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vendredi 12 mai 2023

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Peintures © Sonia Marques

mercredi 11 mai 2022

ℳαґⓠʊ℮ṧ

(ci-dessus > Édition de l'artiste David Hockney : The Arrival of Spring, Normandy, 2020)

Ode à la solitude...

À l’aube de ses quatre-vingts ans, David Hockney a recherché pour la première fois la tranquillité à la campagne, un lieu où observer le coucher du soleil et le changement des saisons, un endroit où tenir à distance la folie du monde. Ainsi, lorsque la Covid-19 et le confinement ont frappé, cela n’a pas changé grand-chose à la vie à La Grande Cour, la ferme normande plusieurs fois centenaire où Hockney avait installé son atelier un an auparavant.

On ne reporte pas le printemps est un manifeste qui célèbre la capacité de l’art à divertir et à inspirer. Il s’appuie sur une multitude de conversations et de correspondances inédites entre David Hockney et le critique d’art Martin Gayford, son ami et collaborateur de longue date. Leurs échanges sont illustrés par une sélection de peintures et de dessins inédits réalisés par l’artiste sur son iPad en Normandie, en lien avec des œuvres de Van Gogh, Monet, Brueghel et d’autres encore.

Constamment poussé à aller de l’avant par son enthousiasme contagieux et son sens de l’émerveillement, à contre-courant depuis toujours, mais très populaire depuis soixante ans, Hockney ne se préoccupe pas de l’opinion des critiques. Totalement absorbé par son environnement et les thèmes qui le fascinent depuis des décennies: la lumière, la couleur, l’espace, la perception, l’eau, les arbres, il a beaucoup à nous apprendre, non seulement sur notre façon de voir… mais aussi sur notre façon de vivre.

*

Très belle édition, les verts sont lumineux, un beau travail graphique du passage entre l'écran, la couleur additive et l'imprimé, le papier, la couleur soustractive, j'apprécie le peintre et la qualité pédagogique de sa vision picturale, cultivée, plein d'humour et sans complexe, mais respectueux de ses apprentissages et ses enseignements.

Et pour dialoguer en ce printemps sans concession, mes paysages, aussi mes photographies, mes dessins, mes marques, comme mon nom de famille...

L'artiste photographe et l'âge d'or

Un dessin âgé et jeune

Des contemplations...

Photographies © Sonia Marques

dimanche 10 mai 2020

ℝøṧε ḯ﹩ α ґøṧℯ iṧ α ґøṧε ḯ﹩ @ ґ◎ṧε

Au début il y a des œufs jaunes séparés des blancs, c'est le confinement.
Puis il y a la montée des blancs en neige, un moment magique et scientifique.
Puis il y a les jaunes et le sucre, battus, une mousse jaune s’éclaircit,
mais point trop car le sucre est de canne, roux comme les cheveux d'un ange qui fête son anniversaire...
Puis, et puis, et puis... le secret, une erreur, une idée (la sagacité) Eurêka !!!
La teinte du jus des fruits rouge, il coule, réservons-le, il sera notre colorant pour la ganache prévue blanche,
ou plutôt jaune coquille, du chocolat blanc crémeux.
Cette teinte est si belle, elle sera la teinte de la journée : un lilas, à peine mauve, violet mais pas trop, un rose qui a du vécu,
une douceur mystique et spirituelle.
Le champagne est aussi un blanc de noir, son habillage est lilas glacé.

Puis il y a... des bougies trouvées dans un ramequin portugais en céramique fait à la main, les anses cassées, on les met toutes !!!
Puis on s’apprête à souffler, le téléphone sonne, Cocotriste répond !
Le père s'invite, en télépathie, en télé-distance, en confinement, il souffle avec elle :

FFFFFFFFFFFFFF !

C'est une première, la fille accompagnée par le souffle de son père pour ses 47 années.

La distance rapproche. Merci le confinement.

Et puis après, et bien, c'est le dé-confinement.
Depuis très longtemps, femme confinée par le gouvernement, restera confinée encore, comme l'or.
Matière pure dense, ductile et molle, facile à travailler, à la main et au bâton, connue de toute antiquité,
appréciée pour son fort éclat de « petit soleil », en particulier sous forme de diverses parures
ou de pièces de monnaie depuis l'Antiquité, et très recherchée, avec l'argent,
depuis les temps historiques pour sa fonction monétaire déterminante.
C'est l'histoire du huit infini, un ruban de Möbius, comme des boucles d'oreille,
juste un pli et l'on circule à l'infini.

