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mercredi 4 janvier 2023

✝εiεη à ✝øкƴ◎

Le musée d'art métropolitain Teien de Tokyo est réputé comme un joyau de l'architecture Art Déco au Japon.


L'extérieur du bâtiment présente un design moderne avec des influences de l'architecture moderniste.
Sur le côté sud du bâtiment se trouvent la vaste pelouse, le jardin japonais et le jardin européen.



Les murs du hall principal du premier étage sont composés de noyer, la pièce est élégance et majestueuse. Les 40 lumières et les ouvertures cintrées dans le plafond sont symétriques dans le style Art Déco.




La vaste salle à manger du premier étage, qui servait de cadre aux repas avec les invités, donne sur le jardin. Le lustre est une œuvre de René Lalique intitulée "Ananas et grenades".

 



   
La porte vitrée de l'entrée principale est créée par René Lalique spécialement pour ce bâtiment. La mosaïque de pierre naturelle au sol a été conçue par le Bureau de construction du ministère de la Maison impériale, qui était responsable de la conception du bâtiment et de la supervision du processus de construction.
Dans l'antichambre reliant le hall principal et le grand hall se trouve la Tour des Parfums, créée par Henri Rapin, qui a conçu et réalisé une grande partie du décor de la résidence.










La véranda, qui était utilisée exclusivement par le prince et la princesse Asaka, offre une vue magnifique sur la pelouse et le jardin japonais. Le sol en damier est en marbre japonais.




Le bureau du prince Yasuhiko au deuxième étage. On dit que cette étude était également l'une des préférées de l'homme d'État japonais Yoshida Shigeru, qui résida dans le bâtiment pendant sept ans à partir de 1947, d'abord comme ministre des Affaires étrangères puis comme Premier ministre. Le mobilier et la moquette ont été dessinés par Henri Rapin.


La peinture murale au-dessus de la cheminée de la Grande Salle à Manger est une œuvre d'Henri Rapin. La pièce présente également des motifs de fruits et légumes, comme le motif végétal d'Ivan-Léon Blanchot sur le papier peint des deux côtés du mur.





Le salon du premier étage est somptueux, avec un décor des artistes René Lalique et Max Ingrand.










Les komainu, gardiens, 2 statues trônent de chaque côté des escaliers. Mi-chien mi-lion, les Komainu protègent les temples japonais depuis des siècles. Une tradition héritée de l'empire chinois au Ve siècle.


  
L'escalier principal situé au centre du bâtiment mène au deuxième étage, à l'ambiance Art déco japonisante. Les garde-corps et les murs d'allège de cet escalier sont en marbre blanc, brun et noir.




L'annexe, qui a ouvert ses portes en 2014 avec l'artiste contemporain Sugimoto Hiroshi comme conseiller. Cela a permis des expositions à grande échelle, le musée accueillant une variété d'expositions qui utilisent à la fois le bâtiment principal et l'annexe.



Alliance franco-japonaise

L’architecte en charge de la construction de la villa, Gondo Yokichi, dépend du Bureau des Travaux de la Maison Impériale mais la décoration des pièces principales est confiée à des artistes français : Henri Rapin, le verrier René Lalique (1860-1945), le sculpteur Ivan-Léon Alexandre Blanchot (1868-1947), le peintre et verrier Max Ingrand (1908-1969) et le ferronnier d’art Raymond Subes (1891-1970). Le luxe des matériaux employés, la préciosité des techniques et la place prépondérante des motifs végétaux géométrisés sont caractéristiques du style Art Déco. Henri Rapin propose une décoration totale jusque dans les moindres détails : papiers peints, sols en mosaïque, radiateurs, luminaires, portes et poignées, meubles, miroirs, parquets marquetés… Bien que la villa avec ses balcons, ses terrasses et son jardin d’hiver soit de style occidental, certains éléments d’architecture et de design purement japonais (un tokonoma, un plafond en cyprès, des motifs de genjiko et seigaiha sur des radiateurs…) sont présents dans certaines pièces des parties privées du palais. La palais Asaka est le fruit d’une parfaite collaboration entre designers, artistes, architectes et artisans japonais et français.

