiseaux, des poissons, des plantes, etc. Par conséquent, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait beaucoup de progrès, j’arriverai au fond des choses ; à cent, je serai décidément parvenu à un état supérieur, indéfinissable, et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens parole. Écrit, à l’âge de soixante-quinze ans, par moi, autrefois Hokusai, aujourd’hui Gakyo Rojin, le vieillard fou de dessin. »

« Si le ciel m’avait donné cinq ans de plus, je serais devenu un grand peintre. »


vendredi 6 novembre 2020

ℋѺḰḰÅЇÐ☮ - Ḡґʊṧ ʝα℘◎ᾔℯηṧIṧ

La grue du Japon est l'oiseau emblématique de l'île d'Hokkaido au Japon, elles sont la grâce incarnée... Grus japonensis : grue de Mandchourie ou encore grue à couronne rouge est un grand échassier de la famille des gruidae... Les Grues du Japon forment en général des couples unis pour la vie, et retournent régulièrement sur les mêmes sites de reproduction chaque année. Les grues sont bien connues pour leurs merveilleuses « danses ». Ces parades comprennent des bonds saccadés, de gracieux bonds en l’air et des courses sauvages avec les ailes ouvertes. Les oiseaux font des courbettes avec les pattes pliées et les ailes relevées, et sautent. L’oiseau peut aussi prendre un rameau de bois ou un morceau de végétation et le lancer en l’air. Ces danses sont étonnantes à observer. Elles sont utilisées pour maintenir et renforcer les liens du couple, mais elles peuvent avoir d’autres significations selon l’âge des oiseaux. Même les poussins peuvent danser et pour eux, ces parades sont associées à des jeux alors que pour les adultes, c’est un véritable moyen de communication accompagné de cris.


jeudi 17 septembre 2020

ℳṲḰṲ ℉ṲJi







Photographer : Shinkenchiku-Sha

The Muku Nursery School in Fuji City was designed by the Japanese firm, Tezuka Architects and is composed of circular, umbrella-like structures for the classes. The complex of wooden volumes with this unusual shape won the School - Completed Buildings category of the 2018 World Architecture Awards (WAF). When the topic of architecture for early childhood comes up, we find a series of very interesting projects that adopt an unusual architectural shape to try and make the young users feel at home and to foster their development. A number of virtuous examples have passed through Livegreenblog, from lots of different places including Mosco), Nuremberg and Thailand, just to mention some of the projects we have published. The Muku Nursery School by Tezuka Architects, the husband-and-wife firm founded in Tokyo in 1994, is another addition to this collection of excellent architecture for early childhood, confirmed by the award won at the 2018 World Architecture Festival (WAF) in the School - Completed Buildings category. The project itself starts from a circular layout, expressing this geometric shape not in the form of a ring - which the same firm had already used in their design of the acclaimed Fuji nursery school in 2007, developed around a centuries-old tree - but in the form of “bubbles”. These are ten separate buildings made from wood, glass and translucent walls that, when viewed from above, look a bit like different sized soap bubbles slowly rising up in the air. Each bubble - or umbrella-like structure - is used for one specific function and there are no walls inside. Like the mitochondria and ribosomes they are reminiscent of, these circular volumes provide a total area of 403.51 square metres, and their interior structures feature low furniture and partitions that are suitable for children. The goal of Tezuka Architects was to position each function and keep it completely free of any geometric constraints. This absence of restrictions coupled with the round shape stimulates movement for the children who can let off steam running around in and between the various circles. Not only that but the circular layout of the buildings and of the space itself also assures excellent visibility, something very important in a nursery to make sure you can keep an eye on the children at all times. The single bubbles are positioned quite close to each other, to foster a real and a visual connection between the classrooms. At the same time, it allows great views of Mount Fuji, a stunning backdrop that becomes part of the children's everyday experience. The Muku Nursery School by Tezuka Architects underscores the modus operandi of these architects. When they design a building, their main concerns is to create spaces that are open and welcoming to nature, which they always appreciate and treat with great respect. At the same time, they view people - the users of architecture - as a part of all the aspects of the existence of the architectural work. So their designs are always open to the myriad of possibilities served up by the context, rather than being closed, self-serving containers.