(Photographies Kiwaïda & Thejazzist)

mardi 5 mai 2020

ⓉⒺⓍⓉⒾⓁⒺ

Chemise en lin (design : Bela Silva, artiste portugaise)

Photographies © Sonia Marques

Moi femme ménagère de moins de 50 ans, je n'ai pas disparu ;.)

Définition sur Wikipédia :

La femme responsable des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50), auparavant ménagère de moins de cinquante ans est une notion publicitaire et marketing correspondant à une population de consommatrices fort peu précise mais qui est néanmoins considérée comme déterminante dans les dépenses du ménage, constituant donc une cible privilégiée à séduire. Ce « concept » publicitaire est apparu dans les années 1960, à l'âge d'or de la consommation de masse. Dans le même ordre d'idées, en France, on parle parfois de Français moyen. Cette catégorie est bien trop vague pour constituer un réel objet statistique, il s'agit plus d'un idéal incarnant un marché. C'est une sorte d'individu moyen, un idéal-type weberien résumant l'aspect de tout un marché, achetant des biens et des services de consommation courante (lessives, nourriture, vêtements, etc.), peu sensible aux campagnes innovantes, mais attentif aux prix et aux arguments les plus terre-à-terre, à la fois très conservateur, peu fantaisiste mais pourvu d'un pouvoir d'achat considérable. La personnification peut, symboliquement, être poussée assez loin et essaimer en dehors du monde publicitaire. Pour le publicitaire elle sera perçue comme une femme austère, ni très aimable ni très subtile qu'il faut néanmoins savoir séduire parce que c'est elle qui dicte sa loi. Le général de Gaulle s'est essayé de décrire ce concept lors d'un entretien télévisé en 1965 dans lequel il tentait de décrire la philosophie du gaullisme, le mouvement et l'ordre, par une métaphore : « Regardons ce qui se passe dans une maison : la ménagère veut avoir un aspirateur, un réfrigérateur, une machine à laver et même, si possible, une automobile. Ça, c’est le mouvement. Et en même temps, elle ne veut pas que son mari aille bambocher de toutes parts, que les garçons mettent les pieds sur la table et que les filles ne rentrent pas la nuit. Ça, c’est l’ordre ! La ménagère veut le progrès, mais elle ne veut pas la pagaille. Aujourd'hui les sociétés de sondages et de mesures de parts d'audiences utilisent l’expression « femmes responsables des achats » pour caractériser cette catégorie très scrutée des agences publicitaires.

La ménaf :

Connaissez-vous la «Menaf»? Derrière ce néologisme un peu barbare né de la contraction des termes «ménagère» et «enfants» se dissimule celle qui fut pendant longtemps l'idole des annonceurs et des régies TV: la «ménagère de moins de cinquante ans». Créée en 1989, cette figure symbole et cible prioritaire de la publicité avait été conçue à l'époque où le modèle familial encore hégémonique était celui du couple hétérosexuel avec enfants. Mais qu'on se le tienne pour dit: la petite fée du logis qui, rouleau de pâtisserie en main et enfants accrochés à ses jupons, fit les belles heures de Moulinex, n'existe plus. Première étape décisive de cette petite révolution: le 11 décembre 2014, le comité Audimétrie, composé de 19 représentants de diffuseurs de télévision, annonceurs et publicitaires, prononce la mort sémantique de la «ménagère de moins de cinquante ans». La nature ayant horreur du vide, les «sages» de l'audimat se trouvent alors une nouvelle égérie en la personne de la «Femme Responsable principale Des Achats du foyer», également surnommée «FRDA». Son règne aura été de courte durée. Selon une étude réalisée par l'agence KR Media*, en partenariat avec le Celsa Paris Sorbonne, les professionnels du marketing lui préfèrent désormais le «responsable des achats».

(article 2017, Le Figaro)


La ménagère est de moins en moins accro au petit écran. En 2019, la cible préférée des annonceurs est même celle dont le temps passé quotidiennement devant la télévision a le plus diminué: 14 minutes volatilisées en un an, selon Médiamétrie. Soit davantage que les 13 minutes perdues sur la cible des 15-34 ans, pourtant réputés plus volages. Certes, la femme responsable des achats de moins de 50 ans, selon la formule consacrée, reste aux avant-postes avec 3 h 08 consacrées chaque jour aux programmes TV. Quasiment deux fois plus que les 15-34 ans, qui y sacrifient 1 h 43 de leur temps.