De verre et de bronze

Le verre est très présent dans la décoration. Les portes d’entrée en verre du palais sont l’œuvre de Lalique. Pour celles-ci, il exécute quatre immenses vantaux en verre gravé. Chacun comporte un bas-relief avec une grande figure féminine. Il met en application des conceptions assez nouvelles de l’Art Déco en utilisant le verre dans l’architecture pour édifier des cloisons translucides et créer des jeux de lumière. Il réalise également des immenses chandeliersdentelés pour le salon et des luminaires aux motifs de grenades et d’ananas dans la salle à manger. Dans le salon, des portes en verre gravé de Max Ingrand sont surmontées des tympans ornementaux en fer forgé de Raymond Subes. Les pièces d’apparat du 1er niveau regorgent de bas-reliefs de Blanchot, de portes en bronze sculpté de Max Ingrand et de peintures d’Henri Rapin. Dans l’antichambre qui précède le grand salon, Henri Rapin a fait installer au centre de la pièce un objet intrigant et charmant à la fois : une "Tour de parfum". Cette fontaine fabriquée à la Manufacture Nationale de Porcelaine de Sèvres diffusait d’agréables parfums dans toute la pièce.

Histoire :

En 1923, le prince Yasuhiko Asaka, le plus jeune de huit enfants, étudiait à l'Académie militaire en Europe lorsqu'une grave blessure dans un accident de voiture l'a forcé à rester sur le continent. La « princesse Fumi », huitième fille de l'empereur Meiji et épouse du prince, a voyagé pour être avec lui durant sa convalescence, et ainsi le couple a passé plus de deux années ensemble à Paris. C'est au printemps 1925 que se tient à Paris l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, également appelée « Le Style 1925 », qui s'étend sur plus de cinquante hectares en plein cœur de la ville, depuis l'Esplanade des Invalides, le long du Pont Alexandre III, jusqu'à l'entrée du Grand Palais et du Petit Palais.

L'exposition parisienne donne son nom au style Art Déco et conquiert le cœur d'un prince et d'une princesse qui promettent, une fois rentrés au Japon, de construire une maison de famille dans le pur style Art Déco.

La villa a été achevée à Shirokanedai, le quartier aisé au sud-ouest de Minato, Tokyo, en avril 1933, lorsque les premiers cerisiers étaient en fleurs. Ils y ont régné pendant 14 ans, puis la villa a été utilisée comme résidence publique du Premier ministre, puis pour les invités de l'État.

En 1981, le terrain et la maison sont devenus la propriété du conseil métropolitain de Tokyo, ouvrant au public en tant que musée en octobre 1983. L'orfèvre et verrier français René Jules Lalique a été chargé de fabriquer les portes en verre pressé qui mènent à la maison : une figure de femme en pied, debout avec une longue robe lisse jusqu'aux pieds et deux grandes ailes déployées vers le ciel, multipliées par quatre, une allitération visuelle de vigueur et d'équilibre angélique. « Ananas et grenades » est le titre des lustres de la Grande Salle à manger, réservée aux fêtes avec invités, toujours dessinée par Lalique. La Tour des Parfums et ses sept chambres ont été imaginées par Henri Rapin, architecte d'intérieur très en vogue à l'époque. Etc. Dans plusieurs pièces, les radiateurs présentent des motifs japonais traditionnels de poissons, de créatures marines ou de « vagues bleues de l'océan ». Un noble mélange de style européen et local.