Christiane Bürklein (Floornature)

*

Bulles de savon !

Dix bâtiments séparés en bois, en verre et en murs translucides qui, vus d'en haut, ressemblent à des bulles de savon de différentes tailles s'élevant lentement dans l'air. Chaque bulle - ou forme de parapluie - est utilisée pour une fonction spécifique et il n'y a pas de murs à l'intérieur. Excellente visibilité : pouvoir garder un œil sur les enfants à tout moment. Les bulles individuelles sont placées assez près les unes des autres, pour favoriser une connexion réelle et visuelle entre les salles de classe. En même temps, il offre une vue imprenable sur le mont Fuji , une toile de fond époustouflante qui fait partie de l'expérience quotidienne des enfants.
Et c'est un couple d'architectes japonais qui a eu cette vision, réalisée : Akaharu and Yui Tezuka.

dimanche 12 juillet 2020

ℒε ღ☺ηт ƒυʝї



Umezawa Manor in Sagami Province
(Sôshû Umezawa zai)
de la série des Trente-six vues du mont Fuji (Fugaku sanjûrokkei) de l'artiste Katsushika Hokusai



Question de cadrage...



Le Mon Fuji
Photographies © Sonia Marques








Question de cadrage...
*
Poterie d'argile émaillée bleue de Creuse et pattes d'ours au citron sur service à café design Tokyo de porcelaine...
J'aime beaucoup la couleur de l’argile rouge matte et poreuse, et le bleu brillant qui la recouvre, en dégradé, comme un nappage avec des coulures visibles. À la cuisson, la présence d oxyde de fer donne des bleus de fer en oxydations par l'émaillage...


dimanche 12 février 2012

¥α℘◎◎ℓ ヤプール人

Yapool (photo : Sonia Marques)   kiwaida -kaiju
Yapool, Ultra Monster Series (collection privée, photo © Sonia Marques) + "KIWAÏDA KAIJU  au Centre Pompidou, Paris

Mon jouet Kaiju, unique de ma collection vintage des Ultra monsters est un Yapool de la série télévisée japonaise Ultraman ace, diffusée entre 1972 et 1973, pas tout à fait née et pas tout à fait au Japon. Fascinée par ces jouets, leur manufacture, leurs couleurs et leurs textures (translucides également), leurs formes, je débutais une collection par ce Yapool, découvert par hasard dans une boutique à Nantes, il y a quelques années, parmi d'autres jouets sans aucun rapport. Un ami, membre du collectif Téléférique que je co-fondais en 1999, avait une collection de ces Kaijus, lorsqu'il habitait à Marseille, j'étais verte et jalousement ne m'en parlait pas. Depuis, il est parti vivre au Japon, tout aussi jalousement ;.) Un autre, membre actif, est japonais, son amie également, et je me suis demandée si ces liens n'avaient pas favorisé, l'air de rien, une japonisation de mes centres d'intérêt, bien que des Kaijus, pas de mots non plus à leurs sujets. Au centre Pompidou, cette semaine, je découvre le début d'une exposition "Planète manga", enfin d'une série de projection de films japonais, dont j'espérais depuis quelques temps pouvoir les visionner, certains muets, petits bijoux de l'avant et l'après guerre. Au sous sol, une vitrine expose une collection des jouets Kaijus, dont je découvre mon Yapool parmi d'autres.

kaiju - Planète Manga  kaiju - Planète Manga

Kaijus - Collection privée, exposition "Planète Manga" au Centre Pompidou, Paris, du 8 février au 14 mai 2012 (photo © Sonia Marques)

Aussi, un dessinateur que j'aime beaucoup, Yuichi Yokoyama, dont des wall drawing sont exposés dans un espace conçu pour les adolescents. Un ami m'avait fait découvrir une de ses éditions qui s'inscrivent entre manga, bande dessinée, roman graphique.

