Paysage
27/09/2021
ℳѦℑϟѺℕ ℭ☮ϟ♏ЇℚṲ∃
Charles Jencks AB ’61 BArch ’65 is a cultural theorist, landscape designer, and architecture historian. Among his many influential books are Meaning in Architecture (1969), The Language of Post-Modern Architecture (1977), Adhocism: The Case for Improvisation (with Nathan Silver, 1972), The Daydream Houses of Los Angeles (1978), Bizarre Architecture (1979), and The Architecture of the Jumping Universe (1997). He is also co-founder of the Maggie’s Cancer Care Centres, named for his late wife Maggie Keswick, and has written about this project in The Architecture of Hope (2015). Jencks has taught and lectured widely and served on numerous juries and selection committees; his work has been recognized with numerous awards and honorary degrees. As a landscape designer, Jencks has completed several projects in Scotland, including the Garden of Cosmic Speculation (2007) and Jupiter Artland (2010). In his lecture, he will speak about his ongoing project the Crawick Multiverse, about which he writes: The cosmos is almost the measure of all things and provides a referent and subject, a focus otherwise hard to find in present day society. With a few architects the patterns of nature and the architecture of the universe have partly reemerged as a shared meaning and iconography. At the same time the Multiverse has emerged on the agenda among scientists. Is this now a subject of thought and ultimate meaning? I have explored it in the architecture of the multiverse, an unfinished project. Where it leads, the imagination follows. Superbe conférence de l'architecte Charles Jencks (2016) Sa "maison cosmique" londonienne de cet historien de l'architecture et théoricien a ouvert ses portes au public en tant que musée (il est décédé en 2019) à partir du 24 septembre 2021 (il y a quelques jours ! Réservation sur le site Internet : https://www.thecosmichouse.org/) Il était un écrivain, un critique et plus tard un paysagiste, qui a contribué à formuler les idées et la théorie autour du postmodernisme et, à travers ses livres, à rendre ces idées accessibles et universelles. Dans le quartier de holland park à Londres, Jencks et sa femme Maggie, artiste, ont acheté une villa victorienne en 1978. le couple a travaillé avec l'architecte Terry Farrell pour concevoir la maison cosmique qui présente des contributions et des collaborations avec d'autres architectes et des artistes tels que Michael Graves, Piers Gough, Eduardo Paolozzi et Allen Jones. À partir des années 1980, la propriété est devenue le foyer spirituel du design postmoderniste au Royaume-Uni et a régulièrement accueilli des conversations avec les principaux architectes et penseurs de l'époque. Enfant sa fille se souvient parcourir chaque recoin et voir son lapin domestique se cacher, tout comme elle, dans la maison conçue par son père et tous ses amis, un fada, fan des mathématiques et des trous noirs et des planètes et astrologies. La bibliothèque est incroyable, l'escalier digne d'une conception d'un phare, toutes les salles dédiées aux saisons, le dôme eau, complètement dingue, une architecture très provocatrice, polémique, ludique, hybride, avec tant de métissages et de culture, une pizza très garnie et complète, comme il aimait le dire. Charles Jencks Alexander a conçu des jardins inspirés de Wiliam Blake, peintre et poète britannique, établissant des relations entre le grand et le petit, la science et la spiritualité, ou encore l’univers et le paysage, ils sont spectaculaires, défiant les lois de la physique et de la nature.