Le bâtiment du musée d'art métropolitain Teien de Tokyo était donc la résidence du prince Asaka Yasuhiko et de sa famille de 1933 à 1947. Le prince, qui a étudié à l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr en France et qui s'est rendu aux États-Unis en 1925, était très amoureux du mouvement Art Déco. Bien que beaucoup des intérieurs aient été conçus selon les plans présentés par Henri Rapin, l'architecte principal du bâtiment lui-même est attribué comme Gondo Yukichi du bureau des travaux de la maison impériale. Après la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment a servi de résidence officielle du Premier ministre (1947-1950) et de résidence d'État (1950-1974). La résidence a été ouverte au public pour la première fois en tant que musée en 1983. Teien signifie jardin japonais, et le musée porte ainsi son nom parce que le bâtiment est entouré d'un jardin et de sculptures.

mercredi 20 avril 2022

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Photographies © Sonia Marques


Photographies © JD









Bastide aux rues tirées au cordeau par les ingénieurs anglais du XIIIe...

Photographies © JD

Photographies © Sonia Marques

samedi 9 octobre 2021

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Photographies © Sonia Marques

La gare de Limoges...

« Une des plus belles gares du monde ». Monument historique depuis 1975, labélisé « Patrimoine du XXe siècle », la gare des Bénédictins à Limoge, entre Art Nouveau et Art Déco.

Plus haute que la gare de Lyon (de Paris), elle est à 57 m de hauteur. Surnommée, « colosse à mille pattes », « bloc de saindoux »,« bosse de dromadaire »... J'ai toujours pensé à autre chose, la forme est vraiment érectile et toute en rondeur, et puis verte, qui tire vers le turquoise. J'ai apprécié y découvrir une maquette exposée ces jours-ci dans le hall d'entrée laissant la lumière à travers les vitraux se déposer sur les façades de carton. Musical. Coïncidence, l'horloge de la vraie gare annonce un trois heure moins dix, et la maquette, son horloge, de même, un trois heure moins dix. J'ai attendu pour vérifier s'il n'y avait pas une vraie horloge, à l'heure, miniaturisée, intégrée à la maquette. Mais non, c'était bien ma présence qui était à l'heure, au bon endroit, au bon moment. C'est-à-dire, à la bonne heure ! Tout départ et toute arrivée, est bienvenu, quasiment, une bénédiction.




La gare de Limoges a cette particularité d’être construite au-dessus des voies et non le long des voies comme les autres gares. Sous le dôme du hall, chaque angle de mur porte une sculpture allégorique représentant l’une des quatre provinces françaises desservies par la compagnie ferroviaire du Paris-Orléans : Limousin, Bretagne, Touraine et Gascogne. Chacune porte ses propres emblèmes. Le Limousin est représenté une femme portant un vase de porcelaine, des épis de blé, des châtaignes et des feuilles de châtaignier. Henri Varenne est l’auteur des décors de stuc qui habillent l’intérieur du hall. En mai 1919, une première étude de Roger Gonthier, réalisée en collaboration avec l’ingénieur Jullien, est acceptée sous réserve par la municipalité ; le projet final est adopté le 14 mars 1922. La construction est financée par la municipalité, le conseil général et la Compagnie du Paris-Orléans. Les travaux débutent en 1924. Le bâtiment est officiellement inauguré le 2 juillet 1929. La silhouette générale du bâtiment est reconnaissable avec son campanile, qui culmine à 57 m de hauteur, et son grand dôme (31 m) qui surmonte la coupole. Le programme décoratif est en grande partie dû à Henri-Frédéric Varenne, les verrières du hall sont de l’atelier de Francis Chigot.
L’immense hall, de près de 4 000 m2, frappe tout d’abord par son décor de verre dû à Francis Chigot. Ce dernier a privilégié, dans une composition de bandes horizontales ou verticales, un décor de feuillages, rappelant la végétation du Limousin : le chêne et le châtaignier. Roger Gonthier (1884-1978) en est l'architecte, il réalise aussi à Limoges en 1919, un pavillon frigorifique à viande dans le quartier du Verdurier.
Lorsque je suis arrivée à Limoges en 2009, par le train, seule, pour passer un concours, et que je m'y suis installée, j'ai de suite recherché comment la ville était construite et j'ai assisté à une conférence sur cet architecte, c'était passionnant. Quelques années auparavant, j'avais eu l'occasion de composter très rapidement un billet dans cette gare pour rejoindre Paris, car je travaillais dans un start-up, et je n'avais eu que 3 jours de congé l'été, passés en Creuse dans le gîte des parents de mon compagnon. Ils m'avaient raccompagnée en voiture dans cette gare, jamais je n'aurai imaginé que quelques années plus tard, je la traverserai souvent, aussi car je fais mes courses pas très loin, en ce jour, elle était ensoleillée. Les vitraux ont été nettoyés et ils sont magnifiques en plein soleil. Ainsi ai-je pu, depuis, avoir plus de temps, pour la contempler, depuis 12 ans.
La dernière photographie la fresque au sol est réalisée par Jordane Saget, sollicité par la ville, sur la placette de Fleurus une fresque, elle est pérenne de lignes noires sur un blanc. Nous avons ainsi un nouveau point de vue sur cette toute petite place, bienvenu.


