Dessin d'un ange © Sonia Marques (d'après une aquarelle de l'Angelus Novus de Paul Klee de 1920)

« Il existe un tableau de Klee qui s’intitule «Angelus Novus». Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’Ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès ».

Walter Benjamin Sur le concept d’histoire IX. Œuvres III. Traduction Maurice de Gandillac. Folio Essais page 434
Walter Benjamin, le philosophe allemand, historien de l'art, critique littéraire, critique d'art et traducteur, écrit ses thèses « Sur le concept d’histoire », un texte inachevé écrit en 1940, entre deux traques et avant son suicide à Port-Brou. Dans ce texte, il y consigna d’ultimes pensées, tenues secrètes. Dans une lettre, il confia qu’il les avait « préservées pendant vingt ans, oui préservées, en se les dissimulant même à lui-même ».

En juin 1940, il est enfermé au camp de Vernuche près de Nevers, puis libéré grâce à ses amis intellectuels. Un jour avant l'entrée de l'armée allemande dans Paris, Benjamin quitte la capitale et se rend à Lourdes. De là, il part à Marseille et finalement arrive à Port-Vendres le 25 septembre 1940 avec l'intention de fuir en Espagne. Arrivé dans la petite commune des Pyrénées-Orientales, il se fait connaître auprès de Hans et Lisa Fittko, deux antinazis allemands qui peuvent lui faire franchir la frontière clandestinement. Malgré son âge (Walter Benjamin a quarante-huit ans) et ses problèmes de santé, le philosophe et deux autres candidats à l'exil, Henny Gurland et son fils José, conduits par Lisa, parviennent au bout d'une dizaine d'heures à Portbou. Il y écrit sa toute dernière lettre en français le 25 septembre 1940 : « Dans une situation sans issue, je n'ai d'autre choix que d'en finir. C'est dans un petit village dans les Pyrénées où personne ne me connaît que ma vie va s'achever ». Le 26 septembre 1940, Walter Benjamin se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine.

          (Souces : Wikipédia)


Dans ses écrits, à l’effondrement des temps, Benjamin oppose une frêle image, aura en fuite : l’Ange de l’Histoire. L’allégorie cite une aquarelle de Klee que Benjamin acquit en 1921, et qui fut sans nul doute son bien le plus précieux. Plusieurs historiens se sont emparés de ses écrits et de cette aquarelle, comme signe du temps et encore aujourd'hui, nombre d'émissions et d'articles lui confèrent de multiples orientations et interprétation. Des étudiants lui consacrent leurs thèses à leurs tours et des journalistes interrogent de nouveaux tous ces disciples de ces lignes chauffées dans un terrible contexte, une terrible histoire, à la fois sienne et nôtre, dont nous avons hérité.

Dans l’œuvre de Walter Benjamin, l'image de l'ange est récurrente. L'image de l'aquarelle de Paul Klee, nommée Angélus Novus apparaît dans le domaine de l'esthétique sous forme d'analogie ou de métaphore. Angélus Novus est un tableau de Paul Klee peint à Munich en 1920. Paul Klee produit une cinquantaine images ou de dessins angéliques. Walter Benjamin eut connaissance de l'Angelus Novus en avril 1921 à Berlin lors d'une exposition. Dans sa correspondance avec Gershom Scholem, historien et philosophe juif, spécialiste de la kabbale et de la mystique juive, il mentionne cette première rencontre avec l'ange figuré par Paul Klee. Walter Benjamin fera l'acquisition de ce tableau à Munich fin mai-début juin 1921 en rendant visite à Gershom Scholem. Walter Benjamin lui confiera pendant quelque temps le tableau avant de le recevoir à Berlin en novembre 1921. Il l’a acheté en un moment de profonde crise personnelle, à l’issue d’une période de sept années (1914-1921) qu'il qualifia plus tard, dans sa note d’Ibiza, comme un « détour funeste ». De cette crise profonde, date aussi le célèbre essai sur les Affinités électives, dédié à Jula Cohn, l’amour de jeunesse, entrevu puis perdu. Cette image de l'Angelus Novus restera gravée dans esprit de Walter Benjamin durant une vingtaine années jusqu'à sa mort. Walter Benjamin gardait le tableau dans son bureau, comme une icône. Enfin, en 1940, avant la fuite vers l’Espagne, il découpa le tableau qu’il confia avec ses archives à Georges Bataille, lequel les cacha à Paris, dans un recoin de la Bibliothèque nationale. C’est ainsi qu’il nous est parvenu : transmis à Adorno après la guerre, il se trouve à présent au musée de Jérusalem. Ce que Benjamin a toujours contemplé dans l’Angelus, au-delà de sa propre vie, c’est son intuition de l’allégorie, d'après Gershom Scholem. Sans nul doute, un de ses gestes philosophiques majeurs est d’avoir introduit dans la pensée l’allégorie comme un savoir à part entière : « Les allégories sont au domaine de la pensée ce que les ruines sont au domaine des choses » Un savoir sur l’image et le signe, un savoir sur le temps, la destruction et la restitution, dans le sens où l’allégorie énonce une extinction, mais en même temps la ressuscite.
L'Ange peut-il libérer du Démon ?


