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samedi 14 janvier 2023

ℱѺℝÊ✝ И☮Їℜ∃

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Forêt noire


Avoir l'air étrangère, tel fut mon lot, mais au milieu d'étrangers.
Une petite carte de la taille des cartes bancaires,
Jésus, j'ai confiance en toi.
Chez un droguiste avec une main en résine, un bras,
un auriculaire, de l'autre main, coupé.
Un petit pierrot de cire qui vient de Sicile.
Le chemin est long, des jambes pendent en haut du tunnel,
le garçon noir sous sa capuche laisse baguenauder ses pieds par-dessus bord.

Au bout du tunnel, des jambes pendent, sans que l'on sache pourquoi,
ni où est le corps, ni à qui est le corps.
Si le bras est en moins, le petit doigt aussi, s'il manque un corps,
la bougie du pierrot blanc est une lumière toujours en devenir.
Marcher sous la chape de plomb, avec lui, il est ma paix, mon départ,
mon glaive et ma dignité.
Ils ont souhaité le conflit, partout la violence, les chars Wagner.
Je plaidais de ne rien faire, quand la guerre fleurit.

Nous arrivons en Écosse, le lac est gris d'un pétrole gelé.
L'hiver nous a déshabillé, les arbres n'ont que des tiges à offrir,
et le ciel tombe sur les gueux.
Incompris et jetés à la case départ, le jeu n'en vaut plus la chandelle.
Détachés, revoir le début, rebute, au loin les cris et les lettres mortes.
Combien d'années ? Autant de toiles d'araignées,
dans les recoins du triangle isocèle.
Et ce couple qui s'ensorcelle, les enfants pieds et poings liés,
le père ignore et trompe.

S'asseoir dans la forêt noire, la voix cassée,
alors que l'aube n'est point levée.
Aux lumières des épiphanies, voir l'impardonnable au goûter.
Du fond des ténèbres, Dieu veut savourer l'amer, il regarde le mal transpirer.
Autant d'années de tromperies, de fausses rumeurs,
d’usurpations d'identité, de manigances infâmes,
tu vois, il voit, nous voyons, Dieu nous voit.
Bas les masques !
Il est la vase croupie, elle est aigrie,
ils sont damnés dans leur bain de fausseté.
Il dédaignent leur souffrance et aspirent devenir aussi extrêmes, les pendus de Tulle,
déjà ils enfantent leurs drames.
Prendre le bien d'autrui, le parcours et l'expérience,
se véhiculer de toc et d'intox, l'enclume des temps maudis.
Âmes défuntes, cendres folies.

Où est la délivrance ? Là face à l'impensable, réunis autours d'un hasard,
suivant la carte du bateleur à l'endroit,
sur notre table.

C'est elle l'artiste le costume bariolé, elle brille et,
est enthousiaste.
À son souvenir, son énergie, sa motivation, elle a fait ce que,
je suis devenu.
J'ai pris sa place, je l'ai usurpée, j'ai pris une femme et lui ai demandé
de me donner deux enfants,
afin de prendre toute la place,
j'ai demandé un véhicule, j'ai demandé Venise,
j'ai fait l'aumône auprès d'une ogresse, j'ai tout obtenu et me voici devant l'artiste,
la papesse à qui j'ai tout pris.

J'ai menti à tout le monde, misérable mendiant, priez pour moi.

Tu n'es point pêcheur, je suis un poisson.
Tu es le poison, je sais le temps long.

Elle a l'air étrangère et je suis son étranger.
Elle a une baguette, elle a un pouvoir.
C'est l'enseignante des bâtons.
Elle tient un soleil, un rond jaune, elle s'amuse de ses reflets.
Sa personnalité revêt de multiples facettes, elle est si habile.
Tant d'années, elle est restée l'enfant, je suis le vieillard et ma femme me mange tout,
mes enfants me tuent au labeur.
Je ne sais plus rien de ces logiciels, les algorithmes me remplacent.
Sa table se dresse devant moi, émeraude et pourpre, tant d'étoiles qui brillent,
elle a toutes les cartes en mains pour réussir son plan.
Je m'en vais au vent mauvais, vers un mauve qui fait mentir le violet.
Loin de la menthe et des sapins verts.