lundi 27 septembre 2021

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Charles Jencks AB ’61 BArch ’65 is a cultural theorist, landscape designer, and architecture historian. Among his many influential books are Meaning in Architecture (1969), The Language of Post-Modern Architecture (1977), Adhocism: The Case for Improvisation (with Nathan Silver, 1972), The Daydream Houses of Los Angeles (1978), Bizarre Architecture (1979), and The Architecture of the Jumping Universe (1997). He is also co-founder of the Maggie’s Cancer Care Centres, named for his late wife Maggie Keswick, and has written about this project in The Architecture of Hope (2015). Jencks has taught and lectured widely and served on numerous juries and selection committees; his work has been recognized with numerous awards and honorary degrees. As a landscape designer, Jencks has completed several projects in Scotland, including the Garden of Cosmic Speculation (2007) and Jupiter Artland (2010). In his lecture, he will speak about his ongoing project the Crawick Multiverse, about which he writes: The cosmos is almost the measure of all things and provides a referent and subject, a focus otherwise hard to find in present day society. With a few architects the patterns of nature and the architecture of the universe have partly reemerged as a shared meaning and iconography. At the same time the Multiverse has emerged on the agenda among scientists. Is this now a subject of thought and ultimate meaning? I have explored it in the architecture of the multiverse, an unfinished project. Where it leads, the imagination follows.
Superbe conférence de l'architecte Charles Jencks (2016) Sa "maison cosmique" londonienne de cet historien de l'architecture et théoricien a ouvert ses portes au public en tant que musée (il est décédé en 2019) à partir du 24 septembre 2021 (il y a quelques jours ! Réservation sur le site Internet : https://www.thecosmichouse.org/) Il était un écrivain, un critique et plus tard un paysagiste, qui a contribué à formuler les idées et la théorie autour du postmodernisme et, à travers ses livres, à rendre ces idées accessibles et universelles. Dans le quartier de holland park à Londres, Jencks et sa femme Maggie, artiste, ont acheté une villa victorienne en 1978. le couple a travaillé avec l'architecte Terry Farrell pour concevoir la maison cosmique qui présente des contributions et des collaborations avec d'autres architectes et des artistes tels que Michael Graves, Piers Gough, Eduardo Paolozzi et Allen Jones. À partir des années 1980, la propriété est devenue le foyer spirituel du design postmoderniste au Royaume-Uni et a régulièrement accueilli des conversations avec les principaux architectes et penseurs de l'époque. Enfant sa fille se souvient parcourir chaque recoin et voir son lapin domestique se cacher, tout comme elle, dans la maison conçue par son père et tous ses amis, un fada, fan des mathématiques et des trous noirs et des planètes et astrologies. La bibliothèque est incroyable, l'escalier digne d'une conception d'un phare, toutes les salles dédiées aux saisons, le dôme eau, complètement dingue, une architecture très provocatrice, polémique, ludique, hybride, avec tant de métissages et de culture, une pizza très garnie et complète, comme il aimait le dire. Charles Jencks Alexander a conçu des jardins inspirés de Wiliam Blake, peintre et poète britannique, établissant des relations entre le grand et le petit, la science et la spiritualité, ou encore l’univers et le paysage, ils sont spectaculaires, défiant les lois de la physique et de la nature.