Né en 1967, ce plasticien japonais Yûichi Yokoyama vit et travaille en banlieue de Tokyo. Diplômé de l’université des Beaux-arts du département de Saitama, il s’est d’abord consacré exclusivement à la peinture, avant d’étendre ses recherches graphiques et picturales au champ de la bande dessinée. Par ses travaux, Yokoyama s’attache à explorer un monde radicalement autre, à présenter les fragments d’un au-dehors, d’un ailleurs, d’un demain que rien n’annonce. Les paysages et les architectures y sont composés de volumes simples où se révèle une nette prédilection pour la ligne droite ; les femmes n’y existent pas, tandis que les hommes, affublés de masques et de costumes déroutants, s’y livrent froidement à des actions opaques. Les dessins de Yokoyama ne ressemblent à rien d’autre. Inutile donc de s’embarrasser à son égard des habituelles distinctions (manga, bande dessinée, roman graphique…) : se plaçant – sans pose, sans provocation ni volontarisme – hors de toute catégorie établie, son travail ignore simplement les influences et les écoles aussi bien que les genres. (Édition Matière)

kiwaida - yokoyama

Exposition "Planète Manga" au Centre Pompidou, Paris, du 8 février au 14 mai 2012, wall drawing de Yuichi Yokoyama (+kiwaïda portrait)

Yuichi Yokoyama

Extrait du livre de  Yuichi Yokoyama, "Nouveau corps", édition Matière

Un homme photocopie son costume-cravate, taille les images obtenues et les ajuste au scotch sur le corps de son camarade. Un type improvise un masque à partir des pièces d’un ventilateur. Un troisième se confectionne une casquette au burin dans un bloc de roche. Des individus se laissent asperger de colle en bombe avant de se jeter dans des bacs emplis de balles, de feuilles, de graviers… Un homme rattrape par la tige une plante en pot qui chutait du sommet d’un building, tandis que d’autres se livrent à de curieux ballets mécaniques ou à de périlleuses acrobaties à grands renforts de lampes de poche, de tulipes et d’explosions… Voilà de quelle manière on revêt son corps, et voilà à quoi on l’emploie dans le monde robotique, opaque, énigmatique de Yûichi Yokoyama. Au moyen de douze récits rapides, géométriques, incisifs. (Édition Matière)

Yuichi Yokoyama  Yuichi Yokoyama

Painting works "BEAST and OURSELVES" Yuichi Yokoyama's solo exhibition "All Documentation on Neo Manga: I'm Drawing the Time" (Kawasaki City Museum)

Yuichi Yokoyama

Paper Bag Hat : Yuichi Yokoyama. Image from New Engineering.

Ce dessin, ci-dessus, me faisait penser à mon Yapool. Toujours dans l'espace de "Planète manga", j'ai pu voir les films de la japonaise Akino Kondoh, dont on peut voir un extrait ici de Ladybird's requiem. Née en 1980 dans la préfecture de Chiba, à l’est de Tokyo, Akino Kondoh a étudié le graphisme à l’Université d’art de Tama, d’où elle fut diplômée en 2003. Elle fit ses débuts en tant qu’artiste de manga avec Kayoko Kobayashi à l’âge de 19 ans. Son manga Eiko fut publié en 2006 aux éditions du Lézard Noir, en France (maison d'édition spécialisée dans l'avant-garde, le romantisme noir, le japonisme décadent)

akino kondoh

Akino Kondoh : Ladybirds' Requiem (てんとう虫のおとむらい ) 5'38" 2005-2006 color music copyright: CHIKU Toshiaki

akino kondoh

Akino Kondoh : KiyaKiya 6min. 39sec. 2010-2011 color single channel animation video music copyright: John Zorn

Fredrik Mattson

Lampe de Fredrik Mattson (photo © Sonia Marques)

