((/bmk/public/frontieres_montagnes_vallees.gif|"Frontières" : Montagnes et vallées (Sonia Marques & Étienne Cliquet)||"Frontières" : Montagnes et vallées (Sonia Marques & Étienne Cliquet), sept. 2011))
"Frontières", l'un des 5 dépliés de "Montagnes et vallées" © Sonia Marques et Étienne Cliquet - 2011

http://www.montagnes-et-vallees.net/

À propos :

Montagnes et Vallées est un projet des artistes Sonia Marques et Etienne Cliquet lancé en mai 2011. Il est conçu comme un atlas de cartes à télécharger, à imprimer et à plier. Chacune d'elles est constituée de lignes correspondant à des plis. En langage d'origami, on parle de plis « montagnes » ou « vallées » d'un déplié selon leur orientation (en creux ou en relief). Chaque carte figurant dans l'atlas Montagnes et Vallées est un déplié original dont les contours et la forme finale se révèlera uniquement à la personne faisant l'expérience de le plier. Le déplié requiert ici notre attention comme élément en soi, à la fois complexe et actuel à plusieurs égards. En terme mathématique, un déplié est un graphe donc un réseau (des sommets reliés par des arêtes). Procéder au pliage fait se rapprocher les différents points de la feuille qui se superposent comme une navigation à travers différents sites Internet ou différentes couches de réalités. En pliant la feuille, on donne corps à la topologie d'un réseau et au processus de commutation. Le déplié représente donc un réseau et à la fois un code source pour un objet à venir.

Production Les Capucins – centre d’art contemporain, ville d’Embrun (direction artistique Caroline Engel) dans le cadre du projet européen SMIR (eSpaces Multimédia pour l’Innovation et la Recherche en production culturelle) / programme Alcotra.


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✴ J'ai écrit un texte sur le dialogue et la genèse des créations sur mon site, qui réactualise le projet depuis ses sources et fait part des échanges et questionnements de notre collaboration.

Extrait :
"Dans Montagnes et Vallées les dépliés diffusés, à imprimer et plier soi-même (le mode-d'emploi est le déplié lui-même) sur le site Internet, ne présentent pas leur finalité, la chose, l'objet final n'est pas montré, ni exposé, il est à fabriquer par l'internaute, le plieur, la plieuse. Nous nous concentrons sur le processus, non sur le produit fini, qui est également un potentiel, induit par le déplié, "à venir", comme si l'achèvement de l'oeuvre dépendait de celle ou celui qui la reçoit, perçoit, manipule. Une sorte de souplesse (d'esprit, manuelle, de façon de voir les oeuvres, les acquérir, les transmettre) est proposé par le pliage, qui peut paraître hermétique au premier abord, pour ces jeux de patience. Nous sommes convaincus que ces jeux artistiques, taquins, sont des manières de voir des mondes et demandent souvent à l'autre d'être reflexifs (actifs et non passifs) Les mathématiques sont ici, dans l'origami, représentés comme un casse-tête dont l'objectif est de créer de la complexité à partir d'une seule feuille de papier carrée, sans la découper ni la coller. L'accent est mis non seulement sur la forme finale et la séquence, mais également sur les plis."