(article 2020, Le Figaro)

*

Les statistiques, cela n'a jamais été pour moi, je ne suis jamais rentrée dedans <3

Ma toute première fois, le confinement me fait repasser, ressasser, devenir une ménagère dans sa ménagerie, adorer le Lin, swinguer sur du textile, comme on parcoure des yeux les plus belles réalisations, comme on touche toutes les matières et on les détaille, les cajole, les expérimente, les froisse, les lave, les déchire, les dispose, tout ces corps et ces costumes, le temps d'une vie repassée et si bien ressassée. Merci le Portugal ! Vive Lisbonne !

Les statistiques, cela n'a jamais été pour moi, je suis trop haptique <3

Spéciale dédicace à ma famille <3

samedi 10 mai 2014

øяℊüℯ

Retrato (Photographie © Sonia Marques)

mercredi 7 mai 2014

JÅℤℤ

Rythme en 7 (Photographie © Sonia Marques)

Logo du site de Dimitar Bodurov

Hasard : Trouver un endroit pour grignoter un sandwich... Il est déjà tard l'après-midi, tomber sur un théâtre derrière une friche, sur l'ardoise noire un concert est inscrit à la craie blanche pour le soir : Bodurov trio seven stamps (jazz) 20H30. C'est bon, on peut venir prendre des places à 20H.

Chance : Le trio devait jouer au château de La Borie, dans le lieu de création pour la musique des arts et du son en limousin et problème d'organisation, plus de place. Le théâtre Expression 7 à Limoges accueille le Trio seven, le 7 mai, qui nous fait découvrir le folklore bulgare sur le travail du rythme en 7. Il faut avoir 7 ans et savoir guider le hasard, car il ne rencontre pas la chance tout seul. Une découverte exotique et chic pour des oreilles veloutées.

Dimitar Bodurov > piano /
Mihail Ivanov > contrebasse /
Jens Dueppe > batterie
Trois chats sophistiqués et élégants. Chacun excelle dans sa partie, tous s'initiant à l'autre en se mêlant intimement aux onomatopées sonores des cordes, des cymbales, de l'air, se connaissant depuis 10 ans, nous arrivant de Cologne, direct à Limoges, repartant pour l'Allemagne et Cologne, La Hollande à Utrecht, Tulcea en Roumanie, La Bulgarie, Berlin, Amsterdam... Un jeu joyeux, vif, excitant, fin, très subtil, complexe, des myriades de tons débridés, une contrebasse se transforme orientale, une batterie taquine et étincelante, un piano en cavale. Expérimentaux, ils touchent leurs cordes et tapent sur les caisses, avec délicatesse, imposent le silence humblement. Bel acoustique, belles personnes. Thank you !
Bulgarian pianist/composer /producer Dimitar Bodurov has resided in The Netherlands in 2000 and has already established artistic presence. Having both firm classical and jazz background Bodurov has received recognition with utilizing Bulgarian folklore. His musical scope omits the necessity of commitment to a particular style or genre but rather search for possible correlation of musical ideas.

jeudi 10 mai 2012

Ḏ€ℙÅℜ†Üℜℰϟ

photo © Sonia Marques

Quelque part (photo © Sonia Marques)

photo © Sonia Marques

Quelque part (photo © Sonia Marques)

photo © Sonia Marques

Quelque part (photo © Sonia Marques)

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photo © Sonia Marques

En allant à Genève...  (photo © Sonia Marques)

Mois de mai, moi des mais si c’est possible, je pars à Genève. Invitée à la HEAD, Haute École d’Art et de Design dans le LAB.ZONE que mène l’artiste Lili Reynaud Dewar (article de sa dernière exposition au Magasin de Grenoble, interview filmée) au sein du Workmaster : « Enseigner comme un adolescent, étudier comme un adulte vieillissant », Inspiré par un catalogue d'exposition de Michael Krebber : Puberty in Teaching

Les méthodes de Krebber sont sujettes à une certaine mystification, mais elles sont simples : il s'agit de se retrouver, dans l'atelier collectif de la Stadt Schule et au bar, de discuter, de boire, de commenter ensemble des lectures et bien d'autres choses, comme un groupe d'amis. Krebber entretient un rapport de proximité avec ses étudiants, qu'il appelle, plus ou moins laconiquement, « ses amis ». Mais de cette proximité peuvent aussi naître des jalousies, des frustrations, des incompréhensions. A l'instar de célèbres groupes de travail fondés sur une apparente destruction des relations d'autorité et une mise en collectivité des moyens de production, comme la Factory de Warhol et l'Antiteater de Fassbinder* les rapports de domination et d'autorité ne sont jamais totalement éradiqués.