Par kiwaïda at 16:35
24/09/2021
ℒα Ⅴїεηηℯ
Photographies © Sonia Marques
Hokusai, Chats et hibiscus, 1829
Une de mes références pour mes cours, les dessins de Katsushika Hokusai (1760-1849) ) Tant d'étudiants ont dessiné assidument sur les sujets proposés, qu'aujourd'hui, je découvre joyeusement 103 dessins d'Hokusai dont on avait perdu la trace depuis plus de soixante-dix ans. Il y a toujours à découvrir. Des illustrations en noir et blanc, exécutées en 1829 pour un livre qui n’a jamais été publié, ont refait surface l’année dernière lors d’une vente aux enchères organisées par la maison Piasa à Paris. Jusqu’en 1948, date de leur dernière vente publique à Paris, ils appartenaient au bijoutier Art nouveau et collectionneur d’art japonais Henri Vever (1854-1842). Selon le British Museum, les dessins auraient ensuite été conservés dans une collection particulière et oubliés jusqu’à l’année dernière. Dans une école d'art on me disait : il y a trop de couleur, et dans l'autre : il n'y a que du noir, il faut de la couleur, ni l'une, ni l'autre ne savait tout ce que nous réalisions et tous ce que les étudiants ont appris et ont développé. Dans l'une, on disait, l'écran n'est pas admissible dans l'apprentissage du dessin, il faut du papier, puis dans l'autre, il y a trop de dessins sur papier qui circulent, cela régresse, il faut des écrans, il y a trop de dessins dans une école d'art. Lorsque l'on enseigne, il y a beaucoup de regardants envieux. Avec du recul, je pense que les récalcitrants auraient aimé, dans leurs études, qu'une professeure soit aussi douée pour leur apprendre à se servir des outils numériques, comme leur apprendre à dessiner, contempler le monde autours d'eux, affiner leur regard et exercer leurs facultés quotidiennement, car c'est chaque jour un éveil, se rendre disponible à la beauté du monde. Mais il est une chose certaine : cela demande beaucoup de temps, d’exercices et d'amour, serties d'erreurs. Les écoles veulent montrer les réussites, elle devraient apprendre à réserver ce temps, pour préserver les conditions d'enseignements, plutôt qu'à la communication infernale de leurs moindres gesticulations. La maturité, j'y repensais souvent, nous nous amusions, car nous savions qu'Hokusai était un maître bien plus âgé, qui traverse encore les rivières, et nous avec, en glissant en compagnie d'un monde flottant, bien habité, et tant de fantômes...
En parcourant les ponts, le quartier des Ponticauds, j'observais la morphologie et sa voisine la rivière. L'une des plus anciennes zones habitées de Limoges, dont l'économie dépendait de la rivière, du bois flottant des forêts derrière pour l'alimentation des fours à porcelaine, pour la pêche et autres activités nautiques, ce qui n'a pas changé Un quartier ouvrier, au langage de l'occitan limousin. Lorsque j'observe les dessins d'Hokusai près des rivières, je vois ce que je parcoure quotidiennement, ou bien, je suis baignée dans une autre époque, si l'on considère celle du pont Saint-Martial, construit en 1215 sur les bases d'un pont gallo-romain. Il y a toujours des chats et des hibiscus, c'est tout de même quelque chose qui sonne comme l'éternité, un rêve qui ne s'éteint pas.
Dans chacun de mes pas, se dessinent des manières d'observer, se délestant des à priori, afin qu'il ne reste qu'un tracé cohérent, une réalité qui ne s'éteint pas.
Par kiwaïda at 23:08
22/09/2021
αυт◎ღηℯ
Photographies © Sonia Marques
æquinoctium
la nuit, le jour, ont la même durée
21 septembre un automne
comme un printemps ou un été japonais
pas un indien ni un norvégienpas un automne aussi vert et jaune
aucune feuille suspendue ni perdue
sur les eaux constellées de nuages blancsta glace arrive lentement
nous ne sommes pas pressés
ni les oiseaux d'émigrer
ni l'orange ni le citronma chayotte et ma courgette jaune
mes chouchous à la coriandre et à la cannelle
m'annoncent l'hiver lointain
et l'amour éperdu qui revientquand tu rêvais sur les plages ensoleillées
nous préparions cet automne comme notre été
dans notre coquillage des nuits atonessur le juke-box de vies dépassées
sur l'équinoxe d'envies désapées
Par kiwaïda at 22:44
12/09/2021
†☮i & ℕ☮Ü$
Photographies © Sonia Marques
Il y avait toi
il y avait nous
il y avait toi plus grand que nous
il y avait toi et nous
et le petit toit
au-dessus de nous
Par kiwaïda at 20:43
02/09/2021
ṧøʊḟḟL℮ εṧρяi⊥
Ci-gît le bonheur, le désir, la santé, la force, le mystère...