jeudi 17 septembre 2020

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Photographer : Shinkenchiku-Sha

The Muku Nursery School in Fuji City was designed by the Japanese firm, Tezuka Architects and is composed of circular, umbrella-like structures for the classes. The complex of wooden volumes with this unusual shape won the School - Completed Buildings category of the 2018 World Architecture Awards (WAF). When the topic of architecture for early childhood comes up, we find a series of very interesting projects that adopt an unusual architectural shape to try and make the young users feel at home and to foster their development. A number of virtuous examples have passed through Livegreenblog, from lots of different places including Mosco), Nuremberg and Thailand, just to mention some of the projects we have published. The Muku Nursery School by Tezuka Architects, the husband-and-wife firm founded in Tokyo in 1994, is another addition to this collection of excellent architecture for early childhood, confirmed by the award won at the 2018 World Architecture Festival (WAF) in the School - Completed Buildings category. The project itself starts from a circular layout, expressing this geometric shape not in the form of a ring - which the same firm had already used in their design of the acclaimed Fuji nursery school in 2007, developed around a centuries-old tree - but in the form of “bubbles”. These are ten separate buildings made from wood, glass and translucent walls that, when viewed from above, look a bit like different sized soap bubbles slowly rising up in the air. Each bubble - or umbrella-like structure - is used for one specific function and there are no walls inside. Like the mitochondria and ribosomes they are reminiscent of, these circular volumes provide a total area of 403.51 square metres, and their interior structures feature low furniture and partitions that are suitable for children. The goal of Tezuka Architects was to position each function and keep it completely free of any geometric constraints. This absence of restrictions coupled with the round shape stimulates movement for the children who can let off steam running around in and between the various circles. Not only that but the circular layout of the buildings and of the space itself also assures excellent visibility, something very important in a nursery to make sure you can keep an eye on the children at all times. The single bubbles are positioned quite close to each other, to foster a real and a visual connection between the classrooms. At the same time, it allows great views of Mount Fuji, a stunning backdrop that becomes part of the children's everyday experience. The Muku Nursery School by Tezuka Architects underscores the modus operandi of these architects. When they design a building, their main concerns is to create spaces that are open and welcoming to nature, which they always appreciate and treat with great respect. At the same time, they view people - the users of architecture - as a part of all the aspects of the existence of the architectural work. So their designs are always open to the myriad of possibilities served up by the context, rather than being closed, self-serving containers.

Christiane Bürklein (Floornature)

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Bulles de savon !

Dix bâtiments séparés en bois, en verre et en murs translucides qui, vus d'en haut, ressemblent à des bulles de savon de différentes tailles s'élevant lentement dans l'air. Chaque bulle - ou forme de parapluie - est utilisée pour une fonction spécifique et il n'y a pas de murs à l'intérieur. Excellente visibilité : pouvoir garder un œil sur les enfants à tout moment. Les bulles individuelles sont placées assez près les unes des autres, pour favoriser une connexion réelle et visuelle entre les salles de classe. En même temps, il offre une vue imprenable sur le mont Fuji , une toile de fond époustouflante qui fait partie de l'expérience quotidienne des enfants.
Et c'est un couple d'architectes japonais qui a eu cette vision, réalisée : Akaharu and Yui Tezuka.