J'ai découvert une lampe à travers une vitrine d'une boutique de design. Le vendeur m'a donné un prix... plus de 1000 euros, donc je suis ressortie avec le nom du designer suédois : Fredrik Mattson. Son objet se nomme PXL :

I have been playing with colours, light in itself is anyway basically just a mixture of colours. This is obvious when you lead light thru a prism. The traditional archetype of a lamp form is sliced up and transformed into rings. The result resembles a bit of a 3-D ”low-resolution object” with its pixel and edgy character. Material: Lacquered aluminum Year of production: 2007 Design: Fredrik Mattson Producer: ZERO LIGHTNING


nicolas momein

Vue de l'exposition "Air de famille" de Nicolas Nomein, galerie White Projects, Paris (photo : Sonia Marques)

Dans la balade des galeries parisiennes, une présentait un jeune artiste, la galerie White Projects, qui a retenu mon attention. Nicolas Momein est récemment diplômé de l'École supérieure d'art et de design de Saint-Étienne et a intègré la Haute École d'Art et de Design de Genève. Riche d'une expérience de tapissier, son travail est étonnant dans les assemblages et les matériaux de ses sculptures de dimensions variables (mousse, acier, papier mâché...), la finesse des associations de couleur. On peut voir ici, une vidéo de son exposition "Walk the line" à la manufacture d'arme de Saint-Étienne (juin 2011)

Aire de famille, intitulé de l'exposition, dessine le sol sur lequel repose une série de sculptures hétéroclites. En usant de gestes simples — assembler, empiler, emboîter, coller, mouler, tailler, carder, souder, stratifier, lier… Il s’agit pour Nicolas Momein de matérialiser une dérive formelle, un enchaînement possible entre des processus de fabrication. Ces petits personnages, à poils qui grattent, une bûche sur un skateboard, un autre assis comme un nounours rose, me semblaient s'accorder dans le parcours de cette semaine artistique, studieuse et un peu fantaisiste.

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Vue de l'exposition "Air de famille" de Nicolas Nomein, galerie White Projects, Paris (photo : Sonia Marques)

nicolas momein    nicolas momein  nicolas momein

Vue de l'exposition "Air de famille" de Nicolas Nomein, galerie White Projects, Paris (photo : Sonia Marques)

Kiwaida - Cosmic

Kiwaïda -Cosmic (photo © Sonia Marques)

Kiwaïda s'immisce dans une exposition de la galerie Bugada & Cargnel, ex-Cosmic, dont le nom est un poème :

"Si toutes les étoiles venaient à disparaître ou à mourir, je devrais apprendre à regarder un ciel vide et à trouver son obscurité totale sublime."

"Were all stars to disappear or die I should learn to look at an empty sky and feel its total dark sublime" est une phrase tirée du poème The More Loving One (1957) de Wystan Hugh Auden, que le peintre abstrait et théoricien Ad Reinhardt (1913-1967) a retenu pour exprimer sa démarche artistique, notamment dans son iconique série de monochromes noirs Ultimate Paintings. S'inspirant de cette phrase et de sa postérité, ...I should learn to look at an empty sky and feel its total dark sublime est le deuxième volet d'une exposition en deux parties, qui présente différentes approches conceptuelles de l'art abstrait, ici à travers les œuvres de Marc Bijl, Pierre Bismuth, Benjamin Bronni , Étienne Chambaud, Cyprien Gaillard, Julio Le Parc et Nico Vascellari.

Restaurant japonais (photo © Sonia Marques)    Restaurant japonais (photo © Sonia Marques)
Restaurant japonais - Belleville, Paris (photo © Sonia Marques)

Restaurant thailandais (photo © Sonia Marques) Restaurant thailandais (photo © Sonia Marques)
Restaurant thailandais - Belleville, Paris  (photo © Sonia Marques)
Kiwaida Kanal (photo © Sonia Marques)
Kiwaïda & les inséparables - Canal Saint-Martin, Paris  (photo © Sonia Marques)