La mise en mouvement est imminente.

Rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme.

La famille rampe dans le minuscule carrosse de métal,
enfourne les enfants qui veulent tout prendre,
encore et encore.
Ils s'en vont dans le tourbillon des charognes, noués en pensant devoir renier leur choix.
Dévorés des yeux par les lions, la queue basse ils ramassent leur infortune,
le lierre enserré dans leur cœur.
Lâches comme au premier jour, le désamour les unis,
les enfants les abrutissent.

Nous rentrons par les montagnes, le souffle plus fort, devant cette pente,
ce vide.
Marcher encore, puisque l'or est dans nos bottes.
Passés de l'autre côté du miroir, le lac de pétrole,
Dieu comment as-tu fait ?
Sans révolte comment as-tu distillé le jus de ta bonté.
Patience éternelle, à qui sait attendre, prends pitié de nous,
tourmentés et inconsolés.
Assoiffés, voici les chutes du Niagara, malades, voici les élixirs de vie.

Nous descendons plus bas,
le soir s'empare de notre histoire.
Demain il faudra peindre le jour,
des rayures d'amour, rouge et orangés,
des nappes bleues et dorées.
Nous frapperons fort, la terre va brûler, le ciel sera incendié,
tout sera plus fidèle à toi,
notre chaleur insondable,
notre fièvre indomptable,
notre passion irisera toutes les prostrations.

Debout les diamants, les exercices spirituels armés de désirs.

Nous voici ardents des printemps.

+


Design & poem © Sonia Marques

mercredi 24 juillet 2019

ß℮αʊ m@ü♥ε

barbylurique.jpg

que de drôles de sensations, de drôles de situations, que de drôles d'oiseaux…
je vis dans le pli d'un éventail fermé
qu'il est beau ce murano, ce geste sensuel, comme une goutte d'eau, un bec
et cet œil qui nous regarde
son corps n'est que le prolongement de ce geste premier artisanal

transparence
froid
eau

ce bleu si mauve, cette allure si babylurique
il me donne envie d'inventer un mot
babylurique
parce que c'est encore un bébé perroquet
je le sais je connais
parce qu'il fait confiance en son regard en la personne qui le regarde et accompagne ses interrogations
comme ce blog, mon écriture se fait témoin de la personne qui le lit, elle la regarde
et seulement cette écriture la regarde
"vois-tu comme je te vois me lire"

un verre d'eau
s'il te plait

un verre de mauve
il me plait

cet éventail peut s'ouvrir
mais il reste fermé même lorsqu'il fait assez chaud
il ne reste plus beaucoup d'air, d'espace pour respirer
dans ce pli

nous avons appris à demeurer pliés
nous avons connu les dépliés

nous ne pouvons plus nous déplier
nous sommes repliés

babylurique
mon bébé qui parle dans ce repli
ventriloque ermite

nous ne connaissons pas les sédatifs
ni l'anesthésie des sens

nous ne connaissons pas les barbituriques
nous vivons dans l'intensité des recoins de nos potentiels
oui nous pouvons

bébé clin d’œil
ailes repliées
grands éventails

nos œuvres s'ombrent
laissant les malmoches parader
cela nous protège

encore un mot inventé
malmoches

nos œuvres s'ombrent
à la lecture des robots

mots transparents
mots froids
m'eaux

être loin
être petit
dans l'immensité d'un tableau bleu
horizon bleu
mon mauve
mon beau

nous attendons cette humilité
dignement nous sommes pliés
de rire
repliés d'espoir
de vivre

vendredi 9 décembre 2011

ℓε ηüαℊ℮ ⅾ℮ ƒüღéε

ß◎ηנ☺ʊґ łℯṧ αмїṧ ❣ кḯẘαï∂α

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ƒυ☤ґ ℮η μεт⊥αη⊥ ʟ℮ ƒευ
ṧυґ⊥☺ü☂ ☂ℯ ⅾḯґ℮ ⓠυ℮ ¢εłα η❝α ʝαღ@☤ṧ ℯʊ ʟ☤ℯυ