L'orchidée bambou, le caméléon /Le Dendrobium nobile figure parmi les 50 plantes fondamentales de l’herbologie chinoise, l’un des piliers de la médecine traditionnelle chinoise : en Asie, on cultive cette orchidée parfois uniquement pour récolter les pseudobulbes qu’on fait sécher pour les utiliser en décoctions ou en teinture mère. On lui attribue des propriétés stimulantes du système immunitaire, elle aurait des vertus réhydratantes permettant d’atténuer les désagréments liés à un temps sec et chaud, comme la soif intense, l’insolation ou les coups de soleil. Elle a des effets bénéfiques sur les maladies des yeux. Arômes variés du jasmin à la vanille, très tôt le matin et le soir.
Majestueuse, rare, l'orchidée évoque le luxe et la féminité, fascinante, sensuelle, symbole de volupté et de mystère, elle incarne la beauté absolue et le raffinement féminin. Fleur des femmes affirmées et sa richesse en antioxydants et en nutriments la rend idéale pour préparer des soins hydratants et revitalisants ainsi que des soins pour les peaux matures.
La maturité ? Période de la vie caractérisée par le plein développement physique, intellectuel et affectif. C'est un nom féminin, du latin maturitas, -atis, de maturus, mûr)
L'orchidée, responsable de son visage, s'engage face aux autres, comme toute fleur, une personnalité se dégage, un parfum affirmé. L'expérience de l'incomplétude est magique.
Photographie © Sonia Marques
Par kiwaïda at 11:11
18/05/2021
℘@ƴṧα❡ε ρℯїᾔ☂üґ℮
Si la peinture m'était contée ?
Si la peinture m'était contée ?
Elle se trouverait au détour d'une cabane, en dessous d'une feuille de l'arbre vert, sur les plumes du mâle ou de la femelle d'un oiseau exotique, sur l'eau diluée d'un portrait comme une aquarelle du mois de mai, sur le bleu cyan d'un regard qui en dit long... Elle serait la symbiose d'une mémoire sensorielle, elle serait mes souvenirs avec les êtres chers, la ballade avec le soleil et l'amoureux, l'inquiétude de l'orage, le bonheur qu'il éclate, les gouttes de pluie et l'averse sur nos pieds nus, en connexion sans le Wifi ni le Bluetooth, en télépathie avec l'abeille, le miel de notre cœur...
Photographies et peinture © Sonia Marques
Si la peinture m'était contée ?
Si la peinture m'était contée ?
Il n'y aurait plus de tableau, plus de Musée, plus de muse, plus de pinceau, juste l'éclat du trait de génie, la trace de son passage au gré du vent et de sa bise discrète... Et les yeux fermés, contempler la peinture ainsi faite.
Par kiwaïda at 18:55
15/04/2021
✔ϴ¥ÅḠ∃ Ðℰ ℒ❝∃И✔Ї€
Photographies © Sonia Marques
*
*
Singe pose sur l'autre, ses mains de fourrure
Palmes vertes balancent dans le ciel céruléen
Soleil ambré décline
Outremer s'étale
Rivières de pêches puis lentement indigos
Éclats de rire lunaires sous le masque bonbon diamant
Pompons neige festifs
Collines d'arbres émeraudes
Dragons fuchsias et cocos auberginesBlancs cassés sous les ponts
Timides cascades dragées
Chat perché sur croisillons écarlates
Maisons de craies
Drapeaux tricoloresPoules grenades des villages
Coqs florentins acajousBéret bleu de France
Officiers de la poésie
Coquille d’œufHôtels mandarines
Paons mirifiquesEntendre la voix de l'eau
Jour crème tombe
Coucher fauve
Voix de l'autre
Levez-vous
Opalines
Par kiwaïda at 00:26
05/04/2021
м@ℊᾔ◎łḯα
Entre les magnolias et les alizées du Japon et les giroflées des murailles... des fleurs masquées.
