Suis-je une autochtone d'une île imaginaire ? Oui assurément. Kenojuak Ashevak l'artiste inuit est venue m'apporter une réponse... tardive, dans la nuit :

"Oui tes dessins refusés venaient d'un autre monde, et ce monde là t'enseigne la bienvenue, reprends tes encres"

Encyclopédie du Canada (Bonjour Vancouver, j'ai étudié 6 mois là-bas <3 et ma mère à traversé l'atlantique pour venir me voir, 2 expositions... première fois que je prenais l'avion de ma vie, j'avais 24 ans)

Kenojuak Ashevak est peut-être la mieux connue des artistes inuits en raison de son fameux dessin The Enchanted Owl (1960), qui a été reproduit sur un timbre de la Société canadienne des postes. C’est la première femme à participer aux travaux du nouvel atelier de gravure installé à Cape Dorset. Kenojuak Ashevak, C.C., O.N., artiste (née le 3 octobre 1927 au camp Ikerrasak, Sud de l'île de Baffin, Territoire du Nord-Ouest; morte le 8 janvier 2013 à Cape Dorset, au Nunavut). Compagnon de l'Ordre du Canada et lauréate du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques, Kenojuak Ashevak est peut-être la mieux connue des artistes inuits en raison de son fameux dessin The Enchanted Owl (1960), qui a été reproduit sur un timbre de la Société canadienne des postes. C’est la première femme à participer aux travaux du nouvel atelier de gravure installé à Cape Dorset. Kenojuak Ashevak est élevée en plein air, à la manière traditionnelle des chasseurs semi-nomadiques, vivant avec sa famille dans des igloos et des tentes de peaux. Atteinte de la tuberculose, elle est hospitalisée à l’hôpital Parc Savard, à Québec, de 1952 à 1955. Elle y rencontre Harold Pfeiffer, qui enseigne l’art et l’artisanat aux patients de l’hôpital pour leur permettre de meubler leur temps mais aussi de faire un peu d’argent grâce à la vente de leurs travaux organisée par l’hôpital. Lorsqu’elle retourne à Cape Dorset, James Houston, qui enseigne les techniques de gravure inuites et a fondé la West Baffin Eskimo Co-operative, l’encourage à continuer ses activités artistiques. Les travaux d’Ashevak attirent presque immédiatement l’attention du monde artistique. Sa première gravure, Rabbit Eating Seaweed (1958), par exemple, est incluse dans le catalogue et la collection de gravures de Cape Dorset. Les premiers dessins d’Ashevak se composent de formes simples et mettent souvent en scène des oiseaux et d’autres créatures qui se métamorphosent l’une dans l’autre. Son célèbre dessin, The Enchanted Owl (1960), reproduit sur un timbre-poste dans les années 1970 pour commémorer le centenaire des Territoires du Nord-Ouest, représente un hibou gris-bleu tacheté qui regarde l’observateur, avec de longues plumes en éventail au-dessus de sa tête et au bout de sa queue. Une eau-forte sans titre de 1962 représente des créatures élancées, sorte d’oiseau dédoublé au centre duquel surgissent une étoile et des visages humains. Une autre eau-forte de 1962 représente au premier plan une créature tachetée ressemblant à un phoque, sa queue montant se confondre avec le cou et la tête d’un oiseau, sa propre tête étant celle d’une femme à la langue fourchue. Derrière deux oiseaux qui semblent danser, on distingue un enfant en manteau de neige qui tourne le dos à l’observateur. Le style d’Ashevak a évolué avec le temps, ses motifs devenant plus complexes et plus stylisés, s’écartant de la simplicité et de la clarté de ses premiers travaux. Dans le dessin à l’encre et aux crayons de couleur Dog Caribou Spirit with Birds (1988-1989), on reconnaît une femelle caribou avec une tête humaine et des pattes d’oiseau, ainsi qu’un oiseau qui jaillit de ses flancs, tandis que Dog Mother Shaman Transformation (1988-1989), très élaboré, met en scène un chien qui aboie tandis qu’une créature moitié humaine moitié dragon semble émerger de ses entrailles. Dans ses dernières œuvres, Kenojuak Ashevak retrouve la simplicité de ses débuts mais emploie des couleurs plus vibrantes. Fine Feathers (2013) se réduit au corps d’un hibou superposé à un jeu de plumes au bout orangé qui s’écartent en éventail au second plan. Dans Above and Below (2013), un oiseau aigue-marine vole au-dessus de ce qui semble être une créature marine bleue et verte qui nage dans la direction opposée. Bien qu’elle soit principalement reconnue comme graphiste, Kenojuak Ashevak a aussi touché à la sculpture et à la conception de motifs pour des couvertures. Avec son regretté mari, Johnniebo Ashevak, elle a également créé une murale pour l’Exposition universelle de 1970 à Osaka, au Japon. En 2004, Ashevak réalise un vitrail pour la chapelle du collège Appleby à Oakville, en Ontario. L’œuvre représente un hibou qui fixe l’observateur, avec des plumes de chaque côté et un omble chevalier qui nage en dessous, le tout sur un fond bleu très saturé. Le vitrail est dédié au très révérend Andrew Atagotaaluk, évêque de l’Arctique.