









.............................................................................................................................................Journal d'une pie (extrait)
Noir iridessent
Indecent étourneau
Tu l'as vu ?Il imite le merle, quel petit lutin !
Je n'étais pas très loin.Avec sa copine, ils ont déjà des petits qui crient
Tu pensais que c'était un colibris
Ses reflets métalliques et émeraudes
Bleus et violets
Quelle beauté n'est-ce pas !
Il est tacheté
Il arrive en flèche direct dans son nichoir"tchrrrriiiiii"
Quelles vocalises !
Mélange de gazouillis divins
Fusées fuselées
Petits sifflets stridents, flûtés
Quel bel imitateur du paradis
Tous ces pépiements
Ces oranges mauves
Ces cercles blancs
Ces troncs rouges et turquoises
Ces chants de cathédrales et cette Marie
Vierge
Bourdonnent au loin
Oeuvre d'art
Murmuration
Esseims noirs
Desins graphiques en plein vol
Les imitateurs hors pairs
Dans des ballets aériens
Aux formes sibyllines
Vertiges des êtres
Célestes
Couleur
ʟї⊥αηї@ε ﹩αη¢⊥◎ґʊღ

Icône
ρε☂i☂ ℘ḯεґя◎⊥


.............................................................................................................................................Journal d'une pie (extrait)
Moi petite pie, je suis ton pierrot intérieur.
Par mon langage, celui de mon petit corps, et mes gestes graciles, je mime une espièglerie tragique.
J'ai suscité des rires par mes maladresses ou mes habiletés, que les humains n'ont pas, aussi la compassion, me voir solitaire, d'une solitude fringuante, quasi aveugle aux autres, provoquant de la mélancolie chez d'autres, encore d'autres les renvoyant à leur drame et leur impuissance.
Mon absence de dialogue possible avec certains, ou certaines, renforcera toujours mon caractère intemporel.
Je suis un petit pierrot noir et blanc au costume de mariage, aux interprétations multiples.
J'incarne l'innocence confrontée au rejet ou à l'injustice.
Toujours romantique, mes mimiques sont parfois graves, je suis une métaphore de l'artiste en quête de sens.
Si tout ce qui m'entoure devient un théâtre dès mon apparition, c'est grâce à mes performances.
On ne sait ce que je trafique, lorsque je courre à droite et à gauche, ou lorsque je pose et m'endors comme si de rien n'était, et pourtant j'ai fait tout ce que j'ai pu pour m'extraire de ce que l'on voit, pour incarner l'introspection, l'authenticité.
On pense à une révolte silencieuse, ainsi vont les figures des pierrots, vers les rêves inaccessibles.Le personnage Pierrot vient de la pantomime et de la commedia dell'arte, fin du XVIIe siècle au Théâtre italien de Paris. C'est un clown triste épris de Colombine, elle lui préfère Arlequin. Sans masque, le visage enfariné, il est vêtu de larges vêtements blancs à gros boutons. Un chapeau, ou un bonnet d'âne, ou coiffé d'une calotte noire. Pierrot est défini par sa naïveté : il est candide et badin mais digne de confiance. En italien, c'est Pedrolino (petit Pierre) qui peut être rusé et courageux. Les dramaturges français le font apparaître comme une anomalie parmi les autres personnages qui l'entoure. Il porte le pathos, sa voix solitaire, et son isolement, comique parfois, forment cette figure de la condition humaine. Honnête et sentimental en butte aux facéties des autres.
Moi, petite pie, je suis illuminée par la Lune, car même dans la nuit, je t'attendrie, endormie.
Le pierrot peut être une femme ou un homme, enfant ou adulte, c'est un être inachevé. Son visage pâle semble être celui de la pleine Lune n'est-ce pas ?
Le dessin, l'aquatinte de Picasso qui représente son fils est lumineuse, c'est un petit pélerin porteur de fleurs de toutes les couleurs, de messages doux, avec ses chaussons noirs plus grands que tout. Il y a une transparence du costume, il y a de l'eau dansla couleur, et le pierrot est majestueux, ou vient d'apparaître comme par magie. Le bambin de la peinture du suisse Théophile Steinlen est un ying et yang, noir et blanc avec le chat noir aussi grand que le petit pierrot blanc l'air malin, il est fâché ce chat noir d'être pris comme un être humain debout, les deux semblent danser. On ne sait pas quel jeu cache ces acolytes d'un soir, cela frise avec la chatastrophe !
Fleur
ℒù ✖īηℊ 禄 星