lundi 13 juillet 2020

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La Muralla Roja est un complexe de 50 appartements, aux parties communes atypiques et à la piscine sur le toit en forme de croix. Aplats de couleurs allant du rouge au rose vif, et du rose clair au bleu indigo. Créée en 1973, c’est l’une des œuvres les plus originales de son créateur, Ricardo Boffil. Des points de vues sur le rocher de Calp, el Peñon de Ifach et sur la mer Méditerranée. Ricardo Bofill, acteur espagnol de l’architecture postmodernisme, fonde en 1963 Ricardo Bofill Taller de Arquitectura avec Manuel Núñez Yanowsky, Ramón Collado et sa sœur Ann. Ensemble, ils interviennent sur toutes sortes de projets modernes, et ce dans le monde entier. Les projets emblématiques qui participeront à sa renommée mondiale sont donc nombreux. De l’hôtel W de Barcelone, plus moderne, en passant par les Arcades du Lac à Montigny-le-Bretonneux, son style singulier a permis à ses projets d’être connus et reconnus de tous. À savoir que les espaces d’Abraxas situés à Noisy-le-Grand ont servis de décor pour le tournage du film Hunger Games et bien d’autres films, notamment Brazil. Un ensemble à l’atmosphère futuriste qui attire toujours plus de personnes pour son architecture singulière et qui donne un aperçu du travail de cet architecte post-moderniste.
La Muralla Roja, habitée (les habitants protègent leurs lieux de vie) est aussi le décor de clips et de scénographies de Modes, mais aussi un lieu privilégié pour passer sa demande en mariage, une petite nuit de noce... inoubliable...

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Dans l'encyclopédie française Universalis on lit ceci :

En 1963, il crée le Taller de arquitectura, atelier pluridisciplinaire qui connaît une grande notoriété grâce à son inventivité formelle et à un sens du spectaculaire souvent emphatique. Une inspiration abstraite et moderniste, de type cubiste, s'y mêle à divers traits pittoresques et régionalistes, et surtout à un parti architectural très affirmé, comme dans les ensembles touristiques de la Muraille rouge (1966-1968) et de Xanadú (1968-1971), près d'Alicante. Plusieurs opérations de logements lui permettent de développer une architecture urbaine originale, à partir de savantes combinatoires de cellules répétitives : le quartier Gaudi de Reus, près de Tarragone (1964-1972), l'expérience avortée de Cité dans l'espace, à Madrid, et surtout le complexe de Walden 7 à Sant Just Desvern (1970-1975), « casbah monumentalisée qui, au lieu de se développer au sol, se déploie dans l'espace », vaste agrégat de 368 logements, énorme masse trapue et close de seize niveaux, trouée de patios saisissants aux effets vertigineux, que Bofill entend situer aux franges de l'utopie.



Et dans celle américaine, plus complète et accessible à tous :


