Pour revenir à cette notion employée dans mes articles antérieurs, et mes autoportraits nommés "La fille du soleil", qui viennent aussi de poèmes et chansons, il y a ce dessin, ce symbole, qui figure, sur ces photographies, une broche en or... D'une main le soleil du bout des doigts, ou délicatement posé dans la paume de la main, la générosité, et de l'autre des feuilles de Ginkgo, cet arbre aux quarante écus... L'éternité. Mon compagnon me demande si je connais ce symbole du soleil choisi ? C'est le "sol de mayo", le soleil du mois de mai, symbole du pays de l'Argentine, aussi emblème national de l'Uruguay, on distingue ce soleil sur leur drapeau, il rappelle le Dieu Inca solaire. Il est aussi celui que j'avais dessiné dans un nuage (le soleil pluie) le mois de mai dernier... (le "moi" de mai) Quand j'écris, je suis la fille du soleil, quel est ce soleil ? Ma mère se nomme Argentina, un beau soleil, où le silence est d'or et la parole est d'argent. En cheminant dans ma vie, éclairée ou assombrie, ce soleil m'a présenté sa force. Son silence est plus éloquent que sa parole. L'enfant n'a pas toujours conscience de la valeur des actions, et craint les paroles. L'adulte en plein soleil, éclairé par sa force, entame sa reconnaissance. Ce prénom est si beau, comme celle qui le porte, que ma pensée reconnaissante est plus belle qu'un silence imposé, et me porte à l'écrire.

Ce soleil m'a dit  :  Si la parole que tu veux dire n'est pas plus belle que le silence : ne la dit pas.

Je suis la fille du soleil, et le prénom de ma mère est Argentina.
Partout, le silence m'accompagne dans sa beauté, comme le "sol de mayo".
L'écriture est un remède à la parole qui ne s'entend pas.
Savoir lire et écrire est la plus belle force que ce soleil m'a transmis.



Photographies © Sonia Marques : La fille du soleil