La conquête spatiale… C'était un 1er février en 1958, Explorer 1, (officiellement 1958 Alpha 1) était le premier satellite artificiel placé en orbite par les États-Unis. Lancé depuis la base de lancement de Cap Canaveral en Floride.

« L’infiniment grand s’ouvre désormais »

Disaient-ils...

D’une longueur de 2,03 m, pour un diamètre de 15 cm et une masse de 13,91 kg, Explorer 1 avait la forme d’un cylindre équipé de plusieurs appareils : un appareil Geiger-Müller pour détecter les rayons cosmiques, cinq capteurs de température, un système de détection d’impacts de micrométéorites et deux émetteurs radio pour transmettre les signaux. Quant à l’énergie électrique, elle était fournie par des batteries au mercure. Les données recueillies par Explorer étaient ensuite relayées au sol par un réseau de stations de réception. Au cours des premières semaines d’enregistrement, le système de détection de micrométéorites détecte plus de 140 impacts de poussières cosmiques. Toutefois, la découverte la plus importante est obtenue par le compteur Geiger qui permet d’identifier la présence d’une ceinture de particules énergétiques piégées dans le champ magnétique de la Terre. Cette découverte sera confirmée par le satellite Explorer 3 (26 mars 1958). Après avoir effectué environ 58 000 orbites, la mission d’Explorer 1 se termina le 23 mai 1958, suite à l’épuisement de ses batteries. Il ne rentrera et se consumera dans les couches atmosphériques que le 31 mars 1970.

Après avoir pénétré dans les couches d'atmosphères denses il s'est consumé au-dessus de l'océan Pacifique.


Parfois on envoie par fusée, un satellite, il se perd dans l'espace, on ne sait où il va, il ramène des poussières, des surprises, des découvertes, notre missive, se retrouve lue, par le hasard de l'infiniment grand. Et dans un infiniment petit, on apprend, que dans une autre vie, une autre galaxie, un autre temps reculé, nous étions mariés, à la mairie, sans même avoir été présents, ni mêmes, sans savoir à quoi ressemblait le pacte civil, ni, qui nous étions alors. Et durant une décennie, nous étions les seuls à l'ignorer. Et toute notre carrière en fut impactée, les rumeurs, notre destinée, dans une galaxie de poussière, notre passé et notre avenir, scellé par une erreur, un mariage forcé, une volonté de s'immiscer, dans notre vie privée.

Que sommes-nous ? Poussière d'homme et de femme, satellites de l'amour, que sommes-nous sur notre planète ? Des numéros et fiches administratives, des anomalies, des erreurs, des manquements, des chiffres à déduire, des réceptacles de sanctions, des punitions d'hommes et de femmes, des abjections, des grains de sables, des fantaisies, des inopinées, des scintillements inviolables.

À vous que nous ne connaissons pas, et qui aimez molester masqués, depuis une autre galaxie, perdue dans ses chiffres et ses mots lapsus, nous vous dédions la mémoire d'un satellite qui s'est consumé dans les couches atmosphériques, ce jour, un 1er février.