Au début il y a des œufs jaunes séparés des blancs, c'est le confinement.
Puis il y a la montée des blancs en neige, un moment magique et scientifique.
Puis il y a les jaunes et le sucre, battus, une mousse jaune s’éclaircit,
mais point trop car le sucre est de canne, roux comme les cheveux d'un ange qui fête son anniversaire...
Puis, et puis, et puis... le secret, une erreur, une idée (la sagacité) Eurêka !!!
La teinte du jus des fruits rouge, il coule, réservons-le, il sera notre colorant pour la ganache prévue blanche,
ou plutôt jaune coquille, du chocolat blanc crémeux.
Cette teinte est si belle, elle sera la teinte de la journée : un lilas, à peine mauve, violet mais pas trop, un rose qui a du vécu,
une douceur mystique et spirituelle.
Le champagne est aussi un blanc de noir, son habillage est lilas glacé.

Puis il y a... des bougies trouvées dans un ramequin portugais en céramique fait à la main, les anses cassées, on les met toutes !!!
Puis on s’apprête à souffler, le téléphone sonne, Cocotriste répond !
Le père s'invite, en télépathie, en télé-distance, en confinement, il souffle avec elle :

FFFFFFFFFFFFFF !

C'est une première, la fille accompagnée par le souffle de son père pour ses 47 années.

La distance rapproche. Merci le confinement.

Et puis après, et bien, c'est le dé-confinement.
Depuis très longtemps, femme confinée par le gouvernement, restera confinée encore, comme l'or.
Matière pure dense, ductile et molle, facile à travailler, à la main et au bâton, connue de toute antiquité,
appréciée pour son fort éclat de « petit soleil », en particulier sous forme de diverses parures
ou de pièces de monnaie depuis l'Antiquité, et très recherchée, avec l'argent,
depuis les temps historiques pour sa fonction monétaire déterminante.
C'est l'histoire du huit infini, un ruban de Möbius, comme des boucles d'oreille,
juste un pli et l'on circule à l'infini.

(Photographies Kiwaïda & Thejazzist)