Capture d'un moment de vidéo lors des jeux olympiques de Judo au Japon... ces jours-ci

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JUDO | Clarisse Agbegnenou médaille d'or  | Jeux Olympiques - Tokyo 2020


Sacrée championne olympique des 63 kg à Tokyo, Clarisse Agbegnenou, après avoir gagné sa compétition, a pris dans ses bras la slovène Tina Trstenjak, son adversaire, qui l'avait battue en finale à Rio il y a cinq ans. Clarisse Agbegnenou avait alors obtenu la médaille d'argent à Rio en 2016, et ces jours-ci, en 2021, l'or au Japon. Le geste de Tina Trstenjak, portée par son adversaire qui vient de la battre, de prendre sa tête sur son cœur, est une belle réponse au jeu, et à la revanche prise par Clarisse Agbegnenou, 5 ans plus tard.

Clarisse Agbégnénou, née le 25 octobre 1992 à Rennes en France, est une judoka française évoluant en moins de 63 kg (poids mi-moyens), licenciée au Red Star Club (RSC) de Champigny-sur-Marne. Elle possède le plus beau palmarès du judo féminin français, avec une médaille d’argent (2016) et deux médailles d’or olympique (2020 en individuel et par équipes), cinq titres de championne du monde (2014, 2017, 2018, 2019 et 2021), deux médailles d'argent mondiales (2013 et 2015) et cinq titres européens (2013, 2014, 2018, 2019 et 2020).

Sur Wikipédia, on apprend ceci : Clarisse Agbegnenou est une enfant née prématurée avec son frère jumeau, nés deux mois avant terme. Elle connaît un début de vie très difficile, après un passage en couveuse durant quatre semaines, elle subit une opération due à la malformation d'un rein, puis tombe dans le coma pendant sept jours. Sa mère Pauline raconte : « Lorsqu'elle s'est réveillée, dans une grande inspiration, tous ceux qui étaient présents dans sa chambre ont applaudi et je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante. » Elle grandit à Gennevilliers. Son père, Victor Agbegnenou, est un scientifique togolais. Clarisse a trois frères. Elle rentre au club de l'AMA (Arts martiaux d'Asnières) à l'âge de neuf ans puis elle entre au pôle France d'Orléans à quatorze ans5. Hors des tatamis, elle est adjudant de la Gendarmerie nationale française.

Ce geste doux d'un dixième de seconde, au regard d'années d'entrainements extrêmement durs, représente une émotion, non martiale, qui rassemble ces compétitrices dans un même haut niveau, de reconnaissance, des efforts et sacrifices, le prix des médailles. Ce geste fait entrer, à mon sens, une nouvelle donne dans les arts martiaux, qui nous montre la gémellité des compétitrices, ou compétiteurs, à ce très haut niveau. Point de hasard si Clarisse Agbegnenou, est également jumelle depuis sa naissance, avec un frère. Au-delà de l'idée de sororité, nous sommes face à des origines différentes, et si semblables de par leur statut, et leurs parcours d'athlètes, des vies singulières et similaires en compétition, bien qu'elles soient différentes depuis leurs pays et villes traversés.

Donner le meilleur de soi et respecter ses adversaires.