 
Dessin d'anges © Sonia Marques

Lorsque j'ai découverte l'aquarelle de Paul Klee, je n'avais pas du tout lu l'interprétation de Walter Benjamin, cette allégorie sur l'Histoire (avec un grand H). J'avais lu plus jeune L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique son essai rédigé en 1935 et publié de façon posthume en 1955. C'était primordiale dans les références de mes cours en art dédiés plus aux techniques de reproduction. Pour l'aquarelle de Klee, je remarquais ses traits graphiques très précis qui semblaient être dessinés dans un même élan, sans trop quitter la feuille, en particulier ses mains et ses pieds. J'avais comparé son dessins aux Fantasmas que j'avais réalisés en 2011, qui étaient, des formes de fantômes autant que des fantasmes, mais avec beaucoup d'esprit. Ainsi je continue de voir l'Angelus Novus de Klee, plutôt comme un personnage malicieux et farceur. Mon interprétation de son aquarelle a été réalisée au trait, c'est un dessin à la ligne claire et fine, noire. J'ai découvert ainsi le tracé très droit de son personnage, un peu comme le geste induit lorsque l'on dessine une étoile de David, avec deux triangles équilatéraux superposés : l’un dirigé vers le haut, l’autre vers le bas. Ce geste de croiser des lignes, tout en souhaitant dessiner des membres ou branches d'étoiles en utilisant des triangularités. Mon interprétation de ses boucles cheveux découpent aussi des formes de parchemins enroulés ou de banderoles. Ses ongles bien ronds et ses grandes oreilles, comme celles que l'on représente dans les divinités  bouddhiques font de ce signe-personnage, un signe ouvert et ailé, plutôt réceptif à ce qui l'entoure, avec ses yeux ouverts et sa bouche ourlée un peu ouverte également, ses petites dents visibles. Il est en lévitation, pieds nus et costumé, avec un petit col, une jupe... C'est un drôle de personnage, que j'ai vu joyeux et confiant. Pas tout à fait comme Walter nous l'interprétait, de façon terrifiante et qui décrit bien, plutôt son propre sentiment funeste. Mais qu'il ait eu un flash sur cette aquarelle, montre aussi qu'il avait, à ce moment, besoin d'une étoile confiante au-dessus de son bureau, pour méditer.
Dans notre temps, en 2016, où la montée des extrémismes colonisent nos informations, les faits, les violences, les exclusions, nous rappellent bien les tragiques appellations et stigmatisations nazis dans l'art, comme celle de l'Art dégénéré (en allemand : Entartete Kunst) qui était la plateforme officielle adoptée par le régime nazi pour interdire l'art moderne en faveur d'un art officiel appelé l'« art héroïque ». La grande exposition, dite d'« Art dégénéré », en 1937, fut organisée par les nazis à Munich et exposait l'art détesté par Adolph Hitler. Par sa seule vision esthétique, il mis à l'index plusieurs artistes et mouvements.
Le style Bauhaus n’était pas considéré comme «dégénéré» mais son modernisme, l’épuration de son style et surtout le cosmopolitisme des professeurs qui enseignaient à l’école, tout cela en faisait une «menace» pour les nouvelles autorités allemandes. Par la suite, à partir de 1933, les professeurs juifs furent chassés de toutes les académies d'art d’Allemagne et beaucoup d'artistes éminents, dont le Russe Vassily Kandinsky et le Suisse Paul Klee, ont préféré fuir, vers Paris ou la Suisse.



Une fois au pouvoir, les nazis ont entrepris de diaboliser à une grande échelle l’avant-garde allemande. En 1935, Hitler définit ce que doit être l’art:

    «Il n'est pas de la mission de l'art de se vautrer dans la crasse pour l'amour de la crasse, de peindre l'être humain que dans un état de putréfaction, de dessiner des crétins comme symboles de la maternité, ou de présenter des idiots déformés en tant que représentants de la force virile.»