(...)

Qu'en est-il de ce type de méthodes pédagogiques lorsqu'elles sont incarnées par une jeune femme, française, dont l'influence est discutable : le professeur Lili. Comment la figure de l'artiste se manifeste comme un élément central dans ce type de pédagogie ? Cela nous amènera à considérer la question du « professeur » et à regarder des figures d'artistes enseignants, célèbres ou obscures.


(extrait de l'intitulé du LAB.ZONE)

C’est Camile Tsvétoukhine qui m’a invitée, en étude dans ce lab.zone. Elle fut une de mes étudiantes à l’ESBA d’Angers, où j’ai enseigné plusieurs années. Je l’ai connue motivée par le dessin, je la retrouve avec ces mêmes questions. Nous avons rétrospectivement évoqué tout un réseau de connaissances communes par ses études et mon enseignement. Que sont devenus celles et ceux que j’ai formés ? Que suis-je devenue, ayant quitté cette école ? Elle toujours étudiante et moi toujours professeur, artiste, réunies à Genève en train de montrer mes libres péripéties artistiques dans une chambre d’hôtel.

D'autres objectifs de ce Lab.zone :

- Le second vise à articuler un rapport critique à l'école contemporaine et plus généralement à la circulation et la diffusion de l'art. En effet, ce lab.zone s'entourera d'un certain mystère, et contournera les injonctions de production et de visibilité qui accompagnent généralement tout projet artistique dans le cadre d'une institution. Les réunions ne se dérouleront pas dans l'école, mais dans des lieux plutôt destinés à la vie privée et/ou au divertissement : quelques bars genevois, ma chambre d'hôtel, les appartements et maisons des étudiants. Les objectifs principaux de ces rencontres seront la qualité de la conversation, de la soirée, de la boisson, de la complicité. En aucun cas la production d'une situation visible. Ce lab.zone est un terrain privé.

(...)

- Le dernier objectif, facultatif mais désirable, sera de proposer un moment d'école, une forme pédagogique ponctuelle, qui pourrait à la fois résumer l'expérience du lab.zone et modéliser une proposition de pédagogie auto-gérée, au sein de l'école ou ailleurs.

photo © Sonia Marques
En revenant de Genève...  (photo © Sonia Marques)

« Enseigner comme un adolescent » / Dreaming the dark, sex, magic and politic

Voici une action qui me correspond assez bien. Ayant gardé contact avec des étudiants, après l’école et étant devenue une professeur toujours étudiant. Les échanges ont été très rapides entre ce que fabriquaient les étudiants du master classe de Lili Dewar et avec elle, préparant leur exposition à l’espace Forde. Nous avions des lectures communes, féministes /

=> superbe livre : Femmes, magie et politique de Starhawk, dont ma commande du Canada, introuvable en France me prend 2 mois ! En attendant, vidéo ici, article ici
=> et texte de Dona Haraway, manifesto cyborg, qui a été l'une de mes lectures ces années d'enseignement angevines. Je n'ai toujours pas le livre avec la couverture bleue lagon et le gorille, dont l'anthologie a été co-écrite par Natalie Magnan : Manifeste cyborg et autres essais. Sciences, fictions, féminismes, mais le texte du manifesto cyborg d'Haraway fut accessible en ligne très vite, début des années 2000, date à laquelle je l'avais découvert

/ ou vraiment des réseaux communs de ce que fabriquent des femmes artistes. Mes activités parcourant nombre de médiums et de formes différentes, nous avons décodé ces formes dans mes oeuvres, qui ne se donnent pas d’emblée et dont l’accès n’est pas facilité. Mais la clé principale était là, invitée, j’ai ouvert toutes les portes secrètes une à une devant eux. Camille avait le béguin pour un concert auquel elle avait assisté (Kiwaïda Karaoké) au Musée des Beaux Arts d’Angers. C’est très étrange, car les étudiants venus d’Angers cette année (autre article "Hacking playground" de BMK), pour un atelier de recherche initié à l’ENSA de Limoges, où j’enseigne à présent, faisaient aussi ce rappel, ce souvenir de ce concert en live, où je jouais plusieurs de mes poèmes sur des compositions électroniques.

