Mafalda est une petite fille, personnage principal d'un comic strip argentin de Quino publié de 1964 à 1973. Comme son auteur, Mafalda est argentine, elle est issue de la classe moyenne. Mafalda est très populaire en Amérique latine, en Europe et au Québec.

Mafalda : Sa maturité et son pessimisme politique en étonnent plus d'un et dépassent totalement ses amis et ses parents. Elle développe une vision critique du monde, notamment à l'égard des conflits tels que la Guerre froide. Elle ambitionne de devenir haut fonctionnaire international pour changer le monde. Elle a du caractère et réagit à tout ce qui se passe autour d'elle et à ce qu'elle lit dans les journaux. Son objet préféré est sa mappemonde : elle la considère comme une représentation littérale du monde, lui appliquant des crèmes de beauté — « empruntées » à sa mère — à la suite de nouvelles particulièrement sombres. Elle a une aversion viscérale pour la soupe et raffole de la meringue. Mafalda est une jeune enfant de cinq ans mais elle est déjà très éveillé sur la façon dont tourne le monde. Elle discute avec ses parents et ses amis de tous les problèmes d'actualité et de société. Oubliant les loisirs de son âge, Mafalda se lance dans des discussions passionnées à propos de la culture, la religion, la politique, les problèmes de société. Elle découvre un monde en constante évolution, difficile à cerner et dont l'avis de la génération future semble exclue.
Sceptique et râleuse, la gamine rend la vie impossible à ses parents : elle intime à son père de donner l'exemple, juge sa mère médiocre car elle fait le ménage et la cuisine sans s'interroger sur sa condition.

La mère de Mafalda et de Guille est prénommée Rachel (Raquel en espagnol). Elle doit constamment faire face aux reproches de Mafalda, qui lui reproche d’avoir abandonné ses études pour une vie tranquille de femme au foyer, ainsi qu’aux nombreuses bêtises de Guille, qui ne peut s’empêcher de dessiner sur les murs. Rachel fait par ailleurs preuve d’un sens de la répartie inégalé, forgé par les nombreuses années de plaintes de Mafalda contre la soupe qu’elle lui sert régulièrement.

Le père de Mafalda et de Guille, dont le nom réel reste inconnu du lecteur. Il représente le stéréotype par excellence de la classe moyenne. Le père de Mafalda est constamment préoccupé par ses problèmes financiers, notamment en raison du retard que met son bureau à le payer et de sa voiture qu’il achète à crédit. Bien qu’il vive en appartement, ses plantes en pot constituent son hobby favori lorsqu’il n’est pas occupé à lire le journal ou à suivre un match de foot à la radio.

À l'école, ça n'est pas mieux. À sa maîtresse qui raconte qu'il y a 3 milliards d'hommes sur Terre, ­Mafalda demande la bouche en cœur: «Et combien de véritables humains?» Elle fait la morale à sa copine Susanita, l'un des personnages, égoïste et orgueilleuse, qui rêve lorsqu'elle sera grande d'avoir des enfants et de jouer au bridge, devenir mère au foyer, mariée au patron d'une grosse entreprise qui se tuera lors d'un voyage d'affaires et vivra dans un pavillon de banlieue, passionnée de commérage, elle se dispute constamment avec Manolito, qu'elle juge idiot, et est secrètement amoureuse de Felipe...

Mafalda a du mal à identifier qui sont les gentils et qui sont les méchants:
« Ça commence à m'exaspérer d'avoir constamment à choisir entre le capitalisme et le communisme »


C'est une idéaliste en herbe qui croit qu'on peut améliorer le ­monde et se sent très seule car autour d'elle personne ne partage ses ­préoccupations. Impertinente, irrévérencieuse, intelligente... attachante et si contemporaine... encore.