.............................................................................................................................................Journal d'une pie (extrait)
Fuk Luk et Sau, sont trois Dieux : Bénédictions, Prospérité et Longévité, parmi les divinités les plus populaires dans l’histoire et les traditions chinoises. De nombreuses légendes sur Fuk Luk Sau, leur gentillesse et leur aide légendaire pour les simples mortels, circulent un peu partout dans les contrées de Chine.
Ils étaient, à l’origine, des étoiles astrologiques (le nom original de Fuk Luk Sau était les Trois Dieux Étoile, ou les 3 étoiles) qui démontrent l’intérêt de la culture traditionnelle chinoise pour les trois domaines que sont : le bonheur, la prospérité et la longévité.
Le caractère chinois ‘fu’, symbole de Fuk, signifie la chance, les bénédictions, le bonheur. Il symbolise le fait d’être heureux comme le résultat du fait d’avoir de la chance. Le caractère Fu est mis en évidence en étant affiché sur les portes des maisons chinoises, souvent à l’envers, car le mot signifiant ‘arrive’ et le mot signifiant ‘bonheur’ sont semblables en terme de prononciation; autrement dit, mettre ‘le bonheur à l’envers’ signifie que ‘la chance vienne’.
Le caractère chinois ‘lu’, symbole de Luk, signifie le salaire du fonctionnaire dans l’ancienne Chine impériale. Ainsi en représentant un personnage ayant une position dans la fonction publique, un des emplois les plus désirés dans les temps anciens en Chine, on symbolise la richesse et la prospérité. Le système confucianiste était constitué d’études, suivies par des examens et par le placement en fonction des résultats, ce système a toujours une grande influence dans toute la culture chinoise et japonaise. Cela est considéré comme une clé essentielle sur le sentier de la prospérité, la réussite et la richesse.
Une autre tradition fait de lui Kuí Xīng (奎星) « l'Étoile Kui » l'acolyte de « l'Esprit/Dieu de la Littérature », Wén Chāng (文昌) ou l'Esprit/Dieu lui-même, car il reçut lui aussi autrefois le titre de « Chargé des Dignités et des Émoluments des Vivants et des Morts ». On le représente souvent vêtu comme un mandarin ou un fonctionnaire de la Cour, d'apparence assez frêle, portant un long manteau de couleur bleue ou verte, un chapeau sur la tête et tenant dans sa main un rouleau ; il est souvent entouré d'enfants.
Le caractère chinois ‘shou’, symbole de Sau, est très franc et signifie la longévité. Le taoïsme a toujours une forte influence dans la culture traditionnelle chinoise. Dans le Taoïsme, la vie est tout, sans laquelle rien n’est possible. Donc la vie actuelle (par opposition à la vie future) est extraordinairement évaluée. Ainsi le désir de vivre plus longtemps, comme un véritable but de la vie, a toujours été très important dans la vie quotidienne de chaque chinois.
Noms Alternatifs de Fuk, Luk et Sau : Fu Lu Shou, les Trois Dieux d’Étoile, Trinité Favorable :
Fu Shou Lou,
Fuk Luk Sau, les 3 étoiles, les trois bonheurs, Fu Xing Lu Xing Shou Xing, les trois dieux stellaires.Prenons le signe que représente Lu. Ce signe chinois rond, représenté, rouge, plusieurs fois, brodé sur un kimono chinois turquoise, sur lequel tu es née.
Luk ou Lu Xing … le dieu de la prospérité : On a dit que Lu Xing a été la première étoile, une bénédiction d’étoile favorable aux intellectuels des temps anciens ayant une position dans la fonction publique. Sous la Dynastie Song (960-1279), Lu Xing est devenue l’autre nom pour l’étoile des érudits. Lu Xing, le Dieu de la prospérité, est, avec le Dieu du bonheur et le Dieu de la longévité, l’un des trois dieux stellaires. Le peuple chinois vénérait ces trois déités comme des étoiles qui détenaient la clef de la destinée humaine. Luk ( Lu Xing ), l’étoile de la prospérité, régit les succès d’une personne au cours de sa carrière et de son évolution. Il est représenté généralement en tenue de mandarin et tenant un sceptre ru yi. Sous la Dynastie Ming (1368-1644), Lu Xing est aussi devenu un Dieu qui aide les couples à surmonter le fait d’être sans enfant.

