Edward Hopper, né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York et mort le 15 mai 1967 à New York, est un peintre et graveur américain. Exerçant essentiellement son art à New York, où il avait son atelier, il est considéré comme l’un des représentants du réalisme américain, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il a représenté des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla également l'affiche, la gravure (eau-forte) et l'aquarelle. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime par contraste la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Dans une « ambiance métaphysique », en un monde devenu autre où la relation humaine est comme effacée, ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.


Edward Hopper déclarait en 1964, en préambule pour une interview sur NBC : "Je sais bien que des peintres contemporains vont manifester le plus grand mépris pour cette citation. Mais je la lirai quand même. Goethe a dit : "La fin première et dernière de toute activité littéraire, c'est la reproduction du monde qui m'entoure via le monde qui est en moi ; toute chose devant être saisie, reprise et recrée, assimilée et reconstruite sous une forme personnelle et originale". Pour moi, c'est le principe fondateur de la peinture. Et, je sais qu'il existe mille opinions différentes sur la peinture et que beaucoup objecteront que c'est dépassé et désuet. Mais, pour moi, c'est une vérité première." Ainsi, même si par facilité, et pour le distinguer des courants abstraits et expressionnistes, on rattache Hopper au réalisme comme Andrew Wyeth, puis les peintres du Pop'Art et de l'hyperréalisme, il convient de ne pas oublier la dimension abstraite et symbolique de son oeuvre. Celle-ci propose un constant va et vient entre l'extérieur et l'intérieur, entre un espace sans limites qui a toujours fasciné les artistes américains et sa rétractation sur l'individu isolé dans un monde clos. La maison près de la voie ferrée (1925) propose une version diurne de ce dialogue, Fenêtres, la nuit (1928) ou Un bureau, la nuit (1940) en sont les versions nocturnes.

(Citation sur un site dédié, avec un bon dossier complet... ici)