Antoine Berjon, né à Lyon le 17 mai 1754 et mort dans la même ville le 24 octobre 1843, est un peintre et illustrateur français, réputé pour ses natures mortes de fleurs.

Originaire du quartier lyonnais de Vaise et contemporain de Pierre-Joseph Redouté, il a été formé pour la « fabrique lyonnaise ». Ses compositions étaient utilisées par les dessinateurs des fabriques de soieries et tissus.

Il est le fils d’un boucher de Vaise. À Lyon, capitale du tissu façonné, Antoine Berjon suit l'enseignement du sculpteur Michel Perrache et d'un agronome renommé, François Rozier. Eu cours de ses voyages à Paris, il acquiert des talents de portraitiste et de miniaturiste sous l'influence du peintre Jean-Baptiste Augustin.
La Révolution l'oblige à quitter Lyon pour Paris, mais, vivant misérablement, il regagne Lyon vers 1810 et travaille dans une entreprise de broderies. Il devient, par décret du 6 juillet 1810, professeur de dessin à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Il est chargé d'une classe de fleurs destinée à former les dessinateurs d'une nouvelle fabrique de tissage mise au point par l'ingénieur mécanicien Jacquard (Métier Jacquard). Outre ses activités en tant que professeur à l'École de beaux-arts de Lyon, il est également un portraitiste de la société lyonnaise, portraits qu'il réalise à l'huile ou à la sépia. Il pratiqua aussi la miniature et la gravure. Victime d'une cabale ultraroyaliste fomentée par son collègue, le peintre Pierre Révoil, Berjon est chassé de son poste en 1823, il est remplacé par Augustin Alexandre Thierriat. Il vit alors très retiré dans une pension et continue pendant une vingtaine d'années à dessiner et à peindre en solitaire, laissant une œuvre abondante qui rompt avec les conventions hollandisantes et se distingue par son inspiration poétique.