Fils d'une mère vénitienne et d'un père catalan, Ricardo Bofill est né le 5 décembre 1939 à Barcelone, en Espagne. Il a étudié l'architecture à l'Escuela Tecnica Superior de Arquitectura de Barcelone (1955-1956) et à l'Université d'architecture de Genève, Suisse (1957-1960). En 1960, il fonde le Taller de Arquitectura (atelier d'architecture), basé à Barcelone. Une approche interdisciplinaire de l'architecture (Taller) et comprend des architectes mais aussi des designers, un mathématicien, un musicien, un poète et un philosophe. Bofill est devenu une figure très romantique qui a généré le dynamisme créatif et intellectuel de l'équipe. Son esprit romantique a été capturé dans la cimenterie rénovée de Barcelone (1973-1975), qui était le bureau principal et le studio de l'entreprise. D'autres bureaux étaient situés à Paris et à New York . Les intentions déclarées de Bofill à l'égard de l'entreprise, publiées étaient de créer des espaces dynamiques et «magiques» utilisant des formes puissantes pour produire des images distinctives. Bien que ces intentions se retrouvent dans toutes leurs conceptions, chacune a été adaptée aux différentes circonstances locales. Bofill et son équipe ont rejeté les principes du style international (en particulier les œuvres de Le Corbusier et Mies van der Rohe), déclarant leur propre travail comme une "protestation brutale" contre le modernisme fonctionnaliste. Comme de nombreux architectes postmodernes, Bofill a accepté les leçons de plusieurs siècles d'histoire architecturale pour créer des lieux de vie humaine. Bofill a d'abord attiré l'attention internationale dans les années1960 avec deux dessins exécutés dans la région catalane de l'Espagne, où les œuvres expressives d'Antonio Gaudi ont joué un rôle majeur. Le Barrio Gaudi (1964-1968), un projet de logements sociaux situé à Tarragone (la ville natale d'Antonio Gaudi), comprend une grille de verrouillage des appartements dans une variété de tailles, chacune avec des balcons individuels, des toits en tuiles (en tuiles courbes), et un système à plusieurs niveaux de passerelles et de places. Le jardin commun sur le toit (un motif cohérent dans le travail de Bofill) est un hommage direct à Gaudi. La conception de Bofill pour la station balnéaire catalane de Xanadu à Calpe, Alicante (1969-1983), se compose d'un bloc de sept étages avec des espaces de vie cubiques disposés autour d'un noyau de service central. La conception est caractérisée par des motifs vernaculaires tels que les toits en pente inclinés, les arcades,et fenêtres "méditerranéennes" avec volets. Avec ses courbes plongeantes et ses formes figuratives, Xanadu se rapproche plus dans l'esprit de l'œuvre expressive de Gaudi que du barrio qui porte son nom. Le quartier et Xanadu montrent tous deux l'intérêt continu de Bofill pour la création de «cités-jardins dans l'espace». Le point culminant de ces efforts s'est produit en Espagne avec la conception de l'entreprise pour Walden 7, Sant Just Desvern, Barcelone (1970-1975). Au milieu des années 1970, Bofill s'est impliqué dans plusieurs projets conçus pour les "Nouvelles Villes" françaises qui entourent Paris. Tous ces projets conjuguent l'intérêt de Bofill pour l'organisation spatiale baroque avec une volonté de revenir aux éléments traditionnels de l'urbanisme. Dans ces projets, Bofill est passé de l'architecture vernaculaire de la Méditerranée à la langue classique qui caractérise une grande partie de la grande architecture en France depuis la Renaissance. L'utilisation de béton armé structures et panneaux préfabriqués en béton, il a approché le style classique à une échelle véritablement monumentale. Son traitement du «béton comme un matériau noble» rappelle le travail de Louis Kahn. L'utilisation monumentale du béton armé a également des précédents dans la tradition architecturale française avec les œuvres de Tony Garnier , Auguste Perret et Le Corbusier. Bofill et le dessin de Taller pour Les Arcades du Lac et Le Viaduc, à Saint-Quentin-en-Yvelines (1975-1981), situé près de Versailles, présentent un agencement monumental de bâtiments à l'échelle des projets visionnaires et non bâtis du XVIIIe architectes français du siècle dernier Ledoux et Boullee. La conception est composée de bâtiments à masse dense avec des façades ordonnées disposées le long d'axes rigides et placées dans des jardins à la française. L'agencement des bâtiments et des jardins fait allusion au château de Versailles et a même été décrit comme un «Versailles pour le peuple». Bofill et son Taller a exploré une utilisation plus sophistiquée de la syntaxe classique dans leur conception pour Les Espaces d'Abraxas (1979-1983) dans la banlieue de Marne-la-Vallée de Paris. Abraxas est le mot pour le symbole mésopotamien signifiant le bien et le mal qui se traduit grossièrement par «magie». L'ensemble de la composition crée l'impression d'un gigantesque «théâtre» et se rapporte à la déclaration de Bofill selon laquelle «la vie quotidienne ne doit pas être banalisée, mais exaltée pour devenir riche et pleine de sens». Dans la conception, Bofill étire et inverse souvent le langage traditionnel du classicisme dans un jeu de formes maniériste. La façade intérieure de l'amphithéâtre semi-circulaire a une colonnade géante à sept étages avec des colonnes attachées dont les puits sont formés par des vitres (en opposition à la solidité des colonnes traditionnelles). L'arc de l'amphithéâtre n'est interrompu que par une seule grande ouverture, que Bofill appelle une «fenêtre urbaine», qui crée une perspective en forme d'entonnoir le long de l'axe principal de la composition. Les sensibilités post-modernes de Ricardo Bofill (rejetant les contraintes stylistiques et idéologiques du modernisme et acceptant les leçons de siècles d'histoire architecturale) lui ont permis de créer des logements publics héroïques avec des techniques de béton avancées qui évoquent les splendeurs des anciens dirigeants français tels que Louis XIV et Napoléon. Il a fait l'objet de plusieurs expositions, notamment une exposition conjointe de 1985 avec Leon Krier, "Architecture, Urbanism, and History", au Museum of Modern Art de New York . En 1987, Bofill a conçu et construit un complexe de logements sociaux dans le New Jersey appelé Venice-on-the-Hudson. S'inspirant de Frank Lloyd Wright, Bofill, en collaboration avec le cabinet d'architectes Kendall / Heaton Associates Inc., a conçu et achevé le Alice Pratt Brown Hall pour la Shepard School of Music de la Rice University en 1989. Parallèlement à ces succès, la mégalomanie de Bofill a été notée. Dans Crain's Chicago Business (2 août 1993), John Jacobs - un collègue architecte - a écrit que la conception de 1992 de Bofill du siège social de RR Donnelley & Sons Co., au 77 W.Wacker Dr. à Chicago, est un désastre de conception auquel il fait référence comme "Parthenon-on-a-Stick". Bofill a alternativement été salué et discrédité comme créateur de logements collectifs pour les pauvres en France en 1992. En 1976, Bofill a fondé l'un des principaux groupes de défense des droits de l'homme de Cuba , le Comité cubain des droits de l'homme. Ce groupe est affilié à plusieurs autres groupes dont les objectifs communs sont les droits de l'homme, l'amnistie, l'art libre et le désarmement. Bofill a été exilé à Miami en 1988, après avoir passé 14 ans à Cuba en tant que prisonnier politique. Il est devenu commentateur de la station de radio de Miami WQBA, mais a été licencié en 1990 après avoir exprimé son soutien au dissident cubain Gustavo Arcos, qui avait dirigé le Comité cubain des droits de l'homme de Bofill.