Le refus de certaine forme d’art allait bien au-delà de l’expressionnisme allemand. L’Allemagne de Hitler refuse en bloc les grands mouvements de l’art moderne de la première moitié du XXe siècle, le cubisme, le surréalisme, le dadaïsme ou l’abstraction. l’Art qualifié de dégénéré par les nazis n’est pas un concept raciste, mais un concept de dégénérescence.

Le verbe entarten à l’origine signifie déroger à la façon de faire, à la (bonne) manière, dégénérer en de mauvais usages et par extension : différer de son lignage, trahir sa famille, sa souche. La connotation biologique se développe dans la seconde moitié du XIXe siècle et se fixera en Allemagne à partir de l’ouvrage de Max Nordau Entartung, en 1892.

Lors de l'exposition à Munich, 730 œuvres étaient là exposées en différentes salles aux titres injurieux : Ils raillaient même Dieu – manifestation de l’âme juive – idéal crétin et prostituée – insondable saleté – la folie comme méthode – anarchie imprudente provocation. De fait, elle constituait dans le désordre une histoire de l’art moderne essentiellement allemand au début du siècle. Elle connut un grand succès populaire facilité par la gratuité d’accès. On compta deux à trois millions de visiteurs. Hitler à l’inauguration déclarait : « À partir de maintenant, nous mènerons une guerre implacable d’épuration contre les derniers éléments de la subversion culturelle. » Déjà dans Mein Kampf, Hitler l’annonçait : « Cette purification de notre civilisation doit s’étendre sur presque tous les domaines. Théâtre, art, littérature, cinéma, presse, affiches, étalages, doivent être nettoyés des exhibitions d’un monde en voie de putréfaction pour être mis au service d’une idée morale, un principe d’État et de civilisation»

Quant au Pr Adolf Ziegler, spécialiste des nus académiques et président de la chambre de Beaux-arts du Reich (surnommé le spécialiste du poil pubien) il affirma son intention de « débarrasser les musées de ces ordures ». Dans le catalogue on précisera vouloir « démasquer la racine commune de l’anarchie politique et de l’anarchie culturelle, [… ] démasquer la dégénérescence de l’art, bolchevisme intellectuel dans toute l’acceptation du terme et l’affranchir du remue-ménage judéobolchévique général ». Les prix des œuvres achetées précédemment par les musées étaient affichés sur des cartels constituant ainsi le peuple en victime d’une escroquerie, et en juge.

Ces œuvres, selon eux, par leur seule action purement visuelle, peuvent agir sur le devenir de l’espèce. Non seulement elles sont dégénérées – quant à l’esthétique – mais leur nocivité va au-delà : elles ont un pouvoir dégénératif. Ce mythe de l’engendrement par l’image s’il n’est pas nouveau trouve sa plus accablante illustration dans le livre de Schultze-Naumburg : L’art et la race, paru en 1928 et paradigmatique des différents écrits sur la question.

L’art et la race présente côte à côte à fin d’assimilation – procédé largement utilisé dans cette sinistre période – des photos de monstres, de pensionnaires d’asile, d’idiots et des reproductions de peintures, portraits ou figures humaines, un large éventail d’œuvres qui dépasse les expressionnistes allemands, qu’il s’agisse de Modigliani ou de Picasso par exemple.

Les monstres sont là pour dénoncer la nature monstrueuse du peintre, celle qui transparaît dans ses œuvres, « les sombres pulsions » destructrices qu’il n’a pas refoulées; irruption attribuée aux juifs. En aucune manière il pourrait s’agir de sublimation – notion étrangère à ce mode de pensée même s’il emprunte un certain vocabulaire à la psychanalyse. La peinture doit refouler « les sombres pulsions », elle est là pour rendre visible l’idéal. Un art de l’éternité, l’image et le temps... L’agent créateur, le talent du peintre, n’est finalement que celui propre à la race dont il est le porteur, « le corps héréditaire de la race », le genius national-völkisch. Dans cette culture du visible immédiat, la peinture doit développer le jugement visuel formateur de la race. Reproduite et diffusée massivement elle est l’instrument de la mise en forme du regard, à la recherche du même, de l’identique ; de la mise en forme du peuple. Le Führung artistique et l’« art gleich » ou le racialement semblable assurent la communauté d’appartenance, la similitude d’espèce raciale, biologique, ce que ne peut faire une langue commune, simple regroupement culturel selon ces auteurs. Les autres modes d’expression doivent être détruits. Ainsi, dès 1930, alors qu’il est nommé à la direction des Beaux-Arts de Weimar, Schultze-Naumburg passe à l’action et fait détruire les peintures murales d’Oscar Schlemmer dans les bâtiments de l’ancien Bauhaus.

