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"Il y a tellement de vieilles idées qui ne sont pas encore réalisées la société sans classe, la démocratie réelle, le droit de tous les peuples à se déplacer et d'être dans le monde avec les mêmes circonstances…" Dixit Olof Dreijer.
S'ils sont libres de faire disparaître leurs propres habitudes musicales, je me sens proche d'eux c'est sûr. Se déstabiliser soi-même dans l'artistique j'entends. Karin a 38 ans, née le 7 avril 1975 et bien bon anniversaire ;.)) et Olof 31 ans, né le 27 novembre 1981. Ils se sont un peu plus dévoilés sur cet album, et ont fait tomber les masques et cachettes. Il est plus politique et engagé, commente le patriarcat en étant féministe, commente le racisme, l'écologie, le socialisme et tous les "isme". Ils se sont enfermés pour étudier des livres de théorie politique afin de les refléter avec des textes et des sons. Pendant ces années retranchés entre leurs albums, ils se sont intéressés à la théorie queer, le post-colonial féministe, l'anti-racisme, puis l'intersectionnalité (désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société) Eux qui ont été élevés dans une famille blanche aisée dans un pays occidental, on eu le privilège et ont une position privilégiée de pouvoir faire de la musique et d'étudier. Karin s'est intéressée à partir de ses 15 ans à la théorie féministe au moment où elle a commencé à jouer de la musique. Olof, son frère, le plus jeune d'une lignée de 3 enfants, avec ses 2 soeurs a eu un impact de ces théories. Il a appris à connaître les groupes militants anarcho-féministes et c'était, dit-il vraiment inspirant : rencontrer des gens qui prennent leurs théories féministes en action a été très important.
Pour cet album ils se sont intéréssés à faire des sons où l'on n'entend pas leur origine, des sons entre acoustique et synthétique. Certains sons sont "queering" dans le sens qu'ils dépassent des frontières. J'aime beaucoup le morceau "Stay out here". Il me rappelle des consonnances de Planningtorock (Janine Rostron), une de leurs collaboratrice sur un autre album. Les paroles de "A cherry on top" est en référence à un château médiéval suédois avec des sons très délabrés, comme une monarchie qui est en train de s'effondrer.
"La Suède est toujours une monarchie. Nous nous pensons comme une démocratie, mais nous avons construit notre société sur cette structure où le trône est héréditaire par le sang. Alors, quand j'ai écrit ces paroles et les ai chantées, je pensais à l'un des enfants dans le château. C'est quelque chose qui revient à quelques reprises sur l'album - castles and bloodlines - parce que c'est de la folie et fascinant de construire une société fondée sur ce genre de famille biologique, qui je pense est la construction la plus fragile de la société. Dans la politique, nous avons les démocrates-chrétiens et aussi l'aile droite qui parlent de la façon dont les familles sont les mieux placés pour décider de la façon d'élever les enfants. Mais je pense que c'est très étrange de laisser autant de responsabilités à une telle construction fragile.
Sur le racisme, Karin dit :
"La Suède a un énorme problème avec le racisme. Depuis quelques années nous avons un parti politique raciste [Swedish Democrats]. Ils parlent beaucoup de «nous» comme blancs, les Suédois et les «autres» comme tout le monde, ainsi que la fermeture des frontières et de ne plus avoir d'immigrants."
"Dans les sondages pour le moment, ils ont 8%. C'est très grave. Ils affectent le discours dominant. Il est devenu plus acceptable d'être raciste pour eux, et est est souvent mis dans le cadre de revendiquer la nécessité de la liberté d'expression. Beaucoup de personnes de race blanche ne voient aucun problème à utiliser le mot. Ce n'est pas si progressiste. Il y a quelques progressions quand il s'agit de l'égalité entre les sexes, mais il ne fonctionne que pour les personnes qui sont blancs, de classe moyenne, et ont un emploi bien rémunéré, et sont heureux avec le sexe de leur naissance."
"A Tooth For An Eye" deconstructs images of maleness, power and leadership. Who are the people we trust as our leaders and why? What do we have to learn from those we consider inferior? In a sport setting where one would traditionally consider a group of men as powerful and in charge, an unexpected leader emerges. A child enters and allows the men to let go of their hierarchies, machismo and fear of intimacy, as they follow her into a dance. Their lack of expertise and vulnerability shines through as they perform the choreography. Amateurs and skilled dancers alike express joy and a sense of freedom; There is no prestige in their performance. The child is powerful, tough and sweet all at once, roaring "I'm telling you stories, trust me". There is no shame in her girliness, rather she possesses knowledge that the men lost a long time ago.