- Décorations sculptées : Les motifs des caractères Shou sont souvent sculptés sur des éléments de bâtiments tels que les linteaux de portes, les croisillons de fenêtres, les poutres, les colonnes et les marches. Des techniques comme le bas et le haut-relief sont utilisées pour créer à la fois beauté et effet tridimensionnel.
- Sculptures en brique et en pierre : Dans l'architecture ancienne, les sculptures en brique et en pierre sont des méthodes décoratives importantes. Les motifs de caractères Shou y sont fréquemment intégrés, devenant des éléments décoratifs sur les murs, les sols et d'autres parties du bâtiment.
- Décoration des tuiles d'avant-toit : Dans l'architecture chinoise ancienne, les tuiles d'avant-toit servaient à protéger les bords du toit du vent et de la pluie. Les motifs du caractère Shou sont souvent sculptés sur les tuiles d'avant-toit, devenant ainsi partie intégrante de la décoration du toit.

Turquoise
Prospérité
Étoile
♭łαḉк αηḓ ßℓüℯ




















.............................................................................................................................................Journal d'une pie (extrait)
Te souviens-tu, du dernier film que tu as vu ?
Son décor était le désert de Gobi, entre le Sud de la Mongolie et le Nord de la Chine. Vaguement oui, tu entends la bande son du film qui illustrait ce western chinois, dystopique, tu sais ces vies de chiens, les vagabonds, les abandons, dans des étendues de survies, lorsqu'il reste encore quelque chose. Réalisé par Guan Hu, "Black dog" sonne étrangement comme un univers sorti des ruines du groupe Pink Floyd, dont un poster du film "The Wall" (d'Alan Parker, année 1982).
Tu m'as dit que c'était le premier disque laser que tu as pu toucher et écouter, avec la couverture imprimée du film.
Dans le film du chinois Guan Hu, il suit un homme, Lang, la trentaine, sorti de prison qui retourne dans son village natal, lors des Jeux de Pékin 2008. Il est embauché pour capturer les très nombreux chiens errants qui occupent des quartiers abandonnés destinés à être détruits. Il recueille alors un chien noir, accusé de porter la rage, qui effraie les habitants. Lang et le chien s'attachent silencieusement l'un à l'autre.
Ce film revient sur les conditions des accusations portés sur lui, des rumeurs, des jalousies infondées. Il se trouve que cet homme va trouver une voix quasi mutique avec son compagnon voué, lui aussi à mourrir, sur une fausse rumeur de rage, il renoue avec ces clans, qui, auparavant l'avaient conspué. Les laissés pour compte du développement économique sont dépeints dans une ville fantomatique où règnent les patrouilles locales. Le récit d'une amitié entre un chien errant, et un jeune homme dans l'étape de la rédemption suit le fil conducteur de questions philosophiques entre l'exclusion et la réintégration dans une société féroce, en mutation. L'apocalypse des paysages minimalistes aux sombres présages, laisse place à l'intropection du héro et ses défis masculins et puérils. Le levrier noir ou gris, selon les nappes de lumières, symbolise la fuite et la traque quotidienne, sans jamais se mêler aux meutes de la ville. Une façon, sans doute, comme tous les peintres avant tout, de vivre en retrait le désenchantement, en pleine eclipse solaire, afin de sublimer la fragile espérance de vie.
Le compositeur anglo-australien, Breton Vivian qui a réalisé la musique du film, installe ses textures sonores le long du western crépusculaire. La chanson du générique est "Mother" de Roger Waters du groupe Pink Floyd.
Tu n'avais pas perçu que tes dessins caligraphiques et ces visions des rivières où se balancent les arbres, pouvaient continuer à flotter non loin de ces textures. Visage de Mongolie. Poème d'Avril.
TRY YOUR BEST !
Mother, do you think they'll drop the bomb?
Mother, do you think they'll like this song?
Mother, do you think they'll try to break my balls?
Ooh-ah, Mother, should I build the wall?Mother, should I run for president?
Mother, should I trust the government?
Mother, will they put me in the firing line?
Ooh-ah, is it just a waste of time?Hush now, baby, baby, don't you cry
Mamma's gonna make all of your nightmares come true
Mamma's gonna put all of her fears into you
Mamma's gonna keep you right here, under her wing
She won't let you fly, but she might let you sing
Mamma's gonna keep baby cozy and warmOoh babe, ooh babe, ooh babe
Of course Mamma's gonna help build the wall
Paysage Par kiwaïda at 15:12
Blue
Noir
Plume
Caligraphie