vendredi 26 juin 2015

ᗩᖇᑕᖺᓰ♈ᙓᙅ♈ᘮᖇᙓᔕ Ⅴᓮᐯᗩﬡ☂ᙓᔕ

Nous étions devenus des bêtes sur des sellettes. Soit que nous étions trop noirs, trop étrangers, trop lettrés, trop intelligents, trop pauvres, sans sièges, mais nomades, volatiles, légers et éternellement sales parce que salis par des mécréants. Nous devenions des familles d'accueil, des créatifs inventant des abris en cartons, des petits morceaux de fromage ou de saucisson, de graines, nous fêtions dans les îlots les bonnes actions et personne ne pouvait les connaître, car il faut pour cela être sur des sellettes, et nous vivions dans un monde où les sièges étaient posés sur le thème du jeu des chaises musicales. Mais sans le savoir, tous ces gardeurs de sièges, deviendraient des sans abris. Et un jour, peut-être, une famille d'accueil, aura une petite place à offrir, des petits morceaux de fromage ou de saucisson, de graines, parmi son troupeau informe, amaigri, borgne, sans queue, déplumé… Afin d'oublier ce que ces tribunaux de gardeurs de sièges avaient inventé comme mot, la sellette, même si son usage fut aboli après la Révolution, mais encore bien présent, dans notre pays.

Nous étions fort de ces expériences, nous avions construit des sièges partout, des assises pour chacun, des lieux pour mieux sauter, grimper, voir, voler, se percher, tant de sellettes, tant de possibilités. De nouveaux mots, de nouvelles définitions, de nouvelles amitiés. Une épaule devenait la sellette idéale, sur qui compter, un ventre, une main, le souffle chaud d'un mot doux, le creux d'un arbre, une forêt dans la nuit. Et la liberté de partir loin, sans être abandonné malgré tout, sans devoir rendre compte de sa liberté. La confiance.


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Photographies © Sonia Marques