Photographies © Sonia Marques
Par kiwaïda at 19:21
10/01/2021
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À gauche une porcelaine espagnole de Galice, un couple de laboureurs (Pareja de labradores), de la région de ma grand-mère maternelle, de la manufacture de Sargadelos, à droite, une porcelaine russe, une mariée Matriochka (Матрешка невеста - Дулево), du sculpteur M. Sheveleva, de la manufacture de Lomonossov, toutes deux, peintes à la main. Plus haut, Le musée national Adrien-Dubouché est un musée national français portant sur la porcelaine de Limoges et l'histoire de la céramique. Fondé en 1845 et situé à Limoges, il fait partie de l'établissement public Cité de la céramique - Sèvres & Limoges. Le bâtiment est aménagé pour exposer les collections et accueillir l'école d'arts décoratifs, fondée à l'initiative d'Adrien Dubouché. Plus haut, l'église Saint-Michel-des-Lions et sa boule, dont j'ai déjà écrit sur cette intrigante extrémité. Et du rose, du rouge, du bleu ciel, des ombres et des fantômes masqués...
Photographie © Sonia Marques
Par kiwaïda at 19:49
03/01/2021
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Dessin © Sonia Marques, d'après le point de vue du plateau de Millevaches, le 3 janvier 2021
Il neige !
Par kiwaïda at 14:32
27/12/2020
ḺЇℳϴḠ€$ ∃ℕИ€ℐḠÉ
De bons souvenirs, Limoges sous la neige, un février, en 2012. Mon appareil photo était un petit Sony, j'aime beaucoup le format de ces photographies, légèrement carré. Étonnée par cette neige tombée, j'ai arpenté la ville endormie. Cela faisait plus d'un an que je découvrais cette ville, peu d'image d'elle sous la neige, mais c'était comme si je retrouvais un esprit, de mon Canada, à Vancouver, mais aussi un peu d'esprit de neige exotique. Mes amis, qui ne connaissaient pas cette ville, avaient donc des vues enneigées de cette nouvelle ville. Mais, ce qu'il ne savaient pas, c'est que ces vues demeurent celles d'une journée, et ce sont des pures vues de mon esprit.
Au moment même où je fini d'écrire cet article et sélectionner mes photographies, j'entends craquer des gouttelettes de pluies sur ma vitre : ce ne sont pas des gouttes de pluies, mais de neige !
Photographies (© Sonia Marques - 2012)
Photographies (© Sonia Marques - 2012)
Ainsi cette carte postale ancienne, de ces paysages, me faisait penser à mes pures vues d'esprit... Peut-être il y a un siècle, une femme photographe, comme moi a pris ce cliché, devenu, un cliché sans auteur, ou d'auteur inconnu. Et en général, ce sont souvent des femmes qui sont inconnues, dont la notion d'auteure n'était pas connue du public, ni des élus...
Vue de l'esprit est une expression signifiant que l'on développe une vision théorique sans fondement véritablement concret.
Exemple : Pour certains, l'existence de Dieu n'est qu'une simple vue de l'esprit alors que d'autres sont convaincus de son existence.
Par kiwaïda at 10:00
01/12/2020
¢@ღéʟḯα
Ce qui sépare les liens
Si l'on prend le temps
Si long le temps
De regarder ce qui s'offre à nous
Dans ces pas perdus
Le temps n'est pas perdu
Loin les arrivées
Loin les départs
Ici le chemin
Tout ce qui sépare les liens
efface notre chemin
- coudre la chaussette
- réparer la machine
- soigner la plaie
Tout est si pauvre
L'être humain sait relier
Seul
Être seul à relier
Pas de trop à séparer
Que tous ces seaux remplis d'eau
nourrissent la terre
Le sceau de cuivre, d'étain, de toile et celui à ordures
Que tous ces sots remplis de sels
se délestent de leurs infamies
Les fleurs d'hiver nappées de rosées
s'offrent
L'une précoce tombe
La camélia
L'idée de la respiration
Le poumon de la vie
Les fleurs de ma mère et de mon père (Photographies © Sonia Marques)
Par kiwaïda at 13:43
08/11/2020
℃Å☾ℋ∃ ℭÅℭĦ€
A princesa escondida
Fotografías © Sónia Marquès & querido
Par kiwaïda at 21:59
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