(Extrait de : Maurer Lise, « L'art dégénéré, l'eugénisme à l'œuvre. », Essaim 1/2003 (n° 11) , p. 199-226)


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Paul Klee, peintre de l'humour, notamment dans plusieurs portraits de clowns, devient celui de l'angoisse au moment où il constate les premiers signes d'une forme mystérieuse de maladie de la peau (sclérodermie) qui se déclarera en 1935. Peu de temps après, il a fait partie des artistes dont les œuvres figurent à l'exposition dite d'« Art dégénéré » des nazis en 1937. Au début des années 1920 apparurent les premiers motifs linéaires dans l'œuvre de Paul Klee avec cette économie plastique, qui nous donne des dessins d'apparence enfantine.
Une fausse candeur, (comme mes fantasmas). Sa célébrité sera un fait acquis à l'échelle mondiale dès 1946, il laisse un captivant Journal (1898-1918) de même que d'importants écrits théoriques et pratiques. Plus jeune, j'ai lu ses écrits théoriques et j'avais beaucoup apprécié son langage technique et scientifique, d'une autonomie assez étonnante quand on pense à cette sombre histoire (dont parle Walter Benjamin), stigmatisations, délations, violences, ruines, dans laquelle Klee produisait, avec une singularité et un langage plastique assez indépendant de tout mouvement (bien qu'il participât à quelques uns).
Paul Klee parvint à puiser dans sa maladie une nouvelle énergie créatrice. Au cours des cinq années de sa maladie il produisit une abondante œuvres tardive qui se distingue fortement de ses œuvres précédentes et dans laquelle se reflètent de manière saisissante son destin et ses souffrances. Il créa de nombreux dessins au crayon et à la plume, aux figures à peine esquissées, dans lesquels il exprime à la manière d’un journal intime ses états d’âme, ses angoisses et ses détresses, mais laisse aussi transparaître sa confiance et son espoir. Il est bouleversant de voir que, même durant ses années de souffrance, le peintre n’a cessé de ponctuer ses œuvres de touches d’humour.

C'est un peintre et un pédagogue apprécié : dès septembre 1920 il est appelé à enseigner au Bauhaus de Weimar fondé par Walter Gropius en 1919, puis en 1931, à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf d'où il est congédié en 1933 par les nationaux-socialistes qui l'attaquent violemment. Exilé en Suisse à partir de 1934, il demande sa naturalisation, mais il ne l'obtient que quelques jours après sa mort en 1940.

1932
Sur une motion des nazis, le conseil communal de Dessau décide la fermeture du Bauhaus.

1933
En janvier, les nazis s’emparent du pouvoir dans toute l’Allemagne. Il s’ensuit pour Klee, mi-mars, une fouille de sa maison à Dessau. Le 21 avril, Klee est mis en congé illimité de son emploi de professeur à l’Académie de Düsseldorf. Par suite du « Gesetz zur Wiederherstellung des Berufsbeamtentums », il est officiellement licencié le 1er janvier 1934. Le 24 octobre, il signe un contrat de représentation avec Daniel-Henry Kahnweiler, qui possède la galerie Simon à Paris. Le 24 octobre, il émigre – comme sa femme deux jours avant lui – en Suisse, où il vit d’abord dans la maison de ses parents à Berne.
Son fils Felix Klee reste en Allemagne pour y travailler en tant que metteur en scène de théâtre et d’opéra avec sa femme Euphrosine Klee-Grejowa.

Sinon, il a participé au mouvement Der Blaue Reiter (le cavalier bleu) un groupe d'artistes d’inspiration expressionniste, qui s'est formé à Munich. Ce groupe organise deux expositions (en 1911 et en 1912) et publie un almanach en 1912. Ses acteurs principaux sont Vassily Kandinsky, Franz Marc et August Macke. Le cavalier bleu marque les prémices de l’art abstrait. Les premières œuvres de ce mouvement restent encore très figuratives. Mais l’approche spirituelle de la peinture dépouille peu à peu l’image  de son aspect narratif et anecdotique. Les formes sont simplifiées et l’expression se tourne vers une recherche autour du signe et de la couleur.

Bientôt le Centre Pompidou (du 6 avril 2016 - 1er août 2016) propose une nouvelle traversée de l’œuvre de Paul Klee, quarante-sept années après la dernière grande rétrospective française que lui consacra le musée national d’art moderne, en 1969. Réunissant environ deux cent cinquante œuvres, en provenance des plus importantes collections internationales, du Zentrum Paul Klee et de collections privées, cette rétrospective thématique pose un regard inédit sur cette figure singulière de la modernité et de l’art du 20e siècle...

Espérons que je puisse la visiter...