photo © Sonia Marques
En allant à au jardin botanique de Genève...  (photo © Sonia Marques)

photo © Sonia Marquesphoto © Sonia Marques

Sourire (photo © Sonia Marques)

Saintes

Au retour du train de l’atlantique, j’écris cet article. Il fait beau, tout est plat, on voit très loin.

photo © Sonia Marques
Quelque part (photo © Sonia Marques)
Donc Camille voulait absolument que je fasse écouter « Célestine » et « Célestin », les 2 protagonistes de ce concert nommé « Monstrum », une sorte de bestiaire baroque, dont chaque personnage se transformait de l’un à l’autre. C’est un superbe feed-back, 6 ans en arrière, on ne sait pas ce qui marque celles et ceux qui écoutent, mais il est vrai, que Célestine, d’une douceur violente, donnait le rythme des départs et de la liberté, tandis que Célestin, plus enfermé, fantasmait seul devant son écran, de violentes douceurs. Camille aura une spéciale dédicace. Cendrillon, La Fée, Les Incognitos, toutes ces créatures ont été vues et écoutées. Le projet Magic-Ring et la connexion par intermittence de l’hôtel, devenait syncopée.

Extrait de Célestine (poème écrit le (05/06/2006, mis en musique pour l'album Monstrum) :

derrière ses lunettes

célestine pliait ce qui l'entourait

désarmant les plus piquants

parlant la langue des charmes

célestine se reconnaissait

dans d’autres

 

calmement

elle enlevait les épines

des bourdons qui le lui donnaient

contre un instant de douce violence

elle les enlevait célestine

 

une à une

sans pouvoir cacher ses piqûres

tâchant de ne pas savoir qui piquait

elle fermait les yeux

 

respirait doucement

 

elle ralentissait le temps

pour ces moments

qui la droguaient lentement

 

se rouler dans l'herbe

 

elle entraînerait n'importe qui

célestine

photo © Sonia Marques

Quelque part (photo
© Sonia Marques)



Extrait de Célestin (poème écrit le (25/05/2006, mis en musique pour l'album Monstrum) :


les nuits et les jours s'empilaient

dans un mille feuille hypertextuel

il ne pensait plus la faim

 

boulimique d'électronique

il se cramponnait à son cou

à cran

accro

escroc

 

il devenait fin et rusé

trop fier pour se laisser aborder

il sabordait l'amour

 

lutin

mutin

mutant

 

célestin risquait

sa fortune - son crédit - sa santé

pour des fictions fantasmatiques

il mutait mytho

 

propice aux fabulations délirantes

il craignait l'aveu de la réalité

auto-mutilé de ses inventions

 

célestin

l'air de rien

charmait les serpents



photo © Sonia Marques
Lac de Genève...  (photo © Sonia Marques)

Genève et son lac, un jour l’été, un jour de pluie. Magnifique jardin botanique, sous la pluie, des flamands roses et des biches, un paon, de quoi ravir la lusophone, le chat botté. Je n’ai pas vu la tortue à deux têtes conseillée par Camille, il est vrai que Kiwaïda aurait apprécié voir cette espèce étrange. Au MAMCO de Genève, il y avait l'artiste suisse Thomas Huber d’exposé, "Vous êtes ici". Ils m’ont laissé visiter l’exposition qui se désinstallait, car elle était déjà terminée. Ce qui était intéressant, hormis l’exposition elle-même, c’était de rentrer dans l’espace de finissage et d’emballage, comme être privilégié d’un nouveau regard, celui de voir ce qui est interdit de voir.

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Oeuvre de Thomas Huber (Photo de Sonia Marques, in situ à son exposition au MAMCO de Genève, mai 2012)

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Gros plan de l'oeuvre de Thomas Huber (Photo de Sonia Marques, in situ à son exposition au MAMCO de Genève, mai 2012)

Et comme je rentrais dans un espace où la peinture et les décors sont principalement peints sur les toiles, j’étais dans une mise en abîme. Les toiles emballées, au sol et les peintures encore accrochés où figurent des peintures au sol retournées dans des ateliers ou des installations d’expositions. Une femme lève sa robe et laisse entrevoir son sexe poilu noir, des personnages sont sous un tapis, seuls leurs pieds sortent. Des perspectives et des perspectives, des losanges et des céramiques sous une cage… De quoi donner des idées aux étudiants de l’école dédiée à ce médium où j’enseigne.