ⓠüℯ м❝é¢ґїґℯ ḉ‷é☂αḯт ґїґ℮
é¢ґḯя℮ à üηε їღ@ℊε

ⓠüℯ тü η℮ ∂◎ї﹩ ℘@ṧ ♥◎їґ
ł@ √☤℮ ḟґ@ℊḯʟℯ ⅾℯṽαη⊥ т☺ї
εт ʝ@м@☤ṧ ṧαü√ℯґ ḉεʟℓ℮ ⓠυḯ ℘ʟℯυґε

ḟʊḯґ ℯᾔ μεт⊥αη☂ ℓε ƒ℮ʊ
ṧʊґт☺ʊт ☂ℯ ⅾ☤я℮ ⓠüε ¢ℯʟ@ η‷α נ@μαїṧ ℯʊ ł☤ℯü

ღ℮ ʟαїṧṧεґ ¢@ґ ʝℯ ᾔ❝ε✄ḯṧт℮ ℘@﹩
☺η ε✄℘ʟ☤ⓠυε я☤εη αü ґ☤ℯη
øᾔ ηε ḓø☤⊥ ґї℮ᾔ αü ґ☤εᾔ

ḟℯґღℯґ ℓℯṧ ƴ℮υ✄ ṧʊґ ℓα ṽїε
ƒα☤яℯ εᾔ ﹩☺я☂ℯ ḓ℮ ℓα ☂ґ☺м℘ℯґ
﹩øʊ♥℮ηт
їηṽℯη☂ℯґ ʟ❝♄☤ṧт☺ḯя℮ ℯт ʟ❝℮ḟƒα¢℮ґ
ηε ʝαμαḯṧ ł@ ґ℮ℓ@⊥εґ
ḓїґℯ @ʊ✖ @υтґℯṧ ṧüґт☺υ☂
ⓠüℯ ʝε ᾔ❝αї ʝαмαї﹩ ℯ✄ї﹩☂é

łℯṧ ☂ґøღρℯґḯ℮﹩ ∂℮ ʟ‷éḉґ@ᾔ
ḉα¢♄ℯт☂℮﹩ ḟ@ḉḯʟεṧ ḓℯṧ ḓéṧ☤ґṧ 
℮﹩ρéя℮ґ ⓠʊℯ ʝ℮ η❝αυґαḯ яї℮η ¢◎μρґḯ﹩
ḓαᾔ﹩ ℓε ηüαℊ℮ ⅾ℮ ƒüღéε

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Ṕℝϴ✝∃℃✞ ℳℰ ℱℛϴℳ ШℋѦ✞ Ї Ш∀ℕ✝
ρґøтεḉ⊥ με ḟґ◎ღ ωнαт ḯ ẘαᾔ⊥
ℙℝϴ✝ℰℭ✞ ℳℰ ℱℛ☮ℳ ₩Ħ∀✞ ℑ Ш∀ℕ✞
ρяø⊥ε¢☂ ღε ḟґøм ẘℌα☂ ї ωαη☂
ℙℛѺ†€ℭ✞ ♏€ ℉ℝ☮ℳ ШℋÅ✞ ℑ ₩Ѧℵ✞
ρґø⊥℮ḉт мℯ ḟя☺ღ ωℌα☂ ї ẘαᾔт
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℘ґ☺⊥℮¢т με ḟґ☺μ ẘℌαт ☤ ωαη⊥
ℙℛ☮✝€☾† ℳ€ ℉ℜϴℳ ШĦѦ✝ ℑ ШѦℵ✝
ρя☺тεḉ☂ μ℮ ƒґ◎м ẘℌα☂ ☤ ẘαηт