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Oeuvre de Thomas Huber (Photo de Sonia Marques, in situ à son exposition au MAMCO de Genève, mai 2012)
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Gros plan de l'oeuvre de Thomas Huber (Photo de Sonia Marques, in situ à son exposition au MAMCO de Genève, mai 2012)

« Je fais tout le temps de l’ordre ici. Je considère l’ordre du tableau comme indispensable. Vous pouvez sans problème me nommer concierge de l’espace pictural ! Les tableaux doivent être propres et ordonnés. Je balaie deux fois par jour, il n’y a rien de pire que les endroits sales dans un tableau. Je déteste aussi les espaces picturaux étouffants, c’est pourquoi j’aère toujours abondamment. Pour le reste, je me sens bien dans le tableau, j’ai toujours à faire. Quelques fois seulement, je suis un peu seul ici. » (Thomas Huber)

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Maurizio Nannucci, Art, Text, Light, Sign  (Photo de Sonia Marques, au MAMCO de Genève) / HEAD : Haute École d'Art et de Design de Genève (photo © Sonia Marques)

Ces 2 photographies n'ont rien à voir entre elles à priori puisque non situées dans le même lieu, mais dans le même temps à Genève, et quasiment dans la même configuration : elles se trouvent au mur, au fond d'un escalier. L'une est une oeuvre de néons située au MAMCO, l'autre est une annonce manifeste située à la HEAD. C'est de l'ART dit la photographe, du néon au feutre... Le professeur cherchera ce qu'est un rat-électrique et l'artiste remarquera que dans le néon, les lettres sont aussi le RAT-ÉLÉCTRIQUE...

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Quelque part (photo © Sonia Marques)

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Mais… Mois de mai, moi des mais si c’est possible, je pars à la mer. Retour de Suisse, de passage au centre de la France, à Limoges, atterrir dans des réunions de grilles à remplir. Un anniversaire plus loin, la mer. Le chat botté arrivé au pays du soleil, les gâteaux émiétés sablés sous les pieds, le sel et la mer sur la peau. Nage. Courage.


photo © Sonia Marques
Plage (photo © Sonia Marques)
Nous sommes bien seul quand personne n’ose aller dans l’eau.
Mais… Mois de mai, moi des mais si c’est possible, je plonge. C’est bon, c’est doux, c’est douxdoux, comme dirait Pépino.

papillons © Sonia Marques
C'est douxdoux (photo © Sonia Marques)

photo © Sonia Marques

Sourire (photo © Sonia Marques)
photo © Sonia Marques

photo © Sonia Marques

photo © Sonia Marques

Quelque part (photo © Sonia Marques)
Le cadre est celui des années cinquante, les couleurs pastels, jaune citron et bleu tropique, rouge vif et des sièges de designers de ces années mytiques et créatives. Un garçon joue de la musique, il a une chemise citron vive et déambule librement dans cet espace clair face à la mer. Il écoute des chansons italiennes et me demande comment ça va. Après avoir contemplé une coccinelle courir sur le sable, un jeune homme qui sort de l’eau et de son canoë comme dans un dessin animé, deux personnes âgés se raconter leur vie et leurs différents mariages, voyages et parler de leurs sentiments à cœur ouvert, je prends des sardines grillées et une bière pression face au miroir scintillant, l’infiniment bleu.

photo © Sonia Marques

Quelque part (photo © Sonia Marques)

photo © Sonia Marques


La mer me drague, elle va et vient, mais à peine vient-elle m’annoncer un secret, qu’elle me quitte aussitôt rejoindre sa longue histoire, celle que je ne récolte que petit bout par petit bout, dès qu’elle revient vers moi, dès que je vais vers elle. Lasse de tant de courtoisie, frustrée de tant de départures et de séparations abruptes, je fini toujours par plonger en elle et c’est à ce moment qu’enfin, le plaisir est partagé. Elle me rend forte. Je suis pour elle un poisson parmi d’autres qu’elle caresse et draine jusqu’aux souhaits inavoués.

photo © Sonia Marques

Gâteau d'anniversaire 2012 (photo © Sonia Marques)

Cognac

Au retour du train de l’atlantique, j’écris cet article. Il fait beau, tout est plat, on voit très loin, un gâteau de roses et de litchis, de framboises et chocolat blanc, m’attend, des oiseaux azul, orange, vert et il paraît des fleurs. J’ai quitté la terre un bref moment, mais je prépare déjà mon retour à large vers l’infinie bleue.

photo © Sonia Marques

Gâteau d'anniversaire 2012 (photo © Sonia Marques)

photo © Sonia Marquesphoto © Sonia Marques

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